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Genèse 24

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1 Or Abraham devint vieux [et] fort avancé en âge; et l'Eternel avait béni Abraham en toutes choses.

2 Et Abraham dit au plus ancien des serviteurs de sa maison, qui avait le gouvernement de tout ce qui lui appartenait : Mets, je te prie, ta main sous ma cuisse :

3 Et je te ferai jurer par l'Eternel, le Dieu des cieux, et le Dieu de la terre, que tu ne prendras point de femme pour mon fils, d'entre les filles des Cananéens, parmi lesquels j'habite.

4 Mais tu t'en iras en mon pays et vers mes parents, et tu y prendras une femme pour mon fils Isaac.

5 Et ce serviteur lui [répondit] : Peut-être que la femme ne voudra point me suivre en ce pays; me faudra-t-il nécessairement ramener ton fils au pays d'où tu es sorti?

6 Abraham lui dit : Garde-toi bien d'y ramener mon fils.

7 L'Eternel, le Dieu des cieux, qui m'a pris de la maison de mon père, et du pays de ma parenté, et qui m'a parlé, et juré, en disant : Je donnerai à ta postérité ce pays-ci, enverra lui-même son Ange devant toi, et tu prendras de là une femme pour mon fils.

8 Que si la femme ne veut pas te suivre, tu seras quitte de ce serment que je te fais faire. Quoi qu'il en soit, ne ramène point là mon fils.

9 Et le serviteur mit la main sous la cuisse d'Abraham son Seigneur, et lui jura suivant ces choses-là.

10 Alors le serviteur prit dix chameaux d'entre les chameaux de son maître, et s'en alla : car il avait tout le bien de son maître en son pouvoir. Il partit donc, et s'en alla en Mésopotamie, à la ville de Nacor.

11 Et il fit reposer les chameaux sur leurs genoux hors de la ville, près d'un puits d'eau, sur le soir, au temps que sortent celles qui vont puiser [de l'eau].

12 Et il dit : Ô Eternel! Dieu de mon Seigneur Abraham; fais que j'aie [une heureuse] rencontre aujourd'hui; et sois favorable à mon Seigneur Abraham.

13 Voici, je me tiendrai près de la fontaine d'eau, et les filles des gens de la ville sortiront pour puiser de l'eau.

14 Fais donc que la jeune fille à laquelle je dirai : Baisse, je te prie, ta cruche, afin que je boive, et qui me répondra : Bois, et même je donnerai à boire à tes chameaux; soit celle que tu as destinée à ton serviteur Isaac, et je connaîtrai à cela que tu as été favorable à mon Seigneur.

15 Et il arriva qu'avant qu'il eût achevé de parler, voici Rébecca fille de Béthuel, fils de Milca, femme de Nacor, frère d'Abraham, sortait ayant sa cruche sur son épaule.

16 Et la jeune fille était très-belle à voir, et vierge, et nul homme ne l'avait connue. Elle descendit donc à la fontaine, et comme elle remontait après avoir rempli sa cruche,

17 Le serviteur courut au-devant d'elle, et lui dit : Donne-moi, je te prie, un peu à boire de l'eau de ta cruche.

18 Et elle lui dit : Mon Seigneur, bois. Et ayant incontinent abaissé sa cruche sur sa main, elle lui donna à boire.

19 Et après qu'elle eut achevé de lui donner à boire, elle dit : J'en puiserai aussi pour tes chameaux, jusqu'à ce qu'ils aient achevé de boire.

20 Et ayant vidé promptement sa cruche dans l'auge, elle courut encore au puits pour puiser de [l'eau], et elle en puisa pour tous ses chameaux.

21 Et cet homme s'étonnait d'elle, [considérant], sans dire mot, pour savoir si l'Eternel aurait fait prospérer son voyage, ou non.

22 Et quand les chameaux eurent achevé de boire, cet homme prit une bague d'or, du poids d'un demi-[sicle], et deux bracelets [pour mettre] sur les mains de cette [fille], pesant dix [sicles] d'or.

23 Et il lui dit : De qui es-tu fille? Je te prie, fais-le moi savoir; n'y a-t-il point dans la maison de ton père de lieu pour nous loger?

