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Exode 29

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1 Or c'est ici ce que tu leur feras, quand tu les sanctifieras pour m'exercer la Sacrificature : prends un veau du troupeau, et deux béliers sans tare;

2 Et des pains sans levain, et des gâteaux sans levain pétris à l'huile, et des beignets sans levain, oints d'huile; et tu les feras de fine farine de froment.

3 Tu les mettras dans une corbeille, et tu les présenteras dans la corbeille; [tu présenteras] aussi le veau et les deux moutons.

4 Puis tu feras approcher Aaron et ses fils à l'entrée du Tabernacle d'assignation, et tu les laveras avec de l'eau.

5 Ensuite tu prendras les vêtements, et tu feras vêtir à Aaron la chemise et le Rochet de l'Ephod, l'Ephod, et le Pectoral, et tu le ceindras par-dessus avec le ceinturon exquis de l'Ephod.

6 Puis tu mettras sur sa tête la Tiare, et la couronne de sainteté sur la Tiare.

7 Et tu prendras l'huile de l'onction, et la répandras sur sa tête; et tu l'oindras ainsi.

8 Puis tu feras approcher ses fils, et tu leur feras vêtir les chemises,

9 Et tu les ceindras du baudrier, Aaron, [dis-je], et ses fils, et tu leur attacheras des calottes; et ils posséderont la Sacrificature par ordonnance perpétuelle; et tu consacreras ainsi Aaron et ses fils.

10 Et tu feras approcher le veau devant le Tabernacle d'assignation, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du veau.

11 Et tu égorgeras le veau devant l'Eternel, à l'entrée du Tabernacle d'assignation.

12 Puis tu prendras du sang du veau, et le mettras avec ton doigt sur les cornes de l'autel, et tu répandras tout le reste du sang au pied de l'autel.

13 Tu prendras aussi toute la graisse qui couvre les entrailles, et la taie qui est sur le foie, et les deux rognons, et la graisse qui est sur eux, et tu les feras fumer sur l'autel.

14 Mais tu brûleras au feu la chair du veau, sa peau, et sa fiente, hors du camp; c'est un sacrifice pour le péché.

15 Puis tu prendras l'un des béliers, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier.

16 Puis tu égorgeras le bélier, et prenant son sang, tu le répandras sur l'autel tout à l’entour.

17 Après tu couperas le bélier par pièces, et ayant lavé ses entrailles et ses jambes, tu les mettras sur ses pièces et sur sa tête.

18 Et tu feras fumer tout le bélier sur l'autel; c'est un holocauste à l'Eternel, c'est une suave odeur; une offrande faite par feu à l'Eternel.

19 Puis tu prendras l'autre bélier, et Aaron et ses fils mettront leurs mains sur sa tête.

20 Et tu égorgeras le bélier, et prenant de son sang, tu le mettras sur le mol de l'oreille [droite] d'Aaron, et sur le mol de l'oreille droite de ses fils, et sur le pouce de leur main droite, et sur le gros orteil de leur pied droit, et tu répandras le reste du sang sur l'autel tout à l’entour.

21 Et tu prendras du sang qui sera sur l'autel, et de l'huile de l'onction, et tu en feras aspersion sur Aaron, et sur ses vêtements, sur ses fils, et sur les vêtements de ses fils avec lui; ainsi et lui, et ses vêtements, et ses fils, et les vêtements de ses fils, seront sanctifiés avec lui.

22 Tu prendras aussi la graisse du bélier, et la queue, et la graisse qui couvre les entrailles, la taie du foie, les deux rognons, et la graisse qui est dessus, et l'épaule droite; car c'est le bélier des consécrations.

23 [Tu prendras] aussi un pain, un gâteau à l'huile, et un beignet de la corbeille où seront ces choses sans levain, laquelle sera devant l'Eternel.

24 Et tu mettras toutes ces choses sur les paumes des mains d'Aaron, et sur les paumes des mains de ses fils, et tu les tournoieras en offrande tournoyée devant l'Eternel.

25 Puis les recevant de leurs mains, tu les feras fumer sur l'autel, sur l'holocauste, pour être une odeur agréable devant l'Eternel; c'est un sacrifice fait par feu à l'Eternel.

26 Tu prendras aussi la poitrine du bélier des consécrations, qui est pour Aaron, et tu la tournoieras en offrande tournoyée, devant l'Eternel; et elle sera pour ta part.

