The Bible

 

Genèse 25:23

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23 Et l'Eternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et Deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit.

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Arcanes Célestes #3301

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3301. Que la tunique poilue signifie le vrai du naturel, on le voit par la signification de la tunique, en ce que c'est ce qui enveloppe une autre chose ; ici par conséquent c'est le vrai, parce que le vrai enveloppe le bien, car le vrai est comme un vêtement, numéros 1073, 2576, ou, ce qui est presque la même chose, le vrai est le vase récipient du bien, numéros 1469, 1496, 1832, 1900, 2063, 2261, 2269 ; on le voit aussi par la signification de poilue, en ce que c'est le naturel quant au vrai : le Poil, ou le cheveu, est quelquefois mentionné dans la Parole, et il y signifie le naturel ; cela vient de ce que les poils sont des excroissances dans les derniers de l'homme, comme est aussi le naturel relativement à son rationnel et à ses intérieurs ; il semble à l'homme, quand il vit dans le corps, que le naturel soit en lui le tout, mais cela est si éloigné du vrai, que le naturel est plutôt une excroissance de ses internes, comme les poils le sont des choses qui appartiennent au corps ; ils procèdent aussi presque pareillement des internes ; c'est même pour cela que les hommes qui, dans la vie du corps, ont été purement naturels, quand dans l'autre vie ils se présentent à la vue selon cet état, paraissent couverts de poils sur presque toute la face ; et en outre, le naturel de l'homme est représenté par des cheveux ; quand il procède du bien, par des cheveux beaux et élégamment arrangés ; mais quand il ne procède pas du bien, par des cheveux sales et en désordre ; c'est d'après ce représentatif que les poils ou les cheveux, dans la Parole, signifient le Naturel principalement quant au vrai ; comme dans Zacharie :

« Il arrivera qu'en ce jour-là les prophètes seront couverts de honte, l'homme à cause de sa vision, quand il aura prophétisé, et ils ne revêtiront point la tunique de poil pour mentir. » - Zacharie 13:4.

Les prophètes, ce sont ceux qui enseignent les vrais ; ici, ceux qui enseignent les faux, numéro 2534 ; la vision, ce sont les vrais ; ici, les faux : la tunique de poil, c'est le naturel quant au vrai ; et comme le faux était en eux et non le vrai, il est dit pour mentir ; les prophètes étaient vêtus de tuniques de poil, afin de représenter ce vrai, parce qu'il est externe ; c'est donc aussi à cause d'un tel vêtement qu'Elie le Thesbite est appelé « homme poilu. » - 2 Rois 1:8.

Et Jean qui fut le dernier des Prophètes, avait un vêtement de Poils de chameau, dans Matthieu 3:4.

Que les chameaux signifient les scientifiques dans l'homme naturel, on le voit numéros 3048, 3071, 3143, 3145, et que les scientifiques soient les vrais de l'homme naturel, on le voit numéro 3293. Que la chevelure ait signifié le naturel quant au vrai, cela est bien évident d'après les Naziréens, auxquels il avait été ordonné que, pendant tous les jours de leur Naziréat, le rasoir ne passât point sur leur tête, jusqu'à ce que les jours qu'ils devaient être en abstinence pour Jéhovah fussent accomplis, pendant lesquels ils laisseraient croître la chevelure de leur tête ; et qu'alors ils raseraient la tête de leur Naziréat à la porte de la Tente de la convention, et mettraient leurs cheveux sur le feu qui était sous le sacrifice eucharistique, dans Nombres 6:5, 18-19.

