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Jérémie 45:4

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4 Dis-lui: Ainsi parle l'Eternel: Voici, ce que j'ai bâti, je le détruirai; ce que j'ai planté, je l'arracherai, savoir tout ce pays.

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Arcanes Célestes #10283

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10283. Sur chair d'homme elle ne sera point versée, signifie le non-communicatif avec le propre de l'homme : on le voit par la signification de la chair de l'homme, en ce que c'est le propre de l'homme, ainsi qu'il va être montré ; et par la signification de verser, en ce que c'est communiquer ; en effet, par verser il est signifié la même chose que par toucher, mais verser se dit des liquides, tels que l'huile, le vin et l'eau, et répandre se dit des Divins, des célestes et des spirituels ; mais toucher se dit des matières sèches et des choses corporelles ; que toucher, ce soit communiquer, on le voit, numéro 10130 ; il suit de là que par

« l'huile d'onction sur chair d'homme ne sera point versée, » il est signifié que le Divin Bien du Divin amour du Seigneur ne doit point être en communication avec le propre de l'homme ; et cela, parce que le propre de l'homme n'est que mal, et que le Divin Bien du Seigneur né peut point être en communication avec le mal : que le propre de l'homme ne soit que mal, on le voit, numéro 210, 215, 731, 874, 875, 876, 987, 1023, 1024, 1047, 5660, 5786, 8480. Il y a chez l'homme le propre volontaire, et le propre intellectuel ; son propre volontaire est le mal, et son propre intellectuel est le faux provenant de ce mal ; celui-là, à savoir, le propre volontaire, est signifié par la chair de l'homme, et le propre intellectuel est signifié par le sang de cette chair : qu'il en soit ainsi, c'est ce qu'on voit d'après les passages suivants ; dans Matthieu :

« Jésus dit : Tu es heureux, Simon, car ni chair, ni sang ne t'a révélé cela ; mais mon Père qui est dans les Cieux. » - Matthieu 16:17.

Il est bien évident que dans ce passage la chair et aussi le sang sont le propre de l'homme.

Dans Jean :

« A tous ceux qui L'ont reçu, il leur a donné pouvoir d'être fils de Dieu ; à ceux qui, non de sangs, ni de volonté de chair, mais de Dieu, sont nés. " - Jean 1:12-13.

Là, par les sangs sont signifiés les faux qui proviennent du propre intellectuel de l'homme, et par volonté de chair les maux qui proviennent du propre volontaire ; que le sang soit le faux d'après le mal, ainsi le propre intellectuel d'après le propre volontaire, on le voit, numéro 4735, 9127.

Dans Ésaïe :

« Je nourrirai tes oppresseurs de leur chair, et comme d'un vin doux de leur sang ils seront enivrés. » - Ésaïe 49:26.

Les nourrir de leur chair, et les enivrer de leur sang, c'est les remplir du mal et du faux du mal, ainsi du propre, car l'un et l'autre, tant le mal que le faux, provient du propre.

Dans Jérémie :

« Maudit (soit) l'homme qui se confie en l'homme, et fait de la chair son bras. » - Jérémie 17:5.

se confier en l'homme, et faire de la chair son bras, c'est se fier à soi-même et à son propre.

Dans Ésaïe :

« Le peuple est devenu comme la nourriture du feu ; s'il tranche à droite, il sera affamé ; et s'il mange à gauche, ils ne seront point rassasiés : l'homme la chair de son bras ils mangeront ; Ménascheh Éphraïm, et Éphraïm Ménascheh. » Ésaïe 9:18-19, 20.

