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Genèse 32:4

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4 Et leur commanda, en disant : Vous parlerez en cette manière à mon Seigneur Esaü : Ainsi a dit ton serviteur Jacob; j'ai demeuré comme étranger chez Laban, et m'y suis arrêté jusqu'à présent.

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Arcanes Célestes #4317

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4317. Dans le sens interne historique, par Parce qu'il toucha à l'emboiture de la cuisse de Jacob le nerf de déplacement, il est signifié parce que l'héréditaire chez eux n'a pu être déraciné par la régénération, parce qu'ils n'admettaient point la régénération : on le voit par la signification de la cuisse, en ce qu'elle est l'amour conjugal, et par suite tout amour céleste et spirituel, numéro 4280, et en ce que l'emboîture de la cuisse, c'est où il y a conjonction de l'amour conjugal, et aussi conjonction de tout amour céleste et spirituel avec le bien naturel, numéro 4277, 4280 ; par conséquent toucher l'emboiture, ou la blesser au point de faire boiter, c'est détruire le bien qui appartient à ces amours ; et comme cela a été fait dans Jacob, il est signifié que de lui cela est passé dans ses descendants, c'est donc l'héréditaire ; que le nerf de déplacement soit le faux, on le voit numéro 4303 ; ici, c'est le faux qui provient du mal héréditaire ; il suit de là et de la série, que cet héréditaire n'a pu être déraciné en eux par la régénération, parce qu'ils n'admettaient pas la régénération. Qu'ils aient eu un tel héréditaire, et qu'ils n'aient pas pu être régénérés, c'est ce qu'on voit clairement par tout ce qui est rapporté d'eux dans la Parole, et encore par ces passages dans Moïse :

« Moïse appela tout Israël, et il leur dit : Vous, vous avez vu tout ce qu'a fait Jéhovah à vos yeux dans la terre d'Egypte à Pharaon, et à tous ses serviteurs, et à toute sa terre ; et Jéhovah ne vous a point donné un cœur pour savoir, ni des yeux pour voir, ni des oreilles pour entendre, jusqu'à ce jour.Deutéronome 29:1, 3.

Dans le Même :

« Je connais le caractère de ce peuple, ce qu'il fait aujourd'hui, avant que je l'introduise en la terre, de laquelle j'ai juré.Deutéronome 31:21 : et enfin :

« Je cacherai mes faces d'eux, je verrai quelle (sera) leur fin, car génération de perversités, eux ; fils en qui point de vérité. Je les exterminerais, je ferais disparaître de l'homme leur mémoire, si l'indignation de l'ennemi je ne craignais ; car nation perdue de conseils, eux ; et en eux point d'intelligence, parce que du cep de Sodome, leur cep, et des champs d'Amorah, leurs raisins, raisins de ciguë, grappes amères Chez eux ; venin de dragons leur vin, et tête d'aspics cruelle. Cela n'a-t-il pas été serré chez Moi, scellé dans mes trésors Deutéronome 32:20, 26, 27, 28, 32-33, 34, et ailleurs en beaucoup d'endroits, surtout dans Jérémie. Que cela ait été signifié par le toucher de l'emboiture de la cuisse de Jacob, et par la claudication qui en est résultée, on le voit dans Osée :

