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Genèse 26:10

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10 Et Abimélec dit : Que nous as-tu fait? Il s'en est peu fallu que quelqu'un du peuple n'ait couché avec ta femme, et que tu ne nous aies fait tomber dans le crime.

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Arcanes Célestes #3398

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3398. Encore un peu, quelqu'un du peuple aurait couché avec ta femme, et tu aurais attiré sur nous un délit, signifie que le Divin Vrai aurait pu être adultéré et ainsi être profané : On le voit par la signification de coucher, en ce que c'est être perverti ou adultéré ; par la signification de quelqu'un du peuple, en ce que c'est quelqu'un de l'Église, savoir, de l'Eglise spirituelle, numéro 2928 ; par la signification de la femme, ici de Rébecca, en ce qu'elle est le Divin Vrai, comme il a été dit ci-dessus ; et par la signification du délit, en ce que c'est la faute de la profanation du vrai ; de là il est évident que ces mots : Encore un peu, quelqu'un du peuple aurait couché avec ta femme, et tu aurais attiré sur nous un délit, signifie que le Divin Vrai aurait pu être facilement adultéré par quelqu'un dans l'Église, et introduire dans cette personne la faute de la profanation du vrai. Il a été dit ci-dessus, numéro 3380, qu'Abraham ayant dit deux fois que Sarah son épouse était sa sœur, d'abord en Egypte et ensuite en Gérar chez Abimélech, et que Isaac ayant dit pareillement aussi chez Abimélech que Rébecca sa femme était sa sœur, et que ces trois faits ayant été aussi mentionnés dans la Parole, il faut que la raison, pour laquelle il en a été ainsi, soit un très profond arcane ; l'arcane même qui y est renfermé se manifeste dans le sens interne, savoir, en ce que la sœur signifie le vrai rationnel, et la femme le Divin vrai, et qu'il a été dit que c'était le vrai rationnel, c'est-à-dire, la sœur, afin que le Divin Vrai qui est la femme, ici Rébecca, ne fût point adultéré, ni par conséquent profané. Voici ce qu'il en est de la Profanation du vrai : Le Divin Vrai ne peut être profané que par ceux qui précédemment l'ont reconnu, car ceux-là sont d'abord entrés par la reconnaissance et la foi dans le vrai, et ils y ont été initiés ; lorsque ensuite ils s'en éloignent, son empreinte reste continuellement gravée en dedans, et est rappelée en même temps que le faux et le mal ; de là le vrai, parce qu'il est adhérent au faux et au mal, est profané ; ceux donc, chez qui cela arrive, ont continuellement en eux-mêmes ce qui les damne, par conséquent leur enfer ; en effet, quand les esprits infernaux approchent de la sphère où sont le bien et le vrai, ils sentent aussitôt leur enfer, car ils viennent dans ce qu'ils haïssent, conséquemment dans la torture : ceux qui ont profané le vrai habitent donc continuellement avec ce qui les tourmente, et cela selon le degré de la profanation : C'est parce qu'il en est ainsi, qu'il est pourvu avec le plus grand soin par le Seigneur à ce que le Divin Bien et le Divin Vrai ne soient point profanés ; et il est pourvu principalement en cela, que l'homme, qui est tel, qu'il ne pourrait s'empêcher de profaner, est tenu aussi loin qu'il est possible de la reconnaissance et de la foi du vrai et du bien ; car, ainsi qu'il a été dit, nul ne peut profaner que celui qui a d'abord reconnu et cru : Voilà pourquoi les vrais internes n'ont pas été découverts aux descendants de Jacob, Israélites et Juifs ; il ne leur a pas même été dit ouvertement qu'il y eût quelque interne dans l'homme, ni par conséquent qu'il y eût un culte interne, à peine leur a-t-il été dit quelque chose de la vie après la mort, et du Royaume Céleste du Seigneur, ou du Messie qu'ils ont attendu ; ce fut, parce qu'ils étaient tels, qu'il avait été prévu que si les vrais leur avaient été découverts, ils n'auraient pu faire autrement que de Le profaner, car ils n'ont jamais voulu que des choses terrestres ; et comme cette génération a été et est toujours telle, il est permis même encore à présent qu'ils soient entièrement dans l'incrédulité ; en effet, si une fois ils reconnaissaient, et qu'ensuite ils se retirassent, ils ne pourraient que s'introduire dans le plus terrible de tous les enfers. Ce fut aussi pour cela que le Seigneur ne vint dans le inonde et ne révéla les internes de la Parole, que quand il n'y eut plus chez eux aucun reste de bien, même de bien naturel, car alors ils ne pouvaient plus recevoir quelque vrai jusqu'à une reconnaissance interne, puisque c'est le bien qui reçoit, ni par conséquent le profaner ; tel était l'état qui est entendu par la plénitude des temps, et par la consommation du siècle, même par le dernier jour, dont il est bien souvent parlé dans les prophètes : C'est encore pour la même raison que sont révélés maintenant les arcanes du sens interne de la Parole, parce qu'aujourd'hui à peine y a-t-il quelque foi, parce qu'il n'y a aucune charité, ainsi parce que c'est la consommation du siècle, et que quand la consommation est arrivée, ces arcanes peuvent être révélés sans qu'il y ait danger de profanation, parce qu'ils ne sont pas reconnus intérieurement. C'est à cause de cet arcane que dans la Parole il est rapporté, au sujet d'Abraham et de Isaac, que dans Gérar chez Abimélech ils ont appelé leurs épouses leurs sœurs. On peut voir en outre ce qui a déjà été dit et montré sur le même sujet, savoir, que ceux qui reconnaissent peuvent profaner, mais non ceux qui ne reconnaissent pas, et encore moins ceux qui ne savent pas, numéros 593, 1008, 1010, 1059 ; quel danger résulte de la profanation des choses saintes, et de la Parole, numéros 571, 582 ; que ceux qui sont au-dedans de l'Église peuvent profaner les choses saintes, mais non ceux qui sont hors de l'Église, numéro 2051 ; qu'il est pourvu par le Seigneur à ce que la profanation n'ait pas lieu, numéros 1001, 2426 ; que le culte devient externe, afin que le culte interne ne soit pas profané, numéros 1327, 1328 ; que l'on est tenu dans l'ignorance, afin que les vrais de la foi ne soient pas profanés, numéros 301, 302, 303.