La nourriture du feu signifie l'appropriation des maux ou des cupidités de l'amour de soi et du monde ; être affamé et ne point être rassasié, signifie ne recevoir ni le bien ni le vrai de la foi ; par la chair du bras il est signifié l'un et l'autre propre de l'homme ; par Ménascheh, le mal de la volonté ; par Éphraïm, le faux de l'entendement ; et par manger, approprier ; que les feux soient les maux ou les cupidités de l'amour de soi et du monde, on le voit, numéro 5071, 5215, 6314, 6832, 7324, 7575, 9141 ; qu'être affamé et ne point être rassasié ce soit ne recevoir ni le bien ni le vrai de la foi, c'est parce que la faim et la soif signifient la désolation du bien et du vrai, numéro 5360, 5376, 6110, 7102, 8568 (fin). ; la droite est le bien dont procède le vrai, et la gauche est le vrai par lequel il y a le bien, numéro 10061 ; par conséquent être affamé si l'on tranche à droite, et ne point être rassasié en mangeant à gauche, signifie que de quelque manière qu'on soit instruit sur le bien et sur le vrai, on ne recevra cependant pas ; Ménascheh est le bien de la volonté, numéro 5351, 5353, 5348 (fin), 6222, 6234, 6238, 6267 ; et Ephraïm est le vrai de l'entendement, numéro 3969, 5354, 6222, 6234, 6238, 6267 ; de là, dans le sens opposé Ménascheh est le mal de la volonté, et Ephraïm le faux de l'entendement, car dans la Parole presque toutes les expressions ont aussi le sens opposé : manger, c'est approprier, numéro 3168, 3513 (fin), 3596, 4745 ; d'où l'on voit clairement ce que c'est que manger la chair de son bras, à savoir, que c'est s'approprier le mal et le faux provenant de son propre ; il est dit la chair du bras, parce que le bras, de même que la main, signifie ce qui est chez l'homme, et ce en quoi il se confie, voir aux articles cités, numéro 10019.

Dans Zacharie :

« Je dis : Je ne vous paîtrai point ; que la mourante meure ; celles qui seront de reste mangeront chacune la chair de l'autre. » Zacharie 11:9 ; ne point paître, c'est ne point instruire et ne point réformer ; mourir, c'est périr quant à la vie spirituelle ; manger la chair d'un autre, c'est s'approprier les maux qui proviennent du propre d'un autre.

Dans Ézéchiel :

« Jérusalem a commis scortation avec les fils de l'Egypte ses voisins, grands en chair. » Ézéchiel 16:26 ; Jérusalem, c'est l'Église pervertie ; commettre scortation avec les fils de l'Egypte grands en chair, c'est falsifier les vrais de l'Église par les scientifiques qui proviennent de l'homme naturel seul, ainsi par les scientifiques sensuels ; il a été montré que Jérusalem est l'Église, numéro 402, 2117, 3654, ici, c'est l'Église pervertie ; que commettre scortation, c'est falsifier les vrais, numéro 2466, 2729, 8904 ; que les fils sont les vrais, et aussi les faux, numéro 1147, 3373, 4257, 9807 ; que l'Egypte est le scientifique dans l'un et l'autre sens, aux articles cités, numéro 9340 ; et le naturel, aux articles cités, numéro 9391 ; de là sont appelés grands en chair ceux qui d'après les sensuels raisonnent et concluent sur les vrais de l'Église ; ceux qui agissent ainsi saisissent des faux pour des vrais, car raisonner et conclure d'après les sensuels, c'est raisonner et conclure d'après les illusions des sens du corps ; ce sont donc les hommes sensuels qui sont entendus par grands en chair, puisqu'ils pensent d'après le propre corporel.

Dans Ésaïe :

« L'Egypte (est) homme, et non Dieu ; et ses chevaux chair, et non esprit. » Ésaïe 31:3 ; ici, l'Egypte est aussi le scientifique, ses chevaux sont l'intellectuel qui en provient ; cet intellectuel est dit chair et non esprit, lorsqu'on conclut d'après le propre et non d'après le Divin : il a été montré que les chevaux sont l'intellectuel, numéro 2761, 2762, 3217, 5321, 6534 ; et que les chevaux de l'Egypte sont les scientifiques provenant de l'intellectuel perverti, numéro 6125, 8146, 8148. Que la chair signifie le propre de l'homme, ou, ce qui est la même chose, le mal volontaire de l'homme, on le voit dans Moïse, lorsqu'il s'agit du désir ardent du peuple Israélite de manger de la chair ; il en est parlé ainsi :

