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Ézéchiel 19

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1 Et toi prononce à haute voix une complainte touchant les Principaux d'Israël.

2 Et dis : qu'était-ce de ta mère? C'était une lionne [qui] a gîté entre les lions, et [qui] a élevé ses petits parmi les lionceaux.

3 Et elle a fait croître un de ses petits, qui est devenu un lionceau, et qui a appris à déchirer la proie, tellement qu'il a dévoré les hommes.

4 Les nations [en] ont ouï parler, il a été attrapé en leur fosse; et elles l'ont emmené avec des boucles au pays d'Egypte.

5 Puis ayant vu qu'elle avait attendu, [et] que son attente était perdue, elle a pris un [autre] de ses petits, et elle en a fait un lionceau;

6 Qui marchant parmi les lions [est] devenu un lionceau, et a appris à déchirer la proie tellement qu'il a dévoré les hommes.

7 Il a désolé leurs palais, et il a ravagé leurs villes, de sorte que le pays, et tout ce qui y est, a été épouvanté par le cri de son rugissement.

8 Et les nations ont été rangées contre lui, de toutes les Provinces, et elles ont étendu leurs rets contre lui; il a été attrapé en leur fosse.

9 Puis ils l'ont enfermé et enchaîné, pour l'amener au Roi de Babylone, et le mettre en une forteresse, afin que sa voix ne fût plus ouïe sur les montagnes d'Israël.

10 Ta mère était en ton sang comme une vigne plantée auprès des eaux, et elle est devenue chargée de fruits et de rameaux, à cause des grandes eaux.

11 Et elle a eu des verges fortes pour [en faire] des sceptres de dominateurs; et son tronc s'est élevé jusqu'à ses branches touffues, et elle a été vue en sa hauteur avec la multitude de ses rameaux.

12 Mais elle a été arrachée avec fureur, et jetée par terre; et le vent d'Orient a séché son fruit; ses verges fortes ont été rompues, et ont séché; le feu les a consumées.

13 Et maintenant elle est plantée au désert, en une terre sèche et aride.

14 Et le feu est sorti d'une verge de ses branches, et a consumé son fruit, et il n'y a point eu en elle de verge forte [pour en faire] un sceptre à dominer. [C'est] ici la complainte, et on s'en servira pour complainte.

   

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Arcanes Célestes #5215

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5215. Et brûlés par l'eurus, signifie pleins de cupidités : on le voit par la signification d'être brûlé par l'eurus, en ce que c'est être consumé par le feu des cupidités ; en effet, l'eurus et l'orient dans le sens réel, c'est l'amour envers le Seigneur et l'amour à l'égard du prochain, numéro 101, 1250, 3249, 3708, 3762 ; par conséquent, dans le sens opposé, c'est l'amour de soi et l'amour du monde, ce sont donc les convoitises et les cupidités, car elles appartiennent à ces amours ; le feu se dit de ces cupidités, par la raison expliquée, numéro 5071, par conséquent aussi être brûlé. Il y a, en effet, deux origines de la chaleur, comme il y a aussi deux origines de la lumière ; une origine de la chaleur vient du soleil du monde, et l'autre origine de la chaleur vient du soleil du ciel, qui est le Seigneur ; il est connu que le soleil du monde répand la chaleur dans son monde et dans toutes les choses qui y sont ; mais il n'est pas de même connu que le Soleil du ciel répand la chaleur dans tout le ciel ; toutefois cependant cela peut être connu, si l'on réfléchit seulement sur la chaleur qui est intérieurement dans l'homme et n'a rien de commun avec la chaleur du monde, c'est-à-dire, sur la chaleur qui est appelée vitale ; par là on peut savoir que cette chaleur est d'une autre nature que la chaleur du monde, c'est-à-dire, que celle-là est vive, tandis que celle-ci n'est nullement vive ; et que celle-là étant vive enflamme les intérieurs de l'homme, à savoir, sa volonté et son entendement, et qu'elle lui donne de désirer et d'aimer, puis d'être affecté ; de là vient que les désirs, les amours, les affections sont des chaleurs spirituelles et sont même ainsi nommés ; que ce soient des chaleurs, la preuve en est évidente, car la chaleur s'exhale de tout côté des corps vivants, même dans le plus grand froid ; et même quand s'accroissent les désirs et les affections, c'est-à-dire, les amours, le corps s'échauffe alors dans le même degré : c'est cette chaleur qui, dans la Parole, est entendue par le chaud, le feu, la flamme, et c'est dans le sens réel l'amour céleste et spirituel, et dans le sens opposé l'amour corporel et terrestre ; de là on peut voir qu'ici être brûlé par l'eurus signifie être consumé par le feu des cupidités, et que, quand cette expression se dit des scientifiques, qui sont les épis minces, elle signifie que ces scientifiques sont pleins de cupidités. Que l'Eurus ou Vent d'orient signifie les choses qui appartiennent aux cupidités et par suite aux phantaisies, on le voit par les passages de la Parole, où ce vent est nommé, comme dans David :

