Die Bibel

 

Genèse 35

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1 Or Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et demeure là, et y dresse un autel au [Dieu] Fort qui t'apparut, quand tu t'enfuyais de devant Esaü ton frère.

2 Et Jacob dit à sa famille, et à tous ceux qui étaient avec lui : Otez les Dieux des étrangers qui sont au milieu de vous, et vous purifiez, et changez de vêtements.

3 Et levons-nous, et montons à Béthel, et je ferai là un autel au [Dieu] Fort qui m'a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j'ai marché.

4 Alors ils donnèrent à Jacob tous les Dieux des étrangers qu'ils avaient en leurs mains, et les bagues qui étaient à leurs oreilles, et il les cacha sous un chêne qui était auprès de Sichem.

5 Puis ils partirent; et la frayeur de Dieu fut sur les villes des environs; tellement qu'ils ne poursuivirent point les enfants de Jacob.

6 Ainsi Jacob, et tout le peuple qui était avec lui, vint à Luz, qui est au pays de Canaan, laquelle est Béthel.

7 Et il y bâtit un autel, et nomma ce lieu-là, le [Dieu] Fort de Béthel; car Dieu lui était apparu là, quand il s'enfuyait de devant son frère.

8 Alors mourut Débora, la nourrice de Rébecca, et elle fut ensevelie au-dessous de Béthel sous un chêne, qui fut appelé Allon-bacuth.

9 Dieu apparut encore à Jacob, quand il venait de Paddan-Aram, et le bénit,

10 Et lui dit : Ton nom est Jacob; mais tu ne seras plus nommé Jacob, car ton nom [sera] Israël; et il le nomma Israël.

11 Dieu lui dit aussi : Je suis le [Dieu] Fort, Tout-Puissant : augmente, et multiplie : une nation, même une multitude de nations naîtra de toi, même des Rois sortiront de tes reins;

12 Et je te donnerai le pays que j'ai donné à Abraham et à Isaac, et je le donnerai à ta postérité après toi.

13 Et Dieu remonta d'avec lui du lieu où il lui avait parlé.

14 Et Jacob dressa un monument au lieu où [Dieu] lui avait parlé, [savoir] une pierre pour monument, et il répandit dessus une aspersion, et y versa de l'huile.

15 Jacob donc nomma le lieu où Dieu lui avait parlé, Béthel.

16 Puis ils partirent de Béthel, et il y avait encore quelque petit espace de pays pour arriver à Ephrat, lorsque Rachel accoucha, et elle fut dans un grand travail.

17 Et comme elle avait beaucoup de peine à accoucher, la sage-femme lui dit : Ne crains point; car tu as encore ici un fils.

18 Et comme elle rendait l'âme, (car elle mourut,) elle nomma l'enfant Bénoni; mais son père le nomma Benjamin.

19 C'est ainsi que mourut Rachel, et elle fut ensevelie au chemin d'Ephrat, qui est Bethléhem.

20 Et Jacob dressa un monument sur son sépulcre. C'est le monument du sépulcre de Rachel [qui subsiste] encore aujourd'hui.

21 Puis Israël partit, et dressa ses tentes au-delà de Migdal-Héder.

22 Et il arriva que quand Israël demeurait en ce pays-là, Ruben vint, et coucha avec Bilha, concubine de son père; et Israël l'apprit. Or Jacob avait douze fils.

23 Les fils de Léa étaient Ruben, premier-né de Jacob, Siméon, Lévi, Juda, Issacar, et Zabulon.

24 Les fils de Rachel, Joseph et Benjamin.

25 Les fils de Bilha, servante de Rachel, Dan, et Nephthali.

26 Les fils de Zilpa, servante de Léa, Gad et Aser. Ce sont là les enfants de Jacob, qui lui naquirent en Paddan-Aram.

27 Et Jacob vint vers Isaac son père [en la plaine de] Mamré à Kirjath-arbah, [qui] est Hébron, où Abraham et Isaac avaient demeuré comme étrangers.

28 Et le temps qu'Isaac vécut, fut cent quatre-vingts ans.

29 Ainsi Isaac défaillant mourut, et fut recueilli avec ses peuples, âgé et rassasié de jours; et Esaü et Jacob ses fils l'ensevelirent.

   

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Arcanes Célestes #3325

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3325. Vends-moi comme aujourd'hui ta primogéniture, signifie que, quant au temps la doctrine du vrai était la première en apparence : on le voit par la signification de vendre en ce que c'est revendiquer pour soi ; et par la signification de comme aujourd'hui, en ce que c'est quant au temps ; aujourd'hui, dans le sens interne de la Parole, signifie le perpétuel et l'éternel, numéro 2838, afin donc que cela ne soit pas, il est dit comme aujourd'hui, et ainsi le comme, fait que c'est en apparence ; et par la signification de la primogéniture, en ce que c'est être antérieure, savoir, la doctrine du vrai représentée par Jacob, numéro 3305. Par l'antérieur ou la priorité, qui est la primogéniture, on entend non-seulement la priorité du temps, mais aussi la priorité du degré, c'est-à-dire, qui doit dominer, si c'est le bien ou le vrai ; en effet, tel est toujours le vrai avant d'avoir été conjoint au bien, ou, ce qui est de même, tels sont toujours ceux qui sont dans le vrai, qu'avant d'avoir été régénérés, ils croient que le vrai est antérieur et supérieur au bien ; alors le vrai se présente aussi de cette manière, mais lorsqu'il a été conjoint au bien chez eux, c'est-à-dire, quand ils ont été régénérés, ils voient et perçoivent que le vrai est postérieur et inférieur, et alors chez eux le bien à la domination sur le vrai, ce qui est signifié par les paroles que Isaac a dites à son fils Ésaü :