« La foule pêle-mêle qui était au milieu du peuple convoita de convoitise ; et ils dirent : Qui nous fera manger de la chair ? Jéhovah dit : Demain vous mangerez de la chair ; non pas un seul jour vous (en) mangerez, ni deux jours, ni cinq jours, ni dix jours, ni vingt jours, mais jusqu'à un mois de jours. Et un vent partit de par Jéhovah, et il enleva des cailles de la mer, et les jeta sur le camp environ deux coudées sur les faces de la terre. Et se leva le peuple tout ce jour-là, et toute la nuit, et tout le jour suivant ; et ils amassèrent les cailles, et les étalèrent autour du camp. La chair était encore entre leurs dents avant qu'elle fût avalée, et la colère de Jéhovah s'enflamma contre le peuple, et il frappa le peuple d'une plaie très-grande ; de là il appela le nom du lieu Sépulcres de la convoitise. » - Nombres 11:4, 18, 19, 20, 31-32, 33-34.

Que la chair ait signifié le propre de cette nation, on peut le voir d'après chaque expression de ce passage ; car sans cela, quel mal y aurait-il eu à désirer de la chair, lorsqu'il leur avait même été promis de la chair précédemment, - Exode 16:12.

mais comme elle signifiait le propre, ainsi le mal volontaire, dans lequel cette nation était plongée plus que les autres nations, c'est pour cela que, quand ils, désiraient de la chair, il est dit qu'ils convoitèrent de convoitise ; c'est pour cela aussi qu'ils furent frappés d'une grande plaie ; et c'est pour cela que le lieu où ils furent ensevelis fut appelé Sépulcres des convoitises ; soit que l'on dise le mal volontaire, ou que l'on dise la convoitise, c'est la même chose, car le mal volontaire est la convoitise, puisque le propre de l'homme ne désire que ce qui est sien, et rien de ce qui est du prochain ou de Dieu, si ce n'est pour lui-même : comme telle a été cette nation, c'est pour cela qu'il est dit qu'ils mangeraient de la chair, non pas un seul jour, ni deux, ni cinq, ni dix, ni vingt, mais un mois de jours, ce qui signifie que cette nation est telle à perpétuité, car un mois de jours, c'est à perpétuité ; et c'est pour cela qu'il est dit qu'ils furent frappés d'une grande plate, quand la chair était encore entre leurs dents avant qu'elle fût avalée, car les dents signifient le propre corporel, qui est l'infime de l'homme, numéro 4424, , 9062 : que telle ait été cette nation, on le voit, aux articles cités, numéro 9380 ; et dans le Cantique de Moïse, Deutéronome 32:20, 22-23, 24, 25, 26, 28, 32-33, 34. Dans la Parole, l'esprit est opposé à la chair, parce que par l'esprit est signifiée la vie provenant du Seigneur, et par la chair la vie provenant de l'homme ; comme dans Jean :

« C'est l'esprit » qui vivifie, la chair ne sert de rien ; les paroles que Moi je » vous prononce sont esprit, et sont vie : » - Jean 6:63.

De là, il est évident que l'esprit est la vie procédant du Seigneur, vie qui est celle de l'amour et de la foi envers Lui d'après Lui, et que la chair est la vie provenant de l'homme, ainsi le propre de l'homme ; c'est pour cela qu'il est dit

« la chair ne sert de rien. de même ailleurs dans Jean :

« Ce qui est né de ta chair est chair, mais ce qui a été engendré de l'esprit est esprit. » - Jean 3:6.

Dans David :

« Dieu s'est souvenu qu'ils (étaient) chair, un esprit qui s'en allait et ne revenait point. » - Psaumes 78:39.

Puisque la Chair, lorsqu'il s'agit de l'homme, signifie le propre qui est le mal de l'amour de soi et du monde, on voit clairement ce que la Chair signifie quand il s'agit du Seigneur, à savoir, qu'elle signifie le Propre du Seigneur, qui est le Divin Bien du Divin amour ; ce Bien est signifié par la Chair du Seigneur dans Jean :

« Le Pain que Moi je donnerai, c'est ma Chair ; si vous ne mangez la Chair du Fils de l'homme, et ne buvez son Sang, vous n'aurez pas la vie en vous ; celui qui mange ma Chair, et boit mon Sang, a la vie éternelle ; car ma Chair est véritablement un aliment, et mon Sang est véritablement un breuvage. " - Jean 6:51, 53, 54, 55.