Les Naziréens représentaient le Seigneur quant au Divin Humain, et par suite l'homme de l'Eglise Céleste, qui est la ressemblance du Seigneur, numéro 51, et le naturel de cet homme par la chevelure ; c'est pourquoi, quand ils étaient sanctifiés, ils devaient dépouiller leur homme naturel ancien ou précédent, dans lequel ils étaient nés, et revêtir l'homme nouveau, ce qui était signifié en ce qu'après l'accomplissement des jours qu'ils devaient être en abstinence pour Jéhovah, ils raseraient leur tête et déposeraient leurs cheveux sur le feu qui était sous le sacrifice ; en effet, l'état de l'homme céleste consiste en ce qu'il soit dans le bien, et que d'après le bien il sache tous les vrais, et nullement en ce qu'il pense et parle au sujet du bien d'après les vrais, ni, à plus forte raison, d'après les scientifiques, Voir numéros 202, 337, 2715, 2718, 3246 ; en outre les hommes célestes sont tels, qu'avant de se dépouiller de cet état, ils sont quant au vrai dans un naturel si puissant, qu'ils peuvent combattre contre les enfers, car c'est le vrai qui combat et jamais le bien ; les enfers ne peuvent approcher du bien, pas même de loin ; que tel soit le vrai et que tel soit le bien , on le voit numéros 1950, 1951. Par là on peut voir pourquoi Simson tirait sa force de sa chevelure ; il en est ainsi parlé :

« L'Ange de Jéhovah apparut à la mère de Simson, en disant : Voici, tu concevras et tu enfanteras un fils ; et le rasoir ne montera point sur sa tête, l'enfant sera Naziréen de Dieu dès l'utérus, » - Juges 13:3, 5.

Ensuite il déclara à Délila, que s'il était rasé, sa force se retirerait de lui, et qu'il deviendrait faible ; et quand il eut été rasé, sa force se retira, et les Philistins s'emparèrent de lui ; et plus tard, quand les cheveux de sa tête eurent commencé à croître, sa force revint au point qu'il renversa les colonnes de la maison, - .

qui ne voit pas qu'il y a dans ces faits un arcane céleste, et que cet arcane ne peut être connu, si on n'est pas instruit des représentatifs, c'est-à-dire si on ne sait pas que le Naziréen représentait l'homme Céleste, et que, tant qu'il avait ses cheveux, il représentait le naturel de cet homme qui est, comme il vient d'être dit, dans un vrai si puissant et si fort ; et comme, à cette époque, tous les représentatifs qui avaient été commandés par le Seigneur avaient une telle puissance et un tel effet, de là venait la force de Simson ; mais celui-ci n'avait pas été un Naziréen sanctifié comme ceux dont il vient d'être parlé, c'est-à-dire qu'il n'avait pas revêtu l'état du bien à la place de l'état du vrai ; l'effet de sa force par rapport à ses cheveux venait principalement de ce qu'il représentait le Seigneur, qui devait, par l'homme naturel quant au vrai, combattre contre les enfers et les subjuguer, et cela, avant de revêtir le Divin Bien et le Divin Vrai, même quant à l'homme naturel. Par là aussi on peut voir pourquoi il fut ordonné que le grand Prêtre, sur la tête duquel l'huile de l'onction avait été répandue, et dont la main avait été remplie pour se revêtir des vêtements, ne raserait point sa tête, et ne déchirerait point ses vêtements, » - Lévitique 21:10.

Et pareillement que les Prêtres Lévites, lorsqu'il s'agit du nouveau Temple, ne raseraient point leur tête et ne laisseraient point croître leur chevelure. » - Ézéchiel 44:20.

C'était afin qu'ils représentassent le Divin Naturel du Seigneur quant au vrai qui procède du bien, et est nommé le vrai du bien. Que le poil ou le cheveu signifie le Naturel quant au vrai, on le voit encore d'après les prophétiques de la Parole, par exemple dans Ézéchiel :

« Je t'ai rendue comme le germe du champ, de là tu as crû, et tu as grandi, et tu es devenue l'ornement des ornements, tes mamelles se sont affermies, et les cheveux se sont accrus. » - Ézéchiel 16:7.

Il s'agit de Jérusalem, qui est là l'Église Ancienne, laquelle s'est pervertie par laps de temps ; les mamelles affermies sont le bien naturel, les cheveux accrus sont le vrai naturel.

