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Daniel 8

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1 La troisième année du règne du roi Belschatsar, moi, Daniel, j'eus une vision, outre celle que j'avais eue précédemment.

2 Lorsque j'eus cette vision, il me sembla que j'étais à Suse, la capitale, dans la province d'Elam; et pendant ma vision, je me trouvais près du fleuve d'Ulaï.

3 Je levai les yeux, je regardai, et voici, un bélier se tenait devant le fleuve, et il avait des cornes; ces cornes étaient hautes, mais l'une était plus haute que l'autre, et elle s'éleva la dernière.

4 Je vis le bélier qui frappait de ses cornes à l'occident, au septentrion et au midi; aucun animal ne pouvait lui résister, et il n'y avait personne pour délivrer ses victimes; il faisait ce qu'il voulait, et il devint puissant.

5 Comme je regardais attentivement, voici, un bouc venait de l'occident, et parcourait toute la terre à sa surface, sans la toucher; ce bouc avait une grande corne entre les yeux.

6 Il arriva jusqu'au bélier qui avait des cornes, et que j'avais vu se tenant devant le fleuve, et il courut sur lui dans toute sa fureur.

7 Je le vis qui s'approchait du bélier et s'irritait contre lui; il frappa le bélier et lui brisa les deux cornes, sans que le bélier eût la force de lui résister; il le jeta par terre et le foula, et il n'y eut personne pour délivrer le bélier.

8 Le bouc devint très puissant; mais lorsqu'il fut puissant, sa grande corne se brisa. Quatre grandes cornes s'élevèrent pour la remplacer, aux Quatre vents des cieux.

9 De l'une d'elles sortit une petite corne, qui s'agrandit beaucoup vers le midi, vers l'orient, et vers le plus beau des pays.

10 Elle s'éleva jusqu'à l'armée des cieux, elle fit tomber à terre une partie de cette armée et des étoiles, et elle les foula.

11 Elle s'éleva jusqu'au chef de l'armée, lui enleva le sacrifice perpétuel, et renversa le lieu de son sanctuaire.

12 L'armée fut livrée avec le sacrifice perpétuel, à cause du péché; la corne jeta la vérité par terre, et réussit dans ses entreprises.

13 J'entendis parler un saint; et un autre saint dit à celui qui parlait: Pendant combien de temps s'accomplira la vision sur le sacrifice perpétuel et sur le péché dévastateur? Jusques à quand le sanctuaire et l'armée seront-ils foulés?

14 Et il me dit: Deux mille trois cents soirs et matins; puis le sanctuaire sera purifié.

15 Tandis que moi, Daniel, j'avais cette vision et que je cherchais à la comprendre, voici, quelqu'un qui avait l'apparence d'un homme se tenait devant moi.

16 Et j'entendis la voix d'un homme au milieu de l'Ulaï; il cria et dit: Gabriel, explique-lui la vision.

17 Il vint alors près du lieu où j'étais; et à son approche, je fus effrayé, et je tombai sur ma face. Il me dit: Sois attentif, fils de l'homme, car la vision concerne un temps qui sera la fin.

18 Comme il me parlait, je restai frappé d'étourdissement, la face contre terre. Il me toucha, et me fit tenir debout à la place où je me trouvais.

19 Puis il me dit: Je vais t'apprendre, ce qui arrivera au terme de la colère, car il y a un temps marqué pour la fin.

20 Le bélier que tu as vu, et qui avait des cornes, ce sont les rois des Mèdes et des Perses.

21 Le bouc, c'est le roi de Javan, La grande corne entre ses yeux, c'est le premier roi.

22 Les quatre cornes qui se sont élevées pour remplacer cette corne brisée, ce sont quatre royaumes qui s'élèveront de cette nation, mais qui n'auront pas autant de force.

23 A la fin de leur domination, lorsque les pécheurs seront consumés, il s'élèvera un roi impudent et artificieux.

24 Sa puissance s'accroîtra, mais non par sa propre force; il fera d'incroyables ravages, il réussira dans ses entreprises, il détruira les puissants et le peuple des saints.

25 A cause de sa prospérité et du succès de ses ruses, il aura de l'arrogance dans le coeur, il fera périr beaucoup d'hommes qui vivaient paisiblement, et il s'élèvera contre le chef des chefs; mais il sera brisé, sans l'effort d'aucune main.

26 Et la vision des soirs et des matins, dont il s'agit, est véritable. Pour toi, tiens secrète cette vision, car elle se rapporte à des temps éloignés.

27 Moi, Daniel, je fus plusieurs jours languissant et malade; puis je me levai, et je m'occupai des affaires du roi. J'étais étonné de la vision, et personne n'en eut connaissance.

   

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Arcanes Célestes #10132

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10132. Des agneaux fils d'un an, deux par jour, signifie le bien de l'innocence dans tout état : on le voit par la signification des agneaux, en ce qu'ils sont le bien de l'innocence, ainsi qu'il va être montré ; par la signification de fils d'un an, en ce que c'est la qualité de l'enfance, dans laquelle cependant les vrais ont été implantés, ainsi qu'il sera aussi montré ; et par la signification de par jour, en ce que c'est dans tout état, car le jour signifie l'état ; et par le matin et le soir du jour, temps où se faisaient les holocaustes d'agneaux, il est signifié tout état ; que le jour soit l'état, on le voit, numéros 893, 2788, 3462, 3785, 4850, 7680 ; et qu'il en soit des alternatives des états comme de celles du jour quant au matin, au midi, au soir, à la nuit, et de nouveau au matin, on le voit, numéros 5672, 5962, 6110, 8426. Que les agneaux soient le bien de l'innocence, cela est évident dans la Parole par les passages où les agneaux sont nommés, comme dans Ésaïe :

« Le loup demeurera avec l'agneau, et le léopard avec le chevreau couchera, et le veau et le jeune lion et le bétail gras ensemble ; et un petit garçon les conduira ; l'enfant qui tette jouera sur le trou de la vipère, et sur la caverne du basilic l'enfant sevré sa main mettra. Ils ne se corrompront point dans toute la montagne de ma sainteté. Et il arrivera en ce jour-là que la racine de Jischaï, dressée pour enseigne des peuples, les nations (la) chercheront ; et sera son repos gloire. » - Ésaïe 40:6, 8, 9, 10.