Que par la Chair du Seigneur il soit signifié le Divin Bien de son Divin amour, et par le Sang le Divin Vrai procédant de ce Divin Bien, ainsi les mêmes choses qui sont signifiées par le Pain et le Vin dans la Sainte-Cène, et que ce soient les Propres du Seigneur dans le Divin Humain, on le voit, numéro 100, 3813, 4735, 6978, 7317, 7326, 7850, 9127, 9393, 10026, 10033, 10152 ; et que les sacrifices aient représenté les biens qui procèdent du Seigneur, et que ce soit pour cela que les chairs des sacrifices ont signifié les biens, on le voit, numéro 10040, 10079. En outre, dans la Parole çà et là il est dit toute Chair, et par là il est entendu tout homme, par exemple, ,. Ésaïe 40:5-6, , 23, 24. . , 5 ; et ailleurs.

  
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Arcanes Célestes #4735

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4735. Ne répandez point de sang, signifie à ne point violer le saint : on le voit par la signification du sang, en ce qu'il est le saint, ainsi qu'il va être expliqué ; de là répandre du sang, c'est violer le saint. Tout Saint dans le ciel procède du Divin Humain du Seigneur, et par suite tout saint dans l'Église ; c'est pourquoi, afin qu'il ne fût pas violé, le Seigneur a institué la Sainte Cène, et il y est dit en termes exprès que le Pain y est sa Chair, et que le vin y est son Sang, qu'ainsi c'est son Divin Humain dont alors procède le Saint. Chez les Anciens, la Chair et le Sang signifiaient l'Humain propre, parce que l'Humain consiste en Chair et en Sang ; voilà pourquoi le Seigneur a dit à Simon :

« Tu es heureux, Simon, car ni Chair ni Sang ne t'a révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. » Matthieu 16:17. La Chair et le Sang signifiés par le Pain et le Vin dans la Sainte Cène sont donc l'Humain propre du Seigneur ; le propre même du Seigneur, qu'il s'est acquis par la propre puissance, est le Divin ; son propre d'après la conception fut ce qu'il eut de Jéhovah son Père, et fut Jéhovah Même, de là le propre qu'il s'est acquis dans l'Humain fut Divin ; ce propre Divin dans l'Humain est ce qui est appelé la Chair et le Sang, la Chair est le Divin Bien du Seigneur, numéro 3813, le Sang est le Divin Vrai du Divin Bien. L'Humain du Seigneur, après qu'il eut été glorifié ou fait Divin, ne peut être conçu comme humain, mais il peut l'être comme Divin Amour dans une forme humaine ; et cela, mieux, encore que les Anges, qui, lorsqu'ils apparaissent, ainsi qu'ils ont été vus par moi, apparaissent comme des formes de l'Amour et de la Charité sous un aspect humain, et cela d'après le Seigneur ; en effet, c'est d'après le Divin Amour que le Seigneur a fait Divin son Humain, de même que par le céleste amour l'homme devient ange après la mort, afin qu'il apparaisse comme forme de l'amour et de la charité sous un aspect humain, ainsi qu'il a été dit : de là il est évident que le Divin Humain du Seigneur dans le sens céleste signifie le Divin Amour même, qui est l'amour envers tout le genre humain, que le Seigneur veut sauver, auquel il veut donner la béatitude et la félicité pour l'éternité, et auquel il veut approprier son Divin, autant qu'il peut être saisi ; cet amour et l'amour réciproque de l'homme envers le Seigneur, et aussi l'amour à l'égard du prochain, sont ce qui est signifié et représenté dans la Sainte Cène, l'amour Divin céleste par la Chair ou le Pain, et l'amour Divin spirituel par le Sang ou le Vin. D'après cela on peut voir maintenant ce qui est entendu dans Jean par manger la Chair du Seigneur, et par boire son Sang ;

« Moi, je suis le Pain vivant qui du ciel est descendu ; si quelqu'un mange de ce Pain, il vivra pour l'éternité. Or, le Pain que je donnerai, c'est ma Chair : en vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne Mangez la Chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son Sang, vous n'aurez point la vie en vous : Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, a la vie éternelle ; et Moi, je le ressusciterai au dernier jour ; car ma, Chair est véritablement une nourriture, et mon Sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi, et Moi en lui. C'est ici le Pain qui du ciel est descendu. » - .

