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Exode 29

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1 Or c'est ici ce que tu leur feras, quand tu les sanctifieras pour m'exercer la Sacrificature : prends un veau du troupeau, et deux béliers sans tare;

2 Et des pains sans levain, et des gâteaux sans levain pétris à l'huile, et des beignets sans levain, oints d'huile; et tu les feras de fine farine de froment.

3 Tu les mettras dans une corbeille, et tu les présenteras dans la corbeille; [tu présenteras] aussi le veau et les deux moutons.

4 Puis tu feras approcher Aaron et ses fils à l'entrée du Tabernacle d'assignation, et tu les laveras avec de l'eau.

5 Ensuite tu prendras les vêtements, et tu feras vêtir à Aaron la chemise et le Rochet de l'Ephod, l'Ephod, et le Pectoral, et tu le ceindras par-dessus avec le ceinturon exquis de l'Ephod.

6 Puis tu mettras sur sa tête la Tiare, et la couronne de sainteté sur la Tiare.

7 Et tu prendras l'huile de l'onction, et la répandras sur sa tête; et tu l'oindras ainsi.

8 Puis tu feras approcher ses fils, et tu leur feras vêtir les chemises,

9 Et tu les ceindras du baudrier, Aaron, [dis-je], et ses fils, et tu leur attacheras des calottes; et ils posséderont la Sacrificature par ordonnance perpétuelle; et tu consacreras ainsi Aaron et ses fils.

10 Et tu feras approcher le veau devant le Tabernacle d'assignation, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du veau.

11 Et tu égorgeras le veau devant l'Eternel, à l'entrée du Tabernacle d'assignation.

12 Puis tu prendras du sang du veau, et le mettras avec ton doigt sur les cornes de l'autel, et tu répandras tout le reste du sang au pied de l'autel.

13 Tu prendras aussi toute la graisse qui couvre les entrailles, et la taie qui est sur le foie, et les deux rognons, et la graisse qui est sur eux, et tu les feras fumer sur l'autel.

14 Mais tu brûleras au feu la chair du veau, sa peau, et sa fiente, hors du camp; c'est un sacrifice pour le péché.

15 Puis tu prendras l'un des béliers, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier.

16 Puis tu égorgeras le bélier, et prenant son sang, tu le répandras sur l'autel tout à l’entour.

17 Après tu couperas le bélier par pièces, et ayant lavé ses entrailles et ses jambes, tu les mettras sur ses pièces et sur sa tête.

18 Et tu feras fumer tout le bélier sur l'autel; c'est un holocauste à l'Eternel, c'est une suave odeur; une offrande faite par feu à l'Eternel.

19 Puis tu prendras l'autre bélier, et Aaron et ses fils mettront leurs mains sur sa tête.

20 Et tu égorgeras le bélier, et prenant de son sang, tu le mettras sur le mol de l'oreille [droite] d'Aaron, et sur le mol de l'oreille droite de ses fils, et sur le pouce de leur main droite, et sur le gros orteil de leur pied droit, et tu répandras le reste du sang sur l'autel tout à l’entour.

21 Et tu prendras du sang qui sera sur l'autel, et de l'huile de l'onction, et tu en feras aspersion sur Aaron, et sur ses vêtements, sur ses fils, et sur les vêtements de ses fils avec lui; ainsi et lui, et ses vêtements, et ses fils, et les vêtements de ses fils, seront sanctifiés avec lui.

22 Tu prendras aussi la graisse du bélier, et la queue, et la graisse qui couvre les entrailles, la taie du foie, les deux rognons, et la graisse qui est dessus, et l'épaule droite; car c'est le bélier des consécrations.

23 [Tu prendras] aussi un pain, un gâteau à l'huile, et un beignet de la corbeille où seront ces choses sans levain, laquelle sera devant l'Eternel.

24 Et tu mettras toutes ces choses sur les paumes des mains d'Aaron, et sur les paumes des mains de ses fils, et tu les tournoieras en offrande tournoyée devant l'Eternel.

25 Puis les recevant de leurs mains, tu les feras fumer sur l'autel, sur l'holocauste, pour être une odeur agréable devant l'Eternel; c'est un sacrifice fait par feu à l'Eternel.