Là, est décrit l'état de paix et d'innocence dans les Cieux et dans l'Église, après que le Seigneur fut venu dans le monde ; et parce que l'état de paix et d'innocence est décrit, il est parlé de l'agneau, du chevreau et du veau, puis du petit garçon, de l'enfant qui tette, et de l'enfant sevré, et par eux tous il est signifié le bien de l'innocence ; le bien intime de l'innocence par l'agneau, le bien intérieur de l'innocence par le chevreau, et le bien extérieur de l'innocence par le veau ; pareillement par le petit garçon, l'enfant qui tette et l'enfant sevré ; la montagne de la sainteté est le Ciel et l'Église où est le bien de l'innocence ; les nations sont ceux qui sont dans ce bien ; la racine de Jischaï est le Seigneur de qui procède ce bien ; le bien de l'amour d'après le Seigneur envers le Seigneur, qu'on nomme aussi bien céleste, est le bien de l'innocence : que l'Agneau soit le bien de l'innocence en général, et spécialement le bien intime de l'innocence, cela est évident en ce qu'il est nommé en premier lieu, et aussi en ce que le Seigneur Lui-Même est appelé Agneau, comme on le verra dans ce qui suit. Que le chevreau soit le bien intérieur de l'innocence, on le voit, numéros 3519, 4871 ; on voit aussi que le veau ou le taureau est le bien extérieur de l'innocence, numéros 430, 9398 ; que le petit garçon est l'innocence, numéro 5236 ; pareillement celui qui tette, celui qui est sevré, ou le petit enfant, numéros 430, 2280, 3183, 3494, 5608 ; que la montagne de la sainteté, c'est où il y a le bien de l'amour envers 15 Seigneur, numéros 6435, 8758 ; que les nations sont ceux qui sont dans ce bien, numéros 1416, 6005 : que le bien de l'amour envers le Seigneur, qu'on appelle bien céleste, soit le bien de l'innocence, on le voit d'après ceux qui sont dans le ciel intime, lesquels, parce qu'ils sont dans ce bien, apparaissent nus et comme de petits enfants, par la raison que la nudité est l'innocence, et que l'enfance l'est pareillement, voir les articles cités, numéro 9277, les numéros 3887, 9680. Il est dit que le loup demeurera avec l'agneau, parce que le loup signifie ceux qui sont contre l'innocence, comme aussi dans le Même Prophète :

« Le Loup et l'Agneau paîtront ensemble ; ils ne feront point de mal et ne ravageront point dans toute la montagne de ma sainteté. » - Ésaïe 65:25 :

Et dans Luc :

« Jésus dit aux disciples qu'il envoyait : Voici, je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups " - Luc 10:3. -Comme le Seigneur, pendant qu'il a été dans le monde, était quant à son Humain l'Innocence Même, et comme par suite te tout de l'Innocence procède de Lui, c'est pour cela qu'il est appelé Agneau, et Agneau de Dieu ; par exemple, dans Ésaïe :

« Envoyez l'Agneau du Dominateur de la terre du rocher vers le désert à la montagne de la fille de Sion. » - Ésaïe 16:1.

Dans le Même :

« L'exaction il a supporté, et il a été affligé, il n'a pas cependant ouvert sa bouche, comme un Agneau à la tuerie il est mené. » - Ésaïe 53:7.

Dans Jean :

« Jean-Baptiste vit Jésus qui venait, et il dit : Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. » - Jean 1:29, 36.

Dans Apocalypse :

« L'Agneau qui est au milieu du trône les paîtra, et les conduira aux vives fontaines des eaux. " - Apocalypse 7:17 : -et ailleurs :

« Ce sont ceux qui avec les femmes ne se sont point souillés ; ce sont ceux qui suivent l'Agneau où il va ; eux ont été achetés d'entre les hommes, pour prémices à Dieu et à » l'Agneau. » - ; , Apocalypse , , Apocalypse 6:1, ,Apocalypse 21:9, 14, 22-23, Apocalypse 22:1, 3.

Comme les Agneaux sont ceux qui sont dans l'innocence, c'est pour cela que le Seigneur a dit à Pierre, d'abord :

« Pais mes agneaux ; et ensuite :

« Pais mes brebis ; et encore :

« Pais mes brebis. » - Jean 21:15-16, 17.

Là, les agneaux sont ceux qui sont dans le bien de l'amour envers le Seigneur, car ceux-là sont plus que tous les autres dans le bien de l'innocence ; les brebis sont ceux qui sont dans le bien de la charité à l'égard du prochain, et ceux qui sont dans le bien de la foi. Les Agneaux signifient la même chose dans Ésaïe :

« Voici, le Seigneur Jëhovih en fort vient, et son bras domine pour Lui ; comme berger il paîtra son troupeau, sur son bras il recueillera les Agneaux, dans son sein il (les) portera ; ceux qui tettent il conduira doucement. » - Ésaïe 40:10-11.