Comme la Chair et le Sang signifient le Divin Céleste et le Divin Spirituel, qui procèdent du Divin Humain du Seigneur, ainsi qu'il a été dit, ou, ce qui est la même chose, le Divin Bien et le Divin Vrai de son Amour, par manger et boire il est signifié se les approprier ; l'appropriation se fait par la vie de l'amour et de la charité, qui même est la vie de la foi ; que manger ce soit s'approprier le bien, et boire s'approprier le vrai, on le voit numéros 2187, 3069, 3168, 3513, 3596, 3734, 3832, 4017, 4018. Comme le Sang dans le sens céleste signifie le Divin Spirituel ou le Divin Vrai procédant du Divin Humain du Seigneur, c'est pour cela qu'il signifie le Saint, car le Divin Vrai procédant du Divin Humain du Seigneur est le Saint même ; le Saint n'est point autre chose, et ne vient point d'autre part. Que le sang soit ce Saint, on peut le voir par un grand nombre de passages dans la Parole, dont je vais rapporter les suivants ; dans Ézéchiel :

« Fils de l'homme, ainsi a dit le Seigneur Jéhovah : Dis à tout oiseau du ciel, à tout animal du champ : Assemblez-vous et venez, rassemblez-vous de toute part sur mon sacrifice, que Moi, je sacrifie pour vous, sacrifice grand sur les montagnes d'Israël, afin que vous mangiez de la chair, et que vous buviez du sang ; chair des forts vous mangerez, et sang des princes de la terre vous boirez, béliers, agneaux et boucs, toutes (bêtes) grasses de Baschan ; et vous mangerez de la graisse à satiété, et vous boirez jusqu'à l'ivresse du sang de mon sacrifice que je sacrifierai pour vous ; vous serez rassasiés sur ma table, de cheval, et de char, de fort, et de tout homme de guerre : ainsi je donnerai ma gloire parmi les nations. » - Ézéchiel 39:17, 18, 19, 20, 21.

Là, il s'agit de la convocation de tous pour le Royaume du Seigneur, et en particulier de l'instauration de l'Église chez les nations ; et par manger la chair et boire le sang il est signifié s'approprier le Divin Bien et le Divin Vrai, ainsi le Saint qui procède du Divin Humain du Seigneur ; qui ne peut voir que là par la chair, il n'est pas entendu de la chair, ni par le sang du sang, qu'ainsi il ne s'agit pas de manger la chair des forts, ni de boire le sang des princes de la terre, ni de se rassasier de cheval, de char, de fort, et de tout homme de guerre ? Il en est de même dans Jean :

« Je vis un Ange se tenant dans le soleil, qui cria d'une voix, grande, disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel : Venez, assemblez-vous pour le souper du Grand Dieu, afin de manger Chairs de rois, et chairs de kiliarques, et chairs de forts, et chairs de chevaux et de ceux qui sont montés dessus, et chairs de tous, libres et esclaves, et petits et grands. » - Apocalypse 19:17-18 ;

-qui jamais comprendra ces paroles, s'il ne sait pas ce que, dans le sens interne, signifie la chair, ni ce que signifient les rois, les kiliarques, les forts, les chevaux, ceux qui sont montés dessus, les libres et les esclaves ? En outre, dans Zacharie :

“ Il parlera de paix aux nations ; sa domination (s'étendra) de la mer jusqu'à la mer, et du fleuve jusqu'aux extrémités de la terre ; toi aussi, par le sang de ton alliance je tirerai tes enchainés de la fosse. " - Zacharie 9:10-11.