26 Tu prendras aussi la poitrine du bélier des consécrations, qui est pour Aaron, et tu la tournoieras en offrande tournoyée, devant l'Eternel; et elle sera pour ta part.

27 Tu sanctifieras donc la poitrine de l'offrande tournoyée, et l'épaule de l'offrande élevée, tant ce qui aura été tournoyé, que ce qui aura été élevé du bélier des consécrations, de ce qui est pour Aaron, et de ce qui est pour ses fils.

28 Et ceci sera une ordonnance perpétuelle pour Aaron et pour ses fils, [de ce qui sera offert] par les enfants d'Israël; car c'est une offrande élevée. Quand il y aura une offrande élevée de [celles qui sont faites] par les enfants d'Israël, de leurs sacrifices de prospérité, leur offrande élevée sera à l'Eternel.

29 Et les saints vêtements qui seront pour Aaron, seront pour ses fils après lui, afin qu'ils soient oints et consacrés dans ces vêtements.

30 Le Sacrificateur qui succédera en sa place d'entre ses fils, et qui viendra au Tabernacle d'assignation, pour faire le service au lieu Saint, en sera revêtu durant sept jours.

31 Or tu prendras le bélier des consécrations, et tu feras bouillir sa chair dans un lieu saint;

32 Et Aaron et ses fils mangeront à l'entrée du Tabernacle d'assignation, la chair du bélier, et le pain qui sera dans la corbeille.

33 Ils mangeront donc ces choses, par lesquelles la propitiation aura été faite, pour les consacrer [et] les sanctifier; mais l'étranger n'en mangera point, parce qu'elles sont saintes.

34 Que s'il y a des restes de la chair des consécrations, et du pain jusqu’au matin, tu brûleras ces restes-là au feu; on n'en mangera point, parce que c'est une chose sainte.

35 Tu feras donc ainsi à Aaron et à ses fils, selon toutes les choses que je t'ai commandées; tu les consacreras durant sept jours.

36 Tu sacrifieras pour le péché tous les jours un veau pour faire la propitiation, et tu offriras pour l'autel un sacrifice pour le péché en faisant propitiation pour lui, et tu l'oindras pour le sanctifier.

37 Pendant sept jours tu feras propitiation pour l'autel, et tu le sanctifieras; et l'autel sera une chose très-sainte; tout ce qui touchera l'autel sera saint.

38 Or c'est ici ce que tu feras sur l'autel; tu offriras chaque jour continuellement deux agneaux d'un an.

39 Tu sacrifieras l'un des agneaux au matin, et l'autre agneau entre les deux vêpres.

40 Avec une dixième de fine farine pétrie dans la quatrième partie d'un Hin d’huile vierge, et avec une aspersion de vin de la quatrième partie d'un Hin pour chaque agneau.

41 Et tu sacrifieras l'autre agneau entre les deux vêpres, avec un gâteau comme au matin, et tu lui feras la même aspersion, en bonne odeur; c'est un sacrifice fait par feu à l'Eternel.

42 Ce sera l'holocauste continuel en vos âges, à l'entrée du Tabernacle d'assignation devant l'Eternel, où je me trouverai avec vous pour te parler.

43 Je me trouverai là pour les enfants d'Israël, et [le Tabernacle] sera sanctifié par ma gloire.

44 Je sanctifierai donc le Tabernacle d'assignation et l'autel. Je sanctifierai aussi Aaron et ses fils, afin qu'ils m'exercent la Sacrificature.

45 Et j'habiterai au milieu des enfants d'Israël, et je leur serai Dieu;

46 Et ils sauront que je suis l'Eternel leur Dieu, qui les ai tirés du pays d'Egypte, pour habiter au milieu d'eux. Je suis l'Eternel leur Dieu.