24 Et elle lui répondit : Je suis fille de Béthuel, fils de Milca, qu'elle a enfanté à Nacor.

25 Et elle lui dit aussi : Il y a chez nous beaucoup de paille et de fourrage, et de la place pour loger.

26 Et cet homme s'inclina et se prosterna devant l'Eternel :

27 Et dit : Béni soit l'Eternel, le Dieu de mon Seigneur Abraham, qui n'a point cessé d'exercer sa gratuité et sa vérité envers mon Seigneur : et lors que j'étais en chemin, l'Eternel m'a conduit en la maison des frères de mon Seigneur.

28 Et la jeune fille courut, et rapporta toutes ces choses en la maison de sa mère.

29 Or Rébecca avait un frère nommé Laban, qui courut dehors vers cet homme près de la fontaine.

30 Car aussitôt qu'il eut vu la bague et les bracelets aux mains de sa sœur, et qu'il eut entendu les paroles de Rébecca sa sœur, qui avait dit : Cet homme m'a ainsi parlé, il le vint trouver; et voici, il était près des chameaux vers la fontaine.

31 Et il lui dit : Entre, béni de l'Eternel; pourquoi te tiens-tu dehors? J'ai préparé la maison, et un lieu pour tes chameaux.

32 L'homme donc entra dans la maison, et on désharnacha les chameaux, et on leur donna de la paille et du fourrage; et [on apporta] de l'eau, tant pour laver ses pieds, que les pieds de ceux qui étaient avec lui :

33 Et on lui présenta à manger. Mais il dit : Je ne mangerai point, que je n'aie dit ce que j'ai à dire. Et [Laban] dit : Parle.

34 Il dit donc : Je suis serviteur d'Abraham.

35 Or l'Eternel a béni abondamment mon Seigneur, et il est devenu grand; car il lui a donné des brebis, des bœufs, de l'argent, de l'or, des serviteurs, des servantes, des chameaux, et des ânes.

36 Et Sara, femme de mon Seigneur, a enfanté dans sa vieillesse à mon Seigneur un fils, auquel il a donné tout ce qu'il a.

37 Et mon Seigneur m'a fait jurer, en disant : Tu ne prendras point de femme pour mon fils d'entre les filles des Cananéens au pays desquels je demeure,

38 Mais tu iras à la maison de mon père, et vers ma parenté, et tu y prendras une femme pour mon fils.

39 Et je dis à mon Seigneur : Peut-être que la femme ne me suivra pas.

40 Et il me répondit : L'Eternel, devant la face duquel j'ai vécu, enverra son Ange avec toi, et fera prospérer ton voyage, et tu prendras pour mon fils une femme de ma parenté, et de la maison de mon père.

41 Si tu vas vers ma parenté, tu seras alors quitte de l'exécration du serment que je te fais faire : et si on ne te la donne pas, tu seras quitte de l'exécration du serment que je te fais faire.

42 Je suis donc venu aujourd'hui à la fontaine, et j'ai dit : Ô Eternel! Dieu de mon Seigneur Abraham, si maintenant tu fais prospérer le voyage que j'ai entrepris :

43 Voici, je me tiendrai près de la fontaine d'eau. Qu'il arrive donc que la fille qui sortira pour y puiser, et à laquelle je dirai : Donne-moi, je te prie, un peu à boire de l'eau de ta cruche;

44 Et qui me répondra : Bois, et même j'[en] puiserai pour tes chameaux, que celle-là soit la femme que l'Eternel a destinée au fils de mon Seigneur.

45 Or avant que j'eusse achevé de parler en mon cœur, voici, Rébecca est sortie, ayant sa cruche sur son épaule, et est descendue à la fontaine, et a puisé de l'eau; et je lui ai dit : Donne-moi, je te prie, à boire.

46 Et incontinent elle a abaissé sa cruche de dessus [son épaule], et m'a dit : Bois, et même je donnerai à boire à tes chameaux. J'ai donc bu, et elle a aussi donné à boire aux chameaux.

47 Puis je l'ai interrogée, en disant : De qui es-tu fille? Elle a répondu : Je suis fille de Béthuel, fils de Nacor, que Milca lui a enfanté. Alors je lui ai mis une bague sur le front, et des bracelets en ses mains.