Que ces paroles aient été dites du Seigneur, cela est évident ; puisque par les agneaux sont entendus ceux qui sont dans l'amour envers Lui, ainsi dans le bien de l'innocence, c'est pour cela qu'il est dit qu'il les recueillera sur son bras et les portera dans son sein ; en effet, ils sont conjoints au Seigneur par l'amour, et l'amour est la conjonction spirituelle ; et c'est aussi pour cela qu'il est ajouté qu'il conduira doucement ceux qui tettent, car ceux qui tettent et les petits enfants sont ceux qui sont dans le bien de l'innocence, numéros 430, 2280, 3183, 3494. Maintenant, on peut voir ce que signifient les holocaustes et les sacrifices d'agneaux, et pourquoi il en était fait chaque jour, chaque sabbath, chaque nouvelle lune, et chaque fête, dans la fête de Pâques chaque jour ; et pourquoi à la fête de Pâques on mangeait un agneau, qui était appelé l'Agneau Pascal ; il en est parlé ainsi dans Moïse :

« Ce mois-ci (sera) pour vous la tête des mois ; » le premier, lui, pour vous des mois de l'année, vous prendrez une bête, un mâle d'entre les agneato ou d'entre les chevreaux ; et ils prendront de son sang, et ils en mettront sur les deux poteaux, et sur le linteau, et sur les maisons dans lesquelles ils la mangeront ; ils n'en mangeront rien de cru, ou de cuit dans l'eau, » mais rôti au feu. » - Exode 12:2-3, 5, 7, 9.

La fête de Pâques signifiait la délivrance de ceux qui reçoivent le Seigneur par l'amour et par la foi, délivrance de la damnation, numéros 9286, 9287 à ^£92, ainsi la délivrance de ceux qui sont dans le bien de l'innocence, car le bien de l'innocence est l'intime de l'amour et de la foi, et en est l'âme ; voilà pourquoi il est dit qu'ils mettront de son sang sur les deux poteaux, sur le linteau et sur les maisons, car où est le bien de l'innocence, là l'enfer ne peut pas entrer ; s'ils la mangeaient rôtie au feu, c'est parce que par là était signifié le bien de l'amour céleste, qui est le bien de l'amour envers le Seigneur d'après le Seigneur. Comme l'agneau signifiait l'innocence, c'est pour cela que, quand les jours après l'enfantement étaient remplis, on offrait

« un Agneau fils d'un an en holocauste, et un fils de colombe ou une tourterelle en sacrifice. >* - Lévitique 12:6 ;

L'innocence était signifiée par le fils de la colombe et par la tourterelle, de même que par l'agneau ; par l'enfantement, dans le sens spirituel, il est signifié l'enfantement de l'Église, qui est celui du bien de l'amour, car dans le ciel il n'est pas entendu d'autre enfantement ; et par l'holocauste et le sacrifice de ces bêtes il est signifié la purification des maux par le bien de l'innocence, car c'est dans ce bien que le Divin influe, et c'est par lui qu'il purifie. S'il est dit que :

« celui qui aura péché par erreur, offrira un agneau ou une chevrette de chèvres, ou deux tourterelles, ou deux fils de colombes, pour le délit, » - ,

C'est parce que le péché par erreur est le péché par suite d'ignorance, et que si dans l'ignorance il y a l'inndCence, la purification se fait.

Il est aussi dit du Naziréen que :

« quand il aurait rempli son Naziréat, il offrirail un Agneau fils d'un an en holocauste, et une agnelle fille d'un an en sacrifice du péché, et un bélier en sacrifice eueharistitique ; puis une corbeille d'azymes, des gâteaux pétris à l'huile, et des beignets d'azymes oints d'huile. " - Nombres 6:13-14, 15 ;

Toutes ces offrandes, savoir, l'agneau, l'agnelle, le bélier, les pains azymes, les gâteaux, les beignets et l'huile, signifient des célestes, c'est-à-dire, des choses qui appartiennent à l'amour envers le Seigneur d'après le Seigneur ; si le Naziréen les sacrifiait après l'accomplissement des jours du Naziréat, c'est parce que le Naziréen représentait l'homme céleste, ou le Seigneur quant au Divin céleste ; le Divin céleste est le Divin du Seigneur dans le ciel intime ; et ce Divin est l'innocence. D'après cela, on peut voir que l'agneau signifie le bien de l'innocence, car toutes les bêtes, qui étaient sacrifiées, signifiaient quelque chose de l'Église ; on peut le voir surtout en ce que le Seigneur Lui-Même est appelé l'Agneau, comme le montrent clairement les passages ci-dessus cités ; et aussi en ce que sont appelés Agneaux ceux qui aiment le Seigneur, comme dans Esaïe , ; et dans Jean 21:15 ; et même en-ce que les hommes probes sont appelés brebis, comme dans Matthieu 25:31 à al. Matthieu 26:31. , Jean 21:16-17, et ailleurs ; et les hommes méchants, boucs, Matthieu 25:31-32, 25 :

