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Jérémie 51:58

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58 Ainsi a dit l'Eternel des armées : Il n'y aura aucune muraille de Babylone, quelque large qu'elle soit, qui ne soit entièrement rasée; et ses portes, qui sont si hautes, seront brûlées au feu; ainsi les peuples auront travaillé inutilement, et les nations pour le feu, et elles s'y seront lassées.

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Arcanes Célestes #10287

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10287. Et qui en donnerait sur un étranger, signifie la conjonction avec ceux qui ne reconnaissent point le Seigneur, ainsi avec ceux qui sont dans les maux et dans les faux du mal : on le voit par la signification de donner sur quelqu'un, quand il s'agit des Divins vrais qui sont signifiés par l'onguent aromatique, en ce que c'est conjoindre ; et par la signification de l' étranger, en ce que c'est celui qui n'est pas de l'Église, ainsi celui qui ne reconnaît pas le Seigneur, et qui par suite est dans les maux et dans les faux ; car celui qui ne reconnaît pas le Seigneur n'est pas de l'Église ; et celui qui nie le Seigneur est dans les maux et dans les faux, puisque le bien et le vrai ne viennent, pas d'autre part que du Seigneur ; que les étrangers signifient de tels hommes, on le verra par les passages de la Parole qui vont suivre ; mais auparavant il sera dit quelque chose sur la conjonction du Divin Vrai avec ceux qui ne reconnaissent point le Seigneur : Cette conjonction est la profanation ; en effet, la profanation est la conjonction du Divin Vrai avec les faux d'après le mal ; et cette conjonction, qui est la profanation, n'existe que chez ceux qui ont d'abord reconnu les choses qui sont de l'Église, et principalement le Seigneur, et ensuite les nient, et non chez les autres ; car par la reconnaissance des vrais de l'Église et du Seigneur, il se fait une communication avec les cieux, et par suite une ouverture des intérieurs de l'homme vers le ciel ; et par le reniement ensuite il se fait une conjonction de ces mêmes intérieurs avec les faux d'après le mal ; en effet, toutes les choses que l'homme reconnaît restent implantées, car il ne périt rien de ce qui est entré chez l'homme par la reconnaissance. L'état de l'homme chez qui il y a profanation consiste en ce qu'il a communication avec les cieux et en même temps avec les enfers, avec les cieux par les vrais, et avec les enfers par les faux du mal ; de là, dans l'autre vie se fait la dilacération, d'après laquelle le tout de la vie intérieure périt ; ceux-là, après la dilacération, apparaissent à peine comme des hommes, mais ils sont comme des os brûlés dans lesquels il y a peu de vie : voir sur la profanation ce qui a déjà été dit et montré, à savoir, que ceux qui profanent sont ceux qui ont d'abord reconnu les vrais Divins, et qui ensuite les nient, numéro 1001, 1010, 1059, 2051, 3398, 4289, 4601, 6348, 6960, 6963, 6971, 8394 ; que ceux qui les ont nié dès l'enfance, comme les juifs et autres, ne profanent point, numéro 593, 1001, 1010, 1059, 3398, 3489, 6963 ; et que le Seigneur veille principalement à ce que chez l'homme la profanation ne se fasse point, numéro 301, 302, 303, 1327, 1328, 2426, 3398, 3402, 3489, 6595. Mais il faut qu'on sache qu'il y a plusieurs genres de profanations, et que chacun de ces genres a un grand nombre d'espèces ; en effet, il y a ceux qui profanent les biens de l'Église, et ceux qui profanent les vrais de l'Église ; ceux qui profanent beaucoup, et ceux qui profanent peu ; ceux qui profanent intérieurement, et ceux qui profanent extérieurement de plus en plus ; ceux qui profanent par la foi contre les vrais et les biens de l'Église, ceux qui profanent par la vie, et ceux qui profanent par le culte : de là, pour les profanateurs existent un grand nombre d'enfers, qui sont distincts entre eux selon les diversités des profanations ; les enfers des profanations du bien sont par derrière, et les enfers des profanations du vrai sont sous les pieds et sur les côtés ; ils sont plus profonds que les enfers des autres maux, et ils sont rarement ouverts. Que les étrangers soient ceux qui ne reconnaissent point le Seigneur, et ne veulent point le reconnaître, soit au dehors ou au dedans de l'Église, ainsi ceux qui sont dans les maux et dans les faux du mal, et dans le sens abstrait des personnes, les maux et les faux du mal, c'est ce qu'on voit dans la Parole d'après un grand nombre de passages : il est dit ceux qui ne reconnaissent point le Seigneur, ainsi ceux qui sont dans les maux et dans les faux du mal, parce que ceux qui ne reconnaissent point le Seigneur ne peuvent faire autrement que d'être dans les maux et dans les faux du mal, car c'est du Seigneur que procède tout bien et tout vrai du bien ; c'est pourquoi, ceux qui nient le Seigneur sont dans les maux et dans les faux du mal, selon les paroles du Seigneur dans Jean :

