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Genèse 29:35

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35 Elle devint encore enceinte, et enfanta un fils, et elle dit: Cette fois, je louerai l'Eternel. C'est pourquoi elle lui donna le nom de Juda. Et elle cessa d'enfanter.

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Arcanes Célestes #3863

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3863. Car elle dit : Parce qu'a vu Jéhovah, signifie dans le sens suprême la Prévoyance, dans le sens interne la foi, dans le sens intérieur l'entendement, dans le sens externe la vue, ici la foi procédant du Seigneur cela est évident d'après la signification de voir, ainsi qu'il va être expliqué. D'après ce qui vient d'être dit comme préliminaire, on peut voir que les douze Tribus, qui ont tiré leurs noms des enfants de Jacob, ont signifié toutes les choses du vrai et du bien, ou de la foi et de l'amour, ainsi toutes les choses de l'Eglise, et que chaque Tribu a signifié un universel, ainsi les douze Tribus, douze universaux, qui comprennent en eux et renferment sous eux toutes et chacune des choses qui appartiennent à l'Église, et dans le sens universel toutes celles qui appartiennent au Royaume du Seigneur ; l'universel que Ruben signifie est la Foi ; si celle-ci, savoir la Foi, est le premier universel, c'est parce que l'homme, quand il est régénéré ou devient Église, doit d'abord s'instruire et se pénétrer des choses qui appartiennent à la foi, c'est-à-dire, au vrai spirituel, car c'est par la doctrine de la foi ou du vrai qu'il est introduit ; en effet, l'homme est tel, que de lui-même il ne sait pas ce que c'est que le bien céleste, mais il doit s'en instruire par la doctrine qui est appelée doctrine de la foi ; toute doctrine de la foi regarde la vie comme fin, et puisqu'elle regarde ainsi la vie, elle regarde le bien, car le bien est la vie. Chez les anciens, on agita la question de savoir quel est le Premier-né de l'Eglise, si c'est le vrai qui appartient à la foi, ou si c'est le bien qui appartient à l'amour ; ceux qui ont dit que le vrai de la foi est le premier-né, ont conclu d'après l'apparence externe, et ils l'ont établi le premier-né, parce qu'il est et doit être d'abord appris, et parce que c'est par lui que l'homme est introduit vers le bien ; mais ils ont ignoré que le bien est essentiellement le Premier-né, et que le Seigneur l'insinue par l'homme Interne, afin qu'il adopte et reçoive le vrai qui est introduit par l'homme Externe, et que la vie est par le Seigneur dans le bien, et que dans le vrai il n'y a nulle autre vie que celle qui provient du bien, de sorte que le bien est l'âme du vrai, et s'approprie et revêt le vrai, comme l'âme revêt le corps ; de là on peut voir clairement que selon l'apparence externe le vrai est à la première place et comme le premier-né, quand l'homme est régénéré, quoique le bien soit essentiellement à la première place et le premier-né, et c'est ce qui arrive aussi quand l'homme a été régénéré ; que cela soit ainsi, on le voit numéros 3539, 3548, 3556, 3563, 3570, 3576, 3603, 3701. Comme dans ce Chapitre, et dans ceux qui précèdent, il s'agit de la Régénération du Naturel, et ici, de son premier état, qui est celui de l'introduction par le vrai vers le bien, c'est pour cela que le premier fils de Jacob ou Ruben a été nommé d'après l'expression : Jéhovah a vu, ce qui dans le sens interne signifie la foi procédant du Seigneur. La Foi, considérée en elle-même, est foi par entendement et foi par volonté ; savoir et comprendre le vrai qui appartient à la foi, c'est ce qui est appelé la foi par l'entendement ; mais vouloir le vrai qui appartient à la foi, c'est ce qui est appelé la foi par la volonté ; celle-là, savoir, la foi par l'entendement est celle que signifie Ruben, tandis que celle-ci, savoir, la foi par la volonté, est celle que signifie Schiméon : que la foi par l'entendement, ou comprendre le vrai, précède la foi par la volonté, ou vouloir le vrai, c'est ce que chacun peut voir ; en effet, quand une chose est inconnue à l'homme, comme l'est le bien céleste, il faut d'abord qu'il sache qu'elle existe et qu'il comprenne ce que c'est, avant qu'il puisse la vouloir. Il est constant sans explication que voir, dans le sens externe, signifie la vue ; il est également constant que voir, dans le sens intérieur, signifie l'entendement, car la vue de l'homme interne n'est autre chose que l'entendement, aussi est-ce pour cela que dans le langage ordinaire l'entendement est appelé vue interne, et que la lumière se dit aussi de l'entendement de même que de la vue externe, et qu'on emploie l'expression lumière intellectuelle : que voir, dans le sens interne, signifie la foi procédant du Seigneur, c'est ce qui est évident en ce que l'entendement intérieur n'a point d'autres objets que ceux qui appartiennent au vrai et au bien, car ceux-ci appartiennent à la foi ; cet entendement intérieur, ou cette vue interne, qui a pour objets les vrais qui appartiennent à la foi, ne se manifeste pas comme l'entendement qui a pour objets les vrais qui appartiennent à la vie civile et à la vie morale, et cela, parce que le premier est au dedans du second et dans la lumière du ciel, lumière qui est dans l'obscur tant que l'homme est dans la lumière du monde ; mais néanmoins chez ceux qui ont été régénérés, il se révèle, surtout par la conscience. Que voir, dans le sens suprême, signifie la Prévoyance, cela peut être évident, car l'intelligence qui se dit du Seigneur est une intelligence infinie, qui n'est autre chose que la Prévoyance. Que par voir, dont Ruben a reçu son nom, soit signifiée, dans le sens interne, la foi procédant du Seigneur, cela est évident d'après un grand nombre de passages de la Parole, dont quelques-uns vont être rapportés ; dans Moïse : Jéhovah dit à Moïse : Fais-toi un serpent, et mets-le sur une enseigne, et il arrivera que quiconque aura été mordu et le verra, vivra : Moïse fil un serpent, d'airain, et il le mit sur une enseigne, et il arrivait que si un serpent mordait un homme, et (celui-ci) regardait le serpent d'airain, et il revivait. » - Nombres 21:8-9.