Que toutes les bêtes utiles et douces signifient les affections et les inclinations bonnes, et les bêtes inutiles et non-douces les affections et les inclinations mauvaises, on le voit dans les articles cités, numéro 9280. Le bien de l'innocence est signifié non-seulement par l'agneau, mais aussi par le bélier et par le taureau, néanmoins avec cette différence que par l'agneau est signifié le bien intime de l'innocence, par le bélier le bien intérieur ou moyen de l'innocence, et par le taureau le bien externe de l'innocence ; il faut qu'en toute chose il y ait le bien externe, interne et intime de l'innocence, pour que l'homme ait été régénéré, car le bien de l'innocence est l'essence même de tout bien : comme ces trois degrés de l'innocence sont signifiés par le taureau, le bélier et l'agneau, voilà pourquoi ces trois animaux étaient offerts en sacrifice et en holocauste, quand était représentée la purification par ce bien, ce qui se pratiquait à chaque nouvelle Lune, dans les Fêtes, le Jour des prémices, quand l'Autel était inauguré, comme on le voit clairement dans les Nombres 7:15, 21, 27, 39, et suivants. 28 et XXIX :

Que le Taureau soit le bien externe de l'innocence, on le voit, numéros 9391, 9990 ; et

Le Bélier le bien interné de l'innocence, numéro 10042. Ce que c'est que l'Innocence, et quelle elle est chez les petits enfants, quelle chez les simples qui sont dans l'ignorance, et quelle chez les sages, on le voit dans les articles cités, numéro 10021 (fin).

Quand il est dit que l'agneau, qui serait offert en holocauste, devait être fils d'un an, cela signifiait que c'était alors un agneau, car lorsqu'il avait plus d'un an, c'était un mouton ; et parce que l'agneau était comme le petit enfant d'une brebis, il signifiait ce bien qui appartient à l'enfance, c'est-à-dire, le bien de l'innocence ; de là venait aussi que des agneaux étaient offerts en holocauste au Premier mois de l'année, quand on célébrait la Pâque, Exode 12:2, Nombres 28:16, 19 ; au jour des prémices, Nombres 28:26-27 ; au jour qu'on agitait la poignée (de blé), Lévitique 23:11-12 ; car le premier mois de l'année, le jour des prémices, et le jour de l'agitation de la poignée, signifiaient aussi l'état de l'enfance, ainsi l'état de l'innocence.

  
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Arcanes Célestes #9391

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9391. Et ils offrirent des holocaustes, et ils sacrifièrent en sacrifices pacifiques à Jéhovah des taureaux, signifie le représentatif du culte du Seigneur d'après le bien, et d'après le vrai qui procède du bien : on le voit par la représentation des holocaustes et des sacrifices, en ce qu'ils sont le culte du Seigneur en général, numéros 922, 6905, 8936, et en ce qu'en particulier les holocaustes sont le culte du Seigneur d'après le bien de l'amour, et les sacrifices le culte du Seigneur d'après le vrai de la foi qui procède du bien, numéro 8680 ; et par la signification des taureaux, en ce qu'ils sont le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme externe ou naturel, ainsi qu'il va être montré ; les bêtes qui étaient sacrifiées signifiaient la qualité du bien et du vrai d'après lesquels existait, le culte, numéros 922, 1823, 2180, 3519 ; que les bêtes douces et utiles signifient les célestes qui appartiennent au bien de l'amour, et les spirituels qui appartiennent au vrai de la foi, et que ce soit pour cela qu'elles ont été employées dans les sacrifices, on le voit, numéro 9280. Si le taureau signifie le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme externe ou naturel, c'est parce que les bêtes de gros bétail signifiaient les affections du bien et du vrai dans l'homme externe ou naturel, et les bêtes de menu bétail les affections du bien et du vrai dans l'homme interne ou spirituel, numéros 2566, 5913, 6048, 8937, 9135 ; les bêtes de menu bétail étaient les agneaux, les chèvres, les brebis, les béliers, les boucs, et celles de gros bétail étaient les bœufs, les taureaux, les veaux ; les agneaux et les brebis signifiaient le bien de l'innocence et de la charité dans l'homme interne ou spirituel ; par suite les veaux et les taureaux, parce qu'ils étaient d'un âge plus tendre que celui des bœufs, signifiaient la même chose dans l'homme externe ou naturel. Que les taureaux et les veaux signifiassent ce bien, on le voit par les passages de la Parole où ils sont nommés, par exemple, dans Ézéchiel :

« Les pieds des quatre Animaux, pied droit, et la plante de leurs pieds, comme la plante du pied d'un veau, et ils étincelaient comme l'aspect de l'airain poli. “ - Ézéchiel 1:7 ;

Là, il s'agit des Chérubins, qui sont décrits par quatre Animaux ; que les Chérubins soient la garde ou la Providence du Seigneur, afin qu'il n'y ait accès auprès de Lui que par le bien, on le voit, numéro 9277 (fin). ; le bien externe ou naturel était représenté par

« pied droit, et par la plante des pieds en ce qu'elle était

« comme la plante du pied d'un veau : en effet, les pieds signifient les choses qui appartiennent à l'homme naturel, le pied droit celles qui appartiennent au bien, et la plante des pieds celles qui sont les dernières, dans l'homme naturel ; il a déjà été montré que les pieds ont cette signification, numéros 2162, 3147, 3761, 3986, 4280, , 5327, 5328 ; et que les talons, les plantes, les paumes et les ongles, sont les dernières choses dans l'homme naturel, numéros 4938, 7729 ; que les plantes des pieds étincelassent comme l'aspect de l'airain poli, c'était parce que l'airain signifie le bien naturel, numéros 425, 1551, et l'airain étincelant comme l'airain poli, le bien resplendissant par la lumière du ciel, qui est le Vrai Divin procédant du Seigneur : d'après cela, il est évident que le Veau signifie le bien de l'homme externe ou naturel. Pareillement dans Jean :