   

Nga veprat e Swedenborg

 

Arcanes Célestes #3813

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3813. Quant à ce qui concerne la Chair, elle signifie, dans le sens suprême, le Propre du Divin Humain du Seigneur, qui est le Divin Bien ; dans le sens respectif, le propre volontaire de l'homme, vivifié par le Propre du Divin Humain, c'est-à-dire, par le Divin Bien du Seigneur ; ce propre est ce qu'on nomme le propre céleste, qui en soi appartient au Seigneur seul, et qui est approprié à ceux qui sont dans le bien et par suite dans le vrai ; un tel propre est dans les Anges qui sont dans les Cieux, et dans les hommes qui sont, quant à leurs intérieurs ou quant à l'esprit, clans le Royaume du Seigneur ; mais, dans le sens opposé, la chair signifie le propre volontaire de l'homme, qui en soi n'est absolument que mal, et comme ce propre n'a pas été vivifié par le Seigneur, il est appelé mort, et par suite cet homme est dit mort. Que la Chair soit, dans le sens suprême, le Propre du Divin-Humain du Seigneur, ainsi le Divin Bien du Seigneur, on le voit par les paroles du Seigneur dans Jean :

« Jésus dit : Moi, je suis le Pain vivant qui du ciel est descendu ; si quelqu'un manga de ce Pain, il vivra éternellement : le Pain que Moi je donnerai, c'est ma Chair, que je donnerai pour la vie du monde. » Les Juifs disputaient entre eux, disant : Comment peut Celui-ci nous donner sa chair à manger. Jésus leur dit donc : En vérité, en vérité je vous dis : Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et ne buvez son sang, vous n'aurez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et Moi je le ressusciterai au dernier jour ; car ma Chair est véritablement un aliment, et mon sang est véritablement un breuvage ; celui qui mange ma Chair et boit mon sang, en Moi demeure, et Moi en lui ; c'est là le Pain qui du ciel est descendu. » - .

qu'ici la Chair soit le Propre du Divin-Humain du Seigneur, ainsi le Divin Bien, cela est bien évident, et c'est elle qui dans la Sainte Cène est appelée le Corps ; que là le Corps ou la Chair soit le Divin Bien, et le sang le Divin Vrai, on le voit numéros 1798, 2165, 2177, 3464, 3735 ; et comme le pain et le vin signifient la môme chose que la chair et le sang, savoir, le pain le Divin Bien du Seigneur, et le vin son Divin Vrai, c'est pour cela qu'il a été ordonné que le pain et le vin remplaceraient la chair et le sang : de là vient que le Seigneur dit :

« Je suis le Pain vivant ; le Pain que je vous donnerai est ma Chair ; celui qui mange ma Chair et boit mon sang en Moi demeure et Moi en lui ; c'est là le Pain qui du ciel est descendu ; que manger, ce soit se communiquer, se conjoindre et s'approprier, on le voit, numéros 2187, 2343, , 3513 f, 3596 ; la même chose était représentée dans l'Église Juive, en ce que Aharon, ses fils, ceux mêmes qui sacrifiaient, et les autres qui étaient purs, mangeaient la chair des sacrifices, et que cela était une chose sainte, voir Exode 12:7, 8, Lévitique 8:31. .

C’est pourquoi si un homme impur mangeait de cette chair, il devait être retranché de ses peuples, - Lévitique 7:21.

Que ces choses aient été appelées Pain, on le voit numéro 2165, - cette Chair a été appelée Chair de Sainteté, - Jérémie 11:15. Hagg. Jérémie 2:12.

Et Chair de l'offrande qui est sur les tables dans le Royaume du Seigneur, - Ézéchiel 40:43, - où il s'agit du Nouveau Temple, par lequel est évidemment signifié le culte du Seigneur dans son Royaume. Que la Chair, dans le sens respectif, soit chez l'homme le propre volontaire vivifié par le Divin Bien du Seigneur, on le voit aussi par ces passages ; dans Ézéchiel :

« Je leur donnerai un seul cœur, et un esprit nouveau je donnerai au milieu de vous, et j'éloignerai le cœur de pierre de leur chair, et je leur donnerai un cœur de chair. » - Ézéchiel 36:26.

Le cœur de pierre éloigné de leur chair, c'est le volontaire et le propre non vivifié ; le cœur de chair, c'est le volontaire et le propre vivifiés que le cœur soit le représentatif du bien volontaire, on le voit numéros 2930, 3313, 3635.

Dans David :

« Dieu ! Mon Dieu ! Toi, le matin je Te cherche, mon âme a soif de Toi, ma chair Te désire dans une terre de sécheresse, et fatigué je suis, sans eaux. » - Psaumes 63:2.

Dans le Même :

« Mon âme aspire après les parvis de Jéhovah, mon Cœur et ma chair tressaillent de joie après le Dieu vivant. » - Psaumes 84:3.