48 Je me suis incliné et prosterné devant l'Eternel, et j'ai béni l'Eternel, le Dieu de mon Seigneur Abraham, qui m'a conduit par le vrai chemin, afin que je prisse la fille du frère de mon Seigneur pour son fils.

49 Maintenant donc, si vous voulez user de gratuité et de vérité envers mon Seigneur, déclarez-le-moi; sinon, déclarez-le-moi aussi; et je me tournerai à droite ou à gauche.

50 Et Laban et Bethuel répondirent, en disant : Cette affaire est procédée de l'Eternel; nous ne te pouvons dire ni bien ni mal.

51 Voici Rébecca est entre tes mains, prends-la et t'en va; et qu'elle soit la femme du fils de ton Seigneur, comme l'Eternel en a parlé.

52 Et il arriva qu'aussitôt que le serviteur d'Abraham eut ouï leurs paroles, il se prosterna en terre devant l'Eternel.

53 Et le serviteur tira des bagues d'argent et d'or, et des habits, et les donna à Rébecca. Il donna aussi des présents exquis à son frère et à sa mère.

54 Puis ils mangèrent et burent, lui et les gens qui étaient avec lui, et y logèrent cette nuit-là ; et quand ils se furent levés de bon matin, il dit : Renvoyez-moi à mon Seigneur.

55 Et le frère et la mère lui dirent : Que la fille demeure avec nous quelques jours, au moins dix jours, après quoi elle s'en ira.

56 Et il leur dit : Ne me retardez point, puisque l'Eternel a fait prospérer mon voyage, renvoyez-moi, afin que je m'en aille à mon Seigneur.

57 Alors ils dirent : Appelons la fille, et demandons-lui une réponse de sa propre bouche.

58 Ils appelèrent donc Rébecca, et lui dirent : Veux-tu aller avec cet homme? Et elle répondit : J'irai.

59 Ainsi ils laissèrent aller Rébecca leur sœur, et sa nourrice, avec le serviteur d'Abraham, et ses gens.

60 Et ils bénirent Rébecca, et lui dirent : Tu es notre sœur; sois fertile par mille millions [de générations], et que ta postérité possède la porte de ses ennemis.

61 Alors Rébecca se leva avec ses servantes, et elles montèrent sur les chameaux, et suivirent cet homme. Ce serviteur donc prit Rébecca, et s'en alla.

62 Or Isaac revenait du puits du Vivant qui me voit, et il demeurait au pays du Midi.

63 Et Isaac était sorti aux champs sur le soir pour prier; et levant ses yeux il regarda, et voici des chameaux qui venaient.

64 Rébecca aussi levant ses yeux vit Isaac, et descendit de dessus le chameau;

65 Car elle avait dit au serviteur : Qui est cet homme qui marche dans les champs au-devant de nous? Et le serviteur avait répondu : C'[est] mon Seigneur; et elle prit un voile, et s'en couvrit.

66 Et le serviteur raconta à Isaac toutes les choses qu'il avait faites.

67 Alors Isaac mena Rébecca dans la tente de Sara sa mère, et il la prit pour sa femme, et l'aima. Ainsi Isaac se consola après [la mort de] sa mère.

   