« Autour du trône étaient quatre Animaux, pleins d'yeux devant et derrière ; et le Premier Animal semblable à un lion ; et le Second Animal semblable à un veau ; et le Troisième Animal ayant la face comme un homme ; et le Quatrième Animal semblable à un Aigle qui vole. » - Apocalypse 4:6-7 ;

Ici aussi les quatre Animaux, qui sont des Chérubins, signifient la Garde et la Providence du Seigneur, afin qu'il n'y ait accès auprès de Lui que par le bien de l'amour ; la garde elle-même est faite par le vrai et le bien de ce vrai, et par le bien et le vrai de ce bien ; le vrai et le bien de ce vrai, dans la forme externe, sont signifiés par le lion et par le veau ; et le bien et le vrai de ce bien, dans la forme interne, sont signifiés par la face d'homme et par l'aigle qui vole ; que le lion soit le vrai d'après le bien dans sa puissance, on le voit, numéro 6367 ; de là, le veau est le bien même de ce vrai.

Dans Osée :

« Retournez à Jéhovah, dites-Lui : Ote toute iniquité, et prends le bien, et nous donnerons en échange les taureaux de nos lèvres. " - Osée 14:3 ;

-personne ne peut savoir ce que c'est que rendre en échange les taureaux des lèvres, à moins qu'il ne sache ce que signifient les taureaux et ce que signifient les lèvres ; que ce soit la confession et l'action de grâces provenant d'un cœur bon, cela est évident, car il est dit :

« Retournez à Jéhovah, et dites-Lui : Prends le bien, et alors nous donnerons en échange les taureaux de nos lèvres ; ce qui est confesser Jéhovah d'après les biens de la doctrine, et Lui rendre grâces ; car les lèvres sont les choses qui appartiennent à la doctrine, numéros 1286, 1288.

Dans Amos :

« Vous qui attirez l'habitation de violence ! Ils couchent sur des lits d'ivoire, et ils mangent des agneaux du troupeau, et des veaux du milieu de l'engrais. » - Amos 6:3-4 ;

Là sont décrits ceux qui sont dans l'abondance des connaissances du bien et du vrai, et néanmoins vivent mal ; manger des agneaux du troupeau, c'est apprendre et s'approprier les biens de l'innocence qui appartiennent à l'homme interne ou spirituel ; manger des veaux du milieu de l'engrais, c'est apprendre et s'approprier les biens de l'innocence qui appartiennent à l'homme externe ou naturel ; que manger, ce soit s'approprier, on le voit, numéros 3168, 3513 (fin), 3596, 3832, 4745 ; et les Agneaux, le bien de l'innocence, numéros 3994, 3519, 7840 ; comme les agneaux sont les biens intérieurs de l'innocence, il s'en suit que les veaux du milieu de l'engrais sont les biens extérieurs de l'innocence ; car dans la Parole, surtout dans la Parole Prophétique, il est ordinaire de traiter du vrai lorsqu'il est traité du bien, à cause du mariage céleste, numéros 9263, 9314, et aussi de parler des externes lorsqu'il est parlé des internes ; en outre, le lieu où l'on engraisse et le gras signifient le bien de l'amour intérieur, numéro 5943 : pareillement dans Malachie :

« Sur vous, qui craignez mon Nom, s'élèvera le soleil de justice, et la santé (sera) dans ses ailes, afin que vous sortiez et que vous croissiez comme des veaux à l'engrais. " - .

Dans Luc :

« Au sujet du fils prodigue qui revint après s'être repenti de cœur, le Père dit : Apportez la robe principale et l'en revêtez, et donnez un anneau pour sa main, et des souliers pour ses pieds ; de plus amenez le veau gras, et le tuez, afin que mangeant nous nous réjouissions. " - Luc 15:22-23.

Celui qui ne saisit que le sens de la lettre croira que ce passage ne renferme pas des choses plus élevées, lorsque cependant chacune des expressions enveloppe des célestes, par exemple, le revêtir de la robe principale, donner un anneau pour sa main et des souliers pour ses pieds, amener le veau gras et le tuer, afin de se réjouir en mangeant ; par le fils prodigue sont entendus ceux qui ont prodigué les richesses célestes, qui sont les connaissances du bien et du vrai ; par son retour chez son père, et par sa confession qu'il n'était pas digne d'être appelé son fils, sont signifiés le repentir du cœur et l'humiliation ; par la robe principale dont il fut revêtu sont signifiés les vrais communs, numéros 4545, 5248, 5319, 5954, 6914, 6917, 9093, 9212, 9216 ; et par le veau gras les biens communs correspondants à ces vrais. Semblable chose est signifiée par les veaux et par les taureaux dans d'autres passages, comme dans Psaumes 69:32 ; puis dans les holocaustes et dans les sacrifices, - Exode 29:11-12, et suivants. Lévitique 4:3, et suivants. 13, et suivants. Lévitique 8:15, et suivants. . Nombres 8:8, et suivants. Nombres 15:24, et suivants. Nombres 28:19-20. .. , 33. -Si les fils d'Israël se sont fait un veau d'or, et l'ont adoré au lieu de Jéhovah, - , -c'est parce que dans leur cœur était restée l'idolâtrie Égyptienne, quoique de bouche ils eussent confessé Jéhovah.