Dans Job :

« J'ai connu mon Rédempteur, il vit, et enfin il se lèvera sur la poussière ; et ensuite par ma peau seront enveloppées ces choses, et par ma Chair je verrai Dieu, moi je le verrai pour moi, et mes yeux verront, et non un autre. » - Job 19:25-26, 27.

être enveloppé par la peau, c'est par le naturel, tel que l'homme l'a avec lui après la mort, ainsi qu'il a été dit : numéro 3539 ; voir Dieu par la chair, c'est par le propre vivifié, aussi Job dit-il : Je le verrai pour moi, et mes yeux verront et non un autre ; comme il était connu dans les Eglises, que la Chair signifiait le propre, et comme le Livre de Job est un livre de l'Église Ancienne, numéro 3540 (fin), Job a parlé ainsi de ces choses, ainsi que de plusieurs autres, d'après le significatif selon la coutume de ce temps ; ceux donc qui en déduisent que le cadavre même sera rassemblé des quatre vents et ressuscitera, ne connaissent point le sens interne de la Parole ; ceux qui connaissent le sens interne savent que, dans l'autre vie, ils vien-dront dans un corps, mais dans un corps plus pur ; en effet, il y a là des corps plus purs, car les esprits se voient mutuellement, ils se parlent entre eux mutuellement, ils jouissent de tous les sens, tels que ceux qui sont dans le corps, mais plus exquis ; le corps que l'homme porte autour de lui sur la terre est pour les usages de la terre, aussi consiste-t-il en os et en chair, et le corps que l'esprit porte autour de lui dans l'autre vie est pour les usages du monde spirituel, et consiste non en os ni en chair, mais en choses qui correspondent aux os et à la chair, voir numéro 3726. Que la Chair, dans le sens opposé, signifie chez l'homme le propre volontaire, qui en soi n'est que mal, on le voit par ces passages ; dans Ésaïe : Chacun la chair de son bras ils mangeront. » - Ésaïe 9:19.

Dans le Même :

« Je nourrirai tes oppresseurs de leur chair ; et, comme de vin doux, de leur sang ils s'enivreront. » - Ésaïe 49:26.

Dans Jérémie :

« Je les nourrirai de la chair de leurs fils, et de la chair de leurs filles, et chacun la chair de son compagnon ils mangeront. » - Jérémie 19:9.

Dans Zacharie :

« Celles qui seront de reste mangeront chacune la chair de l'autre. » - Zacharie 11:9.

Dans Moïse :

« Je vous châtierai au sextuple à cause de vos péchés, et vous mangerez la chair de vos fils, et la chair de vos filles vous mangerez » - Lévitique 26:28-29.

Ainsi est décrit le propre volontaire ou la nature de l'homme ; en effet, il n'en provient que le mal et le faux, ainsi la haine contre les vrais et les biens, ce qui est signifié par manger la chair de son bras, la chair des fils et des filles, la chair d'un autre.

Dans Jean :

« Je vis un ange se tenant dans le soleil, et il cria avec une voix grande, disant à tous les oiseaux qui volaient dans le milieu du ciel : Venez et assemblez-vous pour le souper du grand Dieu, afin que vous mangiez chairs de rois, et chairs de kiliarques, et chairs de forts, et chairs de chevaux et de ceux qui les montent, et chairs de tous, libres et esclaves, et petits et grands. » - Apocalypse 19:17-18. Ézéchiel 39:17, 18, 19, 20.

Chacun peut voir que des chairs de rois, de kiliarques, de forts, de chevaux et de ceux qui les montent, de libres et d'esclaves, ne signifient pas de telles choses, mais qu'elles signifient d'autres choses qui ont été inconnues jusqu'à présent ; et, d'après chaque expression de ce passage, il est évident que ce sont les maux qui proviennent des faux et les maux d'où proviennent les faux, lesquels maux procèdent du propre volontaire de l'homme. Le faux qui rejaillit du propre intellectuel de l'homme étant, dans le sens interne, le sang, et le mal qui rejaillit de son propre volontaire étant la chair, le Seigneur parle ainsi de l'homme qui doit être régénéré :

« A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné pouvoir d'être faits fils de Dieu, à ceux qui croient en son nom, qui non de sangs, ni de volonté de chair, ni de volonté d'homme, mais de Dieu, sont nés. » - Jean 1:12-13 :

