The Bible

 

Genèse 32

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1 Jacob poursuivit son chemin; et des anges de Dieu le rencontrèrent.

2 En les voyant, Jacob dit: C'est le camp de Dieu! Et il donna à ce lieu le nom de Mahanaïm.

3 Jacob envoya devant lui des messagers à Esaü, son frère, au pays de Séir, dans le territoire d'Edom.

4 Il leur donna cet ordre: Voici ce que vous direz à mon seigneur Esaü: Ainsi parle ton serviteur Jacob: J'ai séjourné chez Laban, et j'y suis resté jusqu'à présent;

5 j'ai des boeufs, des ânes, des brebis, des serviteurs et des servantes, et j'envoie l'annoncer à mon seigneur, pour trouver grâce à tes yeux.

6 Les messagers revinrent auprès de Jacob, en disant: Nous sommes allés vers ton frère Esaü; et il marche à ta rencontre, avec quatre cents hommes.

7 Jacob fut très effrayé, et saisi d'angoisse. Il partagea en deux camps les gens qui étaient avec lui, les brebis, les boeufs et les chameaux;

8 et il dit: Si Esaü vient contre l'un des camps et le bat, le camp qui restera pourra se sauver.

9 Jacob dit: Dieu de mon père Abraham, Dieu de mon père Isaac, Eternel, qui m'as dit: Retourne dans ton pays et dans ton lieu de naissance, et je te ferai du bien!

10 Je suis trop petit pour toutes les grâces et pour toute la fidélité dont tu as usé envers ton serviteur; car j'ai passé ce Jourdain avec mon bâton, et maintenant je forme deux camps.

11 Délivre-moi, je te prie, de la main de mon frère, de la main d'Esaü! car je crains qu'il ne vienne, et qu'il ne me frappe, avec la mère et les enfants.

12 Et toi, tu as dit: Je te ferai du bien, et je rendrai ta postérité comme le sable de la mer, si abondant qu'on ne saurait le compter.

13 C'est dans ce lieu-là que Jacob passa la nuit. Il prit de ce qu'il avait sous la main, pour faire un présent à Esaü, son frère:

14 deux cents chèvres et vingt boucs, deux cents brebis et vingt béliers,

15 trente femelles de chameaux avec leurs petits qu'elles allaitaient, quarante vaches et dix taureaux, vingt ânesses et dix ânes.

16 Il les remit à ses serviteurs, troupeau par troupeau séparément, et il dit à ses serviteurs: Passez devant moi, et mettez un intervalle entre chaque troupeau.

17 Il donna cet ordre au premier: Quand Esaü, mon frère, te rencontrera, et te demandera: A qui es-tu? où vas-tu? et à qui appartient ce troupeau devant toi?

18 tu répondras: A ton serviteur Jacob; c'est un présent envoyé à mon seigneur Esaü; et voici, il vient lui-même derrière nous.

19 Il donna le même ordre au second, au troisième, et à tous ceux qui suivaient les troupeaux: C'est ainsi que vous parlerez à mon seigneur Esaü, quand vous le rencontrerez.

20 Vous direz: Voici, ton serviteur Jacob vient aussi derrière nous. Car il se disait: Je l'apaiserai par ce présent qui va devant moi; ensuite je le verrai en face, et peut-être m'accueillera-t-il favorablement.

21 Le présent passa devant lui; et il resta cette nuit-là dans le camp.

22 Il se leva la même nuit, prit ses deux femmes, ses deux servantes, et ses onze enfants, et passa le gué de Jabbok.

23 Il les prit, leur fit passer le torrent, et le fit passer à tout ce qui lui appartenait.

24 Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu'au lever de l'aurore.

25 Voyant qu'il ne pouvait le vaincre, cet homme le frappa à l'emboîture de la hanche; et l'emboîture de la hanche de Jacob se démit pendant qu'il luttait avec lui.

26 Il dit: Laisse-moi aller, car l'aurore se lève. Et Jacob répondit: Je ne te laisserai point aller, que tu ne m'aies béni.

27 Il lui dit: Quel est ton nom? Et il répondit: Jacob.

28 Il dit encore: ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël; car tu as lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur.

