The Bible

 

Ézéchiel 19

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1 Et toi prononce à haute voix une complainte touchant les Principaux d'Israël.

2 Et dis : qu'était-ce de ta mère? C'était une lionne [qui] a gîté entre les lions, et [qui] a élevé ses petits parmi les lionceaux.

3 Et elle a fait croître un de ses petits, qui est devenu un lionceau, et qui a appris à déchirer la proie, tellement qu'il a dévoré les hommes.

4 Les nations [en] ont ouï parler, il a été attrapé en leur fosse; et elles l'ont emmené avec des boucles au pays d'Egypte.

5 Puis ayant vu qu'elle avait attendu, [et] que son attente était perdue, elle a pris un [autre] de ses petits, et elle en a fait un lionceau;

6 Qui marchant parmi les lions [est] devenu un lionceau, et a appris à déchirer la proie tellement qu'il a dévoré les hommes.

7 Il a désolé leurs palais, et il a ravagé leurs villes, de sorte que le pays, et tout ce qui y est, a été épouvanté par le cri de son rugissement.

8 Et les nations ont été rangées contre lui, de toutes les Provinces, et elles ont étendu leurs rets contre lui; il a été attrapé en leur fosse.

9 Puis ils l'ont enfermé et enchaîné, pour l'amener au Roi de Babylone, et le mettre en une forteresse, afin que sa voix ne fût plus ouïe sur les montagnes d'Israël.

10 Ta mère était en ton sang comme une vigne plantée auprès des eaux, et elle est devenue chargée de fruits et de rameaux, à cause des grandes eaux.

11 Et elle a eu des verges fortes pour [en faire] des sceptres de dominateurs; et son tronc s'est élevé jusqu'à ses branches touffues, et elle a été vue en sa hauteur avec la multitude de ses rameaux.

12 Mais elle a été arrachée avec fureur, et jetée par terre; et le vent d'Orient a séché son fruit; ses verges fortes ont été rompues, et ont séché; le feu les a consumées.

13 Et maintenant elle est plantée au désert, en une terre sèche et aride.

14 Et le feu est sorti d'une verge de ses branches, et a consumé son fruit, et il n'y a point eu en elle de verge forte [pour en faire] un sceptre à dominer. [C'est] ici la complainte, et on s'en servira pour complainte.

   