« Voici, des graisses de la terre sera ton habitation, et de la rosée du ciel d'en-haut ; et sur ton épée tu vivras, et ton frère tu serviras ; et il arrivera que, quand tu domineras, tu briseras son joug de dessus ton cou. » - Genèse 27:39-40.

Mais comme au-dedans de l'Eglise ceux qui ne sont pas régénérés sont en plus grand nombre que ceux qui sont régénérés, et comme ceux qui ne sont pas régénérés concluent d'après l'apparence, il y eut en conséquence contestation, et cela dès les temps anciens, sur la priorité, si elle appartenait au vrai ou au bien ; chez ceux qui n'avaient pas été régénérés, et aussi chez ceux qui n'avaient pas été pleinement régénérés, l'opinion que le vrai est le premier prévalut, car ils n'avaient pas encore eu la perception du bien, et tant que l'on n'a pas la perception du bien, on est dans l'ombre ou dans l'ignorance sur ce sujet : mais ceux qui ont été régénérés, étant dans le bien même, peuvent, d'après l'intelligence et la sagesse qui en procèdent, apercevoir ce que c'est que le bien, que le bien vient du Seigneur, qu'il influe par l'homme Interne dans l'homme Externe, et cela continuellement, sans que l'homme, en sache absolument rien, et qu'il s'adjoint aux vrais des doctrinaux qui sont dans la mémoire, que par conséquent le bien en soi est le premier, quoiqu'auparavant il n'ait pas paru ainsi : de là est donc venue la contestation concernant la priorité et la supériorité de l'un sur l'autre ; cette contestation a été représentée par Ésaü et Jacob, puis aussi par Pérez et Zérach fils que Juda eut de Thamar, - Genèse 38:28-29, 30.

Et ensuite par Ephraïm et Menasse fils de Joseph, - Genèse 48:13-14, 17, 18, 19, 20, - et cela, parce que l'Église spirituelle est telle, que par le vrai elle doit être introduite dans le bien, et parce qu'alors elle est privée de la perception du bien, à moins que la quantité et la qualité ne soient cachées dans l'affection du vrai, époque à laquelle le bien ne peut pas non plus être discerné d'avec le plaisir de l'amour de soi et du monde, qui est en même temps dans cette affection et qu'on croit être le bien. Mais que le bien soit le premier né, c'est-à-dire, le bien de l'amour pour le Seigneur et de l'amour envers le prochain, car il n'y a pas d'autre bien que le bien qui procède de là, c'est ce qui devient évident en ce que la vie est dans le bien et qu'il n'y a dans le vrai que la vie qui procède du bien, et en ce que le bien influe dans les vrais et fait qu'ils vivent, comme on peut suffisamment le voir d'après ce qui vient d'être dit et exposé sur le bien et le vrai, numéro 3324 ; c'est pour cela que tous ceux qui sont dans l'amour pour le Seigneur et dans la charité envers le prochain sont appelés Premiers-nés ; ils ont aussi été représentés dans l'Église Juive par les Premiers-nés des bêtes, c'est-à-dire que dans le sens respectif ils étaient entendus par ces premiers-nés, parce que le Seigneur est le Premier-né, et qu'ils sont les ressemblances et les images du Seigneur : que le Seigneur quant au Divin-Humain soit le Premier-né, on le voit dans David :

« Lui M'appellera : Toi, mon Père, mon Dieu, et le rocher de mon salut. Aussi je l'établirai Premier-né, élevé sur les rois de la terre pour l'éternité je Lui conserverai ma miséricorde, et mon alliance avec Lui (sera) stable ; et je poserai pour l'éternité sa semence, et son trône comme les jours des cieux. » - Psaumes 89:27-28, 29, 30.

Là, il s'agit du Seigneur : et dans Jean :

« Par Jésus-Christ, Lui le témoin fidèle, le Premier-né d'entre les Morts, et le prince des Rois de la terre. » - Apocalypse 1:5.

Il a aussi été par sa naissance Premier-né, afin que ce qui avait été écrit et représenté à son sujet fût accompli, - Luc 2:7, 22-23.

Que ceux qui sont dans l'amour pour le Seigneur et dans la charité envers le prochain soient aussi appelés les Premiers-nés du Seigneur, parce qu'ils sont ses ressemblances et ses images, on le voit dans Jean :

« Les cent quarante-quatre mille rachetés de la terre, ce sont ceux qui ne se sont point souillés avec les femmes, car ils sont vierges ; ce sont ceux qui suivent l'Agneau partout où il va ; ceux-ci ont été rachetés d'entre les hommes, Prémices (Premiers-nés) à Dieu et à l'Agneau ; et dans leur bouche il n'a point été trouvé de fraude, car ils sont sans tache devant le trône de Dieu. » - Apocalypse 14:4-5.