29 Jacob l'interrogea, en disant: Fais-moi je te prie, connaître ton nom. Il répondit: Pourquoi demandes-tu mon nom? Et il le bénit là.

30 Jacob appela ce lieu du nom de Peniel: car, dit-il, j'ai vu Dieu face à face, et mon âme a été sauvée.

31 Le soleil se levait, lorsqu'il passa Peniel. Jacob boitait de la hanche.

32 C'est pourquoi jusqu'à ce jour, les enfants d'Israël ne mangent point le tendon qui est à l'emboîture de la hanche; car Dieu frappa Jacob à l'emboîture de la hanche, au tendon.

   

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Arcanes Célestes #3021

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3021. Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse, signifie son engagement quant à la puissance pour le bien de l'amour conjugaison le voit par la signification de la main, en ce qu'elle est la puissance, numéro 878 ; et par la signification de la cuisse, en ce qu'elle est le bien de l'amour conjugal, ainsi qu'il va être expliqué. Que ce soit un engagement quant à cette puissance, on le voit, en ce que ceux qui s'engageaient à quelque chose qui concernait l'amour conjugal, mettaient, d'après un rite ancien, la main sous la cuisse de celui avec qui ils prenaient l'engagement, et qui alors les adjurait, et cela, parce que la cuisse signifiait l'amour conjugal, et la main, la puissance ou autant qu'on pouvait ; car toutes les parties du corps humain correspondent aux spirituels et aux célestes dans le Très-Grand Homme, qui est le Ciel, comme il a été montré, numéro 2996, 2998, et comme dans la suite, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, il sera montré plus amplement : les cuisses elles-mêmes avec les Lombes correspondent à l'Amour Conjugal ; ces correspondances avaient été connues des Très-Anciens, c'est pourquoi il en était résulté chez eux plusieurs rites religieux, parmi lesquels était aussi celui de mettre la main sous la cuisse, lorsqu'on s'engageait à quelque bien de l'amour conjugal ; la connaissance de ces rites, qui était très-estimée des Anciens, et qu'ils plaçaient au rang des choses les plus importantes de leur science et de leur intelligence, est aujourd'hui entièrement perdue, au point qu'on ignore même qu'il existe quelque Correspondance, et peut-être, par suite de cette ignorance, sera-t-on étonné que de telles choses soient signifiées par ce rite : ici, comme il s'agit des fiançailles de Isaac fils d'Abraham avec quelque fille de sa famille, et qu'il est dit au serviteur le plus ancien de s'acquitter de ce devoir, c'est pour cela que ce rite est observé. Que la cuisse signifie l'Amour conjugal, d'après la Correspondance, ainsi qu'il vient d'être dit, c'est ce qu'on peut voir aussi par d'autres passages dans la Parole, par exemple, par la procédure prescrite dans Moïse, quand une femme était accusée d'adultère par son mari :

« Le prêtre adjurera la femme par un serment de malédiction, et le prêtre dira à la femme : Jéhovah te donnera toi-même en malédiction et en adjuration au milieu de ton peuple, en ce que Jéhovah rendra ta Cuisse tombante et ton ventre enflé. Quand il lui aura donné à boire les eaux, et il arrivera que si elle est souillée et a prévariqué de prévarication envers son mari, et les eaux maudites viendront en elle en amertumes, et son ventre enflera, et sa Cuisse tombera, et la femme sera en exécration au milieu de son peuple. » - Nombres 5:21, 27.

La cuisse qui devait tomber signifiait le mal de l'amour conjugal ou l'adultère ; les autres actes de cette procédure signifiaient, chacun en particulier, des spécialités de l'affaire même, de sorte qu'il n'y a pas le moindre détail qui ne renferme quelque chose, tellement que l'homme qui lit la Parole, sans l'idée du saint, doit s'étonner d'y rencontrer de tels détails. Par suite de la signification de la cuisse, qui est le bien de l'amour conjugal, il est dit quelquefois : sortis de sa cuisse, par exemple, au sujet de Jacob :

« Fructifie et multiplie ! Une nation et une assemblée de nations seront suscitées de toi, et des rois sortiront de tes cuisses, » - Genèse 35:11.