« Si vous ne croyez pas que Moi je suis, vous mourrez dans vos péchés. " - Jean 8:24.

Que les étrangers soient ceux-là, on le voit par ces passages ; dans Ésaïe :

« Votre terre est une solitude, vos villes ont été brûlées par le feu ; votre humus devant vous, des étrangers le dévoreront ; et il y aura une solitude comme un bouleversement par des étrangers. » - Ésaïe 1:7.

Ici par la terre il n'est pas entendu la terre, ni par les villes et l'humus, des villes et l'humus ; mais par la terre il est entendu l'Église, pareillement par l'humus, et par les villes les vrais de l'Église, appelés doctrinaux, qui sont dits avoir été brûlés par le feu, quand ils ont été consumés par les maux des amours de soi et du monde ; de là, on voit clairement ce qui est signifié par cela que

« des étrangers dévoreront l'humus, » à savoir, que les maux et les faux du mal consumeront l'Église ; et par cela que

« la terre sera une solitude ; » que la terre soit l'Église, on le voit aux articles cités, numéro 9325 ; et pareillement l'humus, numéro 566, 1068 ; il a aussi été montré que les villes sont les doctrinaux de l'Église, ainsi les vrais de l'Église, numéro 2268, 2451, 2712, 2943, 3216, 4492, 4493 ; et que le feu est le mal des amours de soi et du monde, numéro 1297, 1861, 2446, 5071, 5215, 6314, 6832, 7575, 9141.

Dans Jérémie :

« L'ignominie a couvert nos faces, quand sont venus des étrangers contre les sanctuaires de la maison de Jéhovah. " - Jérémie 51:51.

Les étrangers contre les sanctuaires de la maison de Jéhovah sont les maux et les faux du mal contre les biens et les vrais de l'Église ; on appelait étrangers ceux d'entre les nations, qui servaient dans l'Église Juive ; et par les nations de cette terre sont signifiés aussi les maux et les faux, numéro 9320.

Dans le Même :

« Tu dis : C'en est fait, non ; mais j'aimerai des étrangers, et après eux j'irai. " - Jérémie 2:25 ;

-aimer des étrangers et aller après eux, c'est aimer les maux et les faux du mal, et les adorer.

Dans Ézëchiel :

« L'épée j'amènerai sur vous, et je vous livrerai dans la main d'étrangers. » Jérémie 40:8, 9 ; amener l'épée, ce sont les faux d'après le mal qui combattent contre les vrais d'après le bien ; livrer dans la main des étrangers, c'est pour qu'ils croient et servent ces faux ; que l'épée soit le vrai qui combat contre les faux, et dans le sens opposé le faux qui combat contre les vrais, on le voit, numéro 2799, 6353, 7102, 8294.

Dans le Même :

« De la mort des incirconcis tu mourras, dans la main des étrangers. » - Jérémie 28:10.

Les incirconcis sont ceux qui sont dans les amours impurs et dans les cupidités de ces amours quant à la vie, quoiqu'ils soient dans les doctrinaux, numéro 2049, 3412, 3413, 4462, 7045, 7225 ; leur mort est la mort spirituelle ; dans la main des étrangers, c'est dans les maux mêmes et dans les faux du mal.

Dans le Même :

« Jérusalem, femme adultère ! sous son mari, elle reçoit les étrangers. » - ;

-Jérusalem, femme adultère, c'est l'Église dans laquelle le bien a été adultéré ; recevoir les étrangers, c'est reconnaître par la vie et par la doctrine les maux et les faux du mal.