Le serpent d'airain représentait le Seigneur quant au Sensuel externe, ou naturel, numéro 197 ; et l'airain est le naturel, numéros 425, 1551 : que la foi pour le Seigneur ait été représentée en ce que ceux qui voyaient ou regardaient le serpent revivaient, c'est ce que le Seigneur Lui-Même enseigne dans Jean :

« De même que Moïse éleva le serpent dans le désert, de même il faut que soit élevé le Fils de l'homme, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. » - Jean 3:14-15.

Dans Ésaïe : Le Seigneur dit : Va et dis à ce peuple : Entendez en entendant, mais ne comprenez point, et voyez en voyant, et ne connaissez point ; engraisse le cœur de ce peuple, et ses oreilles appesantis, et ses yeux enduis, de peur qu'il ne voie de ses yeux, et que de ses oreilles il n'entende, et que son cœur ne comprenne. » - Ésaïe 6:9-10.

qu'ici voir en voyant et ne pas connaître, ce soit comprendre ce qui est vrai, et néanmoins ne pas le reconnaître, cela est évident ; et que enduire les yeux, de peur qu'il ne voie de ses yeux, ce soit priver de l'entendement du vrai, et que ce soit la foi au Seigneur, qui est signifiée dans ce passage par voir, cela est constant d'après les paroles du Seigneur dans Matthieu 13:13-14, et dans .

Dans Ézéchiel :

« Fils de l'homme, au milieu de la maison de rébellion tu habites, avec ceux qui ont des yeux pour voir mais ne voient point, des oreilles pour entendre et n'entendent point. » - Ézéchiel 12:2.

Ils ont des yeux pour voir mais ne voient point, c'est-à-dire qu'ils peuvent comprendre les vrais qui appartiennent à la foi, mais ne veulent point, et cela, à cause des maux, qui sont la maison de rébellion, et qui répandent une lumière mensongère sur les faux et des ténèbres sur les vrais, selon ces paroles dans Ésaïe :

« Un peuple de rébellion, lui, des fils menteurs, des fils (qui) n'ont point voulu écouter la loi de Jéhovah, qui ont dit aux voyants : Ne voyez point ; et à ceux qui avaient des visions : Ne voyez point pour nous des choses droites ; parlez-nous de choses flatteuses, voyez des illusions. » - Ésaïe 30:9-10.