Cent quarante-quatre, ou douze fois douze, signifie ceux qui sont dans la foi de la charité, numéro 3272 ; mille signifie ce qui est innombrable ou eux tous, numéro 2575 ; les vierges signifient le bien de l'amour pour le Seigneur et de la charité envers le prochain, numéros 2362, 3081, par conséquent ceux qui sont dans l'innocence ; c'est aussi ce qui est signifié par suivre l'agneau, car le Seigneur d'après l'innocence est appelé Agneau ; de là ils sont nommés Prémices ou Premiers-nés : d'après ce qui vient d'être dit, il est évident que, dans l'Église juive, les Premiers-nés des botes ont représenté le Seigneur quant au Divin Humain, et aussi ceux qui sont dans l'amour en Lui, car ceux-ci sont dans le Seigneur ; mais ces Premiers-nés ont, dans la Parole, une double représentation ; ils représentent le Seigneur quant au Divin amour céleste et quant au Divin amour Spirituel ; le Divin amour céleste du Seigneur est relatif à l'Église céleste, ou à ceux qui sont de cette Église et qui sont appelés célestes d'après l'amour pour le Seigneur ; le Divin amour spirituel du Seigneur est relatif à l'Église spirituelle, ou à ceux qui sont de cette Église, et qui sont nommés spirituels d'après l'amour envers le prochain ; le Divin amour du Seigneur est envers tous, mais comme il est reçu différemment par les hommes, d'une manière par l'homme céleste, et d'une autre manière par l'homme spirituel, il est dit qu'il est relatif : à l'égard des Premiers-nés, qui ont représenté le Seigneur quant au Divin amour céleste, il en est aussi parlé dans Moïse :

« Tu me donneras le Premier-né de tes fils ; ainsi tu feras de ton bœuf et de ton menu bétail ; il sera sept jours avec sa mère, au huitième jour tu Me le donneras ; et vous serez pour Moi des hommes de sainteté. » - Exode 22:28-29, 30.

S’il était sept jours avec la mère, c'était parce que le septième jour signifiait l'homme céleste, numéros 84, 85, 86, 87, et c'est de là que sept signifie le saint, numéros 395, 433, 716, 881 : s'ils étaient donnés le huitième jour à Jéhovah, c'était parce que le huitième jour signifiait la continuité à partir d'un commencement nouveau, savoir la continuité de l'amour, numéro 2044.

Dans le Même :

« Le Premier-né, qui est donné en Premier-né à Jéhovah parmi la bête, l'homme ne le sanctifiera point ; soit bœuf, soit menu bétail, il est à Jéhovah. » - Lévitique 27:26, 27.

Dans le Même :

« Les Prémices de toutes choses qui (sont) en la terre, lesquelles on apportera à Jéhovah, elles seront à toi (à Aharon) : toute ouverture de l'utérus, quant à toute chair, qu'on offrira à Jéhovah, dans l'homme et dans la bête, sera à toi ; néanmoins tu rachèteras le Premier-né de l'homme, et le Premier-né de la bête impure tu le rachèteras : le Premier-né de la vache, ou le Premier-né de la brebis, ou le Premier-né de la chèvre, tu ne le rachèteras point ; ils sont une sainteté ; tu répandras leur sang sur l'autel, et tu brûleras leur graisse, en ignition pour odeur de repos à Jéhovah. » - Nombres 18:13, 15, 16, 17-18.

Dans le Même :

« Tout Premier-né, qui naîtra dans ton gros bétail, et dans ton menu bétail, mâle, tu le sanctifieras à Jéhovah ton Dieu ; tu ne feras point d'ouvrage avec le Premier-né de ta vache ; et tu ne tondras point le Premier-né de ton menu bétail ; s'il y a en lui un défaut, (qu'il soit) boiteux ou aveugle, un mauvais défaut quelconque, tu ne le sacrifieras point à Jéhovah ton Dieu. » - Deutéronome 15:19-20, 21-22.

Comme le Premier-né représentait le Seigneur, ainsi que ceux qui appartiennent au Seigneur d'après l'amour en Lui, la Tribu de Lévi fut en conséquence acceptée à la place de tout Premier-né, et cela, parce que Lévi représentait le Seigneur quant à l'amour ; Lévi signifie aussi l'amour, car Lévi veut dire adhésion et conjonction ; or, dans le sens interne, l'adhésion et la conjonction, c'est l'amour ; d'après la Divine Miséricorde du Seigneur, il en sera question dans le Chapitre 29 : Vers. 34. Il est ainsi parlé des Lévites, dans Moïse :

« Jéhovah parla à Moïse, en disant : Moi, voici, je prendrai les Lévites du milieu des fils d'Israël à la place de tout Premier-né, ouverture de l'utérus, d'entre les fils d'Israël ; et seront à Moi les Lévites ; parce que tout Premier-né (est) à Moi ; dans le jour où j'ai frappé tout Premier-né dans la terre d'Egypte, j'ai sanctifié pour Moi tout Premier-né en Israël, depuis l'homme jusqu'à la bête ; ils seront à Moi. » - Nombres 3:11, 12, 13.