Et ailleurs :

« Toute âme qui vint avec Jacob en Egypte, ceux qui étaient sortis de sa cuisse. » - Genèse 46:26. Exode 1:5.

Et au sujet de Gidéon :

« Gidéon avait soixante-dix fils sortis de sa cuisse. » - Juges 8:30.

Et comme les cuisses, le dedans des cuisses et les lombes signifient les choses qui appartiennent à l'amour conjugal, ils signifient aussi celles qui appartiennent à l'amour et à la charité, et cela, parce que l'amour conjugal est l'amour fondamental de tous les amours, Voir numéros 686, 2733, 2737, 2738, 2739, car ils viennent de la même origine, savoir, du Mariage céleste, qui est le mariage du bien et du vrai, Voir numéros ; que la cuisse signifie le bien de l'amour céleste et le bien de l'amour spirituel, on peut le voir par ces passages, dans Jean :

« Celui qui était monté sur le Cheval blanc avait sur son vêtement et sur sa cuisse ce nom écrit : le Roi des rois et le Seigneur des Seigneurs. » - Apocalypse 19:16.

Celui qui était monté sur le cheval blanc est la Parole, ainsi le Seigneur qui est la Parole, Voir numéros 2760, 2761, 2762 ; le Vêtement est le Divin Vrai, numéro 2576 ; c'est pour cela qu'il est appelé le Roi des rois, numéro 3009 ; de là on voit clairement ce que c'est que la cuisse, savoir, le Divin Bien qui appartient à son amour, ce qui fait aussi qu'il est appelé le Seigneur des Seigneurs, numéros ; comme cela est la qualité du Seigneur, il est dit qu'il avait ce nom écrit sur son vêtement et sur sa cuisse, car le nom signifie la qualité, numéros 1896, 2009, 2724, 3006.

Dans David :

« Ceins ton épée sur la cuisse, ô puissant par ta gloire et par ton honneur ! » - Psaumes 45:4.

Là, il s'agit du Seigneur ; l'épée est le vrai qui combat, numéro 2799 ; la cuisse est le bien de l'amour ; ceindre l'épée sur la cuisse signifie que le vrai par lequel il combattrait procédait du bien de l'amour.

Dans Ésaïe :

« La justice sera la ceinture de ses reins, et la vérité la ceinture de ses cuisses. » - Ésaïe 11:5.

Là, il s'agit aussi du Seigneur ; la justice, parce qu'elle se dit du bien de l'amour, numéro 2235, est nommée ceinture des reins ; la vérité, parce qu'elle procède du bien, est appelée ceinture des cuisses ; ainsi les reins se disent de l'amour du bien, et les cuisses, de l'amour du vrai.

Dans le Même :

« Il n'est point fatigué ni abattu en Lui-même, il ne sommeillera point et ne dormira point, et la ceinture de ses cuisses n'a point été déliée, et la courroie de ses souliers n'a point été rompue. » - Ésaïe 5:27.

Il s'agit du Seigneur ; la ceinture de ses cuisses, c'est l'amour du vrai, comme ci-dessus.

Dans Jérémie, Jéhovah lui ordonna d'acheter une ceinture de lin, et de la mettre sur ses reins, mais de ne pas la passer par l'eau ; et de s'en aller vers l'Euphrate, et de la cacher dans un trou de rocher ; cela étant fait, lorsqu'il y retourna et qu'il la retira du lieu, elle était pourrie. » - .

La ceinture de lin, c'est le vrai ; il était représenté que le vrai procédait du bien, en ce qu'il la mettait sur ses reins ; chacun peut voir que ce sont là des représentatifs et qu'on ne peut savoir ce qu'ils signifient que par les Correspondances, dont il sera traité, d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, à la fin de quelques Chapitres ; on ne comprendrait pas autrement non plus les choses qui furent vues par Ézéchiel, par Daniel et par Nébuchadnézar : par Ézéchiel :

« Au-dessus de l'étendue, qui (était) sur la tête des Chérubins, (il y avait) comme l'aspect d'une pierre de Saphir une ressemblance de trône, et sur la ressemblance du trône une ressemblance comme l'aspect d'un Homme sur lui, au-dessus : et je vis comme une apparence de braise ardente, comme un aspect de feu au dedans d'elle (et) tout autour ; depuis L'aspect de ses Reins et au-dessus, et depuis l'aspect de ses Reins et au-dessous, je vis comme un aspect de feu, et sa splendeur tout autour comme l'aspect de l'arc-en-ciel, qui est dans une nuée en un jour de pluie ; ainsi (était) l'aspect de la splendeur tout autour, ainsi (était) l'aspect de la ressemblance de la gloire de Jéhovah. » - Ézéchiel 1:26-27, 28.

