9824. Et un Éphod, signifie le Divin Vrai là dans la forme externe, dans lequel se terminent les intérieurs : on le voit par la signification de l'Éphod, en ce que c'est le Divin Vrai dans la forme externe ; si l'Éphod a cette signification, c'est parce que les habits de sainteté d'Aharon représentaient les Divins Vrais dans le Royaume spirituel dans leur ordre, numéro 9822 ; et que l'Éphod était le plus extérieur des trois habits, car les habits du Sacerdoce d'Aharon étaient l'Éphod, le Manteau et la Tunique tissue ; ce qui est le plus extérieur, non-seulement contient les intérieurs, mais même les intérieurs s'y terminent ; il en est ainsi dans le corps humain, par conséquent aussi dans les cieux, auxquels correspondent les choses qui appar-tiennent au corps humain ; il en est de même des vrais et des biens, car les vrais et les biens font les cieux. Comme l'Éphod représentait ce qui est le plus externe dans le Royaume spirituel du Seigneur, c'est pour cela qu'il était plus saint que les autres habits, et qu'il y avait sur lui le Pectoral où étaient l'Urim et le Thumim, au moyen desquels les réponses étaient données par le Divin : si ce qui est le plus externe est plus saint que les internes, c'est parce que l'externe contient tous les intérieurs dans leur ordre, et dans une forme et un enchaînement, de telle sorte que, si l'externe était ôté, les internes seraient dissipés, car non-seulement les internes se terminent là, mais môme ils y sont ensemble : qu'il en soit ainsi, c'est ce que peuvent savoir ceux qui savent ce qui a lieu à l'égard des successifs et des simultanés, à savoir, que les successifs, qui procèdent et se suivent dans leur ordre, se présentent néanmoins aussi ensemble dans les derniers ; soient pour exemple la fin, la cause et l'effet : La fin est le premier dans l'ordre , la cause est le second, et l'effet est le dernier ; de même aussi ils s'avancent successivement ; mais néanmoins dans l'effet, qui est le dernier, se présente en même temps la cause, et dans la cause la fin ; par là l'effet est le complé-ment dans lequel les intérieurs ou antérieurs ont aussi été rassemblés et sont logés. Il eu est de même à l'égard de vouloir, de penser et de faire chez l'homme ; vouloir est le premier, penser le second, et faire est le dernier, qui aussi est l'effet dans lequel existent ensemble les antérieurs ou intérieurs, car autant faire contient en soi ce que l'homme pense et ce qu'il veut, autant les intérieurs sont contenus en forme et en enchaînement ; c'est de là que, dans la Parole, il est dit que l'homme doit être jugé selon ses faits ou selon ses œuvres, ce qui signifie qu'il doit être jugé selon son penser et son vouloir, car le penser et le vouloir sont dans les faits comme l'âme est dans son corps. Maintenant, puisque les intérieurs se présentent ensemble dans le dernier, voilà pourquoi le dernier, ainsi qu'il a été dit, si l'ordre est parfait, est considéré comme plus saint que les intérieurs, car dans le dernier la sainteté des intérieurs est complète. Puisque dans les derniers il y a ensemble les intérieurs, de môme que, ainsi qu'il a été dit, il y a dans les faits ou les œuvres le penser et le vouloir de l'homme, ou dans les choses spirituelles sa foi et son amour, c'est pour cela que Jean fut aimé du Seigneur plus que tous les autres disciples, et qu'il s'appuya sur sa poitrine, - , 22 ;
Et cela, parce que ce disciple représentait les œuvres de la charité, voir Préface des Chapitre 18 et 22 de la Genèse., et numéro 3934 ; par là encore on voit clairement pourquoi l'externe ou le dernier, quand il est dans un ordre parfait, est plus saint que les intérieurs considérés en particulier ; en effet, quand le Seigneur est dans le dernier, il est en même temps dans tous les intérieurs, et quand il est dans ce dernier, les intérieurs sont contenus dans leur ordre, en enchaînement et en forme, et sont sous son auspice et sous sa direction selon son bon plaisir : c'est cet arcane qui a été entendu, numéro 9360, voir cet article. Si donc l'Éphod fut considéré comme plus saint que les autres habits du Sacerdoce, c'est parce qu'il était le représentatif du dernier dans le Royaume spirituel du Seigneur ; c'est pour cette raison que l'Éphod fut le principal habillement sacerdotal, et qu'il avait été fait
« de fils d'or au milieu de l'hyacinthe, de la pourpre, de l'écarlate double-teint, et du fin lin tissu, " - Exode 39:3 ;
-tandis que pour les autres prêtres les Éphods étaient de lin, - .
Et c'est pour cela que l'Éphod était pris pour tout l'habillement sacerdotal, el qu'on disait porter l'Éphod pour signifier qu'on était Prêtre, - ;
C'est aussi pour cela que le Pectoral avait été attaché sur l'Éphod, et que les réponses y étaient données par l'Urim et le Thumim ; et cela, parce que ce vêtement était le représentatif du dernier dans le Royaume spirituel du Seigneur, et que les réponses Divines se présentent dans les derniers, car elles passent par tous les intérieurs successivement, et sont prononcées dans les derniers, parce que c'est là qu'elles se terminent ; que les réponses fussent données, quand les prêtres étaient revêtus de l'Éphod, c'est ce qu'on voit d'après 1 Samuel 30:7-8 ; et aussi dans Osée :
« Pendant plusieurs jours s'assiéront les fils d'Israël, point de Roi et point de Prince, et point de Sacrifice et point de Statue, et point d'Éphod, ni de Théraphim. » - ; - les Théraphim signifient les réponses Divines, car c'est par eux qu'elles étaient autrefois données, - Zacharie 1.
L'Éphod aussi dans la Langue originale se dit de renfermer tous les intérieurs, comme cela est évident par la signification de ce mot, Exode 29:5, Lévitique 8:7.