Là, il s'agit du Seigneur ; le sang de l'alliance est le Divin Vrai procédant de son Divin Humain, et c'est le Saint même qui est sorti du Seigneur, après qu'il eut été glorifié ; c'est le Saint qui est aussi appelé le Saint Esprit, comme on le voit dans Jean :

« Jésus dit : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive ; quiconque croit en Moi, comme a dit l'Écriture, des fleuves de son ventre couleront d'eau vive ; il disait cela de l'esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui ; car il n'y avait pas encore d'Esprit Saint, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. » - Jean 7:37-38, 39 ;

Que le saint .procédant du Seigneur soit l'esprit, on le voit dans Jean - Jean 6:63.

En outre, que le Sang soit le Saint procédant du Divin Humain du Seigneur, on le voit dans David :

« De la fraude et de la violence il rachètera leur âme, et précieux sera leur sang à ses yeux. » - Psaumes 72:14.

Le sang précieux, c'est le saint qu'ils doivent recevoir.

Dans Jean :

« Ce sont ceux qui viennent de l'affliction grande, et ils ont lavé leurs robes, et ils on blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau. » - Apocalypse 7:14 :

Et dans le Même :

« Ceux-ci ont vaincu le dragon par le sang de l'Agneau, et par la Parole de son témoignage, et ils n'ont point aimé leur âme jusqu'à la mort. » - Apocalypse 12:11.

L'Eglise aujourd'hui n'a sur ce passage d'autre connaissance, sinon que le Sang de l'Agneau signifie la passion du Seigneur, parce qu'elle croit qu'on est sauvé uniquement en ce que le Seigneur l'a subie, et que c'est pour cela qu'il a été envoyé dans le monde ; mais cette croyance est pour les simples qui ne peuvent pas saisir les arcanes intérieurs ; la passion du Seigneur a été le dernier de sa tentation, par lequel il a pleinement glorifié son Humain, - Jean 12:23, 27, Jean 13:31, , .

mais dans ce passage le sang de l'Agneau est la même chose que le Divin Vrai, ou le saint procédant du Divin Humain du Seigneur ; ainsi, la même chose que le sang de l'alliance, dont il vient d'être parlé, et dont il est aussi question dans Moïse :

« Moïse prit le livre de l'alliance, et il le lut aux oreilles du peuple ; et ils dirent : Tout ce qu'a prononcé Jéhovah, nous ferons, et nous écouterons ; alors Moïse prît le Sang, et il le répandit sur le peuple, et il dit : Voici le Sang de l'alliance qu'a traitée Jéhovah avec vous sur toutes ces paroles. » - Exode 24:7-8.

Le livre de l'alliance était le Divin Vrai qui leur fut alors donné, ce qui était confirmé par le sang, lequel témoignait que ce Divin Vrai procède du Divin Humain du Seigneur. Dans les rites de l'Église Juive, le sang ne signifiait autre chose que le Saint procédant du Divin Humain du Seigneur ; c'est pourquoi,

« quand ils étaient sanctifiés, cela se faisait par le sang ; par exemple, quand Aharon et ses fils étaient sanctifiés, du sang était répandu sur les cornes de l'autel, le reste sur le fondement de l'autel, et aussi sur le bout de l'oreille droite d'Aharon, sur le pouce de sa main droite et de son pied droit, sur ses habits. » - Exode 29:12, 16, Lévitique 8:15, 19, 23, 30.

Et

« lorsqu'Aharon entrait en dedans du voile vers le Propitiatoire, du sang était aussi alors répandu avec le doigt sur le Propitiatoire sept fois vers l'orient. “ - Lévitique 16:12-13, 14-15.

Pareillement dans toutes les autres sanctifications, comme aussi dans les expiations et purifications dont il est parlé, - Exode 12:7, 13, Lévitique 1:5, 11, Lévitique 3:2, 8, Lévitique 4:6-7, 17-18, 25, 30, , Lévitique 16:12-13, 11, 15, 18, Deutéronome 12:27.

Puisque dans le sens réel, le sang signifie le Saint, de même dans le sens opposé le sang et les sangs signifient les choses qui font violence au saint, et cela parce que répandre le sang innocent signifie violer le saint ; c'est aussi pour cela que les crimes de la vie et les profanations du culte étaient appelés sang ; que le sang et les sangs aient de telles significations, on le voit par ces passages ; dans Ésaïe :

« Quand aura lavé le Seigneur l'excrément des filles de Sion, et que les sangs de Jérusalem il aura nettoyés du milieu d'elle, par l'esprit de jugement, et par l'esprit de purification. » - Ésaïe 4:4.