Dans l'Egypte, parmi les idoles, les principales étaient des Génisses et des Veaux d'or, et cela, parce que la génisse signifiait le Vrai scientifique, qui est le Vrai de l'homme naturel, et parce que le veau signifiait le bien de ce vrai, qui est le bien de l'homme naturel, et aussi parce que l'or signifiait le bien ; ce bien et ce vrai y étaient présentés en effigie par des Veaux et des Génisses d'or ; mais quand les représentatifs des célestes y eurent été changés en choses idolâtriques et enfin en choses magiques, alors là, comme ailleurs, les effigies qui représentaient devinrent elles-mêmes des idoles, et commencèrent à être adorées ; de là les idolâtries de l'antiquité et les magies égyptiennes : en effet l'Ancienne Église, qui succéda à la Très-Ancienne, était une Église représentative, dont tout le culte consistait en des rites, des statuts, des jugements et des préceptes, qui représentaient les Divins et les célestes, lesquels sont les intérieurs de l'Église : cette Église après le déluge s'étendit sur une grande partie du monde Asiatique, et fut aussi en Egypte ; mais dans l'Egypte étaient cultivés les scientifiques de cette Église ; par conséquent les Égyptiens se livraient à la science des correspondances et des représentations plus que les autres peuples, comme on peut le voir d'après les hiéroglyphes, et d'après les magies et les idoles de ce pays, et aussi d'après les diverses choses qui sont rapportées dans la Parole sur l'Egypte ; c'est de là que l'Egypte dans la Parole signifie le Scientifique en général tant quant au vrai que quant au bien, et aussi le Naturel, car le Scientifique appartient à l'homme naturel ; c'est aussi ce que signifiaient la Génisse et le Veau. Que l'Église Ancienne, qui était représentative, se soit étendue sur un grand nombre de royaumes, et qu'elle ait aussi existé dans l'Egypte, on le voit, numéros 1238, 2385, 7097 : que les scientifiques de l'Église aient été cultivés principalement en Egypte, et que ce soit pour cela que l'Egypte dans la Parole signifie le Scientifique dans l'un et l'autre sens, on le voit, numéros 1164, 1165, 1186, 1462, , 4964, 4906, 5700, 5702, 6004, 6015, 6125, 6651, 6679, 6683, 6692, 6693, 6750, 7779, 7926 : et, comme le Vrai scientifique et le bien de ce vrai sont le vrai et le bien de l'homme naturel, que ce soit aussi pour cela que l'Egypte dans la Parole signifie le Naturel, on le voit, numéros 4967, 5079, 5080, 5095, 5160, 5276, 5278, 5280, 5288, 5301, 6004, 6615, 6147, 6252 : maintenant, d'après cela, il est évident que les génisses et les veaux ont été au nombre des principales idoles de l'Egypte, par la raison que les génisses et les veaux signifiaient le Vrai scientifique et le bien de ce vrai, qui appartiennent à l'homme naturel, la même chose que l'Égypte elle-même, de sorte que l'Egypte et le veau avaient la même signification ; c'est pourquoi il est parlé ainsi de l'Egypte dans Jérémie :

« Génisse très-belle, l'Egypte ! La destruction du septentrion vient ; et ses mercenaires au milieu d'elle sont comme des veaux à l'engrais. » - Jérémie 46:20-21.

La génisse est le Vrai scientifique qui appartient à l'homme Naturel ; les mercenaires, qui sont les veaux, sont ceux qui font le bien à cause du gain, numéro 8002 ; ainsi les veaux sont un tel bien, qui est en lui-même non pas le bien, mais le plaisir de l'homme naturel séparé de l'homme spirituel ; c'est dans ce plaisir, qui en soi est idolâtrique, qu'ont été les fils de Jacob ; c'est pourquoi il leur fut permis de rendre cela notoire et d'en donner la preuve par l'adoration du veau, - :- cela est aussi décrit ainsi dans David :

« Ils ont fait un Veau en Horeb, et ils se sont prosternés devant une image de fonte, et ils ont changé leur gloire en l'effigie d'un bœuf qui mange l'herbe. » - Psaumes 106:19-20 ;

-faire un veau en Horeb et se prosterner devant une image de fonte, signifie le culte idolâtre, qui consiste en rites, en statuts, en jugements et en préceptes, seulement dans la forme externe, et non en même temps dans la forme interne ; que cette Nation ait été dans les externes sans l'interne, on le voit, numéros 9320 (fin), 9373, 9377, 9380, 9381, et qu'ainsi elle ait été idolâtre dans son cœur, on le voit, numéro 3732, (fin), 4208, 4281, 4825, 5998, 7401, 8301, 8871, 8882 ; changer la gloire en l'effigie d'un bœuf qui mange l'herbe, signifie s'éloigner des internes de la Parole et de l'Eglise, et adorer l'externe, qui n'est qu'un scientifique sans vie ; en effet, la Gloire est l'interne de la Parole et de l'Église, voir la Préface du Chapitre 18 de la Genèse, numéros 5922, 8267, 8427 ; l'effigie du bœuf est le simulacre du bien dans la forme externe, car l'effigie est le simulacre, par conséquent ce qui est sans vie, et le bœuf est le bien dans le naturel, ainsi dans la forme externe, numéros 2566, 2781, 9135 ; manger l'herbe, c'est s'approprier ce bien seulement d'une manière scientifique ; car manger, c'est s'approprier, numéros 3168, 3513 (fin), 3596, 4745 ; et l'herbe est le scientifique, numéro 7571. Comme le veau d'or, qui était adoré par les fils d'Israël au lieu de Jéhovah, avait ces significations, c'est pour cela que Moïse procéda de la manière suivante à l'égard de ce veau :

« Votre péché (le veau) que vous avez fait, je le pris et le brûlai au feu, et je le broyai en le moulant bien, jusqu'à ce qu'il fût réduit en poudre, et j'en jetai la poudre dans le torrent qui descend de la montagne, » - Deutéronome 9:21 ;