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Arcanes Célestes #3131

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3131. Et Laban courut vers l'homme, dehors, vers la fontaine, signifie son penchant, savoir, de l'affection du bien, pour le vrai qui doit être initié au Vrai Divin : on le voit par la signification de courir, en ce que c'est avoir de la propension ou du penchant, comme ci-dessus, numéro 3127 ; par la représentation de Laban, en ce qu'il est l'affection du bien, ainsi qu'il vient d'être dit numéros 3129, 3130 ; par la signification de l'homme, en ce qu'il est le vrai, numéros 265, 749, 1007 ; et par la signification de la fontaine, en ce qu'elle est aussi le vrai, ici le vrai Divin, numéros 2702, 3096, et plus bas numéro 3137. D'après ces choses et autres, dont il a été question, on peut voir quel est le sens interne et quels arcanes il renferme ; qui peut savoir, sinon par un examen intérieur de la Parole et en même temps par une révélation, que ces mots, Laban courut vers l'homme, dehors, vers la fontaine, signifient le penchant de l'affection du bien pour le Vrai qui doit être initié au Vrai Divin ? Cependant toujours est-il que c'est là ce que perçoivent les Anges, quand ces paroles sont lues par l'homme : il y a, en effet, entre les idées de l'homme et les idées de l'ange, de telles correspondances, que, tandis que l'homme saisit ces paroles selon le sens de la lettre, et a de Laban l'idée qu'il courut vers l'homme, dehors, vers la fontaine, l'Ange perçoit le penchant de l'affection du bien pour le vrai qui doit être initié au Vrai Divin ; en effet pour les Anges il n'y a aucune idée de Laban, ni de course, ni de fontaine, mais il y a les idées spirituelles qui correspondent à ces idées naturelles ; que telle soit la correspondance des choses naturelles et spirituelles et des idées qui en proviennent, c'est aussi ce qu'on peut voir d'après ce qui a été dit sur les correspondances, numéros 1563, 1568, 2763, , 3021. Quant à ce qui concerne la chose même, savoir, que le vrai doit être initié au Vrai Divin, voici ce qu'il en est : le premier vrai dans l'homme Naturel n'a pas été un vrai Divin, mais c'était un Vrai qui paraissait comme Divin ; car tout vrai dans sa première enfance n'est pas un Vrai, mais c'est une apparence du vrai ; cependant par progression de temps il dépouille l'apparence et revêt l'essence du vrai : pour que ceci soit compris, on peut l'illustrer par des exemples ; qu'il suffise, pour le moment, de ce seul exemple : c'est un Vrai Divin, que le Seigneur ne se met jamais en colère, ne punit jamais qui que ce soit, ne fait à plus forte raison jamais de mal à personne et que du Seigneur ne vient jamais autre chose que le bien ; ce Vrai dans sa première enfance se présente néanmoins ainsi, savoir, que le Seigneur se met en colère quand quelqu'un pèche, et qu'en conséquence le Seigneur punit, et bien plus, chez quelques-uns, que le mal vient du Seigneur ; mais à mesure que l'homme sort de l'enfance, et qu'il grandit et acquiert un jugement mûr, il dépouille ce qui a été pour lui comme vrai d'après l'apparence que les choses se passaient ainsi, et il revêt peu à peu le vrai même, savoir, que le Seigneur ne se met jamais en colère, ne punit jamais, et ne fait, à plus forte raison, jamais de mal ; ainsi par le vrai apparent l'homme est initié dans le vrai réel ; en effet, ce qui entre d'abord, c'est le commun, qui en soi est obscur, dans lequel on voit à peine quelque chose, avant qu'il ait été illustré par les particuliers et que les particuliers l'aient été par les singuliers ; et alors, quand il a été par les singuliers ; et alors, quand il a été illustré les intérieurs se manifestent : ainsi les illusions et les apparences, qui sont des vrais au temps de l'ignorance, sont dissipées et dispersées.

  
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Arcanes Célestes #2009

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2009. On ne t'appellera plus de ton nom Abram, Signifie qu'il se dépouillera de l'humain ; et ton nom sera Abraham signifie qu'il se revêtira du Divin. On le voit par la signification du Nom ; puis, par la signification d'Abram, et ensuite par celle d'Abraham. Dans la Parole, quand il est dit : Ton nom sera, cela signifie la qualité, ou que tel on sera, ainsi qu'il est évident par ce qui a été rapporté dans la Première Partie, numéros 144, 145, 1754 ; et comme le Nom signifie la qualité, le nom renferme ici en un seul ensemble tout ce qui est dans le Seigneur ; car, dans le ciel, on ne fait aucune attention au nom de quelqu'un ; mais quand quelqu'un est nommé, ou quand un Nom est prononcé, alors se présente l'idée de la qualité de celui dont le nom est prononcé, ou de toutes les choses qui sont à lui, chez lui et en lui ; c'est de là que le Nom, dans la Parole, signifie la qualité : afin que cela puisse être saisi par l'entendement, je vais encore tirer de la Parole plusieurs passages confirmatifs ; par exemple, celui qui concerne la Bénédiction, dans Moïse :

« Que Jéhovah » te bénisse et te garde ! Que Jéhovah fasse luire ses faces sur toi, et ait pitié de toi ! Que Jéhovah lève ses faces vers toi et mette en toi la paix ! Ainsi Ils mettront mon Nom sur les fils d'Israël. » Nombres 6:24, 25, 26, 27.