Que ce soit là un représentatif du Seigneur et de son Royaume, c'est ce qu'on peut voir ; et que l'aspect des reins en dessus et des reins en dessous soit le représentatif de son amour, cela est évident par la signification du feu, en ce qu'il est l'amour, numéro 934, et par la signification de la splendeur et de l'arc-en-ciel, en ce qu'ils désignent la sagesse et l'intelligence qui procèdent de l'amour, numéros 1042, 1043, 1053 : par Daniel :

« L'homme qu'il vit était vêtu de lin, et ses Reins étaient ceints d'or d'Uphaz, et son corps (était) comme une Tharschisch, et ses faces comme l'aspect de l'éclair, et ses yeux comme des lampes de feu, et ses bras et ses pieds comme la splendeur de l'airain poli. » - Daniel 10:5-6.

Personne ne peut comprendre ce que signifient toutes ces choses, sinon par les représentations et leurs correspondances, ce que signifient par exemple les reins, le corps, les faces, les yeux, les bras, les pieds ; d'après les représentations et les correspondances, on voit que c'est le Royaume céleste du Seigneur, qui a été ainsi représenté ; les reins sont le Divin amour ; l'or d'Uphaz dont ils étaient ceints est le bien de la sagesse qui procède de l'amour, numéros 113, 1551, 1552 : par Nébuchadnézar, dans Daniel :

« La tête de la statue était d'or fin ; sa Poitrine et ses Bras, d'argent ; son Ventre et ses Cuisses, d'airain ; ses Pieds en partie de fer et en partie d'argile. » - Daniel 2:32-33.

Par cette statue ont été représentés les Etats successifs de l'Église ; par la Tête qui était d'or, le premier état qui fut céleste, parce qu'il appartenait à l'amour pour le Seigneur ; par la poitrine et les bras qui étaient d'argent, le second état qui fut spirituel, parce qu'il appartenait à la charité envers le prochain ; par le ventre et les cuisses qui étaient d'airain, le troisième état qui fut celui du bien naturel, lequel est l'airain, numéros 425, 1551 ; le bien naturel appartient à l'amour ou à la charité envers le prochain dans un degré au-dessous du bien spirituel ; par les pieds qui étaient de fer et d'argile, le quatrième état qui fut celui du vrai naturel, lequel est le fer, numéros 425, 426, et aussi celui de nulle cohérence avec le bien, qui est l'argile. D'après tout ce qui vient d'être dit, on peut voir ce que signifient les cuisses et les reins, savoir, l'amour conjugal principalement, et par suite tout amour réel, comme on le voit d'après les passages cités, et aussi d'après Genèse 32:26, 32, Ésaïe 20:2-3, Nahum 2:2. Psaumes 69:24. Exode 12:11. Luc 12:35-36.

Et même, dans le sens opposé, les amours contraires, savoir, les amours de soi et du monde, - Luc 1 Rois 2:5, Ésaïe 32:10-11. . Ézéchiel 29:7. Amos 8:10.

  
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Arcanes Célestes #2009

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2009. On ne t'appellera plus de ton nom Abram, Signifie qu'il se dépouillera de l'humain ; et ton nom sera Abraham signifie qu'il se revêtira du Divin. On le voit par la signification du Nom ; puis, par la signification d'Abram, et ensuite par celle d'Abraham. Dans la Parole, quand il est dit : Ton nom sera, cela signifie la qualité, ou que tel on sera, ainsi qu'il est évident par ce qui a été rapporté dans la Première Partie, numéros 144, 145, 1754 ; et comme le Nom signifie la qualité, le nom renferme ici en un seul ensemble tout ce qui est dans le Seigneur ; car, dans le ciel, on ne fait aucune attention au nom de quelqu'un ; mais quand quelqu'un est nommé, ou quand un Nom est prononcé, alors se présente l'idée de la qualité de celui dont le nom est prononcé, ou de toutes les choses qui sont à lui, chez lui et en lui ; c'est de là que le Nom, dans la Parole, signifie la qualité : afin que cela puisse être saisi par l'entendement, je vais encore tirer de la Parole plusieurs passages confirmatifs ; par exemple, celui qui concerne la Bénédiction, dans Moïse :

