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Genèse 30:17

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17 Dieu exauça Léa, qui devint enceinte, et enfanta un cinquième fils à Jacob.

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Arcanes Célestes #3952

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3952. Et il coucha avec elle dans cette nuit-là, signifie la conjonction : on peut aussi le voir sans explication. Si les choses qui précèdent n'ont été expliquées dans le sens interne, pour la plus grande partie, que quant aux significations des mots, c'est parce qu'elles sont telles, qu'elles ne peuvent être comprises à moins qu'elles ne soient exposées en une seule série ; en effet, il s'agit de la conjonction du vrai avec le bien et du bien avec le vrai, conjonction qui est le conjugal compris dans le sens spirituel, c'est-à-dire, qui fait chez l'homme et dans l'Eglise le Mariage Céleste. Les arcanes de ce mariage, savoir, du mariage céleste, ont été décrits dans ces versets, et y ont été révélés ; voici ces arcanes : Le Mariage céleste est, comme il a été dit, le mariage du bien avec le vrai et du vrai avec le bien, non toutefois entre le bien et le vrai d'un seul et même degré, mais entre le bien d'un degré inférieur et le vrai du degré supérieur, c'est-à-dire, non entre le bien de l'homme Externe et le vrai de ce même homme, mais entre le bien de l'homme Externe et le vrai de l'homme Interne, ou ce qui est la même chose, non entre le bien de l'homme Naturel et le vrai de cet homme, mais entre le bien de l'homme Naturel et le vrai de l'homme Spirituel ; c'est cette conjonction oui fait le mariage : il en est de même dans l'homme Interne ou Spirituel, ce n'est pas entre son bien et son vrai qu'il y a mariage céleste, mais c'est entre le bien de l'homme Spirituel et le vrai de l'homme Céleste, car l'homme Céleste est respectivement dans un degré supérieur ; et dans l'homme Céleste, ce n'est pas non plus entre son bien et son vrai qu'il y a mariage céleste, mais c'est entre le bien de l'homme Céleste et le Vrai Divin qui procède du Seigneur : d'après cela, il est encore évident que le Mariage Divin même du Seigneur n'est point entre le Bien Divin et le Vrai Divin dans son Divin-Humain, mais qu'il est entre le Bien du Divin-Humain elle Divin Même, c'est-à-dire, entre le Fils et le Père, car le Bien du Divin-Humain du Seigneur est ce qui, dans la Parole, est appelé le Fils de Dieu, et le Divin Même est ce qui est appelé le Père. Voilà les arcanes qui sont contenus dans le sens interne des choses qui sont dites sur les dudaïm : chacun peut voir qu'il y a là quelque arcane ; car raconter que Ruben trouva des dudaïm dans le champ, que Rachel les désira, que pour les avoir elle stipula avec Léah que leur mari coucherait avec elle, que Léah fut au-devant de Jacob, lorsqu'il venait du champ le soir, et lui dit qu'elle l'avait engagé pour des dudaïm, tout cela serait de trop peu d'importance pour constituer quelque historique de la Parole, si quelque Divin n'y avait été caché ; mais quel est ce Divin, c'est ce que nul ne peut savoir, s'il ne sait pas ce qui est signifié par les fils de Jacob et par les Tribus qui tiennent d'eux leurs noms ; puis, s'il ne sait pas la série de la chose dans le sens interne, et surtout s'il ne sait pas ce que c'est que le mariage céleste, car il s'agit de ce mariage, c'est-à-dire, s'il ne sait pas que le mariage céleste est la conjonction du bien de l'homme Externe avec l'affection du vrai de l'homme Interne ; mais pour que cet arcane soit connu d'une manière plus manifeste, il m'est permis de l'illustrer encore : Les vrais de l'homme externe sont les scientifiques et les doctrinaux qu'il a puisés d'abord chez ses parents, puis chez ses maîtres, ensuite dans les livres, et enfin par sa propre étude ; le bien de l'homme Externe est l'agrément et le plaisir qu'il perçoit dans ces vrais ; les scientifiques qui sont les vrais, et les plaisirs qui sont le bien, sont conjoints, mais ne font pas chez lui le mariage céleste, car chez ceux qui sont dans l'amour de soi et du monde et par suite dans le mal et dans le faux, il y a aussi des scientifiques et même des doctrinaux conjoints aux plaisirs, mais ces plaisirs sont ceux de leurs amours avec lesquels les vrais peuvent aussi être conjoints ; et néanmoins de tels hommes sont hors du mariage céleste : mais lorsque l'agrément ou le plaisir, qui est le bien de l'homme Externe ou Naturel, vient de l'amour spirituel, c'est-à-dire, de l'amour envers le prochain, envers la patrie ou le public, envers l'Eglise, envers le Royaume du Seigneur, et encore plus, s'il vient de l'amour Céleste qui est pour le Seigneur, et que ces choses influent de l'homme Interne ou spirituel dans le plaisir de l'homme Externe ou Naturel et font ce plaisir, alors cette conjonction avec les scientifiques et les doctrinaux de l'homme Externe ou Naturel fait chez lui le mariage céleste ; ce mariage ne peut exister chez les méchants, mais il existe chez les bons, savoir, chez ceux qui ont pour fin ces choses ; quant à l'influx de l'homme Interne ou Spirituel dans l'homme Externe ou Naturel, on peut voir ce qui en a déjà été dit numéros 3286, 3288, 3314, 3321 : lorsque ces choses sont bien connues, on peut savoir ce qui est signifié par chacune de celles qui n'ont été expliquées ci-dessus que quant au sens interne des mots ; par exemple, quand il est dit que Ruben, qui est le vrai de la foi, lequel est la première chose de la régénération, trouva des dudaïm ; qu'il les apporta à Léah sa mère, qui est l'affection du vrai externe ; que Rachel, qui est l'affection du vrai intérieur, les désira, et qu'ils lui furent aussi donnés ; que par cela même Léah coucha avec son mari, Jacob, qui est le bien du vrai dans l'homme naturel ; puis, dans ce qui suit, qu'il est né de Léah deux fils à Jacob, Isaschar et Zébulon, par lesquels sont signifiées et représentées les choses qui appartiennent à l'amour conjugal, ainsi qui appartiennent au Mariage céleste ; et qu'ensuite est né Joseph, par lequel est signifié et représenté le Royaume Spirituel du Seigneur, ce qui est le mariage même dont il s'agit.

  
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