Par là on voit clairement ce que c'est que le Nom ; et mettre le nom de Jéhovah sur les fils d'Israël, on voit que cela signifie que Jéhovah bénit, garde, éclaire, a pitié et donne la paix ; par conséquent, que tel est Jéhovah ou le Seigneur. Dans le Décalogue :

« Tu ne porteras point le Nom de ton Dieu en vain, parce que Jéhovah ne tiendra point pour innocent celui qui aura porté son nom en vain. » - Exode 20:7. Deutéronome 5:2 ; - là, porter 1e Nom de Dieu en vain, signifie non pas le Nom, mais toutes les choses, tant en général qu'en particulier, qui appartiennent à son culte, et qu'on ne doit ni mépriser, ni, à plus forte raison, blasphémer ni souiller par des impuretés. Dans l'Oraison Dominicale :

« Que ton Nom soit sanctifié ! Que ton Royaume vienne ! Que ta volonté soit faite comme dans le ciel aussi sur la terre ! » Luc 11:2.

Là aussi, par le Nom on entend non pas le nom, mais toutes les choses qui appartiennent à l'amour et à la foi, car elles appartiennent à Dieu ou au Seigneur et viennent de Lui ; ces choses étant saintes, quand on les considère comme saintes, le règne du Seigneur vient, et sa volonté se fait sur les terres comme dans les cieux. Que telle soit la signification du Nom, c'est ce qu'on voit par tous les passages de la Parole de l'Ancien et du Nouveau Testament, partout où le Nom est employé ; comme dans Ésaïe :

« Vous direz en ce jour-là : Confessez Jéhovah, invoquez son Nom, faites connaître parmi les peuples ses exploits, faites souvenir que son Nom est exalté. » - Ésaïe 12:4.

Là, invoquer le nom de Jéhovah et faire souvenir que ce nom est exalté, ce n'est nullement placer quelque culte dans le Nom, ni croire que Jéhovah soit invoqué par son Nom, mais c'est invoquer Jéhovah par la connaissance de sa qualité, et ainsi par toutes les choses, tant en général qu'en particulier, qui précèdent de Lui.

Dans le Même :

« C'est pourquoi dans l'Urim honorez Jéhovah ; dans les îles de la mer le Nom de Jéhovah Dieu d'Israël, » - Ésaïe 24:15.

Là, honorer Jéhovah dans l'Urim, c'est l'honoré par les saintetés de l'amour ; dans les lies de la mer le Nom de Jéhovah Dieu d'Israël, c'est par les saintetés de la foi.

Dans le Même :

« Jéhovah notre Dieu ! C'est seulement en Toi que nous nous rappellerons ton Nom. » - Ésaïe 26:13 ;

Et dans le Même :

« Je l'exciterai du septentrion, et il viendra, depuis le soleil levant, il invoquera mon Nom. » - Ésaïe 41:25.

se rappeler et invoquer le Nom de Jéhovah, c'est l'adorer par les biens de l'amour et par les vrais de la foi ; ceux du septentrion sont ceux qui sont hors de l'Eglise et dans l'ignorance du Nom de Jéhovah, et qui néanmoins invoquent son nom, quand ils vivent dans une charité mutuelle et adorent un Etre Divin Créateur de l'univers ; car c'est dans le culte et dans la qualité du culte et non dans le Nom, que consiste l'invocation de Jéhovah ; que le Seigneur soit de même présent chez les Nations, on le voit numéros 932, 1032, 1059.

Dans le Même :

« Les nations ont vu ta justice, et tous les rois ta gloire, et l'on l'appellera d'un nom nouveau, que la bouche de Jéhovah énoncera. » - Ésaïe 62:2.

Là, on t'appellera d'un nom nouveau signifie qu'on sera autre, savoir, créé de nouveau ou régénéré, qu'ainsi l'on sera tel.

