The Bible

 

Jérémie 45

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1 La parole que Jérémie, le prophète, adressa à Baruc, fils de Nérija, lorsqu'il écrivit dans un livre ces paroles, sous la dictée de Jérémie, la quatrième année de Jojakim, fils de Josias, roi de Juda. Il dit:

2 Ainsi parle l'Eternel, le Dieu d'Israël, sur toi, Baruc:

3 Tu dis: Malheur à moi! car l'Eternel ajoute le chagrin à ma douleur; je m'épuise en soupirant, et je ne trouve point de repos.

4 Dis-lui: Ainsi parle l'Eternel: Voici, ce que j'ai bâti, je le détruirai; ce que j'ai planté, je l'arracherai, savoir tout ce pays.

5 Et toi, rechercherais-tu de grandes choses? Ne les recherche pas! Car voici, je vais faire venir le malheur sur toute chair, dit l'Eternel; et je te donnerai ta vie pour butin, dans tous les lieux où tu iras.

   

From Swedenborg's Works

 

Arcanes Célestes #10284

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10284. Et dans sa qualité vous n'en ferez point comme elle, signifie la non-imitation d'après l'étude de l'homme : on le voit par la signification de faire en qualité comme elle, ou de faire une huile semblable avec de semblables aromates, en ce que c'est préparer par imitation d'après l'étude de l'homme ; que ce soit là ce qui est signifié par ces paroles, c'est ce qui résulte de la série des choses dans le sens interne ; car il est d'abord dit qu'elle ne sera point versée sur chair d'homme, ce qui signifie le non-communicatif avec le propre de l'homme ; et ensuite il est dit

« sainte elle sera pour vous ; » or, ce qui est fait d'après l'homme et d'après son étude est fait d'après son propre, et n'est pas saint, parce que l'étude provenant du propre de l'homme n'est que le faux provenant du mal, car c'est lui-même et le monde qu'il regarde pour fin, et non le prochain ni Dieu ; aussi est-ce pour cela qu'il est dit imitation. Voici ce qui en est : Tout ce qui procède du Seigneur est le bien et le vrai ; mais le bien et le vrai provenant de l'homme par imitation ne sont ni le bien ni le vrai ; et cela, parce que tout bien et tout vrai a la vie en soi d'après la fin ; la fin venant de l'homme n'est que pour lui-même ; mais le bien et le vrai qui procèdent du Seigneur sont pour le bien même et le vrai même comnft fins, ainsi

Pour le Seigneur, puisque du Seigneur procède tout bien et tout vrai : la fin chez l'homme est l'homme lui-même, car c'est sa volonté, et c'est son amour ; en effet, ce que l'homme aime et ce qu'il veut, il l'a pour fin ; tout amour chez l'homme d'après l'homme est l'amour de soi et l'amour du monde par rapport à soi ; au contraire, l'amour chez l'homme d'après le Seigneur est l'amour à l'égard du prochain et l'amour envers Dieu ; entre ces amours il y a une différence aussi grande qu'entre l'enfer et le ciel ; et aussi l'amour de soi et l'amour du monde par rapport à soi régnent dans l'enfer, et sont l'enfer ; au contraire, l'amour à l'égard du prochain et l'amour envers le Seigneur régnent dans le ciel, et sont le ciel ; tel aussi est l'amour de l'homme, tel est l'homme et tel il reste pour l'éternité ; car l'amour est le tout de la volonté de l'homme, et par suite le tout de son entendement, puisque l'amour qui fait la volonté influe sans cesse dans l'entendement, l'échauffé et l'éclairé ; c'est de là que ceux qui aiment le mal pensent le faux provenant du mal de l'amour et conforme à cet amour, quand ils pensent en eux-mêmes, quoiqu'ils parlent autrement devant les hommes par hypocrisie, et quelques-uns d'entre, eux d'après la foi persuasive ; voir quelle est cette foi, numéro 9364, 9369. Il faut qu'on sache que l'homme d'après l'étude peut imiter les Divins eux-mêmes, et se montrer ange de lumière devant les hommes ; mais devant le Seigneur et devant les anges, ce n'est point la forme externe qui apparaît, mais c'est la forme interne, laquelle est hideuse, quand elle provient du propre de l'homme ; le dedans chez de tels hommes est entièrement naturel, et il n'y a rien de spirituel ; ils voient seulement d'après la lumière naturelle, et ne voient rien d'après la lumière du ciel ; ils ne savent même pas ce que c'est que la lumière du ciel, ni ce que c'est que le spirituel ; car tous leurs intérieurs sont tournés en dehors, presque comme les intérieurs des animaux, et ne se laissent point élever en haut par le Seigneur ; et cependant l'homme a de plus que les bêtes cela de particulier qu'il peut être élevé vers le ciel et vers le Seigneur par le Seigneur, et ainsi être conduit par le Seigneur ; sont'élevés ainsi tous ceux qui aiment le bien et le vrai pour le bien et le vrai, ce qui est la même chose qu'aimer le prochain et Dieu ; car le prochain dans le commun sens est le bien et le vrai, et dans le sens inférieur il est le juste et le droit ; et Dieu aussi est le bien et le vrai, le juste et le droit, puisque le bien et le vrai, le juste et le droit, viennent de Dieu. Par là, on peut voir ce que c'est qu'imiter les Divins d'après l'étude de l'homme : quels sont ces hommes, c'est ce qui est décrit çà et là dans la Parole par l'Egypte et par Pharaon ; car par l'Egypte et par Pharaon sont signifiés les scientifiques qui appartiennent à l'homme naturel ; et ils le sont aussi par Aschur, par lequel est signifié le raisonnement qui provient des scientifiques : sur l'Egypte, voir aux articles cités, numéro 9340, 9391 ; et sur Aschur, numéro 1186. Parmi les esprits, il en est un très-grand nombre qui d'après l'étude et l'art imitent les Divins ; en effet, ils feignent la sincérité, la probité et la piété à un tel point que les bons esprits en seraient séduits, si le Seigneur n'illustrait pas ceux-ci, et s'il ne leur faisait pas voir les intérieurs de ceux-là ; quand ces intérieurs apparaissent, les bons en ont horreur et prennent la fuite ; mais de tels esprits sont dépouillés de leurs externes, et mis dans leurs intérieurs, qui sont diaboliques, et ainsi ils tombent d'eux-mêmes dans l'enfer. Sur ces esprits, on verra de plus grands détails dans l'article suivant, numéro 10286.

  
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