« Contestation à Jéhovah avec Juda, pour visiter sur Jacob, selon ses voies, et selon ses œuvres il lui rendra. Dans l'utérus il a supplanté son frère ; dans sa douleur il a lutté avec Dieu, et il a lutté contre l'ange, et il l'a emporté, il a pleuré et il l'a imploré. » Osée 12:3-4, 5, là, lutter avec Dieu, dans le sens interne historique, c'est insister pour que le représentatif de l'Église fût chez eux, numéro 4290, 4293 : qu'un tel héréditaire leur soit venu de Jacob même, c'est ce qu'on voit par ces passages, et c'est ce qui pourrait être encore montré par plusieurs autres, mais ce serait superflu pour le moment. Quant à ce qui concerne spécialement l'héréditaire, on croit aujourd'hui dans l'Église, que tout mal héréditaire vient du premier père, et que par cette raison tous les hommes quant à ce mal ont été condamnés ; mais il n'en est pas ainsi ; le mal héréditaire tire son origine des parents de chaque homme et des parents des parents, ou aïeuls, bisaïeuls et autres ascendants ; tout mal que ceux-là se sont acquis par la vie actuelle, au point que, par le fréquent usage ou l'habitude, il soit devenu pour eux comme une nature, passe dans les enfants et devient pour ceux-ci héréditaire, et en même temps celui qui avait été implanté dans les parents par les aïeuls et autres ascendants ; le mal héréditaire provenant du père est intérieur, et le mal héréditaire provenant de la mère est extérieur ; celui-là ne peut pas être facilement déraciné, mais celui-ci le peut : quand l'homme est régénéré, le mal héréditaire enraciné par les parents les plus proches est extirpé ; mais chez ceux qui ne sont pas régénérés, ou ne peuvent pas être régénérés, il reste : voilà donc ce que c'est que le mal héréditaire ; voir aussi numéro 313, 494, 2122, 2910, 3518, 3701 : quiconque réfléchit peut aussi le voir clairement, et encore en ce que chaque famille a en particulier quelque mal ou quelque bien, par lequel elle est distinguée des autres familles ; il est connu que cela vient des parents et des aïeux. Il en est de même de la Nation Juive qui subsiste aujourd'hui, il est constant qu'elle est distinguée et facilement reconnue parmi les autres nations, non seulement par un caractère particulier mais aussi par ses mœurs, son langage et sa physionomie. Mais quant au mal héréditaire, il en est peu qui sachent ce que c'est ; on croit qu'il consiste à faire le mal, mais il consiste à vouloir et par suite à penser le mal ; le mal héréditaire est dans la volonté même et par suite dans la pensée, c'est l'effort même qui est dans l'homme, et il s'adjoint aussi quand il fait le bien ; on le connaît par le plaisir quand il arrive du mal à autrui ; cette racine est profondément cachée, car la forme intérieure, recevant le bien et le vrai du Ciel, ou du Seigneur par le Ciel, est elle-même dépravée, et pour ainsi dire tordue, de sorte que quand le bien et le vrai influent du Seigneur, ils sont ou réfléchis, ou pervertis ou étouffés : de là vient qu'aujourd'hui il n'existe aucune perception du bien et du vrai, mais qu'à la place il y a chez les régénérés la conscience, qui reconnaît pour bien et pour vrai ce qui est appris des parents et des maîtres : c'est d'après le mal héréditaire qu'on s'aime de préférence à autrui ; qu'on veut du mal à autrui si l'on n'en est pas honoré ; qu'on perçoit du plaisir dans les vengeances ; c'est aussi d'après ce mal qu'on aime le monde plus que le Ciel ; et c'est de ce mal que proviennent toutes les cupidités ou affections mauvaises : l'homme ignore qu'il y a en lui de telles choses, et il ignore encore plus que ces choses sont opposées aux affections célestes ; mais dans l'autre vie, il lui est manifestement montré combien de mal il a attiré à soi de l'héréditaire par la vie actuelle, et combien par les affections mauvaises qui en provenaient il s'est éloigné du Ciel. Que le mal héréditaire chez les descendants de Jacob n'ait pu être déraciné par la régénération, parce qu'ils n'étaient pas susceptibles d'admettre la régénération, c'est encore ce qui est évident par les historiques de la Parole, car dans le désert ils ont succombé dans toutes les tentations, ainsi qu'il est dit dans Moïse ; ils ont aussi succombé plus tard dans la terre de Canaan, toutes les fois qu'ils ne voyaient pas des miracles, et cependant ces tentations étaient externes, et non internes ou spirituelles ; ils n'ont pu être tentés quant aux spirituels, parce qu'ils n'ont pas connu les vrais internes et n'ont pas eu les biens internes, ainsi qu'il a été déjà montré, et personne ne peut être tenté que quant aux choses qu'il sait et qu'il a ; les tentations sont les moyens mêmes de la régénération ; voilà ce qui est signifié quand il est dit qu'ils n'admettaient point la régénération : quant à leur état et à leur sort dans l'autre vie, voir numéro 939, 940, 941, 3481.