Dans Michée :

« Tous les peuples marcheront, chacun au nom de son Dieu, et nous, nous marcherons au nom de Jéhovah notre Dieu dans le siècle et dans l'éternité. » - Michée 4:5.

Marcher au nom de son Dieu, c'est, évidemment, avoir un culte profané ; et marcher au nom de Jéhovah, c'est avoir le vrai culte.

Dans Malachie :

« Depuis le lever du soleil jusqu'à son coucher, mon Nom (sera) grand parmi les nations, et en tout lieu le parfum (sera) offert à mon Nom, ainsi que le gâteau de pure farine. Car mon Nom (sera) grand parmi les nations. » - Malachie 1:11.

Là, par le nom est signifié non pas le nom, mais le culte, qui est la qualité de Jéhovah ou du Seigneur, d'après laquelle il veut être adoré.

Dans Moïse :

« Au lieu que Jéhovah votre Dieu aura choisi, d'entre toutes les Tribus, pour y placer son Nom, et pour y faire habiter son Nom, vous apporterez là tout ce que Je vous commande. » - Deutéronome 12:5, 11, 14 ; Deutéronome 16:2, 6, 14.

Là aussi, par placer son Nom, et y faire habiter son Nom, ce n'est pas le Nom qui est signifié, mais c'est le Culte par conséquent la qualité de Jéhovah ou du Seigneur, d'après laquelle il doit être adoré ; sa qualité est le bien de l'amour et le vrai de la foi ; le nom de Jéhovah habite chez ceux qui sont dans ce bien et dans le vrai,

Dans Jérémie :

« Allez à mon lieu, qui (est) en Schito, où j'ai fait habiter mon Nom dans le commencement. » - .

Là, pareillement est signifié le culte, par conséquent la doctrine de la vraie foi ; chacun peut voir que Jéhovah n'habite pas chez celui qui connaît seulement son Nom et le prononce, car le nom seul, sans l'idée de la qualité, sans la connaissance de la qualité et sans la foi de la qualité, n'est qu'un mot ; de là il est bien évident que le nom est la qualité et la connaissance de la qualité.

Dans Moïse :

« En ce temps-là, Jéhovah sépara la tribu de Lévi, pour le servir et pour bénir en son Nom. » - Deutéronome 10:8 :

là, bénir au nom de Jéhovah, ce n'est pas par le Nom, mais c'est par les choses qui appartiennent au Nom de Jéhovah, et desquelles il a été parlé ci-dessus.

Dans Jérémie :

« C'est ici son Nom, par lequel on l'appellera : Jéhovah notre Justice. » - Jérémie 23:6.

Là, le Nom, c'est la Justice, qui est la qualité du Seigneur, de Qui il s'agit.

Dans Ésaïe :

« Jéhovah M'a appelé dès l'utérus, dès les entrailles de ma mère, et il a fait mention de mon Nom. » - Ésaïe 49:4.

Là aussi il est question du Seigneur ; faire mention de son Nom, c'est instruire sur sa qualité.

Que le Nom signifie la qualité, c'est encore ce qu'on voit avec plus d'évidence dans Jean : « Tu as quelque peu de Noms dans Sardes, Ils n'ont point souillé leurs vêtements ; et ils marcheront avec Moi (habillés) de blanc, parce qu'ils sont dignes. Celui qui vaincra sera couvert de vêtements blancs, et je n'effacerai pas son nom du livre de vie ; et je confesserai son nom devant mon Père et devant les anges. Celui qui vaincra j'écrirai sur lui le Nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem, qui descend du ciel, d'auprès de mon Dieu, et mon nouveau Nom. » - Jean 3:4, 5, .

Là, on voit clairement que le nom n'est pas le nom, mais qu'il est la qualité de celui qui est nommé ; le nom, dans le Livre de vie, n'est pas autre chose ; confesser son nom devant le Père, et écrire sur lui le Nom de Dieu et de la ville, et le nouveau Nom, ce n'est pas non plus autre chose : Il en est de même ailleurs, où il est dit que les noms sont écrits dans le Livre de vie et dans le ciel, - Apocalypse 13:8 ; Apocalypse 17:8 ; Luc 10:20.