Dans Ésaïe :

« Ce peuple, ceux qui marchaient dans les ténèbres ont vu une lumière grande ; ceux qui habitent dans une terre d'ombre de mort, une lumière a relui sur eux. » - Ésaïe 9:1.

voir une lumière grande, c'est recevoir et croire les vrais qui appartiennent à la foi ; la lumière céleste est dite briller sur ceux qui sont dans la foi, car la lumière qui est dans le ciel est le Divin Vrai d'après le Divin Bien.

Dans le Même :

« Sur vous a répandu Jéhovah un esprit d'assoupissement, et il a bouché vos yeux ; les prophètes et vos chefs, les voyants il (les) a couverts. » - Ésaïe 29:10 ;

Boucher les yeux, c'est boucher l'entendement du vrai, car l'œil est l'entendement, numéro 2701 ; couvrir les voyants, c'est ceux qui savent et enseignent les vrais de la foi ; les prophètes autrefois étaient appelés voyants ; que ce soient ceux qui enseignent, et aussi les vrais de la doctrine, on le voit numéro 2534.

Dans le Même :

« Le Prêtre et le Prophète s'égarent par la cervoise, ils s'égarent parmi les voyants, ils chancellent dans le jugement. » - Ésaïe 28:7.

même signification : que le jugement dans lequel ils chancellent, soit le vrai de la foi, on le voit, numéro 2235.

Dans le Même :

« Les yeux de ceux qui voient ne clignoteront point, et les oreilles de ceux qui entendent écouteront. » - Ésaïe 32:3.

Pareillement.

Dans le Même :

« Tes yeux regarderont le Roi dans sa beauté, ils verront la terre des éloignements. » - Ésaïe 33:17.

regarder le Roi dans sa beauté, c'est les vrais de la foi qui procèdent du Seigneur, ils sont appelés beaux d'après le bien ; voir la terre des éloignements, c'est le bien de l'amour ; que le roi soit le vrai de la foi, on le voit, numéros 1672, 2015, 2069, 2915 (fin). 3009, 3670 ; on a vu aussi que le beau se dit du bien, numéros 553, 3080, 3821 ; et que la terre est le bien de l'amour, numéros 620, 636, 3368, 3379.

Dans Matthieu :

« Heureux les purs de cœur, parce que eux verront Dieu. » - Matthieu 5:8.

Que voir Dieu, ce soit croire en Lui, par conséquent Le voir par la foi, cela est évident ; en effet, ceux qui sont dans la foi voient Dieu d'après la foi, car Dieu est dans la foi, et Dieu est dans la foi ce qui est véritablement la foi.

Dans le Même :

« Si ton œil te scandalise, arrache-le, bon est pour toi d'entrer borgne dans la vie, plutôt qu'ayant deux yeux d'être jeté dans la géhenne du feu. » - Matthieu 18:9.

qu'ici l'œil ne soit pas l'œil, et que l'œil ne doive pas être arraché, cela est évident, car ce n'est pas l'œil qui scandalise, mais c'est l'entendement du vrai, qui ici est l'œil, numéro 2701 ; il vaut mieux ne pas savoir et ne pas comprendre les vrais de la foi, que de les savoir et de les comprendre et néanmoins de vivre la vie du mal, voilà ce qui est signifié par bon est d'entrer borgne dans la vie, plutôt qu'ayant deux yeux d'être jeté dans la géhenne du feu ».