Dans le Même :

« Jéhovah dit à Moïse : Fais le dénombrement de tout Premier-né mâle des fils d'Israël, depuis le fils d'un mois et au-dessus, et lève le nombre de leurs noms, et prends les Lévites pour Moi, Moi Jéhovah, à la place de tout Premier-né dans les fils d'Israël ; et la bête des Lévites, à la place de tout Premier-né dans la bête des fils d'Israël. » - Nombres 3:40-41, ,.

Et les Lévites ont été donnés à Aharon, ibid. Nombres 8:19, parce qu'Aharon représentait le Seigneur quant au sacerdoce, c'est-à-dire, quant au Divin Amour ; que le sacerdoce ait représenté le Divin Amour du Seigneur, on le voit, numéros 1728, 2015 (fin). A l'égard des Premiers-nés, qui représentaient le Seigneur quant au Divin Amour spirituel, et aussi d'une manière relative ceux qui sont de l'Église Spirituelle, il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« En pleurs ils viendront, et en prières je les amènerai, je les conduirai vers les fontaines des eaux, dans le chemin de la droiture ; ils n'y broncheront point, et je serai à Israël pour Père, et Ephraïm (sera) mon Premier-né. » - Jérémie 31:9.

Là, il s'agit de la Nouvelle Église spirituelle ; Israël, c'est le bien spirituel ; Ephraïm, c'est e vrai spirituel ; celui-ci est appelé le Premier-né, parce qu'il s'agit e planter une Eglise, dans laquelle l'intellectuel, qui appartient au rai, est le premier-né en apparence ; Ephraïm, en effet, a été mis à la place de Ruben et est devenu le Premier-né – Genèse 48:5, 20. 1 Chroniques 5:1, - et cela, parce que Joseph, dont les fils étaient Ephraïm et Menasse, représentait le Seigneur quant au Divin Amour Spirituel ; mais qu'Israël soit essentiellement le Premier-né, c'est-à-dire, le bien spirituel, on le voit dans Moïse :

« Jéhovah dit à Moïse : Tu diras à Pharaon : Ainsi a dit Jéhovah : (C'est) mon fils, mon Premier-né, Israël ; et je te dis : envoie mon fils, afin qu'il Me serve, et tu as refusé de l'envoyer ; voici, Moi je vais tuer ton fils, ton Premier-né. » - Exode 4:22-23.

Là, Israël dans le sens suprême est le Seigneur quant au Divin Amour Spirituel, mais dans le sens respectif il désigne ceux qui sont dans l'amour spirituel, c'est-à-dire, dans la charité envers le prochain. Dans l'Église Spirituelle, en son commencement, ou quand elle doit être plantée, la doctrine du vrai est le Premier-né chez l'Église Externe, et le vrai de la doctrine est le Premier-né chez l'Église Interne, ou, ce qui est la même chose, c'est la doctrine de la foi qui est le Premier-né chez l'Église Externe, et c'est la foi elle-même qui l'est chez l'Interne ; mais quand l'Eglise a été plantée, ou dans ceux chez qui elle est en actualité, c'est le bien de la charité qui est le Premier-né chez l'Église Externe, et c'est la charité elle-même qui l'est chez l'Interne ; au contraire, quand l'Eglise ne se laisse point planter, ce qui arrive quand l'homme de l'Eglise ne peut plus être régénéré, elle se retire successivement de la charité, et se tourne vers la foi ; alors elle ne porte plus son étude sur la vie, mais elle la porte sur la doctrine, et quand cela arrive, elle se jette dans des ombres et tombe dans les faux et dans les maux, et ainsi devient nulle et s'éteint d'elle-même ; c'est ce qui a été représenté par Caïn. En ce qu'il tua son frère Habel ; que Caïn soit la foi séparée d'avec la charité, et Habel la charité que celui-là a étouffée, on le voit, numéros 340, 342, 357, 362, suivants : ensuite cela a été représenté par Cham et par son fils Canaan, en ce qu'il s'est moqué de Noach son père, numéros 1062, 1063, 1076, 1140, 1141, 1162, 1179 ; plus tard, par Ruben Premier-né de Jacob, en ce qu'il a souillé la couche de son père, - Genèse 35:22.

Et enfin par Pharaon et les Égyptiens, en ce qu'ils maltraitèrent les fils d'Israël ; que tous ceux-là aient été maudits, on le voit d'après la Parole ; en ce qui concerne Caïn ;

« Jéhovah dit : Qu'as-tu fait ? La voix des sangs de ton frère crie vers Moi de l'humus ; et maintenant tu seras maudit de dessus l'humus, qui a ouvert sa bouche, pour recevoir de ta main les sangs de ton frère. » - Genèse 4:10-11 :

En ce qui concerne Cham et Canaan :

« Cham, père de Canaan, vit la nudité de son père, et le déclara à ses deux frères ; et Noach, réveillé de son vin, dit : Maudit (soit) Canaan ! Il sera le serviteur des serviteurs de ses frères. » - , , :

Et en ce qui concerne Ruben :

« Ruben, mon premier-né, toi, ma vigueur, et le commencement de ma puissance, excellent en honneur, et excellent en valeur ; léger comme l'eau, tu n'auras point la prééminence, car tu es monté sur la couche de ton père, alors tu l'as souillée : sur mon lit il est monté ! » - Genèse 49:3-4.