« Que Jéhovah » te bénisse et te garde ! Que Jéhovah fasse luire ses faces sur toi, et ait pitié de toi ! Que Jéhovah lève ses faces vers toi et mette en toi la paix ! Ainsi Ils mettront mon Nom sur les fils d'Israël. » Nombres 6:24, 25, 26, 27.

Par là on voit clairement ce que c'est que le Nom ; et mettre le nom de Jéhovah sur les fils d'Israël, on voit que cela signifie que Jéhovah bénit, garde, éclaire, a pitié et donne la paix ; par conséquent, que tel est Jéhovah ou le Seigneur. Dans le Décalogue :

« Tu ne porteras point le Nom de ton Dieu en vain, parce que Jéhovah ne tiendra point pour innocent celui qui aura porté son nom en vain. » - Exode 20:7. Deutéronome 5:2 ; - là, porter 1e Nom de Dieu en vain, signifie non pas le Nom, mais toutes les choses, tant en général qu'en particulier, qui appartiennent à son culte, et qu'on ne doit ni mépriser, ni, à plus forte raison, blasphémer ni souiller par des impuretés. Dans l'Oraison Dominicale :

« Que ton Nom soit sanctifié ! Que ton Royaume vienne ! Que ta volonté soit faite comme dans le ciel aussi sur la terre ! » Luc 11:2.

Là aussi, par le Nom on entend non pas le nom, mais toutes les choses qui appartiennent à l'amour et à la foi, car elles appartiennent à Dieu ou au Seigneur et viennent de Lui ; ces choses étant saintes, quand on les considère comme saintes, le règne du Seigneur vient, et sa volonté se fait sur les terres comme dans les cieux. Que telle soit la signification du Nom, c'est ce qu'on voit par tous les passages de la Parole de l'Ancien et du Nouveau Testament, partout où le Nom est employé ; comme dans Ésaïe :

« Vous direz en ce jour-là : Confessez Jéhovah, invoquez son Nom, faites connaître parmi les peuples ses exploits, faites souvenir que son Nom est exalté. » - Ésaïe 12:4.

Là, invoquer le nom de Jéhovah et faire souvenir que ce nom est exalté, ce n'est nullement placer quelque culte dans le Nom, ni croire que Jéhovah soit invoqué par son Nom, mais c'est invoquer Jéhovah par la connaissance de sa qualité, et ainsi par toutes les choses, tant en général qu'en particulier, qui précèdent de Lui.

Dans le Même :

« C'est pourquoi dans l'Urim honorez Jéhovah ; dans les îles de la mer le Nom de Jéhovah Dieu d'Israël, » - Ésaïe 24:15.

Là, honorer Jéhovah dans l'Urim, c'est l'honoré par les saintetés de l'amour ; dans les lies de la mer le Nom de Jéhovah Dieu d'Israël, c'est par les saintetés de la foi.

Dans le Même :

« Jéhovah notre Dieu ! C'est seulement en Toi que nous nous rappellerons ton Nom. » - Ésaïe 26:13 ;

Et dans le Même :

« Je l'exciterai du septentrion, et il viendra, depuis le soleil levant, il invoquera mon Nom. » - Ésaïe 41:25.

se rappeler et invoquer le Nom de Jéhovah, c'est l'adorer par les biens de l'amour et par les vrais de la foi ; ceux du septentrion sont ceux qui sont hors de l'Eglise et dans l'ignorance du Nom de Jéhovah, et qui néanmoins invoquent son nom, quand ils vivent dans une charité mutuelle et adorent un Etre Divin Créateur de l'univers ; car c'est dans le culte et dans la qualité du culte et non dans le Nom, que consiste l'invocation de Jéhovah ; que le Seigneur soit de même présent chez les Nations, on le voit numéros 932, 1032, 1059.