27 Tu sanctifieras donc la poitrine de l'offrande tournoyée, et l'épaule de l'offrande élevée, tant ce qui aura été tournoyé, que ce qui aura été élevé du bélier des consécrations, de ce qui est pour Aaron, et de ce qui est pour ses fils.

28 Et ceci sera une ordonnance perpétuelle pour Aaron et pour ses fils, [de ce qui sera offert] par les enfants d'Israël; car c'est une offrande élevée. Quand il y aura une offrande élevée de [celles qui sont faites] par les enfants d'Israël, de leurs sacrifices de prospérité, leur offrande élevée sera à l'Eternel.

29 Et les saints vêtements qui seront pour Aaron, seront pour ses fils après lui, afin qu'ils soient oints et consacrés dans ces vêtements.

30 Le Sacrificateur qui succédera en sa place d'entre ses fils, et qui viendra au Tabernacle d'assignation, pour faire le service au lieu Saint, en sera revêtu durant sept jours.

31 Or tu prendras le bélier des consécrations, et tu feras bouillir sa chair dans un lieu saint;

32 Et Aaron et ses fils mangeront à l'entrée du Tabernacle d'assignation, la chair du bélier, et le pain qui sera dans la corbeille.

33 Ils mangeront donc ces choses, par lesquelles la propitiation aura été faite, pour les consacrer [et] les sanctifier; mais l'étranger n'en mangera point, parce qu'elles sont saintes.

34 Que s'il y a des restes de la chair des consécrations, et du pain jusqu’au matin, tu brûleras ces restes-là au feu; on n'en mangera point, parce que c'est une chose sainte.

35 Tu feras donc ainsi à Aaron et à ses fils, selon toutes les choses que je t'ai commandées; tu les consacreras durant sept jours.

36 Tu sacrifieras pour le péché tous les jours un veau pour faire la propitiation, et tu offriras pour l'autel un sacrifice pour le péché en faisant propitiation pour lui, et tu l'oindras pour le sanctifier.

37 Pendant sept jours tu feras propitiation pour l'autel, et tu le sanctifieras; et l'autel sera une chose très-sainte; tout ce qui touchera l'autel sera saint.

38 Or c'est ici ce que tu feras sur l'autel; tu offriras chaque jour continuellement deux agneaux d'un an.

39 Tu sacrifieras l'un des agneaux au matin, et l'autre agneau entre les deux vêpres.

40 Avec une dixième de fine farine pétrie dans la quatrième partie d'un Hin d’huile vierge, et avec une aspersion de vin de la quatrième partie d'un Hin pour chaque agneau.

41 Et tu sacrifieras l'autre agneau entre les deux vêpres, avec un gâteau comme au matin, et tu lui feras la même aspersion, en bonne odeur; c'est un sacrifice fait par feu à l'Eternel.

42 Ce sera l'holocauste continuel en vos âges, à l'entrée du Tabernacle d'assignation devant l'Eternel, où je me trouverai avec vous pour te parler.

43 Je me trouverai là pour les enfants d'Israël, et [le Tabernacle] sera sanctifié par ma gloire.

44 Je sanctifierai donc le Tabernacle d'assignation et l'autel. Je sanctifierai aussi Aaron et ses fils, afin qu'ils m'exercent la Sacrificature.

45 Et j'habiterai au milieu des enfants d'Israël, et je leur serai Dieu;

46 Et ils sauront que je suis l'Eternel leur Dieu, qui les ai tirés du pays d'Egypte, pour habiter au milieu d'eux. Je suis l'Eternel leur Dieu.

   

Nga veprat e Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3813

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3813. Quant à ce qui concerne la Chair, elle signifie, dans le sens suprême, le Propre du Divin Humain du Seigneur, qui est le Divin Bien ; dans le sens respectif, le propre volontaire de l'homme, vivifié par le Propre du Divin Humain, c'est-à-dire, par le Divin Bien du Seigneur ; ce propre est ce qu'on nomme le propre céleste, qui en soi appartient au Seigneur seul, et qui est approprié à ceux qui sont dans le bien et par suite dans le vrai ; un tel propre est dans les Anges qui sont dans les Cieux, et dans les hommes qui sont, quant à leurs intérieurs ou quant à l'esprit, clans le Royaume du Seigneur ; mais, dans le sens opposé, la chair signifie le propre volontaire de l'homme, qui en soi n'est absolument que mal, et comme ce propre n'a pas été vivifié par le Seigneur, il est appelé mort, et par suite cet homme est dit mort. Que la Chair soit, dans le sens suprême, le Propre du Divin-Humain du Seigneur, ainsi le Divin Bien du Seigneur, on le voit par les paroles du Seigneur dans Jean :