Aussi a-t-il été privé de la primogéniture, - :

Que pareille chose ait été représentée par Pharaon et les Égyptiens, et que ce soit pour cela que leurs premiers-nés des hommes et des bêtes ont été tués, on le voit d'après leur représentation, en ce qu'ils sont les scientifiques, numéros 1164, 1165, 1186, et quand l'homme entre par les scientifiques dans les arcanes de la foi, il ne croit plus rien que ce qu'il peut saisir par les sens et par les sciences, alors il pervertit et éteint les choses qui appartiennent à la doctrine de la foi, et principalement celles qui appartiennent à la charité ; voilà ce qui est représenté, dans le sens interne, en ce que dans l'Egypte les premiers-nés de l'homme et de la bête ont été tués ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Je passerai par la terre d'Egypte en cette nuit, et je frapperai tout Premier-né dans la terre d'Egypte, depuis l'homme jusqu'à la bête, et sur tous les Dieux de l'Egypte je ferai des jugements, Moi Jéhovah ; et le sang sera pour signe sur vos maisons, là où vous (êtes) ; et quand je verrai le sang, je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point en vous de plaie (faite) par le destructeur, quand je frapperai la terre d'Egypte. » - Exode 12:12-13.

Le premier-né de l'Egypte est le doctrinal de la foi et de la charité, lequel est perverti, comme il a été dit, par les scientifiques ; les Dieux de l'Egypte, sur lesquels devaient être faits les jugements, sont les faux ; que la plaie faite par le destructeur ne devait pas s'étendre sur les maisons où était le sang, c'est, dans le sens suprême, où est le Seigneur quant au Divin amour spirituel ; dans le sens respectif, où est l'amour spirituel, c'est-à-dire, la charité envers le prochain, numéro 1001 : de plus, il est dit de Pharaon et des Égyptiens.

Dans le Même :

« Moïse dit : Ainsi a dit Jéhovah : Vers le milieu de la nuit, Moi je passerai par le milieu de l'Egypte, et tout Premier-né mourra dans la terre d'Egypte, depuis le Premier-né de Pharaon, qui devait s'asseoir sur son trône, jusqu'au Premier-né de la servante, qui (est) après les meules, et tout Premier-né de la bête ; et chez tous les fils d'Israël un chien ne remuera pas sa langue depuis l'homme jusqu'à la bête. » - Exode 11:4-5, 6, 7.

Et encore :

« Il arriva qu'au milieu de la nuit, et Jéhovah frappa tout Premier-né dans la terre d'Egypte, depuis le Premier-né de Pharaon qui devait s'asseoir sur son trône, jusqu'au Premier-né du captif qui (était) dans la maison de la fosse, et tout Premier-né de la primogéniture, - :

Que pareille chose ait été représentée par Pharaon et les Égyptiens, et que ce soit pour cela que leurs premiers-nés des hommes et des bêtes ont été tués, on le voit d'après leur représentation, en ce qu'ils sont les scientifiques, numéros 1164, 1165, 1186, et quand l'homme entre par les scientifiques dans les arcanes de la foi, il ne croit plus rien que ce qu'il peut saisir par les sens et par les sciences, alors il pervertit et éteint les choses qui appartiennent à la doctrine de la foi, et principalement celles qui appartiennent à la charité ; voilà ce qui est représenté, dans le sens interne, en ce que dans l'Egypte les premiers-nés de l'homme et de la bête ont été tués ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Je passerai par la terre d'Egypte en cette nuit, et je frapperai tout Premier-né dans la terre d'Egypte, depuis l'homme jusqu'à la bête, et sur tous les Dieux de l'Egypte je ferai des jugements, Moi Jéhovah ; et le sang sera pour signe sur vos maisons, là où vous (êtes) ; et quand je verrai le sang, je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point en vous de plaie (faite) par le destructeur, quand je frapperai la terre d'Egypte. » - Exode 12:12-13.

Le premier-né de l'Egypte est le doctrinal de la foi et de la charité, lequel est perverti, comme il a été dit, par les scientifiques ; les Dieux do l'Egypte, sur lesquels devaient être faits les jugements, sont les faux ; que la plaie faite par le destructeur ne devait pas s'étendre sur les maisons où était le sang, c'est, dans le sens suprême, où est le Seigneur quant au Divin amour spirituel ; dans le sens respectif, où est l'amour spirituel, c'est-à-dire, la charité envers le prochain, numéro 1001 : de plus, il est dit de Pharaon et des Egyptiens.

Dans le Même :

« Moïse dit : Ainsi a dit Jéhovah : Vers le milieu de la nuit, Moi je passerai par le milieu de l'Egypte, et tout Premier-né mourra dans la terre d'Egypte, depuis le Premier-né de Pharaon, qui devait s'asseoir sur son trône, jusqu'au Premier-né de ta servante, qui (est) après les meules, et tout Premier-né de la bête ; et chez tous les fils d'Israël un chien ne remuera pas sa langue depuis l'homme jusqu'à la bête. » - Exode 11:4-5, 6, 7.