-on ne sait pourquoi Moïse a ainsi agi à l'égard du veau d'or, à moins qu'on ne sache ce que signifie être brûlé au feu, être broyé, être moulu, et être réduit en poudre, et ce que signifie le torrent descendant de la montagne, dans lequel la poudre fut jetée ; ici est décrit l'état de ceux qui adorent les externes sans l'interne, à savoir, en ce qu'ils sont dans les maux des amours de soi et du monde, et dans les faux quant aux choses procédant du Divin, ainsi, quant à la Parole ; en effet, le feu dans lequel il fut brûlé est le mal de l'amour de soi et du monde, numéros 1297, 1861, 2446, 5071, 5215, 6314, 6832, 7324, 7575 ; la poudre en laquelle il fut broyé est le faux confirmé d'après le sens de la lettre de la Parole ; et le torrent descendant de la montagne de Sinaï est le Vrai Divin, ainsi la Parole dans la lettre, car elle en est descendue ; en effet, ceux qui sont dans les externes sans l'interne expliquent la Parole en faveur de leurs amours, et y voient des terrestres et nullement des célestes, comme les Israélites et les Juifs autrefois et encore aujourd'hui. Des choses semblables ont aussi été représentées par les veaux de Jérobéam dans Béthel et en Dan, - , ;

-il en est parlé ainsi dans Osée :

« Un roi ils ont fait, et non par Moi ; des princes ils ont fait, et je ne l'ai pas su ; de leur argent et de leur or ils se sont fait des idoles, afin qu'il soit retranché : il t'a abandonnée, ton veau, ô Samarie, car d'Israël aussi, lui ; un ouvrier l'a fait, et il n'est point Dieu, lui ; car en morceaux il sera mis, le veau de Samarie. » - Osée 8:4, 5, 6.

Là, il s'agit de l'entendement perverti et de la mauvaise explication de la Parole par ceux qui sont dans les externes sans l'interne, car ils restent dans le sens de la lettre de la Parole, qu'ils tournent en faveur de leurs amours et des principes pris d'après ces amours ;

« faire un roi et non par Moi, et

« faire des princes et je ne l'ai pas su, c'est tirer le vrai, et les principaux vrais de la lueur propre et non du Divin, car le roi dans le sens interne est le vrai, Nos1672, 2015, 2069, 3009, 4581, 4966, 5044, 5068, 6148 ; et les princes sont les principaux vrais, numéros 1482, 2089, 5044 ;

« de son argent et de son or faire des idoles, c'est pervertir ; en faveur de ses cupidités les scientifiques du vrai et du bien tirés de la Parole, et les adorer comme des choses saintes, quoiqu'ils soient sans vie, puisqu'ils proviennent de la propre intelligence ; car l'argent est le vrai et l'or est le bien qui procèdent du Divin, ainsi qui appartiennent à la Parole, numéros 1551, 2954, 5658, 6914, 6917, 8932 ; et les idoles sont les doctrinaux provenant de la propre intelligence, qui sont adorés comme des choses saintes, et cependant n'ont en eux aucune vie, numéro 8941 ; de là il est évident que par le roi et les princes, et par l'or et l'argent sont signifiés les faux d'après le mal, car les choses qui proviennent du propre proviennent du mal, et par suite sont des faux, quoiqu'extérieurement elles apparaissent comme des vrais parce qu'elles ont été tirées du sens de la lettre de la Parole ; d'après cela on voit clairement ce que signifie le Veau de Samarie, qu'un ouvrier a fait, à savoir, que c'est le bien dans l'homme naturel et non en même temps dans l'homme spirituel, par conséquent le non-bien, parce qu'il a été appliqué au mal ;

« un ouvrier l'a fait, et il n'est point Dieu, lui, c'est qu'il provient du propre et non du Divin ; être mis en morceaux, c'est être dissipé. Des choses semblables sont entendues par les veaux dans Osée :

« Ils continuent à pécher, et ils se font une image de fonte de leur argent ; dans leur intelligence, des idoles, ouvrage d'artistes entièrement ; à elles ils disent : En sacrifiant l'homme, les veaux on baise. “ - Osée 13:2. -Maintenant, d'après ces explications, on voit clairement ce que le Veau et le Taureau signifient dans les passages suivants ; dans Ésaïe :

« Et descendront des licornes avec eux, et des taureaux avec des puissants, et enivrée sera leur terre de sang, et leur poussière de graisse sera engraissée. » - Ésaïe 34:7.

Dans le Même :

« La ville fortifiée (sera) solitaire, l'habitacle délaissé et abandonné comme le désert, là paîtra le veau, et là il couchera, et il consommera ses rameaux ; sèche sera sa moisson. » - Ésaïe 27:10.

Dans Jérémie :

« Depuis le cri de Chesbon jusqu'à Éléaleh, jusqu'à Jahaz, ils ont poussé leur voix, depuis Zoar jusqu'à Choronaïm, (comme) une génisse de trois ans, parce que même les eaux de Nimrim seront en désolation. » - Jérémie 48:34.

Dans Ésaïe :

« Mon cœur sur Moab crie, ses fugitifs jusqu'à Zoar, (comme) une génisse de trois ans, car en la montée de Luchith on montera dans les pleurs. » - Ésaïe 15:5.

Dans Osée :

« Éphraïm, génisse dressée, aimant à fouler. » - Osée 10:11.

Dans David :

« Réprime la bête sauvage du roseau, l'assemblée des forts ; parmi les veaux des peuples, foulant les fragments de l'argent, il a dispersé les peuples, des guerres ils désirent. » - Psaumes 68:31.