Dans le Même :

« Heureux sont vos yeux parce qu'ils volent, et vos oreilles parce qu'elles entendent en vérité, je vous dis que beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, mais n'ont pas vu. » - Jean 12:40.

voir, c'est savoir et comprendre les choses qui appartiennent à la foi dans le Seigneur, ainsi c'est la foi, car ce n'est pas d'avoir vu le Seigneur, ni d'avoir vu ses miracles, qu'ils ont été heureux, mais c'est d'avoir cru, comme le prouvent ces paroles dans Jean :

« Je vous ai dit que vous aussi M'avez vu, et ne croyez point ; c'est la volonté de Celui qui M'a envoyé, que quiconque voit le Fils, et croit en Lui, ait la vie éternelle. Non que personne ait vu le Père, si ce n'est Celui qui est chez le Père, celui-là a vu le Père ; en vérité, en vérité je vous dis : Qui croit en Moi a la vie éternelle. » - Jean 6:36, 40, 46-47.

voir et ne pas croire, c'est savoir les vrais de la foi et ne les pas recevoir ; voir et croire, c'est les savoir et les recevoir ; personne n'a vu le Père, si ce n'est Celui qui est chez le Père, signifie que le Divin Bien ne peut être reconnu, sinon par le Divin Vrai ; que le Père soit le Divin Bien et le Fils le Divin Vrai, on le voit, numéro 3704 ; ainsi le sens interne est que personne ne peut avoir le bien céleste, à moins qu'il ne reconnaisse le Seigneur. Pareillement dans le Même :

« Dieu, personne ne le vit jamais, le Fils unique qui est dans le sein du Père, Lui l'a exposé. » - Jean 1:18,

Et dans le Même :

« Jésus dit : Qui Me voit, voit Celui qui m'a envoyé ; Moi, la Lumière, dans le monde je suis venu, afin que quiconque croit en Moi dans les ténèbres ne demeure point. » - Jean 12:45-46.

Là, il est dit clairement que voir, c'est croire ou avoir la foi.

Et dans le Même :

« Jésus dit : Si vous m'avez connu, aussi mon Père vous avez connu, et dès à présent vous L'avez connu et vous L'avez vu ; qui m'a vu a vu le Père. » - Jean 14:7, 9.

Dans le Même :

« L'esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point : Je ne vous laisserai point orphelins, je viens à vous ; encore un peu, et le monde ne Me verra plus ; mais vous, vous Me verrez ; parce que Moi je vis, vous aussi vous vivrez. » - Jean 14:17-18, 19.

voir, c'est avoir la foi, car le Seigneur est vu seulement par la foi ; en effet, la foi est l'œil de l'amour, car d'après l'amour le Seigneur est vu par la foi, l'amour est la vie de la foi, c'est pour cela qu'il est dit :

« Vous, vous Me verrez ; parce que Moi je vis, vous aussi vous vivrez.

Dans le Même :

« Jésus dit : Pour le jugement, Moi, dans ce monde je suis venu, afin que ceux qui ne voient point voient, et que ceux qui voient aveugles deviennent ; les Pharisiens dirent : Est-ce qu'aussi nous, aveugles nous sommes ? Jésus leur dit : Si aveugles vous étiez, vous n'auriez point de péché, mais maintenant que vous dites : Nous voyons, c'est pour cela que votre péché reste. » - Jean 9:39, 40, 41.

Ceux qui voient, ce sont ceux qui se croient plus intelligents que tous les autres ; il est dit d'eux, qu'ils deviendront aveugles, c'est-à-dire, qu'ils ne recevront pas la foi ; que ne pas voir ou être aveugles, se dise de ceux qui sont dans les faux, et aussi de ceux qui sont dans l'ignorance, on le voit numéro 2388.

Dans Luc :

« A vous il a été donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu, mais aux autres en paraboles, afin que voyant ils ne voient point, et qu'entendant ils n'entendent point. » - Luc 8:10, - pareillement.

Dans le Même :

« Je vous dis : Il y en a quelques-uns ici présents, qui ne goûteront pas de la mort qu'ils n'aient vu le Royaume de Dieu. » - Luc 9:27. Marc. Luc 9:1.

voir le Royaume de Dieu, c'est croire.

Dans le Même :

« Jésus dit aux disciples : Viendront les jours, que vous désirerez voir L'un des jours du Fils de l'homme, mais vous ne verrez point. » - Luc 17:22.

Là, il s'agit de la consommation du siècle, ou du dernier temps de l'Eglise, quand il n'y a plus aucune foi.