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Arcanes Célestes #2831

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2831. Derrière retenu dam le touffu, signifie enlacés dans le scientifique naturel : On le voit par la signification d'être retenu, en ce qu'ici c'est être enlacé ; et par la signification du touffu ou du fourré, en ce que c'est le scientifique, ainsi qu'il va être expliqué. Quant aux Spirituels qui sont retenus enlacés dans le scientifique naturel en ce qui concerne les vrais de la foi, voici ce qu'il en est : les Spirituels n'ont pas la perception du bien et du vrai, comme les Célestes, mais à sa place ils ont la conscience qui a été formée par les biens et les vrais de la foi qu'ils ont puisés, dès leur enfance, dans les leçons de leurs parents et de leurs maîtres, et ensuite dans la doctrine de la foi dans laquelle ils sont nés ; ceux qui n'ont pas la perception du bien et du vrai ne peuvent être confirmés que par les scientifiques ; chacun se fait quelque idée des choses qu'il a apprises, même des biens et des vrais de la foi ; sans l'idée, aucune chose ne reste dans la mémoire, si ce n'est comme une chose vide ; c'est d'après d'autres connaissances, et aussi par les scientifiques, que les preuves confirmatives arrivent et complètent l'idée de la chose ; l'idée elle-même, confirmée par plusieurs choses, fait que non-seulement elle se grave dans la mémoire et peut de là être attirée dans la pensée, mais qu'elle peut même être insinuée dans l'homme comme foi. Quant à ce qui regarde la Perception en général, comme il en est peu qui sachent ce que c'est que la Perception, il va être donné des explications : il y a la Perception du bien et du vrai dans les célestes et dans les spirituels ; il y a la Perception du juste et de l'équitable dans la vie civile, et il y a la Perception de l'honnête dans la vie morale ; pour ce qui concerne la Perception du bien et du vrai dans les célestes et dans les spirituels, les Anges intérieurs ont par le Seigneur cette Perception, les hommes de l'Eglise Très-Ancienne l'ont eue, et les hommes Célestes qui sont dans l'amour pour le Seigneur l'ont aussi, ils savent de suite par une certaine réflexion interne telle chose est un bien et si telle chose est un vrai, car le Seigneur le leur insinue, parce qu'ils sont conjoints au Seigneur par l'amour ; mais les hommes Spirituels n'ont point une telle perception du bien et du vrai dans les choses célestes ni dans les choses spirituelles ; à la place ils ont la conscience qui dicte ; mais la conscience, comme il a été dit, a été formée des connaissances du bien et du vrai, qu'ils ont puisées dans les leçons de leurs parents et de leurs maîtres, et ensuite dans leur propre étude de la doctrine et de la Parole ; ils y ajoutent foi, quand bien même ce ne serait ni des biens ni des vrais ; de là vient que les hommes peuvent avoir la conscience par une doctrine quelconque ; les Gentils peuvent aussi par leur religiosité avoir quelque chose qui ne diffère pas de la conscience : que les Spirituels n'aient point la perception du bien et du vrai de la foi, mais qu'ils disent et croient que ce qu'ils ont appris et saisi est le vrai, c'est ce qui devient assez évident en ce qu'ils disent tous que leur dogme est vrai, les hérétiques plus encore que les autres, et qu'ils ne peuvent voir et encore moins reconnaître le vrai même, alors même que mille choses le proclameraient. Que chacun s'examine : peut-il percevoir d'autre part qu'une chose est vraie, et quand une chose très vraie lui est manifestée autrement, ne refuse-t-il pas toujours de la reconnaître ; soit, par exemple, celui qui fait la foi l'essentiel du salut, et non l'amour : on aura beau lire en sa présence tout ce que le Seigneur a dit de l'amour et de la charité, Voir numéro 2373, et quoique lui-même sache par la Parole que toute la Loi et tous les Prophètes dépendent de l'amour pour le Seigneur et de la charité envers le prochain, il restera toujours cependant dans l'idée de la foi, et dira que c'est elle seule qui sauve : il en est tout autrement de ceux qui sont dans la perception céleste et spirituelle. Pour ce qui est de la Perception du Juste et de l'Equitable dans la vie civile, ceux qui, dans le monde, sont rationnels la possèdent, ainsi que la perception de l'honnête dans la vie morale quant à l'une et à l'autre de ces perceptions chaque homme se distingue d'un autre homme ; mais ces hommes rationnels n'ont jamais pour cela la perception du bien et du vrai de la foi, parce que cette perception est supérieure ou intérieure, et influe du Seigneur par l'intime du rationnel. Il est encore une raison pour laquelle les spirituels n'ont pas la perception du bien et du vrai de la foi, c'est que le bien et le vrai sont implantés non pas dans leur partie volontaire comme chez les hommes célestes, mais dans la partie intellectuelle, Voir numéros 863, 875, 927, 1023, 1043, 1044, 2256 ; de là vient que les Spirituels ne peuvent parvenir au premier (degré) de la lumière dans laquelle sont les célestes, numéro 2718, mais que pour eux le degré est relativement obscur, numéros 1043, 2708 pr. 2715 ; de là résulte que les Spirituels sont enlacés dans le scientifique naturel quant aux vrais delà foi. Que le touffu ou le fourré, dans le sens interne, signifie le scientifique naturel, c'est-à-dire, ce scientifique qui reste attaché à la mémoire extérieure, c'est ce qu'on peut voir aussi par d'autres passages de la Parole ; dans Ézéchiel :

« Voici, Aschur (était) un cèdre dans le Liban, beau par son feuillage, et une forêt donnant de l'ombre, et d'une hauteur élevée, et son branchage était parmi le touffu. » - Ézéchiel 31:3.

Là, il s'agit de l'Egypte, qui est la science, numéros 1164, 1165, 1186, 1462 ; Aschur est le rationnel, numéros 119, 1186, qui est aussi désigné dans la Parole par le cèdre, ainsi que par le Liban ; parmi le touffu, c'est parmi les scientifiques, car le rationnel humain est fondé dans ses scientifiques.

Dans le Même :

« Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih : Parce que tu t'es élevé en hauteur, et qu'il a poussé son branchage parmi le touffu, et que son cœur s'est élevé dans sa hauteur, des étrangers, les plus violents d'entre les nations, le couperont et le renverseront. » - Ézéchiel 31:10, 12.

Il s'agit de l'Egypte ; pousser son branchage parmi le touffu, c'est s'attacher aux scientifiques, et de là considérer les spirituels, les célestes et les Divins.