  
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Arcanes Célestes #1328

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1328. Et de la Jéhovah les dispersa sur les faces de toute la terre, signifie que le culte interne devint nul : c'est ce qu'on peut voir en ce que être dispersé signifie être dissipé. Dans le sens le plus près, être dispersée sur les faces de toute la terre, signifie ceux qui voulaient bâtir la ville de Babel ; mais comme ce sont eux qui privent les autres de toute connaissance du vrai, ainsi que je l'ai dit, ces mêmes expressions signifient en même temps la privation du culte interne : en effet, l'un est la conséquence de l'autre ; ici c'est la conséquence, parce que ces expressions sont répétées pour la troisième fois. La preuve que la Première Eglise Ancienne a été privée des connaissances du vrai et du bien, c'est que les nations qui constituèrent cette Eglise Ancienne devinrent pour la plupart idolâtres et eurent cependant un certain culte externe. Ceux qui sont idolâtres hors de l'Eglise ont un sort bien préférable au sort de ceux qui sont idolâtres dans l'Eglise ; ceux-là sont des idolâtres externes, mais ceux-ci sont des idolâtres internes ; que le sort des premiers soit préférable, c'est ce qui est évident par les paroles que le Seigneur dit dans Luc 13:23, 28-29, 30 ; et dans , , . On voit maintenant pourquoi l'état de cette Eglise Ancienne fut changé.

  
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