The Bible

 

Genèse 24:40

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40 Et il me répondit : L'Eternel, devant la face duquel j'ai vécu, enverra son Ange avec toi, et fera prospérer ton voyage, et tu prendras pour mon fils une femme de ma parenté, et de la maison de mon père.

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Arcanes Célestes #3043

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3043. Et tu es dégagé de ce mien serment, signifie la liberté qui est à l'homme naturel : on le voit par la signification du serviteur, au sujet duquel ces paroles sont dites, en ce qu'il est l'homme naturel, numéro 3019 ; et par la signification d'être dégagé, si la femme ne veut pas le suivre, en ce que, dans le sens le plus proche, cela désigne que l'homme naturel ne serait dans aucun engagement, si l'affection du vrai n'était pas séparée ; que ces paroles renferment la liberté qui est à l'homme naturel, cela est évident, car l'affection du vrai, de laquelle il s'agit ici, ainsi que la séparation, se dit, dans le sens interne, de l'homme Naturel ; à la vérité, dans le sens historique, il y a une autre liaison, mais dans le sens interne elle est telle. Sur la Liberté de l'homme on peut voir ce qui a été dit et expliqué numéros 892, 905, 1937, 1947, 2744, , ce qui montre clairement comment la chose se passe au sujet de la Liberté ; la Liberté se dit de l'homme naturel, mais non de même de l'homme Rationnel, car c'est par le Rationnel qu'influé dans le Naturel le bien dans la Liberté céleste par le Seigneur ; l'homme Naturel est celui qui doit le recevoir, et pour qu'il le reçoive et soit ainsi con joint à la céleste Liberté qui influe par le Rationnel, l'homme Naturel est laissé dans la Liberté ; car la Liberté appartient à l'amour ou à l'affection, si l'homme Naturel ne reçoit pas l'affection du vrai d'après l'affection influente du bien, il n'est jamais conjoint à l'homme Rationnel ; voilà ce qui se passe chez l'homme qui est réformé par le Seigneur au moyen de la Liberté, ainsi qu'on le voit numéros 1937, 1947, 2876, 2877, 2878, 2881. Quant à ce qui concerne le Seigneur, il a aussi Lui-Même laissé le Naturel dans la Liberté, lorsqu'il a fait Divin son Rationnel quant au Vrai, c'est-à-dire, lorsqu'il a adjoint le Divin Vrai au Divin Bien du Rationnel, car c'est par la voie commune qu'il a voulu faire Divin son Humain ; la voie commune est la voie telle qu'elle est chez l'homme qui est réformé et régénéré ; la réformation et la régénération de l'homme sont elles-mêmes par cette raison une sorte d'image ; l'homme devient aussi nouveau par la réformation et par la régénération, aussi l'appelle-t-on engendré de nouveau et créé de nouveau, et autant il a été réformé, autant il a en lui un quasi-Divin ; mais il y a cette différence que le Seigneur s'est fait Lui-Même Divin par sa propre puissance, tandis que l'homme ne peut faire la moindre chose par sa propre puissance, mais il peut par le Seigneur ; il est dit un quasi-Divin, parce que l'homme est seulement le récipient de la vie, mais le Seigneur quant à l'une et à l'autre Essence est la vie elle-même, Voir numéros 1954, 2021, 2658, 2706, 3001.

  
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Arcanes Célestes #1937

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1937. Humilie-toi sous ses mains, signifie qu'il doit se contraindre pour se mettre sous son pouvoir : C'est ce qu'on voit sans explication. S'humilier est exprimé dans la langue originale par un mot qui signifie affliger ; on peut se convaincre, par de nombreux passages de la Parole, que s'affliger, dans le sens interne, c'est se contraindre ; dans la suite, il sera parlé de la signification de ce mot. Que l'homme doive se contraindre lui-même à faire le bien, à obéir aux commandements qui ont été donnés par le Seigneur et à prononcer les vrais, ce qui est se contraindre soi-même à s'humilier sous les mains du Seigneur, ou à se soumettre au pouvoir du bien Divin et du vrai Divin, c'est ce qu'il n'est pas possible d'exposer en peu de mots, parce qu'il y a la trop d'arcanes ; il y a des Esprits qui, lorsqu'ils ont vécu dans le monde, ayant entendu dire que tout bien vient du Seigneur et que l'homme ne peut par soi-même faire aucun bien, ont eu pour principe de ne se contraindre en rien, mais de se laisser aller à l'insouciance, pensant que, puisqu'il en est ainsi, tout effort serait inutile ; par conséquent ils attendaient l'influx immédiat dans l'effort de leur volonté, et ne se contraignaient pas à faire quelque bien ; et cela allait même au point que, lorsqu'il se glissait en eux quelque mal, ne sentant aucune résistance de l'intérieur, ils s'abandonnaient à ce mal, pensant qu'il devait leur être permis, puisque l'intérieur se taisait ; mais tels sont ces esprits, qu'ils existent comme s'ils n'avaient point de propre, de sorte qu'ils ne peuvent prendre aucune détermination ; aussi sont-ils au nombre des plus inutiles, car ils se laissent conduire également par les méchants et par les bons, et cèdent davantage à l'impulsion des méchants. Ceux, au contraire, qui se sont contraints pour éviter le mal et le faux, bien que d'abord ils aient pensé que c'était par eux-mêmes ou par leur propre puissance, mais qui dans la suite ont été instruits que leur effort, et même que ce qu'il y avait de plus petit dans leur effort, venait du Seigneur, ceux-là, dans l'autre vie, ne peuvent être conduits par les mauvais esprits, mais ils sont parmi les bienheureux. D'après ce qui vient d'être dit, on peut voir que l'homme doit se contraindre lui-même à faire le bien et à dire le vrai. L'arcane qui est ici caché, c'est que l'homme est ainsi gratifié par le Seigneur d'un propre céleste ; le propre céleste de l'homme est formé dans l'effort de sa pensée ; s'il n'obtient pas cet effort en se contraignant lui-même, ainsi qu'il apparaît, jamais il ne l'obtiendra en ne se contraignant pas. Pour que cet arcane soit dans tout son jour, je dirai comment la chose se passe.