Dans Joël :

« Jérusalem sera sainteté, et des étrangers ne passeront plus par elle. » - ; ici aussi Jérusalem est l'Église, mais l'Église dans laquelle le Seigneur est reconnu, et dans laquelle on vit du bien et on croit aux vrais qui procèdent du Seigneur ; des étrangers ne passeront plus par elle, c'est-à-dire que les maux et les faux du mal qui proviennent de l'enfer n'entreront point en elle.

Dans David :

« Des étrangers se sont élevés contre moi, et des violents ont cherché mon âme. » Psaumes 54:5 ; ici encore les étrangers sont les maux et les faux du mal ; les violents sont les mêmes qui font violence aux biens et aux vrais : ceux qui ne considèrent que le sens littéral de la Parole n'entendent par les étrangers que ceux qui sont hors de l'Église, et pensent que ceux-là s'élèveraient contre David, mais dans les cieux il n'entre rien de la personne, il n'y entre que les choses qui sont signifiées, numéro 8343, 8985, 9007 ; ainsi ce sont non pas les étrangers, mais au lieu des étrangers les choses étrangères, c'est-à-dire, celles qui ont été aliénées de l'Église, ainsi les maux et les faux du mal qui détruisent l'Église ; par David, contre qui ils s'élèveraient, il est aussi perçu le Seigneur, numéro 1888, 9951.

Dans Moïse :

« Il a abandonné le Dieu qui l'avait fait, et il a méprisé le rocher de son salut ; à la Jalousie ils L'ont provoqué par des étrangers.Deutéronome 32:15-16 ; abandonner Dieu et mépriser le rocher du salut, c'est nier le Seigneur ; provoquer par des étrangers, c'est par les maux et par les faux du mal ; que le Rocher soit le Seigneur quant aux vrais de la foi, on le voit, numéro 8581. En outre, ailleurs, les étrangers auesi sont les maux et les faux, par exemple, Ésaïe 25:2, 4, Ézéchiel 31:11-12. Comme les étrangers signifiaient ceux qui sont dans les maux et dans les faux du mal, et par suite dans le sens abstrait les maux et les faux du mal, c'est pour cela qu'il fut défendu

« que l'étranger mangeât des choses saintes. » - Lévitique 22:10.

Que

« l'étranger s'approchât de la fonction du sacerdoce, ou de la garde du sanctuaire ; et s'il s'en approchait il devait être tué. » - , ; et aussi

« de brûler du parfum avec un feu étranger ; pour en avoir brûlé, Nadab et Abihu fils d'Aharou furent consumés par le feu du ciel, » Lévitique 10:1-2.

Car le feu saint, qui était près de l'autel, signifiait l'amour Divin ; le feu étranger signifiait l'amour infernal, et par suite aussi les maux et les cupidités de ces maux, voir numéro 1297, 1861, 2446, 5071, 5215, 6314, 6832, 7575, 9141. Il y a aussi des étrangers (alienigenœ) désignés dans la Langue originale par un autre mot que les étrangers (alieni), et ceux-là signifient les faux mêmes ; par exemple, dans les Lamentations :

« Jéhovah ! regarde notre ignominie ; notre héritage a été transporté à des étrangers (ad aliènes), et nos maisons à des étrangers (ad alienigenas). » - Lamentations 5:1-2.

Dans Obadie :

« Des étrangers (alieni) ont emmené en captivité sa force, et des étrangers (alienigense) sont entrés dans ses portes, et sur Jérusalem ils jetteront le sort. » - Vers. , 11 ; jeter le sort sur Jérusalem, c'est détruire l'Église, et en dissiper les vrais.

Dans Zéphanie :

« Je ferai la visite sur les princes et sur les fils du roi, et sur tous ceux qui sont revêtus d'un habit d'étranger (alienigenae). » - Zéphanie 1:8.