Il s'agit là de l'arrogance de ceux qui veulent d'après les scientifiques entrer dans les mystères de la foi, et ne rien reconnaître que ce qu'ils en tirent eux-mêmes ; comme ceux-ci ne voient rien d'après la lumière du ciel qui procède du Seigneur, et qu'ils voient d'après la lueur de la nature qui provient du propre, ils saisissent les ombres au lieu de la lumière, les illusions au lieu des réalités, en général le faux au lieu du vrai ; comme ils pensent follement, puisqu'ils pensent d'après les infimes, ils sont appelés bête sauvage du roseau, et comme ils raisonnent rigoureusement, ils sont appelés assemblée des forts, et parce qu'ils dissipent les vrais encore restant et épars parmi les biens de ceux qui sont dans les vrais de l'Église, il est dit d'eux qu'ils foulent les fragments de l'argent parmi les veaux des peuples, et ensuite qu'ils dispersent les peuples, c'est-à-dire, l'Église elle-même avec ses vrais ; le désir de les attaquer et de les détruire est entendu par désirer des guerres ; d'après cela, il est de nouveau évident que les veaux sont les biens. Dans Zacharie, Ch. Psaumes 12:4, il est dit :

« Tout Cheval des peuples je frapperai d'aveuglement, et par le cheval des peuples sont signifiés les intellectuels du vrai chez ceux qui sont de l'Église, parce que le cheval est l'intellectuel du vrai, numéro 2761 ; mais ici il est dit

« fouler les fragments de l'argent, et disperser les peuples parmi les veaux des peuples, et par fouler et disperser il est signifié rejeter et dissiper, numéro 258 ; par l'argent le vrai, numéros 1551, 2954, 5658, 6112, 6914, 6917, 7999, 8932 ; et par les peuples ceux de l'Église qui sont dans les vrais, numéros 2928, 7207, par conséquent aussi les vrais de l'Église, numéros 1259, 1260, 3295, 3581, ainsi par les veaux des peuples sont signifiés les biens qui appartiennent au volontaire chez ceux de l'Église. De plus, on voit dans Jérémie que les veaux signifient les biens :

« Je livrerai les hommes qui ont transgressé mon alliance, qui n'ont point maintenu les paroles de l'alliance, qu'ils ont traitée devant Moi, (l'alliance) du veau, qu'ils ont coupé en deux, pour passer entre ses parties, les princes de Jehudah, et les princes de Jérusalem, les ministres royaux et les prêtres, et tout le peuple de la terre, lesquels ont passé entre les parties du veau, et je les livrerai en la main de leurs ennemis, afin que leur cadavre soit en pâture à l'oiseau des cieux et à la bête de la terre. » - Jérémie 34:18, 19, 20.

On ne peut savoir ce que c'est que l'alliance du veau, ni ce que c'est que passer entre les parties du veau, à moins qu'on ne sache ce que signifie l'alliance, ce que signifie le veau, ce que signifie sa division en deux parties, et ce que signifient les princes de Jehudah ou de Jérusalem, les ministres royaux, les prêtres et le peuple de la terre ; il est évident qu'il y a là un arcane céleste ; cet arcane néanmoins peut se manifester devant l'entendement, quand on sait que l'alliance est la conjonction ; le veau, le bien ; le veau coupé en deux parties, le bien procédant du Seigneur d'une part, et le bien reçu par l'homme de l'autre part ; que les princes de Jehudah et de Jérusalem, les ministres royaux, les prêtres et le peuple de la terre, sont les vrais et les biens qui appartiennent à l'Église d'après la Parole ; et que passer entre les parties, c'est conjoindre ; cela étant connu, il devient évident que le sens interne de ces paroles est que, chez cette nation, il n'y avait aucune conjonction du bren procédant du Seigneur avec le bien reçu par l'homme au moyen de la Parole, et par suite au moyen des vrais et des biens de l'Église, mais qu'il y avait disjonction, et cela parce que les descendants de Jacob étaient dans les externes sans l'interne ; l'alliance du veau traitée avec Abram enveloppe la même chose ; il en est parlé ainsi dans le Livre de la Genèse :

« Jéhovah dit à Abram : Prends une génisse de trois ans, et une chèvre de trois ans, et un bélier de trois ans, et une tourterelle et un pigeon ; et il prit toutes ces choses, et il les partagea par le milieu, et il mit chaque partie vis-à-vis de l'autre, et la volaille il ne partagea point. Et descendirent des oiseaux sur les corps, et les chassa Abram : et le soleil était à son coucher, et un assoupissement tomba sur Abram ; et voici, une terreur de ténèbres grandes tomba sur lui ; et eu ce jour-là Jéhovah traita avec Abram alliance. » - Genèse 15:9-10, 11, 12, 18.

La terreur de ténèbres grandes tombant sur Abram, signifiait l'état de la nation Juive, en ce que les Juifs étaient dans les ténèbres les plus grandes quant aux vrais et aux biens de l'Église d'après la Parole, parce qu'ils étaient dans les externes sans l'interne, et par suite dans un culte idolâtre ; car celui qui est dans les externes sans l'interne est dans un culte idolâtre, puisque, lorsqu'il est dans le culte, son cœur et son âme sont non pas dans le ciel mais dans le monde, et qu'il adore les choses saintes de la Parole non pas d'après un amour céleste, mais d'après un amour terrestre : c'est cet état de la nation Juive, qui a été décrit dans le prophète par l'alliance du veau qu'ils avaient coupé en deux parties entre lesquelles ils avaient passé.

  
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