Dans Daniel :

« Je fus voyant jusqu'à ce que des trônes furent placés, et que l'ancien des jours s'assit ; son vêtement (était) blanc comme la neige, et la chevelure de sa tête comme de la laine propre ; son trône (était) comme une flamme de feu. » - Daniel 7:9 :

Et dans Jean :

« Dans le milieu des sept chandeliers un pareil au fils de l'homme, revêtu d'une robe longue, et ceint vers les mamelles d'une ceinture d'or, sa tête et ses cheveux blancs comme une laine blanche, comme de la neige, et ses yeux comme une flamme de feu. » - Apocalypse 1:13-14.

Les cheveux blancs comme de la laine nette sont le Divin Naturel quant au vrai ; le vrai lui-même dans la Parole et dans les rites de l'Église Juive a été représenté par le blanc, et comme il provient du bien, il est appelé laine propre ; si la représentation du vrai se faisait par le blanc, et celle du bien par le rouge, c'était parce que le vrai appartient à la Lumière et le bien au Feu d'où procède la lumière. Les cheveux, comme toutes les autres choses dans la Parole, ont aussi un sens opposé, et signifient le Naturel quant au vrai perverti ; comme dans Ésaïe :

« En ce jour-là le Seigneur rasera avec un rasoir de louage, dans la traversée du fleuve par le roi d'Aschur, la tête et les poils de pied, et même il consumera la barbe. » - Ésaïe 7:20, - Dans Ézéchiel :

« Fils de l'homme, prends-toi une épée tranchante, un rasoir de barbier, prends-le-toi, et fais-le passer sur ta tête et sur ta barbe ; ensuite prends-toi des balances à peser, et fais-en le partage ; tu (en) brûleras un tiers au feu dans le milieu de la ville, tu (en) frapperas un tiers de l'épée autour de la (ville) et tu (en) disperseras un tiers au vent ; tu en prendras un petit nombre, et tu les serreras dans tes pans (de robe) ; enfin tu en prendras de nouveau de ceux-ci, et tu les jetteras dans le milieu du feu, et tu les brûleras au feu ; d'où il sortira un feu contre toute la maison d'Israël. » - Ézéchiel 5:1-2, 3, 4, - il est ainsi décrit d'une manière représentative qu'il n'y avait plus aucun vrai naturel intérieur ni extérieur, ce qui est le cheveu et la barbe ; la destruction de ce vrai par les concupiscences est signifiée en ce qu'un tiers était brûlé au feu ; par les raisonnements, en ce qu'un tiers était frappé par l'épée autour de la ville ; et par les faux principes, en ce qu'un tiers était dispersé au vent ; ceci renferme la même chose que ce qui est enseigné par le Seigneur dans Matthieu, quand il dit de la semence, qui est le vrai, qu'une partie tomba entre les épines, une autre sur le rocher, et une autre sur le chemin, » - , .

Que les Cheveux signifient les vrais impurs et les faux qui appartiennent à l'homme naturel, c'est aussi ce qui a été représenté en ce que la femme d'entre les captifs des ennemis, qui allait se marier, était conduite dans la maison, après que les cheveux de sa tête avaient été rasés, ses ongles coupés, et les vêtements de sa captivité rejetés. » - Deutéronome 21:12-13.

Et en ce que, dans la consécration des Lévites on répandait sur eux l'eau de l'expiation, ils faisaient passer le rasoir sur toute leur chair, ils lavaient leurs vêtements, et ainsi étaient purs. » - Nombres 8:7.

Et aussi en ce que Nébuchadnézar fut chassé d'avec l'homme, afin qu'il mangeât l'herbe comme les bœufs, et que son corps fût arrosé de la rosée des cieux, jusqu'à ce que son poil crût comme les (plumes) des aigles, et ses ongles comme (ceux) des oiseaux. » - Daniel 4:30.

Dans la lèpre on observait les couleurs du poil et de la barbe, comme le blanc, le rougeâtre, le jaune et le noir ; on faisait de même pour les vêtements ; et l'homme guéri de la lèpre rasait tout le poil de sa tête, de sa barbe et de ses paupières, » - ; Lévitique 14:8-9, - cela signifiait les faux impurs provenant de la profanation, qui est la lèpre dans le sens interne. La calvitie, au contraire, signifiait le Naturel, dans lequel il n'y avait rien du vrai, comme dans Ésaïe :

« Il est monté à Bajith et à Dibon, aux hauts lieux pour pleurer sur Nébo, et sur Medba Moab hurlera ; sur toutes ses têtes la calvitie, toute barbe rasée. » - Ésaïe 15:2 :

Dans le Même :

« Il y aura au lieu d'un ouvrage de frisure la calvitie, le haie au lieu de la beauté. » - Ésaïe 3:24.

