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Genèse 31:10

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10 Au temps où les brebis entraient en chaleur, je levai les yeux, et je vis en songe que les boucs qui couvraient les brebis étaient rayés, tachetés et marquetés.

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Arcanes Célestes #4151

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4151. Et ne savait pas Jacob que Rachel les eût dérobés, signifie qu'ils appartenaient à l'affection du vrai intérieur : on le voit par la représentation de Rachel, en ce qu'elle est l'affection du vrai intérieur, numéro 3758, 3782, 3793, 3819 ; et par la signification de dérober, en ce que c'est ôter ce qui est cher et saint, numéro 4112, 4113, 4133 ; Rachel dérobant les théraphim ou les Dieux de Laban a signifié ci-dessus le changement de l'état représenté par Laban quant au vrai, voir numéro 4111 ; ce changement d'état est décrit ici et plus au long dans ce qui va suivre, et il consiste en ce que le bien représenté par Laban, après avoir été séparé d'avec le bien que Jacob représente, est venu dans un autre état par la séparation ; car les vrais qui lui apparaissaient comme étant à lui, quand les biens étaient conjoints, furent aperçus comme lui ayant été enlevés ; c'est pour cette raison que Laban s'en plaignit, et qu'il fit une perquisition dans les tentes et ne trouva rien ; en effet, les vrais qui sont signifiés par les théraphim pris dans un sens bon, numéro 4111, appartenaient non pas à lui, mais à l'affection du vrai, qui est Rachel. On ne peut pas voir non plus comment cela se passe, sinon par les choses qui arrivent dans l'autre vie, car là les choses qui arrivent près de l'homme apparaissent à l'homme comme en lui : il en est presque de même des esprits dans l'autre vie ; quand les sociétés des esprits qui sont dans le bien moyen sont en société avec les anges, il semble absolument à ces esprits que les vrais et les biens qui appartiennent aux anges leur appartiennent, bien plus ils ne sauraient penser autrement ; mais quand ils sont séparés, ils aperçoivent qu'il n'en est pas ainsi ; c'est pourquoi ils se plaignent aussi, croyant que ces vrais et ces biens ont été enlevés par ceux avec lesquels ils étaient en société ; voilà ce qui est signifié dans le sens interne par les théraphim et dans ce qui va suivre. En général, cela se passe de manière que jamais personne n'a de bien ni de vrai qui lui appartienne, mais que tout bien et tout vrai influe du Seigneur tant immédiatement que médiatement par les sociétés angéliques ; et qu'il semble néanmoins que le bien et le vrai appartiennent à celui chez qui ils sont ; et cela, afin qu'ils soient appropriés à l'homme, jusqu'à ce qu'il vienne dans cet état de savoir, puis de reconnaître, et enfin de croire qu'ils appartiennent non pas à lui, mais au Seigneur ; on sait aussi d'après la Parole, et par suite dans le Monde Chrétien, que tout bien et tout vrai procèdent du Seigneur, et que rien du bien ne vient de l'homme ; bien plus, les doctrinaux de l'Eglise, qui sont tirés de la Parole, enseignent que de lui-même l'homme ne peut pas même faire des efforts pour le bien, qu'ainsi il ne peut le vouloir, ni par conséquent le faire, car faire le bien provient de vouloir le bien ; ils enseignent aussi que tout ce qui appartient à la foi vient du Seigneur, de sorte que l'homme ne peut croire la moindre chose, à moins que cela n'influe du Seigneur ; voilà ce qu'enseignent les doctrinaux de l'Église, et ce qu'enseignent les prédications ; mais qu'il y en ait peu, et même très peu, qui croient que la chose se passe ainsi, on peut le voir en ce que les hommes croient que le tout de la vie est en eux, et qu'il en est à peine quelques-uns qui croient que la vie influe ; le tout de la vie de l'homme consiste dans la faculté qu'il a de pouvoir penser et de pouvoir vouloir, car si la faculté de penser et de vouloir est enlevée, il ne reste rien de la vie ; et l'essence même de la vie (ipsissimum vitœ) consiste à penser le bien et à vouloir le bien, et aussi à penser le vrai et à vouloir ce qu'on pense être le vrai : puisque, selon les doctrinaux qui sont tirés de la Parole, ces choses appartiennent non à l'homme, mais au Seigneur, et qu'elles influent du Seigneur par le ciel, ceux qui jouissent de quelque jugement et qui peuvent réfléchir, auraient pu en conclure que le tout de la vie influe. Il en est de même du mal et du faux ; les doctrinaux qui sont tirés de la Parole enseignent que le diable s'efforce continuellement de séduire l'homme, et qu'il lui souffle continuellement le mal ; de là aussi l'on dit, quand quelqu'un a commis un grand crime, qu'il s'est laissé séduire, par le diable ; cela est encore vrai, et néanmoins il en est peu qui le croient, si toutefois il y en a : en effet, de même que tout bien et tout vrai procèdent du Seigneur, de même tout mal et tout faux proviennent de l'enfer, c'est-à-dire, du diable, car l'enfer est le diable ; d'où l'on peut voir encore, que, comme tout bien et tout vrai influent, de même influent aussi tout mal et tout faux, par conséquent aussi penser le mal et vouloir le mal ; puisque ces choses influent aussi, ceux qui jouissent, de quelque jugement et savent réfléchir peuvent en conclure que le tout de la vie influe, quoiqu'il semble que ce tout soit dans l'homme. Qu'il en soit ainsi, c'est ce qui a été très souvent montré aux esprits qui étaient récemment arrivés de ce monde dans l'autre vie ; mais quelques-uns d'entre eux disaient que si tout mal et tout faux influent aussi, rien du mal ni du faux ne peut leur être attribué, et qu'ils ne sont pas coupables, puisque le mal et le faux viennent d'autre part ; mais il leur fut répondu qu'ils s'étaient approprié ce mal et ce faux, en ce qu'ils avaient cru penser par eux-mêmes et vouloir par eux-mêmes, tandis que s'ils eussent cru ce qui est réellement, alors ils ne se seraient pas approprié les maux et les faux, car alors ils auraient cru aussi que tout bien et tout vrai procèdent du Seigneur, et que, s'ils avaient cru cela, ils se seraient laissé conduire par le Seigneur, et auraient ainsi été dans un autre état ; et alors le mal qui serait entré dans leur pensée et dans leur volonté ne les aurait point affectés, car le mal ne serait pas sorti, mais le bien serait sorti ; en effet, ce qui affecte, ce n'est pas ce qui entre, mais c'est ce qui sort, selon les paroles du Seigneur dans Marc 7:15. Toutefois, il y en a beaucoup qui peuvent savoir cela, mais il y en a peu qui peuvent le croire ; ceux qui sont méchants peuvent même le savoir, mais néanmoins ils ne le croient point, car ils veulent être dans le propre, et ils l'aiment au point que, lorsqu'on leur fait voir que tout influe, ils tombent dans l'anxiété, et demandent instamment qu'il leur soit permis de vivre dans leur propre, en assurant que s'il leur était ôté, ils ne pourraient plus vivre ; c'est ainsi que croient ceux même qui savent. Ceci a été dit, afin qu'on sache comment la chose se passe à l'égard des sociétés d'Esprits, qui sont dans le bien moyen, quand elles ont été conjointes à d'autres sociétés, et quand elles en ont été séparées, c'est-à-dire, que quand elles ont été conjointes, elles ne savent autre chose sinon que les biens et les vrais leur appartiennent, lorsque cependant ils ne leur appartiennent point.

  
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