Dans le Même :

« Les eaux de Dimon sont pleines de sang. » - Ésaïe 15:9.

Dans le Même :

« Vos mains ont été souillées par le sang, et vos doigts par l'iniquité ; leurs pieds courent au mal, et se bâtent pour répandre le sang innocent ; leurs pensées, pensées d'iniquité. » - Ésaïe 59:3, 7.

Dans Jérémie ;

« Même dans les pans de robe a été trouvé le sang des âmes des pauvres innocents. » - Jérémie 2:34.

Dans le Même :

« A cause des péchés des prophètes, des iniquités des prêtres, qui répandaient au milieu de Jérusalem le sang des justes ; ils ont erré aveugles dans les rues, ils ont été souillés par le sang, les choses qu'ils ne peuvent (toucher), ils les touchent de leurs vêtements. » - Lamentations 4:13-14.

Dans Ézéchiel :

« J'ai passé auprès de toi, et je t'ai vue foulée aux pieds dans tes sangs, et je t'ai dit.

Dans tes sangs, vis ; et je t'ai dit.

Dans tes sangs, vis. Je l'ai lavée dans les eaux, et j'ai nettoyé tes sangs de dessus toi, et je t'ai ointe d'huile. » - Ézéchiel 16:6, 9.

Dans le Même :

« Toi, fils de l'homme, ne débattras-tu point avec la ville des sangs ? Notifie-lui toutes ses abominations ; par ton sang que tu as répandu, coupable tu es devenue ; et par les idoles que tu as faites, tu t'es souillée. Voici, les princes d'Israël, chacun selon son bras, ont été en toi, et ils ont répondu le sang ; des hommes de calomnie ont été en toi, pour répandre le sang, et vers les montagnes ils ont mangé chez toi. » Ézéchiel 22:2-3, 4, 6, 9.

Dans Moïse :

« Si quelqu'un a sacrifié ailleurs que sur l'autel vers la tente, il y aura sang, et comme s'il eût répandu le sang. " - .

Le Vrai falsifié et profané est signifié par les paroles suivantes sur le sang, dans Joël :

« Je donnerai des prodiges dans les cieux, et sur la terre, du Sang et du feu, et des colonnes de fumée ; le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le jour grand et terrible. » - Joël 3:3, 4.

Dans Jean :

« Le soleil devint noir comme un sac de poil, et la lune tout entière devint comme du sang. » - Apocalypse 6:12.

Dans le Même :

« Le second Ange sonna de la trompette, et comme une montagne grande ardente de feu fut jetée dans la mer, et devint la troisième partie de la mer du sang. » - Apocalypse 8:8.

Dans le Même :

« Le second Ange versa sa coupe dans la mer, et elle devint du sang comme d'un mort, et toute âme vivante mourut dans la mer. Le troisième Ange versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources des eaux, et il se fit du sang. » - Apocalypse 16:3-4.

De même il est dit que

« les fleuves, les amas et les étangs d'eaux, furent changés en sang dans l'Egypte. » - , - car l'Egypte signifie la Science, qui entre par elle-même dans les arcanes célestes, et par suite pervertit, nie et profane les Vrais Divins, numéros 1164, 1165, 1186 ; tous les miracles dans l'Égypte, parce qu'ils étaient Divins, enveloppaient de semblables choses ; que les fleuves qui ont été changés en sang soient les vrais qui appartiennent a l'intelligence et à la sagesse, on le voit numéros 108, 109, 3051 ; pareillement les eaux, numéros 680, 2702, 3058 ; de même les sources, numéros 2702, 3096, 3424 ; les mers sont les vrais scientifiques dans leur ensemble, . numéro 28 ; la Lune, de laquelle il est dit qu'elle sera changée en sang, est le Divin Vrai, numéros 1529, 1530, 1531, 2495, 4060 ; d'où il est évident que la Lune, la mer, les sources, les eaux et les fleuves, qui sont changés en sang, signifient le Vrai falsifié et profané.

  
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