Les enfants qui crièrent à Elisée, monte Chauve, monte Chauve, et qui furent déchir@©s par des ours de la forêt, - Ésaïe 2 Rois 2:23-24, - représentaient ceux qui blasphèment la Parole, par exemple, en disant qu'elle ne renferme pas le vrai ; car Elisée représentait le Seigneur quant à la Parole, numéro 2762 ; par là aussi on voit clairement combien, à celle époque, les représentatifs avaient de puissance.

  
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Arcanes Célestes #2718

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2718. Une épouse de la terre d'Egypte, signifie l'affection des sciences qui appartient à l'homme de l'Eglise Spirituelle : on le voit par la signification de l'Epouse, en ce qu'elle est l'affection ou le bien, numéros 915, 2517 ; et par la signification de l'Egypte, en ce qu'elle est la science, numéros 1164, 1165, 1186, 1462. Dans ce Verset l'homme de l'Eglise Spirituelle est décrit, tel qu'il est quant au bien, c'est-à-dire, quant à l'essence de sa vie, savoir, que chez lui le Bien est obscur, mais qu'il a été illuminé par le Divin Humain du Seigneur, illumination par laquelle existe dans son rationnel l'affection du vrai, et dans son naturel l'affection des sciences : si chez l'homme spirituel l'affection du bien, telle qu'elle est chez l'homme Céleste, ne peut exister, et est remplacée par l'affection du vrai, cela vient de ce que le bien chez lui a été implanté dans sa partie intellectuelle, et qu'il est relativement obscur, comme il a été expliqué, numéro 2715 ; de là, il ne peut être produit ni amené d'autre affection dans son rationnel que l'affection du vrai, ni par elle d'autre affection dans son naturel que l'affection des sciences : par le vrai il n'est pas entendu d'autre vrai que celui qu'il croit être le vrai, quand bien même il ne serait pas le vrai en soi ; et par les sciences il est entendu., non les sciences telles qu'elles sont pour les savants, mais tout scientifique dont il peut être imbu par l'expérience et par l'ouïe d'après la vie civile, d'après la doctrine et d'après la Parole ; c'est dans l'affection de telles choses que se trouve l'homme de l'Eglise Spirituelle. Afin qu'on sache ce que c'est qu'être dans l'affection du vrai, et ce que c'est qu'être dans l'affection du bien, il va en être parlé en peu de mots : ceux qui sont dans l'affection du vrai pensent, examinent et discutent pour savoir si telle chose est le vrai, si cela est ainsi ; et quand ils sont confirmés que c'est le vrai ou que c'est ainsi, ils pensent, examinent et discutent pour savoir ce que c'est que ce vrai, ainsi ils s'arrêtent à la première entrée, et ne peuvent être admis dans la sagesse, tant qu'il leur reste du doute ; ceux, au contraire, qui sont dans l'affection du bien connaissent et perçoivent par le bien même, dans lequel ils sont, que telle chose est ainsi, par conséquent ils ne sont pas à la première entrée, mais ils sont dans l'intérieur et admis dans la sagesse. Soit pour exemple, que le céleste consiste à penser et à agir par l'affection du bien ou par le bien : ceux qui sont dans l'affection du vrai examinent si cela est ainsi, si cela est possible, et ce que c'est ; et tant qu'ils sont occupés de doutes sur ce sujet, ils ne peuvent être introduits ; au contraire ceux qui sont dans l'affection du bien n'examinent point, et ne s'occupent point de doutes, mais ils disent que cela est ainsi, c'est pourquoi ils sont introduits, car ceux qui sont dans l'affection du bien, c'est-à-dire, les Célestes, commencent là où s'arrêtent ceux qui sont dans l'affection du vrai, c'est-à-dire, les Spirituels, de sorte que le dernier terme de ceux-ci est le premier terme de ceux-là ; aussi est-il donné aux Célestes de savoir, de connaître et de percevoir que les affections du bien sont innombrables, c'est-à-dire qu'il y en a