Dans le Même :

« Il arriva que comme Jésus était à table avec eux, prenant le pain il le bénit, et le rompant, il le leur donna ; or leurs yeux furent ouverts, et ils Le connurent. » - Luc 24:30-31.

Par là il a été signifié que le Seigneur se manifeste par le bien, mais non par le vrai sans le bien, car le pain est le bien de l'amour, numéros 276, 680, 2165, 2177, 3478, 3735, 3813 ; d'après ces passages et plusieurs autres, il est constant que voir, dans le sens interne c'est la foi procédant du Seigneur, car il n'existe pas d'autre foi, qui soit foi, que celle qui procède du Seigneur ; c'est celle-là aussi qui rend l'homme capable de voir, c'est-à-dire, de croire, mais la foi procédant de soi, ou du propre de l'homme, n'est pas la foi, car celle-ci fait voir les faux comme vrais et les vrais comme faux, et si elle fait voir les vrais comme vrais, l'homme néanmoins ne les voit pas, parce qu'il ne croit pas, car dans ces vrais c'est lui-même qu'il voit et non le Seigneur. Que voir, ce soit avoir la foi au Seigneur, c'est ce que prouve avec évidence ce qui a été dit très-souvent sur la lumière du ciel, savoir, que la lumière du ciel, par cela qu'elle procède du Seigneur, a avec elle l'intelligence et la sagesse, par conséquent la foi au Seigneur, car la foi au Seigneur est intérieurement dans l'intelligence et dans la sagesse ; c'est pourquoi voir d'après cette lumière, comme voient les Anges, ne peut signifier autre chose que la foi au Seigneur ; le Seigneur lui-même est aussi dans cette lumière, parce qu'elle procède du Seigneur ; c'est encore cette lumière qui brille dans la n'est Celui qui est chez le Père, celui-là a vu le Père ; en vérité, en vérité je vous dis : Qui croit en Moi a la vie éternelle. » - Luc 6:36, 40, 46, 47.

voir et ne pas croire, c'est savoir les vrais de la foi et ne les pas recevoir ; voir et croire, c'est les savoir et les recevoir ; personne n'a vu le Père, si ce n'est Celui qui est chez le Père, signifie que le Divin Bien ne peut être reconnu, sinon par le Divin Vrai ; que le Père soit le Divin Bien et le Fils le Divin Vrai, on le voit, numéro 3704 ; ainsi le sens interne est que personne ne peut avoir le bien céleste, à moins qu'il ne reconnaisse le Seigneur. Pareillement dans le Même :

« Dieu, personne ne le vit jamais, le Fils unique qui est dans le sein du Père, Lui l'a exposé. » - Luc 1:18,

Et dans le Même :

« Jésus dit : Qui Me voit, voit Celui qui m'a envoyé ; Moi, la Lumière, dans le monde je suis venu, afin que quiconque croit en Moi dans les ténèbres ne demeure point. » - Luc 12:45, 46.

Là, il est dit clairement que voir, c'est croire ou avoir la foi.

Et dans le Même :

« Jésus dit : Si vous m'avez connu, aussi mon Père vous avez connu, et dès à présent vous L'avez connu et vous L'avez vu ; qui m'a vu a vu le Père. » - Luc 14:7, 9.

Dans le Même :

« L'esprit de vérité, que le monde ne peut recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point : Je ne vous laisserai point orphelins, je viens à vous ; encore un peu, et le monde ne Me verra plus ; mais vous, vous Me verrez ; parce que Moi je vis, vous aussi vous vivrez. » - Luc 14:17, 18, 19.

voir, c'est avoir la foi, car le Seigneur est vu seulement par la foi ; en effet, la foi est l'œil de l'amour, car d'après l'amour le Seigneur est vu par la foi, l'amour est la vie de la foi, c'est pour cela qu'il est dit :

« Vous, vous Me verrez ; parce que Moi je vis, vous aussi vous vivrez.

Dans le Même :

« Jésus dit : Pour le jugement, Moi, dans ce monde je suis venu, afin que ceux quine voient point voient, et que ceux qui voient aveugles deviennent ; les Pharisiens dirent : Est-ce qu'aussi nous, aveugles nous sommes ? Jésus leur dit : Si aveugles vous étiez, vous n'auriez point de péché, mais maintenant que vous dites : Nous voyons, c'est pour cela que votre péché reste. » - Luc 9:39, 40, 41.