« Jésus dit : Moi, je suis le Pain vivant qui du ciel est descendu ; si quelqu'un manga de ce Pain, il vivra éternellement : le Pain que Moi je donnerai, c'est ma Chair, que je donnerai pour la vie du monde. » Les Juifs disputaient entre eux, disant : Comment peut Celui-ci nous donner sa chair à manger. Jésus leur dit donc : En vérité, en vérité je vous dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et Moi je le ressusciterai au dernier jour ; car ma Chair est véritablement un aliment, et mon sang est véritablement un breuvage ; celui qui mange ma Chair et boit mon sang, en Moi demeure, et Moi en lui ; c'est là le Pain qui du ciel est descendu. » - .

qu'ici la Chair soit le Propre du Divin-Humain du Seigneur, ainsi le Divin Bien, cela est bien évident, et c'est elle qui dans la Sainte Cène est appelée le Corps ; que là le Corps ou la Chair soit le Divin Bien, et le sang le Divin Vrai, on le voit numéros 1798, 2165, 2177, 3464, 3735 ; et comme le pain et le vin signifient la môme chose que la chair et le sang, savoir, le pain le Divin Bien du Seigneur, et le vin son Divin Vrai, c'est pour cela qu'il a été ordonné que le pain et le vin remplaceraient la chair et le sang : de là vient que le Seigneur dit :

« Je suis le Pain vivant ; le Pain que je vous donnerai est ma Chair ; celui qui mange ma Chair et boit mon sang en Moi demeure et Moi en lui ; c'est là le Pain qui du ciel est descendu ; que manger, ce soit se communiquer, se conjoindre et s'approprier, on le voit, numéros 2187, 2343, , 3513 f, 3596 ; la même chose était représentée dans l'Église Juive, en ce que Aharon, ses fils, ceux mêmes qui sacrifiaient, et les autres qui étaient purs, mangeaient la chair des sacrifices, et que cela était une chose sainte, voir Exode 12:7, 8, Lévitique 8:31. .

C’est pourquoi si un homme impur mangeait de cette chair, il devait être retranché de ses peuples, - Lévitique 7:21.

Que ces choses aient été appelées Pain, on le voit numéro 2165, - cette Chair a été appelée Chair de Sainteté, - Jérémie 11:15. Hagg. Jérémie 2:12.

Et Chair de l'offrande qui est sur les tables dans le Royaume du Seigneur, - Ézéchiel 40:43, - où il s'agit du Nouveau Temple, par lequel est évidemment signifié le culte du Seigneur dans son Royaume. Que la Chair, dans le sens respectif, soit chez l'homme le propre volontaire vivifié par le Divin Bien du Seigneur, on le voit aussi par ces passages ; dans Ézéchiel :

« Je leur donnerai un seul cœur, et un esprit nouveau je donnerai au milieu de vous, et j'éloignerai le cœur de pierre de leur chair, et je leur donnerai un cœur de chair. » - Ézéchiel 36:26.

Le cœur de pierre éloigné de leur chair, c'est le volontaire et le propre non vivifié ; le cœur de chair, c'est le volontaire et le propre vivifiés que le cœur soit le représentatif du bien volontaire, on le voit numéros 2930, 3313, 3635.

Dans David :

« Dieu ! Mon Dieu ! Toi, le matin je Te cherche, mon âme a soif de Toi, ma chair Te désire dans une terre de sécheresse, et fatigué je suis, sans eaux. » - Psaumes 63:2.

Dans le Même :

« Mon âme aspire après les parvis de Jéhovah, mon Cœur et ma chair tressaillent de joie après le Dieu vivant. » - Psaumes 84:3.

Dans Job :

« J'ai connu mon Rédempteur, il vit, et enfin il se lèvera sur la poussière ; et ensuite par ma peau seront enveloppées ces choses, et par ma Chair je verrai Dieu, moi je le verrai pour moi, et mes yeux verront, et non un autre. » - Job 19:25-26, 27.