Dans le Même :

« Les nations ont vu ta justice, et tous les rois ta gloire, et l'on l'appellera d'un nom nouveau, que la bouche de Jéhovah énoncera. » - Ésaïe 62:2.

Là, on t'appellera d'un nom nouveau signifie qu'on sera autre, savoir, créé de nouveau ou régénéré, qu'ainsi l'on sera tel.

Dans Michée :

« Tous les peuples marcheront, chacun au nom de son Dieu, et nous, nous marcherons au nom de Jéhovah notre Dieu dans le siècle et dans l'éternité. » - Michée 4:5.

Marcher au nom de son Dieu, c'est, évidemment, avoir un culte profané ; et marcher au nom de Jéhovah, c'est avoir le vrai culte.

Dans Malachie :

« Depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher, mon Nom (sera) grand parmi les nations, et en tout lieu le parfum (sera) offert à mon Nom, ainsi que le gâteau de pure farine. Car mon Nom (sera) grand parmi les nations. » - Malachie 1:11.

Là, par le nom est signifié non pas le nom, mais le culte, qui est la qualité de Jéhovah ou du Seigneur, d'après laquelle il veut être adoré.

Dans Moïse :

« Au lieu que Jéhovah votre Dieu aura choisi, d'entre toutes les Tribus, pour y placer son Nom, et pour y faire habiter son Nom, vous apporterez là tout ce que Je vous commande. » - Deutéronome 12:5, 11, 14 ; Deutéronome 16:2, 6, 14.

Là aussi, par placer son Nom, et y faire habiter son Nom, ce n'est pas le Nom qui est signifié, mais c'est le Culte par conséquent la qualité de Jéhovah ou du Seigneur, d'après laquelle il doit être adoré ; sa qualité est le bien de l'amour et le vrai de la foi ; le nom de Jéhovah habite chez ceux qui sont dans ce bien et dans le vrai,

Dans Jérémie :

« Allez à mon lieu, qui (est) en Schito, où j'ai fait habiter mon Nom dans le commencement. » - .

Là, pareillement est signifié le culte, par conséquent la doctrine de la vraie foi ; chacun peut voir que Jéhovah n'habite pas chez celui qui connaît seulement son Nom et le prononce, car le nom seul, sans l'idée de la qualité, sans la connaissance de la qualité et sans la foi de la qualité, n'est qu'un mot ; de là il est bien évident que le nom est la qualité et la connaissance de la qualité.

Dans Moïse :

« En ce temps-là, Jéhovah sépara la tribu de Lévi, pour le servir et pour bénir en son Nom. » - Deutéronome 10:8 :

là, bénir au nom de Jéhovah, ce n'est pas par le Nom, mais c'est par les choses qui appartiennent au Nom de Jéhovah, et desquelles il a été parlé ci-dessus.

Dans Jérémie :

« C'est ici son Nom, par lequel on l'appellera : Jéhovah notre Justice. » - Jérémie 23:6.

Là, le Nom, c'est la Justice, qui est la qualité du Seigneur, de Qui il s'agit.

Dans Ésaïe :

« Jéhovah M'a appelé dès l'utérus, dès les entrailles de ma mère, et il a fait mention de mon Nom. » - Ésaïe 49:4.

Là aussi il est question du Seigneur ; faire mention de son Nom, c'est instruire sur sa qualité.

Que le Nom signifie la qualité, c'est encore ce qu'on voit avec plus d'évidence dans Jean : « Tu as quelque peu de Noms dans Sardes, Ils n'ont point souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec Moi (habillés) de blanc, parce qu'ils sont dignes. Celui qui vaincra sera couvert de vêtements blancs, et je n'effacerai pas son nom du livre de vie ; et je confesserai son nom devant mon Père et devant les anges. Celui qui vaincra j'écrirai sur lui le Nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d'auprès de mon Dieu, et mon nouveau Nom. » - Jean 3:4, 5, .

Là, on voit clairement que le nom n'est pas le nom, mais qu'il est la qualité de celui qui est nommé ; le nom, dans le Livre de vie, n'est pas autre chose ; confesser son nom devant le Père, et écrire sur lui le Nom de Dieu et de la ville, et le nouveau Nom, ce n'est pas non plus autre chose : Il en est de même ailleurs, où il est dit que les noms sont écrits dans le Livre de vie et dans le ciel, - Apocalypse 13:8 ; Apocalypse 17:8 ; Luc 10:20.