Et encore :

« Il arriva qu'au milieu de la nuit, et Jéhovah frappa tout Premier-né dans la terre d'Egypte, depuis le Premier-né de Pharaon qui devait s'asseoir sur son trône, jusqu'au Premier-né du captif qui (était) dans la maison de la fosse, et tout Premier-né de la bête. » - Exode 12:29.

Si cela arriva dans le milieu de la nuit, c'est parce que la nuit signifie le dernier état de l'Église, quand il n'y a plus aucune foi, parce qu'il n'y a aucune charité, numéros 221, 709, 1712, 2353.

Dans David :

« Il a frappé tout Premier-né en Egypte, le commencement des puissances dans les tentes de Cham. » - Psaumes 78:51 :

Dans le Même :

« Alors Israël vint en Egypte, et Jacob fut voyageur dans la terre de Cham ; Dieu frappa tout Premier-né dans leur terre, le commencement de toutes leurs puissances. » - Psaumes 105:23, 36.

Les cultes des Égyptiens sont appelés tentes de Cham, d'après les principes du faux qui tirent leur origine du vrai séparé d'avec le bien, ou, ce qui est la même chose, de la foi séparée d'avec la charité ; que les tentes soient les cultes, on le voit, numéros 414, 1102, 1566, 2145, 2152, 3312 ; et que Cham soit la foi séparée d'avec la charité, on le voit numéros 1062, 1063, 1076, 1140, 1141, 1162, 1179 : par là il est aussi confirmé que les premiers-nés d'Egypte, en ce qu'ils ont été tués, n'ont pas signifié autre chose : et comme tout Premier-né avait été tué, il fut ordonné, - afin que le Premier-né représentât toujours le Seigneur quant au Divin amour spirituel, et en même temps ceux qui sont dans cet amour, - de sanctifier tout Premier-né, dès l'instant que les fils d'Israël sortirent d'Egypte ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Jéhovah parla à Moïse, disant : Sanctifie-Moi tout Premier-né, l'ouverture de tout utérus, parmi les fils d'Israël ; en l'homme et en la bête, qu'ils soient à Moi. Tu feras passer toute ouverture de l'utérus à Jéhovah, et toute ouverture de la portée de la bête, ce que tu auras de mâles (sera) à Jéhovah. Et toute ouverture de l'âne, tu la rachèteras avec une brebis ; si tu ne le rachètes pas, tu lui couperas le cou : et tout Premier-né d'entre tes fils, tu le rachèteras. Et il arrivera que ton fils t'interrogera demain, en disant : Pourquoi cela ? Et tu lui diras : Par main forte Jéhovah nous a tirés d'Egypte, de la maison des serviteurs ; et il arriva que Pharaon s'endurcit pour (ne pas) nous envoyer, et Jéhovah tua tout Premier-né dans la terre d'Egypte, depuis le Premier-né de l'homme jusqu'au Premier-né de la bête ; c'est pour cela que je sacrifie à Jéhovah toute ouverture de l'utérus, les mâles, et tout Premier-né de mes fils je le rachète. » - Exode 13:1-2, 12, 13, 14, Exode 34:19, Nombres 33:3-4.

A présent d'après tout ce qui vient d'être dit, on peut voir ce qui est signifié dans le sens interne par la Primogéniture.

  
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Arcanes Célestes #2015

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2015. Des rois sortiront de toi, signifie que tout vrai vient du Seigneur : on le voit par la signification de Roi, dans la Parole tant Historique que Prophétique, en ce que c'est le vrai, ainsi qu'il a été dit, numéro , mais cela n'a pas encore été expliqué. Par la signification des Nations en ce qu'elles sont les biens, et par la signification des Rois en ce qu'ils sont les vrais, on peut voir quel est le sens interne de la Parole, et combien il est éloigné du sens de la lettre : Celui qui lit la Parole, surtout la Parole Historique, ne peut faire autrement que de croire que les nations y sont des nations, et que les rois y sont des rois, et qu'ainsi dans la Parole même (in Verbo ipsissimo) Il s'agit des nations et des rois qui sont nommées, mais l'idée de nations et de rois est entièrement perdue quand la Parole est recueillie par les Anges, et à la place des nations et des rois succèdent le bien et le vrai : il est impossible que cela ne paraisse pas étrange, et même paradoxal, mais toujours est-il que la chose se passe ainsi ; chacun peut aussi s'en convaincre en ce que si les nations et les rois signifiaient dans la Parole des nations et des rois, alors la Parole du Seigneur ne renfermerait presque rien de plus que tout autre livre d'histoire, ou tout autre écrit, et serait ainsi un ouvrage mondain, lorsque cependant il n'y a, dans la Parole, rien qui ne soit Divin, par conséquent rien qui ne soit céleste et spirituel : par exemple, dans ce verset, il est dit qu'Abraham serait fructifié, que de lui seraient faites des nations, et que des rois sortiraient de lui ; qu'est-ce que cela, sinon des choses purement mondaines et nullement célestes ? En effet, il n'y a pas que la gloire du monde qui n'est absolument rien dans le Ciel ; tandis que si c'est la Parole du Seigneur, il doit y avoir la gloire du Ciel, et nullement celle du monde ; c'est aussi pour cela que le sens de la lettre s'efface et s'évanouit entièrement quand il passe dans le Ciel, et se purifie au point que rien de mondain n'y reste mêlé ; car par Abraham on entend non pas Abraham, mais le Seigneur ; par être fructifié on entend non pas sa postérité qui croîtrait beaucoup, mais le bien de l'Essence Humaine du Seigneur, qui croîtrait à l'infini ; par des nations on entend non des nations, mais des biens ; et par des rois, non des rois mais des vrais ; l'historique restant toujours selon le sens de la lettre dans sa vérité, car il est vrai qu'il a été dit à Abraham, qu'il serait ainsi fructifié, et que de lui sortiraient des nations et aussi des rois. Que les Rois signifient les vrais, c'est ce qu'on peut voir par ces passages ; dans Ésaïe :