Ceux qui sont revêtus d'un habit d'étranger sont ceux qui sont dans les faux ; car les princes et les fils du roi, sur lesquels la visite sera faite, sont les principaux vrais, et dans le sens opposé les principaux faux ; que les princes signifient ces faux, on le voit, numéro 1482, 2089, 5044 ; que les rois soient les vrais mêmes, et dans le sens opposé les faux mêmes, on le voit, numéro 2015, 2069, 3009, 4581, 4966, 5044, 5068, 6148 ; delà, les fils du roi sont ceux qui en proviennent.

Dans David :

« Délivre-moi, et arrache-moi de la main des fils de l'étranger (alienigense), dont la bouche prononce la vanité, et dont la droite est une droite de mensonge. » - Psaumes 144:7-8, 11.

Que les fils de l'étranger soient ceux qui sont dans les faux, ainsi les faux, cela est bien évident, car il est dit,

« dont la bouche prononce la vanité et dont la droite est une droite de mensonge ; en effet, la vanité est la fausseté de la doctrine, et le mensonge le faux de la vie, numéro 9248.

  
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Arcanes Célestes #4735

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4735. Ne répandez point de sang, signifie à ne point violer le saint : on le voit par la signification du sang, en ce qu'il est le saint, ainsi qu'il va être expliqué ; de là répandre du sang, c'est violer le saint. Tout Saint dans le ciel procède du Divin Humain du Seigneur, et par suite tout saint dans l'Église ; c'est pourquoi, afin qu'il ne fût pas violé, le Seigneur a institué la Sainte Cène, et il y est dit en termes exprès que le Pain y est sa Chair, et que le vin y est son Sang, qu'ainsi c'est son Divin Humain dont alors procède le Saint. Chez les Anciens, la Chair et le Sang signifiaient l'Humain propre, parce que l'Humain consiste en Chair et en Sang ; voilà pourquoi le Seigneur a dit à Simon :

« Tu es heureux, Simon, car ni Chair ni Sang ne t'a révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. » Matthieu 16:17. La Chair et le Sang signifiés par le Pain et le Vin dans la Sainte Cène sont donc l'Humain propre du Seigneur ; le propre même du Seigneur, qu'il s'est acquis par la propre puissance, est le Divin ; son propre d'après la conception fut ce qu'il eut de Jéhovah son Père, et fut Jéhovah Même, de là le propre qu'il s'est acquis dans l'Humain fut Divin ; ce propre Divin dans l'Humain est ce qui est appelé la Chair et le Sang, la Chair est le Divin Bien du Seigneur, numéro 3813, le Sang est le Divin Vrai du Divin Bien. L'Humain du Seigneur, après qu'il eut été glorifié ou fait Divin, ne peut être conçu comme humain, mais il peut l'être comme Divin Amour dans une forme humaine ; et cela, mieux, encore que les Anges, qui, lorsqu'ils apparaissent, ainsi qu'ils ont été vus par moi, apparaissent comme des formes de l'Amour et de la Charité sous un aspect humain, et cela d'après le Seigneur ; en effet, c'est d'après le Divin Amour que le Seigneur a fait Divin son Humain, de même que par le céleste amour l'homme devient ange après la mort, afin qu'il apparaisse comme forme de l'amour et de la charité sous un aspect humain, ainsi qu'il a été dit : de là il est évident que le Divin Humain du Seigneur dans le sens céleste signifie le Divin Amour même, qui est l'amour envers tout le genre humain, que le Seigneur veut sauver, auquel il veut donner la béatitude et la félicité pour l'éternité, et auquel il veut approprier son Divin, autant qu'il peut être saisi ; cet amour et l'amour réciproque de l'homme envers le Seigneur, et aussi l'amour à l'égard du prochain, sont ce qui est signifié et représenté dans la Sainte Cène, l'amour Divin céleste par la Chair ou le Pain, et l'amour Divin spirituel par le Sang ou le Vin. D'après cela on peut voir maintenant ce qui est entendu dans Jean par manger la Chair du Seigneur, et par boire son Sang ;

« Moi, je suis le Pain vivant qui du ciel est descendu ; si quelqu'un mange de ce Pain, il vivra pour l'éternité. Or, le Pain que je donnerai, c'est ma Chair : en vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne Mangez la Chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son Sang, vous n'aurez point la vie en vous : Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, a la vie éternelle ; et Moi, je le ressusciterai au dernier jour ; car ma, Chair est véritablement une nourriture, et mon Sang est véritablement un breuvage. Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang demeure en Moi, et Moi en lui. C'est ici le Pain qui du ciel est descendu. » - .