Dans toute contrainte pour le bien, il y a une sorte de liberté ; l'homme ne s'en aperçoit pas lorsqu'il est dans la contrainte, mais toujours est-il que cette liberté existe en lui ; par exemple, si quelqu'un veut s'exposer aux dangers de la mort pour un certain but, ou si quelqu'un veut souffrir des douleurs corporelles pour obtenir la santé, il y a dans ces déterminations un volontaire et par conséquent une sorte de liberté, d'après laquelle il agit, quoique les dangers et les douleurs, quand il les éprouve, lui ôtent l'aperception du volontaire ou de la liberté : il en est de même de ceux qui se contraignent à faire le bien, il y a au-dedans d'eux un volontaire, par conséquent une liberté par laquelle et à cause de laquelle ils se contraignent, savoir, à cause de l'obéissance aux préceptes que le Seigneur a donnés, et à cause du salut de leur âme après la mort, motifs dans l'intérieur desquels il en est encore renfermés d'autres que l'homme ignore, c'est-à-dire, qu'ils se contraignent encore à cause du Royaume du Seigneur, et bien plus à cause du Seigneur Lui-Même. Cela a surtout lieu dans les tentations dans lesquelles, quand l'homme se contraint contre le mal et le faux qui sont insinués et suggérés par les mauvais esprits, il y a plus de liberté qu'il n'en existe jamais dans tout autre état hors des tentations, quoique l'homme ne puisse pas alors comprendre cela ; il y a une liberté intérieure d'après laquelle il veut subjuguer le mal, et elle est si forte qu'elle équivaut à la violence et à la force du mal qu'il combat, autrement il ne combattrait jamais : cette liberté existe par le Seigneur qui l'insinue dans la conscience de l'homme, et fait que par elle il est vainqueur du mal par son propre ; l'homme par cette liberté reçoit le propre dans lequel le Seigneur peut opérer le bien ; sans un propre acquis, c'est-à-dire, accordé au moyen de la liberté, nul homme ne peut être reformé, parce qu'il ne peut recevoir une nouvelle volonté, qui est la conscience ; la liberté ainsi accordée est le plan même dans lequel le Seigneur influe le bien et le vrai ; de là vient que ceux qui dans les tentations ne résistent pas par ce volontaire ou par cette liberté, y succombent. Dans toute liberté il y a la vie de l'homme, parce qu'il y a son amour ; tout ce que l'homme fait par amour lui apparaît libre ; mais quand l'homme se contraint à fuir le mal et le faux et à faire le bien, il y a dans cette liberté un amour céleste, que le Seigneur insinue alors et par lequel il crée son propre, c'est pourquoi le Seigneur veut que ce propre apparaisse à l'homme comme s'il lui appartenait, quoiqu'il ne lui appartienne pas ; ce propre qu'il reçoit ainsi par une contrainte apparente dans la vie du corps, le Seigneur dans l'autre vie le remplit de plaisirs et de félicités indéfinies. C'est alors que ces esprits sont aussi éclairés par degrés, et même confirmés dans cette vérité, qu'ils ne se sont en rien contraints par eux-mêmes, mais que ce qu'il y avait même de plus petit dans un effort de leur volonté était venu du Seigneur, et que si cela leur avait paru venir d'eux-mêmes, c'était pour que le Seigneur leur donnât un nouveau volontaire comme leur appartenant, et qu'ainsi la vie de l'amour céleste leur fut appropriée ; en effet, le Seigneur veut communiquer à chacun ce qui est à Lui, et par conséquent le céleste, de manière qu'il apparaisse comme appartenant à celui auquel il le communique, et comme en lui, quoiqu'il ne lui appartienne point ; les Anges sont dans un semblable propre, et ils jouissent d'autant plus du plaisir et de la félicité de ce propre, qu'ils ont une conviction plus intime de ce vrai, que c'est du Seigneur que précèdent, tout bien et tout vrai. Quant à ceux qui méprisent et rejettent tout bien et tout vrai, et qui veulent ne rien croire qui répugne à leurs cupidités et à leurs argumentations, ils ne peuvent se contraindre ; par conséquent ils ne peuvent recevoir ce propre de la conscience, ou ce nouveau volontaire. D'après ce qui vient d'être dit, il est encore évident que se contraindre, ce n'est pas être contraint ; car d'être contraint ne procède jamais aucun bien, ainsi qu'il arrive quand un homme est contraint par un autre à faire le bien ; mais ici se contraindre soi-même vient d'une certaine liberté inconnue à l'homme, car il n'y a jamais de contrainte de la part du Seigneur ; de là précède cette loi universelle que tout bien et tout vrai doivent être semés dans la liberté, autrement l'humus ne devient jamais propre à recevoir et à échauffer le bien, et même il n'y a aucun humus dans lequel la semence puisse croître.

  
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