The Bible

 

Genèse 19:32

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32 Viens, faisons boire du vin à notre père, et couchons avec lui, afin que nous conservions la race de notre père.

From Swedenborg's Works

 

Arcanes Célestes #2363

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2363. Que je les amène, Je vous prie, vers vous, signifie la béatitude qui en provient, savoir, des affections du bien et du vrai ; on le voit par le sens de ces paroles, quand elles se disent des affections qui sont ici signifiées par les filles. Quant à ce qui concerne la chose elle-même, savoir, que la béatitude et la félicité sont seulement dans l'affection du bien et du vrai, c'est ce qu'ignorent profondément tous ceux qui sont dans le mal et dans le plaisir du mal ; la béatitude dans l'affection du bien et du vrai leur paraît comme une chose de néant ou comme une chose triste, et à quelques-uns, comme une chose douloureuse et même mortifère ; tels sont les génies et les esprits infernaux ; ils pensent et ils croient que, s'ils étaient privés du plaisir de l'amour de soi et du monde, et par conséquent du plaisir des maux qui en proviennent, il ne pourrait leur rester rien de la vie ; mais quand on leur montre que c'est alors que la vie même commence avec béatitude et félicité, ils éprouvent une sorte de tristesse qui provient de la perte de leur plaisir, et lorsqu'on les conduit parmi ceux qui sont dans une telle vie, ils sont saisis de douleur et de tourment ; de plus, ils commencent alors à sentir en eux quelque chose de cadavéreux et une horreur infernale ; aussi le Ciel, dans lequel existent cette béatitude et cette félicité, le nomment-ils leur prennent la fuite, autant qu'ils peuvent s'éloigner et se cacher de la face du Seigneur : que cependant toute béatitude et toute félicité consistent dans l'affection du bien appartenant à l'amour et à la charité, et dans l'affection du vrai appartenant à la foi, en tant que ce vrai conduit à ce bien, c'est ce qu'on peut voir en ce que le Ciel, c'est-à-dire la vie angélique, consiste en cela, et aussi en ce qu'il affecte à partir des intimes, parce qu'il influe du Seigneur par les intimes, voir numéros 440, 541, 545 : alors aussi la sagesse et l'intelligence pénètrent et remplissent les parties secrètes du mental lui-même, et les embrasent le bien d'une flamme céleste, et le vrai d'une manière céleste, et cela avec la perception d'une béatitude et d'une félicité qu'on ne saurait exprimer par aucune parole : ceux qui sont dans cet état perçoivent combien est nulle, triste et lamentable la vie de ceux qui sont dans les maux de l'amour de soi et du monde. Toutefois, pour que l'homme sache quelle est respectivement cette vie, savoir, la vie de l'amour de soi et du monde, ou, ce qui est la même chose, la vie de l'orgueil, de l'avarice, de l'envie, de la haine, de la vengeance, de l'inhumanité, de l'adultère, que celui qui est doué de quelque force d'imagination se représente le caractère de quelqu'un de ceux qui vivent ainsi, ou, s'il le peut, qu'il le peigne devant soi, selon les idées que l'expérience, la science et la raison peuvent lui donner de ces vices, alors suivant qu'il en sera approché de plus près dans sa représentation ou dans son tableau, il verra combien ils sont horribles, et que ce sont des formes diaboliques dans lesquelles il n'y a rien d'humain : ce sont des formes de cette espèce que prennent après la mort tous ceux qui ont perçu le plaisir de la vie dans de tels vices, et ces formes sont d'autant plus horribles qu'ils y ont perçu plus de plaisir : si, au contraire, il se représente le caractère de l'amour et de la charité, ou qu'il se le retrace aussi par une forme, alors selon qu'il en sera approché de plus près dans la représentation ou dans son tableau, il verra que c'est une forme angélique, pleine de grâces et de beautés, dans laquelle il y a le céleste et le Divin ; qui peut jamais croire que ces deux formes puissent être ensemble ? Et qui peut croire que cette forme diabolique puisse être dépouillée et remplacée par la forme de la charité, et cela, au moyen de la foi à laquelle cette vie est opposée ? Car après la mort chacun reste avec sa vie, ou, ce qui est la même chose, avec son affection, selon laquelle est alors toute sa pensée, et par conséquent toute sa foi qui se manifeste ainsi telle qu'elle avait été dans son cœur.

  
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