Ceux qui voient, ce sont ceux qui se croient plus intelligents que tous les autres ; il est dit d'eux, qu'ils deviendront aveugles, c'est-à-dire, qu'ils ne recevront pas la foi ; que ne pas voir ou être aveugles, se dise de ceux qui sont dans les faux, et aussi de ceux qui sont dans l'ignorance, on le voit numéro 2388.

Dans Luc :

« A vous il a été donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu, mais aux autres en paraboles, afin que voyant ils ne a voient point, et qu'entendant ils n'entendent point. » - Luc 8:10.

Pareillement.

Dans le Même :

« Je vous dis : Il y en a quelques-uns ici présents, qui ne goûteront pas de la mort qu'ils n'aient vu le Royaume de Dieu. » - Luc 9:27. Marc. Luc 9:1.

voir le Royaume de Dieu, c'est croire.

Dans le Même :

« Jésus dit aux disciples : Viendront les jours, que vous désirerez voir l'un des jours du Fils de l'homme, mais vous ne verres point. » - Luc 17:22.

Là, il s'agit de la consommation du siècle, ou du dernier temps de l'Eglise, quand il n'y a plus aucune foi.

Dans le Même :

« Il arriva que comme Jésus était à table avec eux, prenant le pain il le bénit, et le rompant, il le leur donna ; or leurs yeux furent ouverts, et ils Le connurent. » - Luc 24:30-31.

Par là il a été signifié que le Seigneur se manifeste par le bien, mais non par le vrai sans le bien, car le pain est le bien de l'amour, numéros 276, 680, 2165, 2177, 3478, 3735, 3813 ; d'après ces passages et plusieurs autres, il est constant que voir, dans le sens interne c'est la foi procédant du Seigneur, car il n'existe pas d'autre foi, qui soit foi, que celle qui procède du Seigneur ; c'est celle-là aussi qui rend l'homme capable de voir, c'est-à-dire, de croire ; mais la foi procédant de soi, ou du propre de l'homme, n'est pas la foi, car celle-ci fait voir les faux comme vrais et les vrais comme faux, et si elle fait voir les vrais comme vrais, l'homme néanmoins ne les voit pas, parce qu'il ne croit pas, car dans ces vrais c'est lui-même qu'il voit et non le Seigneur. Que voir, ce soit avoir la foi au Seigneur, c'est ce que prouve avec évidence ce qui a été dit très-souvent sur la lumière du ciel, savoir, que la lumière du ciel, par cela qu'elle procède du Seigneur, a avec elle l'intelligence et la sagesse, par conséquent la foi au Seigneur, car la foi au Seigneur est intérieurement dans l'intelligence et dans la sagesse ; c'est pourquoi voir d'après cette lumière, comme voient les Anges, ne peut signifier autre chose que la foi au Seigneur ; le Seigneur lui-même est aussi dans cette lumière, parce qu'elle procède du Seigneur ; c'est encore cette lumière qui brille dans la conscience de ceux qui ont la foi au Seigneur, quoique l'homme ne sache pas cela, tant qu'il vit dans le corps, car alors la lumière du monde obscurcit cette lumière.