C’est de là que par la chair en général est entendu tout homme, voir numéros 574, 1050 f ; car soit qu'on dise l'homme, soit qu'on dise le propre de l'homme, c'est la même chose. Que la Chair, dans le sens suprême, signifie le Divin-Humain du Seigneur, cela est évident d'après le passage ci-dessus rapporté, et aussi d'après celui-ci dans Jean :

« La Parole Chair a été faite, et elle a habité en nous ; et nous avons vu sa gloire, gloire comme de l'unique engendré du Père. » - Jean 1:14.

D’après cette Chair est vivifiée toute chair, c'est-à-dire, d'après le Divin-Humain du Seigneur est vivifié tout homme, par l'appropriation de l'amour du Seigneur, appropriation qui est signifiée par manger la Chair du Fils de l'homme, - .

Et par manger le Pain dans la Sainte Cène, car le pain est le corps ou la chair, - Matth ,

  
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Arcanes Célestes #2343

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2343. Et ils mangèrent, signifie l'appropriation : on le voit par la signification de Manger, en ce que c'est être communiqué et être conjoint, par conséquent être approprié, ainsi qu'il a déjà été montré, numéro 2187. D'après tout ce qui a été dit et expliqué jusqu'à présent, on peut voir comment les choses qui sont contenues dans le Verset précédent et dans celui-ci sont liées ensemble dans le sens interne, en ce que les Anges signifient le Divin Humain et le Saint procédant du Seigneur ; se détourner, la résidence ; venir vers sa maison, être confirmé dans le bien ; faire un festin, cohabiter ; faire cuire des azymes, être purifié ; et manger, être approprié ; de là, ou voit manifestement quelle est la série des choses dans le sens interne, quoiqu'il n'en paraisse absolument rien dans le sens historique ; tel est l'ordre et telle est la série dans toutes les choses de la Parole tant en général qu'en particulier ; mais la série elle-même ne peut pas, dans l'explication des mots en particulier, se montrer clairement telle qu'elle est, car il en résulte que les choses se présentent séparées, et que la continuité du sens est brisée ; mais cette série peut se montrer clairement lorsqu'elles sont toutes en même temps considérées en une seule idée, ou perçues par une seule intuition de la pensée, ainsi qu'il arrive pour ceux qui sont dans le sens interne et en même temps dans la lumière céleste qui procède du Seigneur ; ceux-ci voient avec évidence, dans ces paroles, la progression entière de la réformation et de la régénération de ceux qui deviennent hommes de l'Eglise et qui sont représentés ici par Loth, savoir, en ce que d'abord ils perçoivent quelque chose de la tentation, et que lorsqu'ils persistent et sont vainqueurs, le Seigneur réside chez eux et les confirme dans le bien, les introduit auprès de Lui son Royaume, cohabite avec eux, et là les purifie et les perfectionne, et leur approprie en même temps les biens et les félicités, et cela par son Divin Humain et son Saint procédant. Que ce soit du Seigneur seul que vienne toute régénération ou toute vie nouvelle, par conséquent le salut, c'est, il 'est vrai, ce qui est connu dans l'Eglise, mais peu de personnes le croient ; si on ne le croit pas, c'est parce qu'on n'est pas dans le bien de la charité ; il est aussi impossible à ceux qui ne sont pas dans ce bien de le croire, qu'il l'est à un chameau de passer par le trou d'une aiguille, car le bien de la charité est l'humus même qui reçoit les semences de la foi ; le vrai et le bien sont en accord, mais le vrai et le mal ne le sont jamais, ils sont de nature opposée et ont de l'aversion l'un pour l'autre ; c'est pourquoi, autant l'homme est dans le bien, autant il peut être dans le vrai, ou autant il peut être dans le vrai, ou autant il est dans la charité, autant il peut être, dans la foi, surtout dans ce point principal de la foi, que tout salut vient du Seigneur. Que ce soit là le principal de la foi, c'est ce qu'on voit par plusieurs passages de la Parole, par exemple dans Jean :

« Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » - Jean 3:16.

Dans le même :

« Celui qui croit ait à vie éternelle, mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. » - Jean 3:36.

