9182. Quand aura persuadé un homme à une vierge, qui ne sera, point fiancée, signifie le bien non conjoint au vrai : on le voit par la signification de persuader, quand cela est dit d'un homme et d'une vierge, en ce que c'est attirera la conjonction ; par la signification de l'homme, en ce qu'il est le vrai, numéros 3134, 7716, 9007 ; par la signification de la vierge, en ce que c'est, l'Église quant au bien, numéros 3081, 4638 ; ainsi le bien qui appartient à l'Église ; et par la signification d'être fiancé, en ce que c'est la conjonction. Il sera dit ici en peu de mots d'où la Loi sur la conjonction illégitime, dont il s'agit maintenant, tire sa cause et son origine : Toutes les lois données aux fils d'Israël ont leur cause dans le ciel, et tirent leur origine des lois de l'ordre qui existe dans le ciel ; les lois de l'ordre dans le ciel viennent toutes du Divin Vrai et du Divin Bien qui procèdent du Seigneur, de là les lois du bien de l'amour et du vrai de la foi ; la conjonction du bien et du vrai dans le ciel est appelée mariage céleste ; et ce mariage est représenté dans les mariages sur la terre, et est aussi signifié par les mariages dans la Parole ; d'après cela, on voit clairement ce qu'enveloppent les conjonctions illégitimes, et aussi ce qu'enveloppent les scortations et les adultères ; dans ces deux Versets, il s'agit de la conjonction illégitime qui ensuite ou devient légitime, ou se dissout ; dans ce Verset il s'agit de la conjonction illégitime qui ensuite devient légitime ; et dans le Verset suivant, il s'agit de la conjonction illégitime qui ensuite se dissout. Est illégitime la conjonction qui se fait non d'après l'affection conjugale, mais d'après toute autre affection, telle que l'affection de la beauté, l'affection du gain, l'affection de la dignité de la personne, et aussi celle qui se fait d'après la lasciveté ; ces conjonctions sont illégitimes dans le principe par la raison que ce sont les externes qui conjoignent, et non en môme temps les internes : mais néanmoins d'après les externes comme moyens la conjonction peut ensuite devenir légitime, ce qui arrive quand les mentals naturels se conjoignent ; et la conjonction peut aussi d'après les externes devenir ensuite nulle, ce qui arrive quand les mentais naturels se disjoignent ; qu'il en soit ainsi, cela est communément notoire dans le monde. La conjonction légitime, qui est celle des mentais naturels, se fait quand ils sont tous deux dans un semblable bien et dans un semblable vrai, car le bien et le vrai font la vie de l'homme, le bien et le vrai moraux et civils la vie de l'homme externe, et le bien et le vrai spirituels la vie de l'homme interne ; il faut qu'on sache que la vie de l'homme ne vient d'autre part que du bien et du vrai, car tout ce que l'homme aime est appelé bien., et tout ce que l'homme croit est appelé vrai, ou, ce qui est la même chose, tout ce que l'homme veut est appelé bien, et tout ce que l'homme comprend est appelé vrai ; de là il est évident que la conjonction légitime se fait quand l'un des époux est dans le vrai, et que l'autre est dans le bien correspondant ; car ainsi dans les deux est représenté le mariage céleste, qui est celui du bien et du vrai : c'est de là que l'amour conjugal descend de ce mariage, voir numéros , 2803, 3132, 4434, 4835. D'après ces détails, comme préliminaires, on peut savoir ce qu'il en est de ces conjonctions, dont il s'agit dans ce Verset et dans le suivant. Les fiançailles précédant les mariages avaient été reçues dans les temps Anciens, et elles représentaient la première conjonction, qui est celle de l'homme Interne sans l'homme Externe ; ensuite les mariages eux-mêmes représentaient la seconde conjonction, qui est celle de l'homme Interne avec l'homme Externe ; car lorsque l'homme est régénéré par les biens et par les vrais de la foi, l'homme Interne est d'abord régénéré, et ensuite l'homme Externe, parce que celui-ci l'est par celui-là, numéros 3286, 3321, 3493, 3882, 8746. D'après cela, on voit clairement ce qui est signifié, dans la Parole, par les fiançailles et par être fiancé, et aussi ce qui est signifié par le fiancé et la fiancée, savoir, par les fiançailles la conjonction du vrai et du bien dans l'homme Interne ; par le fiancé, lorsqu'il s'agit du Seigneur et de l'Église, le bien ; et par la fiancée, le vrai ; comme dans les passages suivants ; dans Jérémie :
« Je me suis souvenu pour toi de la miséricorde de ta jeunesse, de l'amour de tes fiancailles, quand tu allais après Moi, dans le désert, dans une terre non ensemencée. “ - Jérémie 2:2 ;
Là, il s'agit de l'Église Ancienne, et de l'instauration de cette Église par le Seigneur ; l'amour des fiançailles est l'affection de la vie spirituelle, qui provient des vrais de la foi et du bien de l'amour ; l'état de désir, quand on était encore dans l'ignorance et dans le manque de ces vrais et de ce bien, est signifié par aller après Moi dans le désert et dans une terre non ensemencée.