« Les fils de l'étranger bâtiront tes murs, et leurs Rois seront ton service. Tu suceras le lait des nations et tu suceras la mamelle des Rois. » - Ésaïe 60:10, 16.

On ne voit nullement d'après la lettre ce que c'est que sucer le lait des nations et la mamelle des rois, mais d'après le sens interne on voit que c'est être gratifié des biens et être instruit des vrais.

Dans Jérémie :

« Ils entreront par les portes de cette cité les Rois, les princes, s'asseyant sur le trône de David, montant dans un char sur des chevaux. » - ; 22:4.

Monter dans un char et sur des chevaux, est une expression prophétique qui signifie l'abondance des intellectuels, comme on peut le voir par beaucoup de passages dans les Prophètes ; de même, par les rois qui entreront par les portes de la cité, il est signifié dans le sens interne qu'on serait imbu des vrais de la foi ; c'est là le sens céleste de la Parole dans lequel passe le sens mondain de la lettre.

Dans le Même :

« Jéhovah dans l'indignation de sa colère a dédaigné le Roi et le prêtre : les portes de Sion ont été enfoncées en terre ; il a détruit et brisé ses barres ; le Roi et les princes (sont) parmi les nations il n'y a point de toi. » - Lamentations 2:6, 9.

Là, le Roi, c'est le Vrai de la foi ; le Prêtre, c'est le bien de la charité ; Sion, c'est l'Eglise qui est perdue et dont les barres sont brisées ; de là, le Roi et les princes sont parmi les nations, c'est-à-dire le Vrai et les choses appartenant au vrai seront bannis, au point qu'il n'y a pas de toi, c'est-à-dire, aucune chose de la doctrine de la foi.

Dans Ésaïe :

« Avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, il sera abandonné l'humus que tu dédaignes en présence de ses deux Rois. » - Ésaïe 7:16.

Là, il s'agit de l'avènement du Seigneur ; l'humus qui sera abandonné, c'est la foi qui sera alors nulle, et dont les vrais, qui sont les Rois, seront dédaignés.

Dans le Même :

« Je lèverai ma main vers les Nations, et je hausserai mon étendard vers les peuples ; et ils porteront tes fils dans leur sein, et tes filles seront transportées sur l'épaule ; les Rois seront tes nourriciers, et leurs dames les nourrices. » - Ésaïe 49:22-23.

Les nations et les filles, ce sont les biens ; les peuples et les fils, ce sont les vrais, ainsi qu'il a été expliqué dans la Première Partie ; on peut voir que les nations sont les biens, numéros 1259, 1260, 1416, 1849 ; et pareillement les filles, numéros 489, 490, 491 ; que les peuples sont les vrais, numéros 1259, 1260 ; et pareillement les fils, numéros 489, 491, 533, 1147 ; les rois sont donc les vrais en général dont on sera nourri, et leurs dames, les biens dont on sera allaité ; dire les biens et les vrais, ou dire ceux qui sont dans les biens et dans les vrais, c'est la même chose.

Dans le Même :

« Il fera une aspersion sur beaucoup de Nations, les Rois fermeront leur bouche sur lui, parce qu'ils ont vu ce qui leur a été annoncé, et ont compris ce qu'ils n'avaient point entendu. » - Ésaïe 52:15, - là, il s'agit de l'avènement du Seigneur ; les nations signifient ceux qui ont de l'affection pour les biens ; et les rois ceux qui en ont pour les vrais.

Dans David :

« Maintenant, Rois, soyez intelligent ; soyez instruits, juges de la terre ; servez Jéhovah avec crainte, et tressaillez avec tremblement ; baisez le Fils de peur qu'il ne s'irrite, et que vous ne périssiez en chemin. » - Psaumes 2:10, 11, 12.

Les rois signifient ceux qui sont dans les vrais ; ceux qui sont dans les vrais sont aussi, d'après les vrais, nommés çà et là fils du roi ; ici le Fils signifie le Seigneur, qui est appelé Fils parce qu'il est le Vrai même et que tout vrai procède de Lui.