Comme la Chair et le Sang signifient le Divin Céleste et le Divin Spirituel, qui procèdent du Divin Humain du Seigneur, ainsi qu'il a été dit, ou, ce qui est la même chose, le Divin Bien et le Divin Vrai de son Amour, par manger et boire il est signifié se les approprier ; l'appropriation se fait par la vie de l'amour et de la charité, qui même est la vie de la foi ; que manger ce soit s'approprier le bien, et boire s'approprier le vrai, on le voit numéros 2187, 3069, 3168, 3513, 3596, 3734, 3832, 4017, 4018. Comme le Sang dans le sens céleste signifie le Divin Spirituel ou le Divin Vrai procédant du Divin Humain du Seigneur, c'est pour cela qu'il signifie le Saint, car le Divin Vrai procédant du Divin Humain du Seigneur est le Saint même ; le Saint n'est point autre chose, et ne vient point d'autre part. Que le sang soit ce Saint, on peut le voir par un grand nombre de passages dans la Parole, dont je vais rapporter les suivants ; dans Ézéchiel :

« Fils de l'homme, ainsi a dit le Seigneur Jéhovah : Dis à tout oiseau du ciel, à tout animal du champ : Assemblez-vous et venez, rassemblez-vous de toute part sur mon sacrifice, que Moi, je sacrifie pour vous, sacrifice grand sur les montagnes d'Israël, afin que vous mangiez de la chair, et que vous buviez du sang ; chair des forts vous mangerez, et sang des princes de la terre vous boirez, béliers, agneaux et boucs, toutes (bêtes) grasses de Baschan ; et vous mangerez de la graisse à satiété, et vous boirez jusqu'à l'ivresse du sang de mon sacrifice que je sacrifierai pour vous ; vous serez rassasiés sur ma table, de cheval, et de char, de fort, et de tout homme de guerre : ainsi je donnerai ma gloire parmi les nations. » - Ézéchiel 39:17, 18, 19, 20, 21.

Là, il s'agit de la convocation de tous pour le Royaume du Seigneur, et en particulier de l'instauration de l'Église chez les nations ; et par manger la chair et boire le sang il est signifié s'approprier le Divin Bien et le Divin Vrai, ainsi le Saint qui procède du Divin Humain du Seigneur ; qui ne peut voir que là par la chair, il n'est pas entendu de la chair, ni par le sang du sang, qu'ainsi il ne s'agit pas de manger la chair des forts, ni de boire le sang des princes de la terre, ni de se rassasier de cheval, de char, de fort, et de tout homme de guerre ? Il en est de même dans Jean :

« Je vis un Ange se tenant dans le soleil, qui cria d'une voix, grande, disant à tous les oiseaux qui volaient par le milieu du ciel : Venez, assemblez-vous pour le souper du Grand Dieu, afin de manger Chairs de rois, et chairs de kiliarques, et chairs de forts, et chairs de chevaux et de ceux qui sont montés dessus, et chairs de tous, libres et esclaves, et petits et grands. » - Apocalypse 19:17-18 ;

-qui jamais comprendra ces paroles, s'il ne sait pas ce que, dans le sens interne, signifie la chair, ni ce que signifient les rois, les kiliarques, les forts, les chevaux, ceux qui sont montés dessus, les libres et les esclaves ? En outre, dans Zacharie :

“ Il parlera de paix aux nations ; sa domination (s'étendra) de la mer jusqu'à la mer, et du fleuve jusqu'aux extrémités de la terre ; toi aussi, par le sang de ton alliance je tirerai tes enchainés de la fosse. " - Zacharie 9:10-11.

Là, il s'agit du Seigneur ; le sang de l'alliance est le Divin Vrai procédant de son Divin Humain, et c'est le Saint même qui est sorti du Seigneur, après qu'il eut été glorifié ; c'est le Saint qui est aussi appelé le Saint Esprit, comme on le voit dans Jean :

« Jésus dit : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive ; quiconque croit en Moi, comme a dit l'Écriture, des fleuves de son ventre couleront d'eau vive ; il disait cela de l'esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en Lui ; car il n'y avait pas encore d'Esprit Saint, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. » - Jean 7:37-38, 39 ;

Que le saint .procédant du Seigneur soit l'esprit, on le voit dans Jean - Jean 6:63.