être enveloppé par la peau, c'est par le naturel, tel que l'homme l'a avec lui après la mort, ainsi qu'il a été dit : numéro 3539 ; voir Dieu par la chair, c'est par le propre vivifié, aussi Job dit-il : Je le verrai pour moi, et mes yeux verront et non un autre ; comme il était connu dans les Eglises, que la Chair signifiait le propre, et comme le Livre de Job est un livre de l'Église Ancienne, numéro 3540 (fin), Job a parlé ainsi de ces choses, ainsi que de plusieurs autres, d'après le significatif selon la coutume de ce temps ; ceux donc qui en déduisent que le cadavre même sera rassemblé des quatre vents et ressuscitera, ne connaissent point le sens interne de la Parole ; ceux qui connaissent le sens interne savent que, dans l'autre vie, ils vien-dront dans un corps, mais dans un corps plus pur ; en effet, il y a là des corps plus purs, car les esprits se voient mutuellement, ils se parlent entre eux mutuellement, ils jouissent de tous les sens, tels que ceux qui sont dans le corps, mais plus exquis ; le corps que l'homme porte autour de lui sur la terre est pour les usages de la terre, aussi consiste-t-il en os et en chair, et le corps que l'esprit porte autour de lui dans l'autre vie est pour les usages du monde spirituel, et consiste non en os ni en chair, mais en choses qui correspondent aux os et à la chair, voir numéro 3726. Que la Chair, dans le sens opposé, signifie chez l'homme le propre volontaire, qui en soi n'est que mal, on le voit par ces passages ; dans Ésaïe : Chacun la chair de son bras ils mangeront. » - Ésaïe 9:19.

Dans le Même :

« Je nourrirai tes oppresseurs de leur chair ; et, comme de vin doux, de leur sang ils s'enivreront. » - Ésaïe 49:26.

Dans Jérémie :

« Je les nourrirai de la chair de leurs fils, et de la chair de leurs filles, et chacun la chair de son compagnon ils mangeront. » - Jérémie 19:9.

Dans Zacharie :

« Celles qui seront de reste mangeront chacune la chair de l'autre. » - Zacharie 11:9.

Dans Moïse :

« Je vous châtierai au sextuple à cause de vos péchés, et vous mangerez la chair de vos fils, et la chair de vos filles vous mangerez » - Lévitique 26:28-29.

Ainsi est décrit le propre volontaire ou la nature de l'homme ; en effet, il n'en provient que le mal et le faux, ainsi la haine contre les vrais et les biens, ce qui est signifié par manger la chair de son bras, la chair des fils et des filles, la chair d'un autre.

Dans Jean :

« Je vis un ange se tenant dans le soleil, et il cria avec une voix grande, disant à tous les oiseaux qui volaient dans le milieu du ciel : Venez et assemblez-vous pour le souper du grand Dieu, afin que vous mangiez chairs de rois, et chairs de kiliarques, et chairs de forts, et chairs de chevaux et de ceux qui les montent, et chairs de tous, libres et esclaves, et petits et grands. » - Apocalypse 19:17-18. Ézéchiel 39:17, 18, 19, 20.

Chacun peut voir que des chairs de rois, de kiliarques, de forts, de chevaux et de ceux qui les montent, de libres et d'esclaves, ne signifient pas de telles choses, mais qu'elles signifient d'autres choses qui ont été inconnues jusqu'à présent ; et, d'après chaque expression de ce passage, il est évident que ce sont les maux qui proviennent des faux et les maux d'où proviennent les faux, lesquels maux procèdent du propre volontaire de l'homme. Le faux qui rejaillit du propre intellectuel de l'homme étant, dans le sens interne, le sang, et le mal qui rejaillit de son propre volontaire étant la chair, le Seigneur parle ainsi de l'homme qui doit être régénéré :

« A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné pouvoir d'être faits fils de Dieu, à ceux qui croient en son nom, qui non de sangs, ni de volonté de chair, ni de volonté d'homme, mais de Dieu, sont nés. » - Jean 1:12-13 :

C’est de là que par la chair en général est entendu tout homme, voir numéros 574, 1050 f ; car soit qu'on dise l'homme, soit qu'on dise le propre de l'homme, c'est la même chose. Que la Chair, dans le sens suprême, signifie le Divin-Humain du Seigneur, cela est évident d'après le passage ci-dessus rapporté, et aussi d'après celui-ci dans Jean :

« La Parole Chair a été faite, et elle a habité en nous ; et nous avons vu sa gloire, gloire comme de l'unique engendré du Père. » - Jean 1:14.