Dans le même :

« L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en Celui que le Père a envoyé. » - Jean 6:29.

Dans le Même :

« C'est la volonté de Celui qui M'a envoyé, que quiconque voit le Fils et croit en Lui ait la vie éternelle, et que je le ressuscite au dernier Jour. » - Jean 6:40.

Dans le Même :

« Si vous ne croyez pas que Moi je suis, vous mourrez dans vos péchés. » - Jean 8:24.

Dans le Même : Je suis la résurrection et la vie, celui qui croit en Moi, quand il serait mort vivra ; mais quiconque vit et croit en Moi ne mourra point pour l'éternité. » - Jean 11:25-26.

Que personne ne puisse croire dans le Seigneur à moins qu'il ne soit dans le bien, ou que personne ne puisse avoir la foi à moins qu'il ne soit dans la charité, c'est aussi ce qu'on voit dans Jean :

« A tous ceux qui L'ont reçu. Il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom, qui étaient nés non de sangs, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. » - Jean 1:12-13 ;

Et dans le Même :

« Moi je suis le cep ; vous, les sarments, Celui qui demeure en Moi, et Moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruits, parce que sans moi vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en Moi, il est jeté dehors comme le sarment, et il devient sec. De même que mon Père M'a aimé, de Même. Moi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour. C'est ici mon commandement ; que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés. » - Jean 15:5-6, 9, 12.

D'après ces passages on peut voir que l'amour dans le Seigneur et la charité envers le Prochain sont la vie de la foi. Que ceux, au contraire, qui sont dans le mal, c'est-à-dire la vie dans la vie du mal, ne puissent nullement croire que tout salut vienne du Seigneur, c'est ce que j'ai pu voir par ceux de la Chrétienté qui étaient passés dans l'autre vie, même par ceux qui, dans la vie du corps, selon le doctrinal de la foi, avaient professé de bouche et même enseigné que sans le Seigneur il n'y a aucun salut, et qui cependant avaient été dans la vie du mal ; lorsque seulement on nommait le Seigneur en leur présence, aussitôt ils remplissaient leur sphère de purs scandales, car dans l'autre vie ce qu'ils ne font même que penser est aperçu, et ils répandent hors d'eux une sphère dans laquelle leur foi se manifeste telle qu'elle est, voir numéro 4394. Chez les mêmes, lorsque seulement on nommait l'amour ou la charité, on percevait comme quelque chose de ténébreux, de grumeleux en même temps, qui provenait de leur amour impur, et qui était d'une telle nature, qu'il éteignait, étouffait et pervertissait tout le perceptif de l'amour pour le Seigneur et de la charité envers le prochain ; telle est aujourd'hui la foi, qu'on dit sauver sans les biens de la charité. On demanda aussi à ces mêmes esprits quelle foi ils avaient eue, puisqu'ils déclaraient n'avoir pas eu celle qu'ils avaient professée de bouche dans la vie du corps ; ils dirent (car personne dans l'autre vie ne peut cacher ce qu'il pense) qu'ils avaient cru en un Dieu Créateur de l'univers ; mais ayant été examinés pour qu'on s'assurât s'il en était ainsi, on découvrit qu'ils n'avaient cru en aucun Dieu, mais qu'ils avaient pensé que toutes choses venaient de la nature, et que tout ce que l'on disait de la vie éternelle n'était que fable ; telle est la foi de tous ceux qui, au-dedans de l'Eglise, ne croient point au Seigneur, mais disent qu'ils croient en un Dieu Créateur de l'univers, car le vrai ne peut influer que du Seigneur, et le vrai ne peut être semé que dans le bien qui procède du Seigneur. Que le Divin Humain et le Saint procédant du Seigneur soient ce par quoi et d'après quoi il y a vie et salut, c'est ce qu'on sait d'une manière claire par les paroles de la Sainte Cène :

« Ceci est mon Corps, Ceci est mon Sang :

“ Il est évident que c'est là le Divin Humain du Seigneur, et que tout le Saint en procède : soit que l'on dise le Divin Humain, ou le Corps, ou la Chair, ou le Pain, ou le Divin Amour, c'est la même chose ; en effet, le Divin Humain du Seigneur est le pur Amour, et le Saint appartient à l'amour seul, mais le Saint de la foi en procède.

  
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