  
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Arcanes Célestes #2069

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2069. Des rois de peuples sortiront d'elle, signifie les vrais provenant des vrais et des biens conjoints, qui sont les rois des peuples : on en trouve la preuve dans la signification des Rois, en ce qu'ils sont en général tous les vrais, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, numéro 2015 ; et dans la signification des peuples, en ce qu'ils sont aussi les vrais, et en général tous les spirituels, car les Rois se disent des peuples, et non de même des nations, si ce n'est quand les nations signifient les maux, Voir numéros 1259, 1250. Dans la Parole prophétique, les Rois et les Peuples sont plusieurs fois nommés, mais par eux on n'entend jamais des rois ni des peuples, car il n'est nullement question de Rois ni de Peuples dans la Parole même, qui est le sens interne, mais il s'agit des célestes et des spirituels qui appartiennent au Royaume du Seigneur, par conséquent des biens et des vrais ; le sens de lettre, de même que les mots du langage humain, présente seulement des objets pour l'intelligence du sens qui en procède tel, puisqu'il s'agit de Sarah, en ce que des Rois de peuples sortiront d'elle et que Sarah signifie le Divin Vrai qui est au Seigneur, il est évident que des Rois de peuples signifient les vrais provenant des vrais et des biens conjoints, qui sont tous les vrais de l'Eglise Interne, ou tous les intérieurs de la foi ; ces vrais, parce qu'ils précèdent du Seigneur, sont de tous côtés, dans la Parole, nommés Rois, et aussi fils du Roi, comme il a été expliqué ci-dessus, numéro 2015. Chacun peut voir que dans ces paroles, des Rois de peuples sortiront d'elle, il y a quelque Divin interne profondément caché ; car, dans ce verset il s'agit d'Isaac, et il est dit de lui : je le bénirai, et il sera en nations, mais il est dit de Sarah, que des Rois de peuples sortiront d'elle ; il a aussi été dit ci-dessus vers. 6, presque la même chose d'Abram, que des Rois sortiront de lui, mais non des Rois de peuples, comme en parlant de Sarah ; L'arcane, qui est dans ce passage, est trop profondément caché pour qu'il puisse être développé et décrit en peu de mois ; d'après la représentation et la signification de Sarah, en ce qu'elle est le Divin Vrai, l'arcane se manifeste quelque peu, savoir, en ce que du Divin Bien du Seigneur désigné par Abraham sortira et existera tout céleste-vrai, et que du Divin Vrai du Seigneur désigne par Sarah sortira et existera tout spirituel-vrai ; le Céleste-vrai est celui qui existe chez les Anges Célestes ; et le Spirituel-vrai, celui qui existe chez les Anges Spirituels ; ou ce qui est la même chose, c'était le Céleste-vrai que possédaient les hommes de la Très-Ancienne Eglise qui exista avant le déluge et fut une Eglise céleste ; et c'était le Spirituel-vrai que possédaient les hommes de l'Ancienne Eglise qui exista après le déluge et fut une Eglise spirituelle ; car les Anges, comme aussi les Hommes de l'Eglise, sont distingués en Célestes et en Spirituels ; les célestes sont distingués des spirituels par l'amour dans le Seigneur, les spirituels sont distingués des célestes par l'amour envers le prochain : mais il n'est pas possible d'en dire davantage sur le céleste-vrai et sur le spirituel-vrai, avant qu'on sache quelle distinction il y a entre le céleste et le spirituel, ou, ce qui est la même chose, entre l'Eglise Céleste et l'Eglise Spirituelle ; Voir sur ce sujet ce qui a été dit dans la Première Partie, numéros 202, 357, 1577 ; puis, avant qu'on sache ce qu'était la Très-Ancienne Eglise, et ce qu'était l'Ancienne Eglise, numéros 597, 607, 640, 765, , et en plusieurs autres endroits ; et enfin, avant qu'on sache qu'avoir l'amour dans le Seigneur est le céleste, et avoir l'amour envers le prochain, le spirituel, numéro 2023. Au moyen de ces notions l'arcane se manifeste, on voit que les Rois qui sortiront d'Abraham, vers. 6. signifient les célestes-vrais qui influent du Divin Bien du Seigneur ; et que les Rois de peuples qui sortiront de Sarah, et dont il s'agit dans ce verset, signifient les spirituels-vrais qui influent du Divin vrai du Seigneur ; en effet, le Divin Bien du Seigneur ne peut influer que chez l'homme céleste, parce qu'il influe dans sa partie volontaire, comme chez la Très-Ancienne Eglise, tandis que le Divin Vrai du Seigneur influe chez l'homme spirituel, parce qu'il influe seulement dans sa partie intellectuelle, qui chez lui a été séparée de sa partie volontaire, numéro 2053 (fin). ; ou, ce qui est la même chose, le Céleste-bien influe chez l'homme céleste, le Spirituel-bien chez l'homme spirituel ; aussi le Seigneur apparaît-il comme Soleil aux Anges célestes, et comme Lune aux Anges spirituels, numéros 1529, 1530.

  
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