  
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Arcanes Célestes #4293

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4293. Dans le sens interne historique, par ces mots, car en prince tu as combattu avec Dieu et avec les hommes, et tu l'as emporté, il est signifié à cause de leur opiniâtreté dans leurs phantaisies et dans leurs cupidités : on peut le voir par la signification de Dieu, et par la signification des hommes, en ce que ce sont les vrais et les biens, numéro 4287 ; ces mêmes expressions ont ici le sens opposé, parce que dans ce sens elles sont dites des descendants de Jacob, chez lesquels, comme il a été montré ci-dessus, il n'y avait intérieurement aucun vrai ni aucun bien, mais des faux et des maux, les faux sont les phantaisies parce qu'ils appartiennent aux phantaisies, et les maux sont les cupidités parce qu'ils appartiennent aux cupidités. Que les hommes de cette Nation aient insisté afin d'être représentatifs, c'est-à-dire, afin d'être eux-mêmes l'Église par préférence à toutes les nations de la terre entière, on le voit ci-dessus, numéro 4290 ; et il est entendu ici que cela fut permis à cause de leur opiniâtreté dans leurs phantaisies et dans leurs cupidités : personne ne peut savoir quelles sont leurs phantaisies et leurs cupidités, si ce n'est celui qui a eu dans l'autre vie quelque fréquentation avec eux ; et cela m'a été accordé afin que j'en eusse connaissance ; en effet, je m'y suis quelquefois entretenu avec eux ; plus que tous les autres ils s'aiment et ils aiment les richesses du monde ; et en outre, plus que tous les autres ils craignent la perte de l'honneur mondain et aussi la perte du gain ; c'est pourquoi encore aujourd'hui, comme autrefois, ils méprisent tous les autres en les comparant à eux-mêmes, et ils cherchent pour eux des richesses avec une avidité très tenace, et de plus ils sont craintifs ; comme telle avait été cette nation depuis les temps anciens, ils pouvaient mieux que les autres être tenus dans un saint externe sans aucun saint interne, et par là représenter dans la forme externe les choses qui appartiennent à l'Église, ce sont ces phantaisies et ces cupidités qui ont produit une telle opiniâtreté : cela aussi est manifeste d'après plusieurs choses qui sont rapportées sur eux dans les historiques de la Parole ; ils ont pu, après avoir été punis, être dans une humiliation externe qu'aucune autre nation n'aurait pu supporter, car ils ont pu pendant des jours entiers rester prosternés contre terre, se rouler dans la poussière, et ne se relever que le troisième jour ; ils ont pu aussi pendant plusieurs jours, gémir, aller en sacs, en vêtements déchirés, répandant de la cendre ou de la poussière sur leur tête ; ils ont pu pendant plusieurs jours jeûner continuellement, et pendant ce temps-là verser en abondance des larmes amères ; mais tout cela ne provenait que d'un amour corporel et terrestre, et de la crainte de perdre la prééminence et les richesses mondaines ; car il n'y avait rien d'interne qui les affectât, parce qu'ils ignoraient absolument ce que c'était que l'interne, et ne voulaient pas même le savoir ; par exemple, qu'il y eût une vie après la mort, et qu'il y eût un salut éternel. Par là on peut voir que, puisqu'ils étaient tels, il fallait absolument qu'ils fussent privés de tout saint interne, car ce saint ne concorde en aucune manière avec un tel saint externe, car ces saints sont entièrement opposés ; on peut voir aussi qu'ils pouvaient mieux que les autres faire le représentatif de l'Église, c'est-à-dire, représenter les saints dans la forme externe, sans aucun saint interne ; et qu'ainsi par cette nation il pouvait y avoir quelque chose de la communication avec les cieux, voir numéro 4288.

  
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