Dans le ciel, ce n'est absolument que la qualité qui fait que l'un est connu par l'autre, et cette qualité dans le sens de la lettre est exprimée par le nom ; c'est aussi ce qui peut être évident pour chacun, en ce que sur la terre tout homme dont le nom est prononcé, se présente à l'idée de celui qui l'entend nommer, avec la qualité par laquelle il est connu et distingué d'un autre. Dans l'autre vie les idées restent, mais les noms périssent ; et cela a lieu à plus forte raison chez les Anges ; c'est de là que le Nom, dans le sens interne, est la qualité ou la connaissance de la qualité.

Dans le Même :

« Sur la tête de celui qui montait le cheval blanc étaient plusieurs diadèmes ; il avait un Nom écrit, que personne ne connait que Lui-Même ; il était revêtu d'une robe teinte de sang, et son Nom est appelé la Parole de Dieu. » - Apocalypse 19:12-13.

Il est dit en termes clairs que le Nom est la Parole de Dieu, par conséquent la qualité du Seigneur qui était sur le cheval blanc. Que le Nom de Jéhovah soit la connaissance de sa qualité, savoir, la connaissance qu'il est tout bien de l'amour et tout vrai de la foi, c'est ce qu'on voit clairement par ces paroles du Seigneur :

« Père juste, Moi, je T'ai connu, et même ceux-ci ont connu que c'est Toi qui M'as envoyé ; CAR je leur ai fait connaître ton Nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont Tu M'as aimé soit en eux, et que Moi (je sois) en eux. » - , .

Et que le Nom de Dieu et du Seigneur soit toute Doctrine de la foi sur l'amour et sur la charité, doctrine qui est signifiée par croire en Son Nom, c'est aussi ce qu'on voit dans le Même Evangéliste par ces paroles :

« A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le pouvoir d'être fils de Dieu, à ceux qui croient en son nom. » - Apocalypse 1:12.

« Si vous demandez, quelque chose en mon Nom, je le ferai si vous M’aimez, gardez mes commandements. » - Apocalypse 14:13, 14, 15.

Afin que tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, Il vous le donne. Ce que je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres. » - , ;

Dans Matthieu :

« Où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon Nom, J'y suis au milieu d'elles. » - Matthieu 18:20.

Là, ceux qui sont assemblés au Nom du Seigneur signifient ceux qui sont dans la doctrine de la foi sur l'amour de la charité, par conséquent ceux qui sont dans l'amour et dans la charité.

Dans le Même :

« Vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon Nom. » - Matthieu 10:22 ; Matthieu 24:9-10. Marc 13:10.

Là, à cause de mon Nom, c'est évidemment à cause de la Doctrine. Que le Nom même ne produise aucun effet, mais que ce soit ce que renferme le Nom, savoir, tout ce qui appartient à la charité et à la foi, c'est ce qu'on voit clairement dans Matthieu par ces paroles :

« N'avons-nous pas prophétisé par ton Nom ? Et n'avons-nous pas chassé les démons par ton Nom ? Et n'avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton Nom » - Mais alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous connais point ; retirez-vous de Moi, vous qui faites des œuvres , .

Par là il est évident que ceux qui font consister le culte dans le Nom, comme les Juifs dans le Nom de Jéhovah, et les Chrétiens dans le Nom du Seigneur, n'en sont pas pour cela plus dignes ; parce que le Nom ne fait rien ; mais être digne, c'est être tel que Lui-Même a commandé qu'on fut, ce qui est croire en son Nom ; et quand on dit que le salut n'est pas dans un autre Nom que dans celui du Seigneur, c'est-à-dire que le salut n'est pas dans une autre Doctrine, c'est-à-dire qu'il n'est pas dans un autre amour que dans l'amour mutuel, qui est la véritable doctrine de la foi, qu'ainsi il n'est pas dans un autre que le Seigneur, parce que c'est du Seigneur seul que précèdent tout amour et par suite toute foi.

  
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