En outre, que le Sang soit le Saint procédant du Divin Humain du Seigneur, on le voit dans David :

« De la fraude et de la violence il rachètera leur âme, et précieux sera leur sang à ses yeux. » - Psaumes 72:14.

Le sang précieux, c'est le saint qu'ils doivent recevoir.

Dans Jean :

« Ce sont ceux qui viennent de l'affliction grande, et ils ont lavé leurs robes, et ils on blanchi leurs robes dans le sang de l'Agneau. » - Apocalypse 7:14 :

Et dans le Même :

« Ceux-ci ont vaincu le dragon par le sang de l'Agneau, et par la Parole de son témoignage, et ils n'ont point aimé leur âme jusqu'à la mort. » - Apocalypse 12:11.

L'Eglise aujourd'hui n'a sur ce passage d'autre connaissance, sinon que le Sang de l'Agneau signifie la passion du Seigneur, parce qu'elle croit qu'on est sauvé uniquement en ce que le Seigneur l'a subie, et que c'est pour cela qu'il a été envoyé dans le monde ; mais cette croyance est pour les simples qui ne peuvent pas saisir les arcanes intérieurs ; la passion du Seigneur a été le dernier de sa tentation, par lequel il a pleinement glorifié son Humain, - Jean 12:23, 27, Jean 13:31, , .

mais dans ce passage le sang de l'Agneau est la même chose que le Divin Vrai, ou le saint procédant du Divin Humain du Seigneur ; ainsi, la même chose que le sang de l'alliance, dont il vient d'être parlé, et dont il est aussi question dans Moïse :

« Moïse prit le livre de l'alliance, et il le lut aux oreilles du peuple ; et ils dirent : Tout ce qu'a prononcé Jéhovah, nous ferons, et nous écouterons ; alors Moïse prît le Sang, et il le répandit sur le peuple, et il dit : Voici le Sang de l'alliance qu'a traitée Jéhovah avec vous sur toutes ces paroles. » - Exode 24:7-8.

Le livre de l'alliance était le Divin Vrai qui leur fut alors donné, ce qui était confirmé par le sang, lequel témoignait que ce Divin Vrai procède du Divin Humain du Seigneur. Dans les rites de l'Église Juive, le sang ne signifiait autre chose que le Saint procédant du Divin Humain du Seigneur ; c'est pourquoi,

« quand ils étaient sanctifiés, cela se faisait par le sang ; par exemple, quand Aharon et ses fils étaient sanctifiés, du sang était répandu sur les cornes de l'autel, le reste sur le fondement de l'autel, et aussi sur le bout de l'oreille droite d'Aharon, sur le pouce de sa main droite et de son pied droit, sur ses habits. » - Exode 29:12, 16, Lévitique 8:15, 19, 23, 30.

Et

« lorsqu'Aharon entrait en dedans du voile vers le Propitiatoire, du sang était aussi alors répandu avec le doigt sur le Propitiatoire sept fois vers l'orient. “ - Lévitique 16:12-13, 14-15.

Pareillement dans toutes les autres sanctifications, comme aussi dans les expiations et purifications dont il est parlé, - Exode 12:7, 13, Lévitique 1:5, 11, Lévitique 3:2, 8, Lévitique 4:6-7, 17-18, 25, 30, , Lévitique 16:12-13, 11, 15, 18, Deutéronome 12:27.

Puisque dans le sens réel, le sang signifie le Saint, de même dans le sens opposé le sang et les sangs signifient les choses qui font violence au saint, et cela parce que répandre le sang innocent signifie violer le saint ; c'est aussi pour cela que les crimes de la vie et les profanations du culte étaient appelés sang ; que le sang et les sangs aient de telles significations, on le voit par ces passages ; dans Ésaïe :

« Quand aura lavé le Seigneur l'excrément des filles de Sion, et que les sangs de Jérusalem il aura nettoyés du milieu d'elle, par l'esprit de jugement, et par l'esprit de purification. » - Ésaïe 4:4.