D’après cette Chair est vivifiée toute chair, c'est-à-dire, d'après le Divin-Humain du Seigneur est vivifié tout homme, par l'appropriation de l'amour du Seigneur, appropriation qui est signifiée par manger la Chair du Fils de l'homme, - .

Et par manger le Pain dans la Sainte Cène, car le pain est le corps ou la chair, - Matth ,

  
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Arcanes Célestes #3539

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3539. Et elle, en revêtit Jacob son fils cadet, signifie l'affection du vrai, ou la vie du bien d'après le vrai : on le voit par la représentation de Rébecca, en ce qu'elle est le Divin Vrai du Divin Rationnel ; par la représentation de Jacob, en ce qu'il est le Divin Vrai du Divin Naturel ; et par la signification de revêtir, en ce qu'ici c'est communiquer et faire pénétrer, savoir, les vrais du bien, qui sont signifiés par les habits d'Esaü, numéro 3537, ainsi l'affection du vrai du naturel, qui ici est la même chose que la vie du bien d'après le vrai. On peut savoir, d'après ce qui a été dit ci-dessus, numéros 3518, comment ces choses doivent être entendues ; mais comme elles sont du nombre de celles qui aujourd'hui sont très-inconnues, je vais encore les expliquer pour qu'elles soient en quelque manière saisies. Dans ce Chapitre il s'agit du Seigneur, de quelle manière il a Lui-Même rendu Divin son Naturel, et, dans le sens représentatif, de la Régénération de l'homme quant à son naturel, voir numéro 3490 ; à l'égard de l'homme, voici ce qu'il en est : La Régénération a pour fin que l'homme devienne nouveau quant à son homme Interne, ainsi quant à l'âme ou à l'esprit ; mais l'homme ne peut devenir nouveau ou être régénéré quant à l'homme interne, à moins qu'il ne le soit aussi quant à l'Externe ; car, bien que l'homme après la mort devienne esprit, toujours est-il qu'il a avec lui, dans l'autre vie, les choses qui appartiennent à son homme Externe, savoir, les affections naturelles, et aussi les doctrinaux, même les scientifiques, en un mot, toutes les choses qui appartiennent à la mémoire extérieure ou naturelle, voir numéros ; ces choses, en effet, sont les plans dans lesquels sont terminés ses intérieurs ; telle est en conséquence la disposition de ces choses, tels deviennent les intérieurs quand ils influent car c'est là qu'ils se modifient. D'après cela, il est évident que l'homme doit non-seulement être régénéré ou devenir nouveau quant à l'homme Interne ou Rationnel, mais aussi quant à l'homme Externe ou Naturel ; et sans cela il n'y aurait non plus aucune correspondance ; qu'il y ait une Correspondance de l'homme Interne et, de ses spirituels avec l'homme Externe et ses naturels, on le voit numéros 2971, 2987, 2989, 2990, 3002, 3493. Dans ce Chapitre, l'état de la régénération de l'homme est décrit, dans le sens représentatif, par Esaü et Jacob ; et ici son premier état, tel qu'il est, savoir, lorsque l'homme est régénéré ou avant qu'il ait été régénéré ; car cet état est entièrement renversé par rapport à l'état dans lequel est l'homme lorsqu'il a été régénéré ; en effet, dans cet état, savoir, quand l'homme est régénéré ou avant qu'il ait été régénéré, les intellectuels qui appartiennent au vrai sont en apparence au premier rang ; mais quand il a été régénéré, ce sont les volontaires appartenant au bien : que dans le premier état les intellectuels qui appartiennent au vrai soient en apparence au premier rang, cela a été représenté par Jacob, en ce qu'il s'est attribué la primogéniture d'Esaü, voir numéros 3325, 3336, puis la bénédiction dont il s'agit ici ; et que l'état soit entièrement renversé, cela est représenté en ce que Jacob s'est déguisé pour prendre la place d'Esaü, savoir, en se revêtant des habits d'Ésaü et des peaux des chevreaux de chèvres ; en effet, dans cet état, le vrai rationnel n'étant pas encore convenablement conjoint avec le bien rationnel, ou, ce qui est la même chose, l'entendement n'étant pas conjoint convenablement avec la volonté, influe et agit de cette manière dans le naturel, et dispose ainsi en sens inverse les choses qui y sont : c'est aussi ce qu'on peut voir par plusieurs