Dans le ciel, ce n'est absolument que la qualité qui fait que l'un est connu par l'autre, et cette qualité dans le sens de la lettre est exprimée par le nom ; c'est aussi ce qui peut être évident pour chacun, en ce que sur la terre tout homme dont le nom est prononcé, se présente à l'idée de celui qui l'entend nommer, avec la qualité par laquelle il est connu et distingué d'un autre. Dans l'autre vie les idées restent, mais les noms périssent ; et cela a lieu à plus forte raison chez les Anges ; c'est de là que le Nom, dans le sens interne, est la qualité ou la connaissance de la qualité.

Dans le Même :

« Sur la tête de celui qui montait le cheval blanc étaient plusieurs diadèmes ; il avait un Nom écrit, que personne ne connait que Lui-Même ; il était revêtu d'une robe teinte de sang, et son Nom est appelé la Parole de Dieu. » - Apocalypse 19:12-13.

Il est dit en termes clairs que le Nom est la Parole de Dieu, par conséquent la qualité du Seigneur qui était sur le cheval blanc. Que le Nom de Jéhovah soit la connaissance de sa qualité, savoir, la connaissance qu'il est tout bien de l'amour et tout vrai de la foi, c'est ce qu'on voit clairement par ces paroles du Seigneur :

« Père juste, Moi, je T'ai connu, et même ceux-ci ont connu que c'est Toi qui M'as envoyé ; CAR je leur ai fait connaître ton Nom, et je le leur ferai connaître, afin que l'amour dont Tu M'as aimé soit en eux, et que Moi (je sois) en eux. » - , .

Et que le Nom de Dieu et du Seigneur soit toute Doctrine de la foi sur l'amour et sur la charité, doctrine qui est signifiée par croire en Son Nom, c'est aussi ce qu'on voit dans le Même Evangéliste par ces paroles :

« A tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le pouvoir d'être fils de Dieu, à ceux qui croient en son nom. » - Apocalypse 1:12.

« Si vous demandez, quelque chose en mon Nom, je le ferai si vous M’aimez, gardez mes commandements. » - Apocalypse 14:13, 14, 15.

Afin que tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, Il vous le donne. Ce que je vous commande, c'est que vous vous aimiez les uns les autres. » - , ;

Dans Matthieu :

« Où il y a deux ou trois personnes assemblées en mon Nom, J'y suis au milieu d'elles. » - Matthieu 18:20.

Là, ceux qui sont assemblés au Nom du Seigneur signifient ceux qui sont dans la doctrine de la foi sur l'amour de la charité, par conséquent ceux qui sont dans l'amour et dans la charité.

Dans le Même :

« Vous serez haïs de toutes les nations, à cause de mon Nom. » - Matthieu 10:22 ; Matthieu 24:9-10. Marc 13:10.

Là, à cause de mon Nom, c'est évidemment à cause de la Doctrine. Que le Nom même ne produise aucun effet, mais que ce soit ce que renferme le Nom, savoir, tout ce qui appartient à la charité et à la foi, c'est ce qu'on voit clairement dans Matthieu par ces paroles :

« N'avons-nous pas prophétisé par ton Nom ? Et n'avons-nous pas chassé les démons par ton Nom ? Et n'avons-nous pas fait plusieurs miracles en ton Nom » - Mais alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous connais point ; retirez-vous de Moi, vous qui faites des œuvres , .

Par là il est évident que ceux qui font consister le culte dans le Nom, comme les Juifs dans le Nom de Jéhovah, et les Chrétiens dans le Nom du Seigneur, n'en sont pas pour cela plus dignes ; parce que le Nom ne fait rien ; mais être digne, c'est être tel que Lui-Même a commandé qu'on fut, ce qui est croire en son Nom ; et quand on dit que le salut n'est pas dans un autre Nom que dans celui du Seigneur, c'est-à-dire que le salut n'est pas dans une autre Doctrine, c'est-à-dire qu'il n'est pas dans un autre amour que dans l'amour mutuel, qui est la véritable doctrine de la foi, qu'ainsi il n'est pas dans un autre que le Seigneur, parce que c'est du Seigneur seul que précèdent tout amour et par suite toute foi.

  
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