Dans Jean :

« Ils chanteront un cantique nouveau : Tu es digne de recevoir le Livre, et d'en ouvrir les sceaux. Tu nous as faits Rois et Prêtres à notre Dieu, pour que nous régnions sur la terre. » - Apocalypse 5:9-10.

Là, ceux qui sont dans les vrais sont appelés Rois : le Seigneur les appelle aussi fils du royaume, dans Matthieu :

« Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; la semence, ce sont les Fils du royaume ; et l'ivraie, ce sont les fils du méchant. » - Matthieu 13:37-38.

Dans Jean :

« Le sixième Ange versa sa coupe sur le grand fleuve de l'Euphrate, dont l'eau fut desséchée, pour préparer le chemin des Rois, qui (doivent venir) du lever du soleil. » - Apocalypse 16:12.

Il est évident que par l'Euphrate n'est point signifié l'Euphrate, et que par les rois qui doivent venir du soleil levant ne sont pas non plus signifiés des rois ; il a été dit ce que c'est que l'Euphrate, numéros 120, 1585, 1866 ; par là on voit ce que signifie le chemin des rois qui doivent venir du soleil levant, on voit que ce sont les vrais de la foi qui précèdent des biens de l'amour.

Dans le Même :

« Les Nations qui sont sauvées marcheront dans sa lumière, et les Rois de la terre apporteront en elle leur gloire et leur honneur. » - Apocalypse 21:24.

Là les nations signifient ceux qui sont dans les biens, et les rois de la terre, ceux qui sont dans les vrais ; c'est aussi ce qu'on voit clairement, en ce que là il s'agit de choses prophétiques et non de choses historiques.

Dans le Même :

« Avec la grande prostituée qui est assise sur la multitude des eaux, les Rois de la terre se sont prostitués, et ils se sont énivrés du vin de sa prostitution. » - Apocalypse 17:2.

Et ailleurs :

« Babylone a fait boire toutes les nations du vin de sa prostitution, et les Rois de la terre se sont prostitués avec elle. » - Apocalypse 18:3, 9.

Là, on voit pareillement que les rois de la terre ne signifient point des rois ; il s'agit en effet, de la falsification et de l'adultération de la doctrine de la foi, c'est-à-dire, du vrai ; c'est ce que représente la prostitution ; les rois de la terre sont les vrais qui ont été falsifiés et adultérés.

Dans le Même :

« Les dix cornes que tu as vues sont dix Rois, qui n'ont pas encore reçu le royaume, mais qui reçoivent la puissance pendant une heure avec la bête, comme Rois ; ceux-ci ont un même dessein, et ils donneront leur puissance et leur pouvoir à la bête. » - Apocalypse 17:12-13.

Là, chacun voit encore clairement que les rois ne sont pas des rois ; autrement il serait tout-à-fait impossible de comprendre que dix rois reçussent comme rois la puissance pendant une seule heure. Il est dit pareillement dans le Même :

« Je vis la bête et les Rois de la terre, et leurs armées assemblées pour faire la guerre à celui qui était monté sur le cheval et à son armée. » - Apocalypse 19:19.

Il est dit ouvertement, au vers. 13 du même Chapitre, que celui qui est monté sur le cheval est la Parole de Dieu, contre laquelle les rois de la terre sont dits être rassemblés ; là ne signifie les biens de l'amour, qui sont profanés ; les rois désignent les vrais de la foi, qui sont adultérés ; ils sont appelés rois de la terre, parce qu'ils sont au-dedans de l'Eglise : la terre, c'est l'Eglise, numéros 662, 1066, 1067, 1262 ; le cheval blanc, c'est l'entendement du vrai ; celui qui est monté sur le cheval, c'est la Parole. Il y a encore quelque chose de plus manifeste dans , [Il manque du texte ici], 1728 ; comme ces deux gouvernements sont conjoints chez le Seigneur, ils étaient anciennement représentés par la Royauté conjointe au Sacerdoce, comme chez Melchisédech, qui fut Roi de Salem et en même temps Prêtre au Dieu Très-Haut, - Genèse 1.

Et plus tard chez les Juifs, ou l'Eglise Représentative dans sa forme, fut instituée par des Juges et des Prêtres, ensuite par des Rois ; mais comme les Rois représentaient les vrais, qui ne devaient pas avoir le commandement, et cela, ainsi qu'il a été dit, parce qu'ils condamnent, voilà pourquoi ce gouvernement déplaisait tellement, que les Juifs furent réprimandés de ce qu'ils le demandaient, et que la qualité du Vrai considère en soi, fut décrite par le droit du Roi, - .

Et antérieurement il leur avait été commandé par Moïse, Deutéronome 17:14 à l8 ; de choisir le vrai réel qui précède du bien et non un vrai bâtard, et de ne le souiller ni par les raisonnements ni par les scientifiques ; c'est là ce que renferme le commandement au sujet du Roi dans Moïse, au passage cité ; il n'est personne qui puisse le voir d'après le sens de la lettre, mais c'est néanmoins évident d'après chaque mot dans le sens interne, et par là il est constant que par le Roi et la Royauté il n'a été représenté et n'a été signifié rien autre chose que le Vrai.

  
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