autant que de sociétés dans le Ciel, et qu'elles ont toutes été conjointes par le Seigneur en une forme céleste, de manière qu'elles constituent comme un seul homme ; il leur est même donné de distinguer par la perception le genre et l'espèce de chaque affection. Ou soit cet exemple, que tout plaisir, toute béatitude, et toute félicité, vient uniquement de l'amour, mais que tel est l'amour, tels sont les plaisirs, la béatitude et la félicité : l'homme spirituel s'applique à découvrir si cela est ainsi, et si cela ne viendrait pas d'autre part, comme de la conversation, des entretiens, de la méditation, de l'érudition ; et encore, si cela n'aurait pas son origine dans la possession, dans l'honneur, dans la réputation, et dans la gloire qui en provient, ne se confirmant pas dans ce fait que toutes ces choses ne constituent nullement le plaisir, ni la béatitude, ni la félicité, mais que ce qui le constitue, c'est l'affection de l'amour qui est en ces choses ainsi que la qualité de cette affection : au contraire, l'homme céleste ne s'attache point à ces préliminaires, mais il dit que cela est ainsi ; aussi est-il dans la fin même et dans l'usage même, c'est-à-dire, dans les affections mêmes qui appartiennent à l'amour, lesquelles sont innombrables, et dans chacune desquelles il y a des choses ineffables, et cela avec une variation de plaisir, de béatitude et de félicité pour l'éternité. Soit aussi pour exemple, que le prochain doit être aimé d'après le bien qui est chez lui : ceux qui sont dans l'affection du vrai pensent, examinent et discutent pour savoir si cela est vrai, ou si cela est ainsi, ce que c'est que le prochain, ce que c'est que le bien, et ils ne vont pas plus loin, aussi se ferment-ils la porte de la sagesse ; au contraire ceux qui sont dans l'affection du bien disent que cela est ainsi ; aussi ne se ferment-ils pas la porte, mais ils entrent, et ils savent, connaissent et perçoivent d'après le bien quel est celui qui est le prochain de préférence à un autre, même dans quel degré il l'est, et que tous le sont à un degré différent ; ainsi, en comparaison de ceux qui sont dans la seule affection du vrai, ils savent, connaissent et perçoivent des choses qu'il est impossible d'exprimer. Soit encore pour exemple, que celui qui aime le prochain d'après le bien aime le Seigneur : ceux qui sont dans l'affection du vrai examinent si cela est ainsi ; et si on leur dit que celui qui aime le prochain d'après le bien aime le bien, et que, tout bien venant du Seigneur et le Seigneur étant dans le bien, quand quelqu'un aime le bien, il aime aussi le Seigneur de qui vient le bien et qui est dans le bien, ils examinent encore si cela est ainsi, même ce que c'est que le bien, si le Seigneur est dans le bien plus que dans le vrai ; tant qu'ils s'arrêtent à de tels examens, ils ne peuvent pas même voir de loin la sagesse ; au contraire, ceux qui sont dans l'affection du bien, connaissent par la perception que cela est ainsi, et aussitôt ils voient le champ de la sagesse qui conduit jusqu'au Seigneur. D'après cela, on peut voir d'où vient l'obscur chez ceux qui sont dans l'affection du vrai, c'est-à-dire chez les Spirituels, relativement à ceux qui sont dans l'affection du bien, c'est-à-dire, relativement aux Célestes ; mais toujours est-il que les spirituels peuvent passer de cet obscur dans la lumière, pourvu qu'ils veuillent seulement être dans l'affirmatif que tout bien appartient à l'amour pour le Seigneur et à la charité envers le prochain, que l'amour et la charité constituent la conjonction spirituelle, et que de là procèdent toute béatitude et toute félicité, qu'en conséquence la vie céleste est dans le bien de l'amour qui procède du Seigneur, et non dans le vrai de la foi séparé d'avec ce bien.

  
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