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Genèse 31:14

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14 Alors Rachel et Léa lui répondirent, et dirent : Avons-nous encore quelque portion et quelque héritage dans la maison de notre père?

From Swedenborg's Works

 

Arcanes Célestes #4136

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4136. Pourquoi t'es-tu caché pour t'enfuir, et m'as-tu dérobé, et ne me l'as-tu pas annoncé, signifie l'état si la séparation eût été faite avec la liberté : on le voit par la signification de se cacher pour fuir, en ce que c'est se séparer malgré lui ; s'enfuir c'est être séparé, numéro 4113, 4114, 4120 ; par la signification de me dérober, en ce que c'est ôter ce qui est cher et saint, numéro 4112, 4113 : et par la signification de ne pas me l'annoncer, en ce qu'ici c'est par la séparation, numéro 4113 ; d'où il suit que ces paroles signifient que la séparation a été faite malgré lui, lorsque cependant elle aurait dû être faite en liberté ; l'état de liberté est signifié et décrit par les paroles qui suivent maintenant, savoir :

« Je t'aurais congédié avec allégresse et avec cantiques, avec tambourin et avec harpe ; » mais ce sont là les paroles de Laban selon sa foi alors. Quant à ce qui concerne la séparation du bien moyen d'avec le bien réel chez ceux qui sont régénérés, c'est-à-dire qu'elle se fait dans la liberté, on le voit ci-dessus, numéro 4110, 4111 : qu'il en soit ainsi, c'est ce qui ne se manifeste pas à l'homme, car l'homme ne sait pas comment les biens varient chez lui, ni à plus forte raison comment est changé l'état de chaque bien, ni même comment le bien de la première enfance varie et est changé en un bien du second âge de l'enfance, et celui-ci en un bien qui le remplace et qui est celui de la jeunesse, puis en un bien de l'âge adulte, et enfin en un bien de la vieillesse ; chez ceux qui ne sont point régénérés, ce ne sont pas les biens qui sont changés, mais ce sont les affections et les plaisirs des affections ; mais chez ceux qui sont régénérés il y a des changements de l'état des biens, et cela, depuis l'enfance jusqu'au dernier instant de leur vie ; en effet, il est prévu par le Seigneur de quelle vie un homme doit vivre, et comment il doit se laisser conduire par le Seigneur, et comme toutes choses, les générales et les particulières, et même les plus particulières sont prévues, il y est aussi pourvu ; mais l'homme ne sait rien de la manière dont s'opèrent les changements d'état des biens, et cela surtout par la raison qu'il n'a aucune connaissance sur ce sujet et ne désire pas aujourd'hui en avoir ; et comme le Seigneur n'influe pas immédiatement chez l'homme et ne l'instruit pas immédiatement, mais influe dans ses connaissances, ainsi médiatement, c'est pour cela que l'homme ne peut en aucune manière savoir les changements d'état de ces biens : et comme l'homme est tel, c'est-à-dire, privé des connaissances sur ce sujet, et qu'en outre il y en peu aujourd'hui qui se laissent régénérer, c'est pour cela que si ces arcanes étaient plus pleinement expliqués, ils ne pourraient pas être compris. Qu'il y en ait peu aujourd'hui qui sachent quelque chose sur le bien spirituel, et peu aussi qui sachent quelque chose sur la liberté, c'est ce qu'il m'a été donné de connaître par expérience d'après ceux qui du Monde Chrétien viennent dans l'autre vie ; il m'est permis d'en rapporter seulement un exemple, pour illustration : Et il y avait un Prélat qui s'était cru plus savant que les autres, et avait même été reconnu par les autres pour savant, pendant qu'il vivait ; comme il avait mené une mauvaise vie, il était dans une telle ignorance stupide sur le bien et la liberté et sur le plaisir et la béatitude qui en proviennent, qu'il ne connaissait pas la moindre différence entre le plaisir et la liberté infernale, et le plaisir et la liberté céleste, et même il disait qu'il n'y en avait aucune ; puisqu'il y a une telle ignorance, même chez ceux qui passent pour plus savants que les autres, on peut en conclure dans quelles ombres et même dans combien de folies et dans quelles folies tomberaient les choses qui seraient dites ici sur le bien et sur la liberté, dont il s'agit dans le sens interne ; lorsque cependant la vérité est, qu'il n'y a pas même un seul mot écrit dans la Parole, qui n'enveloppe un arcane céleste, quoiqu'il paraisse devant l'homme comme de nulle importance ; et cela, à cause du manque de connaissances, ou à cause de l'ignorance dans laquelle est l'homme aujourd'hui sur les choses célestes, et dans laquelle aussi il veut être.

  
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