Dans le Même :

« Afin que tous les arbres des eaux ne s'élèvent point dans leur hauteur, et ne poussent point leur branchage parmi le touffu, et que tous ceux qui boivent les eaux ne se soutiennent plus sur eux dans leur élévation, parce qu'ils seront tous livrés à la mort, vers la terre inférieure au milieu des fils de l'homme, vers ceux qui descendent en la fosse. » - Ézéchiel 31:14.

Là, il s'agit de ceux qui, par des raisonnements tirés des scientifiques, veulent pénétrer dans les mystères de la foi ; on peut voir numéros 215, 232, 233, 1072, 1911, 2196, 2203, 2568, 2588, qu'ils sont totalement aveuglés ; raisonner d'après les scientifiques, c'est pousser son branchage parmi le touffu.

Dans le Même :

« Elle a eu des branches fortes pour les sceptres de ceux qui dominent, et sa hauteur s'est élevée sur le touffu. » - Ézéchiel 19:11, - même signification.

Dans le Même :

« Ceux d'Israël qui ont été percés au milieu de leurs idoles, autour de leurs autels, et sous tout arbre vert, et sous tout chêne touffu. » - Ézéchiel 6:13.

Il s'agit du culte que se forgent ceux qui ont foi, en eux-mêmes, ainsi qui ont foi aux choses qu'ils tirent de leurs scientifiques ; le chêne touffu est pris pour les scientifiques dans un tel état ; que les chênes soient les aperceptions d'après les scientifiques, on le voit numéros 1442, 1443, 2144 : semblable signification se trouve ailleurs dans le Même :

« Ils ont regardé toute haute colline et tout arbre touffu, et ils y sacrifiaient leurs sacrifices. » - Ézéchiel 20:28.

L'arbre touffu signifie ce qui est dicté non par la Parole ; mais par le scientifique propre ; que le culte se faisait dans les bocages, et était significatif selon les qualités des arbres, on le voit numéro 2722.

Dans Ésaïe :

« La malice brûle comme un feu, elle dévorera la ronce et l'épine, elle incendiera les fourrés de la forêt. » - Ésaïe 9:17.

La ronce et l'épine sont la fausseté et la cupidité, les fourrés de la forêt : sont les scientifiques.

Dans le Même :

« Jéhovah Zebaoth coupera les fourrés de la forêt avec le fer, et le Liban sera renversé par le magnifique. » - Ésaïe 10:34.

Les fourrés de la forêt sont les scientifiques, le Liban est le rationnel.

Dans Jérémie :

« Levez l'étendard vers Sion, parce que je vais faire venir du septentrion le mal et une grande rupture ; le lion est monté de son fourré, et le destructeur des nations étant parti est sorti de son lieu pour mettre ta terre en dévastation, tes villes seront détruites, tellement qu'il n'y aura aucun habitant. » - Jérémie 4:6-7.

De son fourré, c'est du scientifique, et pénétrer par le scientifique dans les arcanes Divins, c'est mettre la terre en dévastation, c'est-à-dire, dévaster l'Eglise. Si les scientifiques sont appelés dans la Parole, le Touffu, c'est parce qu'ils sont tels relativement, surtout lorsqu'on est inspiré par les cupidités de l'amour de soi et du monde et par les principes du faux ; l'amour céleste et spirituel est celui qui dispose en ordre les scientifiques qui appartiennent à la mémoire extérieure ; mais l'amour de soi et du monde pervertit l'ordre et jette le trouble dans toutes les choses qui sont dans cette mémoire ; l'homme ne s'aperçoit pas de cela, parce qu'il fait consister l'ordre dans le bouleversement de l'ordre, le bien dans le mal et le vrai dans le faux ; de là tout y est dans le touffu ; cela vient aussi de ce que les choses qui appartiennent à la Mémoire extérieure, où sont les scientifiques, par rapport à celles qui appartiennent à la Mémoire intérieure, où sont les rationnels, sont dans le touffu, ou comme dans une forêt épaisse ; l'homme ne peut pas savoir, tant qu'il vit dans le corps, combien là tout est relativement sombre, épais et ténébreux, car il croit alors que toute sagesse et toute intelligence en proviennent ; mais, dans l'autre vie, quand il vient dans les choses qui appartiennent à la mémoire intérieure, il sait que dans la Mémoire extérieure, qui est propre à l'homme lorsqu'il vit dans le monde, il n'y a rien moins que la lumière de la sagesse et de l'intelligence, mais que relativement il n'y a là que ténèbres, que désordres et que perplexités (choses touffues) Voir numéros 2469-2494.

  
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