« Et il fit partir l'Eurus dans les cieux, et il amena par sa force le vent du midi ; et il fit pleuvoir sur eux comme la poussière la chair, et comme le sable de la mer l'oiseau ailé. » Psaumes 78:26-27 ; la chair que ce vent apporta signifiait les convoitises, et l'oiseau ailé les phantaisies qui en proviennent, comme on le voit clairement dans Moïse, , où il est dit que le nom du lieu ; où le peuple fut frappé d'une plaie parce qu'il avait mangé de la chair, fut appelé sépulcres de la convoitise, parce que là fut enseveli le peuple qui avait convoité. Dans Ézéchiel : Voici, ce cep planté, prospérera-t-il ? Est-ce que, quand le Vent d'orient (l'Eurus) l'aura atteint, il ne séchera pas en séchant ? Sur les couches de ses jets il séchera. » Ézéchiel 17:10 : et dans le Même :

« Un cep a été arraché dans la colère, par terre il a été jeté, et le Vent d'orient a séché son fruit ; elles ont été rompues et elles ont séché, toutes les verges de sa force ; le feu les a consumées, car un feu est sorti d'une verge de ses rameaux, et il a consumé son fruit, au point qu'en lui il n'y a pas une verge de force, un sceptre pour dominer. » Ézéchiel 19:12, 14.

Là, le vent d'orient ou l'eurus signifie les choses qui appartiennent aux cupidités.

Dans Ésaïe ;

« Il a médité sur son vent impétueux, au jour de l'eurus. » Ésaïe 27:8.

Dans Osée :

« Il viendra l'Eurus, vent de Jéhovah, montant du désert, et sa source séchera, et sa fontaine se tarira, il pillera le trésor de tous les vases de désir. » Osée 13:15.

Là aussi, le vent d'orient ou l'eurus signifie les choses qui appartiennent aux cupidités. Pareillement dans Jérémie :

« Comme le Vent d'orient je les disperserai en présence de l'ennemi. » Jérémie 18:17.

Dans David :

« Par le Vent d'orient tu briseras les navires de Tharschisch. » Psaumes 48:8.

Dans Ésaïe :

« Tu as abandonné ton peuple, la maison de Jacob, parce qu'ils ont été remplis de l'Eurus, et devins (ils sont comme) les Philistins. » Ésaïe 2:6.

Dans Osée :

« Éphraïm se repaît de vent, et il poursuit l'Eurus ; chaque jour le mensonge et la dévastation il multiplie. » Osée 12:2. Le vent ici, ce sont les phantaisies, et I'eurus les cupidités. Même chose est aussi entendue dans le sens interne par le vent d'orient, par qui furent produites des sauterelles et par qui les sauterelles furent jetées dans la mer. Exode 10:13, 19 ; et aussi par qui

« furent séparées les eaux de la mer de Suph, Exode 14:21.

  
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