expériences, surtout par celle-ci, que l'homme peut apercevoir par l'entendement, et que de là le naturel peut savoir plusieurs choses qui sont des biens et des vrais, mais que néanmoins la volonté ne peut encore agir selon ces biens et ces vrais ; soit pour exemple, que l'amour et la charité sont l'essentiel chez l'homme, la faculté intellectuelle de l'homme peut voir cela et le confirmer, mais avant que l'homme ait été régénéré, la faculté volontaire ne peut le reconnaître ; il y a aussi des hommes qui saisissent très-bien cela, quoiqu'ils n'aient aucun amour pour le Seigneur ni aucune charité envers le prochain, et qui saisissent pareillement que l'amour est la vie même de l'homme, et que la vie est telle qu'est l'amour ; que de l'amour provient tout plaisir et tout charme, par conséquent toute joie et toute félicité, et qu'ainsi la joie et la félicité sont aussi telles qu'est l'amour : l'homme, quoique sa volonté soit d'un autre avis, ou même d'un avis opposé, peut aussi, d'après l'entendement, comprendre que la vie la plus heureuse existe par l'amour pour le Seigneur et par la charité envers le prochain, parce que le Divin Même influe en elle ; et vice versa, que la vie la plus malheureuse existe par l'amour de soi et par l'amour du monde, parce que l'enfer influe en elle : de là aussi il peut être perceptible devant l'entendement, mais non devant la volonté, que l'amour pour le Seigneur est la vie du ciel, et que l'amour mutuel est l'âme qui procède de cette vie ; autant donc l'homme ne pense pas d'après la vie de sa volonté et ne réfléchit pas sur la vie qui, par là, est la sienne, autant il perçoit ce vrai par l'entendement ; mais autant il pense par la vie de sa volonté, autant il ne le perçoit pas et le nie même. Il peut aussi apparaître avec clarté devant l'entendement, que c'est dans l'humiliation que le Divin peut influer chez l'homme, et cela parce que dans cet état sont écartés les amours de soi et du monde, et par conséquent les choses infernales qui font obstacle ; mais néanmoins, tant que la volonté n'est pas nouvelle et que l'entendement n'y a pas été uni, l'homme ne peut être dans l'humiliation du cœur ; bien plus, autant l'homme est dans la vie du mal, c'est-à-dire, autant sa volonté est portée vers le mal, autant alors il ne le peut ; et même autant cela est obscur pour lui et en outre autant il le nie : par suite encore, l'homme, par l'entendement, peut percevoir que l'humiliation de l'homme est non pour l'amour de la gloire dans le Seigneur, mais pour l'amour Divin ; que le Seigneur peut influer ainsi avec le bien et le vrai, et donner à l'homme la béatitude et la félicité ; mais autant la volonté est consultée, autant cela est obscurci. Il en est de même pour plusieurs autres vérités. Cette faculté de pouvoir comprendre ce que c'est que le bien et le vrai, quoiqu'on ne veuille pas le bien, a été donnée à l'homme pour qu'il puisse être réformé et régénéré ; c'est pourquoi cette faculté est autant en la possession des méchants que chez les bons, et même en la possession des méchants elle est parfois plus ingénieuse, mais avec cette différence, qu'en la possession des méchants il n'y a aucune affection du vrai en vue de la vie, c'est-à-dire, en vue du bien de la vie d'après le vrai, aussi ne peuvent-ils être réformés ; mais chez les bons il y a l'affection du vrai en vue de la vie, c'est-à-dire en vue du bien de la vie, et c'est pour cela que ceux-ci peuvent être réformés : toutefois le premier état de la réformation de ceux-ci consiste en ce que le vrai de la doctrine leur semble être au premier rang, et le bien de la vie au second, car c'est d'après le vrai qu'ils font le bien ; mais leur second état consiste en ce que le bien de la vie est au premier rang et le vrai de la doctrine au second, car c'est d'après le bien, c'est-à-dire d'après la volonté du bien, qu'ils font le bien ; et lorsque cela arrive, l'homme a été régénéré, parce que la volonté a été conjointe à l'entendement comme par un mariage. Dans le sens interne, il s'agit de ces deux états dans ce qui est écrit sur Esaü et Jacob.

  
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