Dans le Même :

« Les eaux de Dimon sont pleines de sang. » - Ésaïe 15:9.

Dans le Même :

« Vos mains ont été souillées par le sang, et vos doigts par l'iniquité ; leurs pieds courent au mal, et se bâtent pour répandre le sang innocent ; leurs pensées, pensées d'iniquité. » - Ésaïe 59:3, 7.

Dans Jérémie ;

« Même dans les pans de robe a été trouvé le sang des âmes des pauvres innocents. » - Jérémie 2:34.

Dans le Même :

« A cause des péchés des prophètes, des iniquités des prêtres, qui répandaient au milieu de Jérusalem le sang des justes ; ils ont erré aveugles dans les rues, ils ont été souillés par le sang, les choses qu'ils ne peuvent (toucher), ils les touchent de leurs vêtements. » - Lamentations 4:13-14.

Dans Ézéchiel :

« J'ai passé auprès de toi, et je t'ai vue foulée aux pieds dans tes sangs, et je t'ai dit.

Dans tes sangs, vis ; et je t'ai dit.

Dans tes sangs, vis. Je l'ai lavée dans les eaux, et j'ai nettoyé tes sangs de dessus toi, et je t'ai ointe d'huile. » - Ézéchiel 16:6, 9.

Dans le Même :

« Toi, fils de l'homme, ne débattras-tu point avec la ville des sangs ? Notifie-lui toutes ses abominations ; par ton sang que tu as répandu, coupable tu es devenue ; et par les idoles que tu as faites, tu t'es souillée. Voici, les princes d'Israël, chacun selon son bras, ont été en toi, et ils ont répondu le sang ; des hommes de calomnie ont été en toi, pour répandre le sang, et vers les montagnes ils ont mangé chez toi. » Ézéchiel 22:2-3, 4, 6, 9.

Dans Moïse :

« Si quelqu'un a sacrifié ailleurs que sur l'autel vers la tente, il y aura sang, et comme s'il eût répandu le sang. " - .

Le Vrai falsifié et profané est signifié par les paroles suivantes sur le sang, dans Joël :

« Je donnerai des prodiges dans les cieux, et sur la terre, du Sang et du feu, et des colonnes de fumée ; le soleil sera changé en ténèbres, et la lune en sang, avant que vienne le jour grand et terrible. » - Joël 3:3, 4.

Dans Jean :

« Le soleil devint noir comme un sac de poil, et la lune tout entière devint comme du sang. » - Apocalypse 6:12.

Dans le Même :

« Le second Ange sonna de la trompette, et comme une montagne grande ardente de feu fut jetée dans la mer, et devint la troisième partie de la mer du sang. » - Apocalypse 8:8.

Dans le Même :

« Le second Ange versa sa coupe dans la mer, et elle devint du sang comme d'un mort, et toute âme vivante mourut dans la mer. Le troisième Ange versa sa coupe dans les fleuves et dans les sources des eaux, et il se fit du sang. » - Apocalypse 16:3-4.

De même il est dit que

« les fleuves, les amas et les étangs d'eaux, furent changés en sang dans l'Egypte. » - , - car l'Egypte signifie la Science, qui entre par elle-même dans les arcanes célestes, et par suite pervertit, nie et profane les Vrais Divins, numéros 1164, 1165, 1186 ; tous les miracles dans l'Égypte, parce qu'ils étaient Divins, enveloppaient de semblables choses ; que les fleuves qui ont été changés en sang soient les vrais qui appartiennent a l'intelligence et à la sagesse, on le voit numéros 108, 109, 3051 ; pareillement les eaux, numéros 680, 2702, 3058 ; de même les sources, numéros 2702, 3096, 3424 ; les mers sont les vrais scientifiques dans leur ensemble, . numéro 28 ; la Lune, de laquelle il est dit qu'elle sera changée en sang, est le Divin Vrai, numéros 1529, 1530, 1531, 2495, 4060 ; d'où il est évident que la Lune, la mer, les sources, les eaux et les fleuves, qui sont changés en sang, signifient le Vrai falsifié et profané.

  
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