Dans Osée :
« Je traiterai pour eux alliance en ce jour-là avec l'animal du champ, et avec l'oiseau des deux, et le reptile de la terre ; et arc et épée et guerre je briserai ; et je te fiancerai à Moi en justice et en jugement, et en miséricorde et en commisérations. » - Osée 2:18-19 ;
Là, il s'agit de l'instauration de l'Église nouvelle ; traiter alliance avec l'animal du champ, avec l'oiseau et avec le reptile de la terre, c'est la conjonction du Seigneur par le bien et le vrai internes et externes chez l'homme ; l'alliance est la conjonction, numéros 665, 666, 1023, 1038, 1864, 1996, 2003, 2021, 6804, 8767, 8778 ; l'animal du champ est la vie d'après le bien, numéros 841, 908 ; l'oiseau est la vie du vrai, numéros 40, 745, 776, 991, 3219, 5149, 7441 ; le reptile de la terre, ce sont les biens et les vrais de l'homme externe et sensuel, numéros 746, 909 ; briser l'arc, l'épée et la guerre, c'est détruire la doctrine et les forces du faux, l'arc est la doctrine du faux, numéros 2686, 2709 ; l'épée est le faux qui combat contre le vrai, numéros 2799, 4499, 6353, 7102 ; la guerre est le combat lui-même, ou le combat spirituel, numéros 1664, 2686, 8273 ; les briser, c'est les détruire ; fiancer en justice et en jugement, c'est être conjoint au Seigneur dans le bien et dans le vrai ; fiancer, c'est conjoindre à soi ; la justice se dit du bien, et le jugement se dit du vrai, numéro 2235 ; fiancer en miséricorde et en commisérations, c'est d'après l'amour envers ceux qui sont dans le bien, et dans l'amour envers ceux qui sont dans les vrais ; la miséricorde du Seigneur se dit à l'égard de ceux qui sont dans le manque et cependant dans le désir du bien, et les commisérations se disent à l'égard de ceux qui sont dans l'ignorance et cependant dans le désir du vrai ; d'après cela, il est évident que les fiançailles sont la conjonction du bien et du vrai chez l'homme par le Seigneur ; chacun peut voir que de telles choses sont signifiées dans ce passage, car devant une perception, qui résulte seulement de la lueur naturelle, il est évident que Jéhovah traite alliance, non avec l'animal du champ, ni avec l'oiseau, ni avec le reptile de la terre, mais avec ceux qui sont dans le bien et le vrai de la foi, ainsi avec le bien et le vrai chez l'homme, que par conséquent ce sont de telles choses qui sont cachées dans ce prophétique.
Dans Malachie :
« Perfidement a agi Jehudah, parce qu'il a profané la sainteté de Jéhovah, en ce qu'il a aimé et s'est fiancé la fille d'un Dieu étranger. " - Malachie 2:11.
se fiancer la fille d'un Dieu étranger, c'est être conjoint au mal du faux, le Dieu étranger est le faux, numéros 4402f., 4544, 7873. Que le fiancé, quand il s'agit du Seigneur et de l'Église, soit le bien, et la fiancée le vrai, on le voit dans Ésaïe :
« Jéhovah m'a revêtu de vêtements de salut, d'un manteau de justice il m'a couvert, comme le fiancé met une tiare, et comme la fiancée se pare de ses bijoux. » - Ésaïe 61:10 ;
Dans Jean :
« Je vis la ville, la sainte Jérusalem, descendant de Dieu par le ciel, parée comme une fiancée ornée pour son mari. “ - Apocalypse 21:1-2.
Dans le Même :
« L'Ange dit : Viens, je te montrerai la fiancée, de l'Agneau réponse. “ - Apocalypse 21:9-10 ;
Ici la fiancée est l'Église.
Dans Matthieu :
« Jésus dit aux disciples de Jean : Est-ce que peuvent les fils des noces s'affliger, tant qu'avec eux est le fiancé ? Mais viendront des jours, quand sera enlevé d'avec eux le fiancé, et alors ils jeûneront. “ - Jean 9:15 ; et Luc 5:3/i, 35 ;
-sont appelés fils des noces ceux qui sont dans les vrais de l'Eglise et reçoivent le bien, car le bien qui procède du Seigneur est le fiancé ; si les fils des noces ne doivent point s'affliger tant que le fiancé est avec eux, c'est parce qu'ils sont dans un état de béatitude et de félicité, ainsi chez le Seigneur, quand ils sont dans des vrais conjoints à leur bien ; ils jeûneront quand le fiancé sera enlevé d'avec eux, c'est qu'ils sont dans un état de malheur, quand le bien n'est plus conjoint aux vrais ; cet état est le dernier état de l'Église, mais l'autre est le premier état. La même chose est signifiée par le fiancé, à la rencontre duquel sortirent les dix vierges, dans ; car les vierges qui avaient de l'huile dans leurs lampes sont ceux qui ont le bien dans leurs vrais ; et celles qui n'avaient point d'huile dans leurs lampes sont ceux qui n'ont pas le bien dans leurs vrais, voir numéro 4633 ; et l'huile est le bien de l'amour, numéros 886, 3722, 4582.
Dans Jean :
« Jean dit : Je ne suis point, moi, le Christ, mais j'ai été envoyé devant Lui ; celui qui a la fiancée, fiancé il est ; mais l'ami au fiancé, qui se tient debout et L'écoute, de joie se réjouit à cause de la voix du Fiancé. " - Jean 3:28-29.
La fiancée est le vrai qui appartient à la foi de l'Église, et le fiancé est le bien qui appartient à l'amour de l'Église, l'un et l'autre procédant du Seigneur ; ainsi c'est l'homme de l'Église, chez lequel le bien a été conjoint aux vrais. D'après cela, on voit encore clairement ce qui est entendu dans le sens interne par la joie et par la voix du fiancé et de la fiancée, dans Ésaïe 62:5 ; dans . Apocalypse 18:23-c'est-à-dire que c'est le ciel et la félicité d'après la conjonction du bien et du vrai chez l'homme et chez l'Ange.