Die Bibel

 

Genèse 26:31

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31 Et ils se levèrent de bon matin, et jurèrent l'un à l'autre. Puis Isaac les renvoya, et ils s'en allèrent d'avec lui en paix.

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Arcanes Célestes #3425

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3425. Les bergers de Gérar se querellèrent avec les bergers de Isaac, signifient que ceux qui enseignent n'y voyaient pas un tel sens, parce qu'il y a des choses qui paraissent opposées : cela est évident par la signification de se quereller, quand il s'agit du sens interne de la Parole, en ce que c'est nier qu'il y ait un tel sens en disant par conséquent qu'on ne le voit pas ; par la signification des bergers, en ce qu'ils sont ceux qui enseignent, numéro 343 ; et par la signification de Gérar, en ce que c'est la foi, numéros 1209, 2504, 3365, 3384 ; ainsi, les bergers de la vallée de Gérar sont ceux qui ne reconnaissent que le sens littéral de la Parole : s'ils ne voient pas un tel sens, savoir, quelque sens intérieur, c'est parce qu'il y a des choses qui paraissent opposées, savoir celles qui sont dans le sens interne et celles qui sont dans le sens littéral ; mais de ce qu'il y a des choses qui paraissent opposées, il n'en résulte pas qu'elles soient opposées, mais elles correspondent tout-à-fait ; si elles paraissent opposées, c'est parce que ceux qui voient ainsi la Parole sont eux-mêmes dans l'opposé ; il en est de cela comme de l'homme qui est en lui-même dans l'opposé, c'est-à-dire, dont l'homme Externe ou Naturel est tout-à-fait en dissidence avec son homme Interne ou Spirituel, il voit les choses qui appartiennent à son homme Interne ou Spirituel comme si elles lui étaient opposées, tandis que cependant c'est lui-même, quant à son homme Externe ou Naturel, qui est dans l'opposé, et s'il n'était pas dans l'opposé, mais que son homme Externe ou naturel fût subordonné à son homme Interne ou spirituel, ces deux hommes correspondraient tout-à-fait ; par exemple : celui qui est dans l'opposé, croit qu'il faut renoncer aux richesses, et à toutes les voluptés du corps et du monde, ainsi aux plaisirs de la vie, pour recevoir la vie éternelle, car ces plaisirs sont regardés comme opposés à la vie spirituelle ; néanmoins, en eux-mêmes ils ne sont pas opposés, mais ils correspondent ; car ils sont les moyens d'une fin, savoir, pour que l'homme Interne ou Spirituel puisse en jouir, afin d'exercer les biens de la charité, et en outre pour qu'il vive content dans un corps sain ; ce sont les fins qui font uniquement que l'homme Interne et l'homme Externe sont ou opposés, ou en correspondance ; ils sont opposés, quand les richesses, les voluptés et les plaisirs, dont il vient d'être parlé, deviennent les fins, car alors il méprise et dédaigne les spirituels et les célestes qui appartiennent à l'homme Interne, et même il les rejette ; mais ils sont en correspondance, quand ces richesses, ces voluptés et ces plaisirs ne deviennent point des fins, mais sont des moyens pour des fins supérieures, savoir, pour des choses qui concernent la vie après la mort, ainsi le Royaume céleste, et le Seigneur Lui-Même ; alors les corporels et les mondains lui paraissent à peine quelque chose relativement, et quand il y pense, il les considère seulement comme des moyens pour les fins ; de là, il est évident que ces choses qui paraissent opposées ne sont pas en elles-mêmes opposées, mais qu'elles paraissent opposées, parce que les hommes sont dans l'opposé : ceux qui ne sont pas dans l'opposé agissent, parlent, recherchent les richesses et aussi les voluptés, de la même manière que ceux qui sont dans l'opposé, au point même qu'on peut à peine les distinguer par la face externe ; cela vient de ce que ce sont les fins seules qui constituent la distinction, ou, ce qui est la même chose, ce sont les amours seuls, car les amours sont les fins ; mais quoiqu'ils paraissent semblables par la forme externe ou quant au corps, cependant toujours est-il qu'ils sont absolument dissemblables par la forme interne ou quant à l'esprit ; l'Esprit de celui qui est dans la correspondance, c'est-à-dire, chez qui l'homme Externe correspond à l'homme Interne, est resplendissant et beau, tel qu'est l'amour céleste dans une forme ; au contraire, l'Esprit de celui qui est dans l'opposé, c'est-à-dire, chez qui l'homme Externe est opposé à l'homme Interne, quelque ressemblance qu'il ait quant à l'externe avec l'autre, est noir et difforme, tel qu'est l'amour de soi et du monde, c'est-à-dire, tel qu'est le mépris pour les autres et telle qu'est la haine, dans une forme. Il en est de même d'un très grand nombre de choses qui sont contenues dans la Parole, savoir, en ce que celles qui sont dans le sens littéral paraissent opposées à celles qui sont dans le sens interne, tandis que cependant elles ne sont nullement opposées, mais correspondent parfaitement ; par exemple, il est dit très souvent, dans la Parole, que Jéhovah ou le Seigneur se met en colère, s'emporte, dévaste, jette dans l'enfer, tandis que cependant il ne se met nullement en colère, et à plus forte raison ne jette personne dans l'enfer ; l'un appartient au sens de la lettre, l'autre appartient au sens interne ; les deux paraissent opposés, mais cela vient de ce que l'homme est dans l'opposé ; il en est de cela comme de ce fait, que le Seigneur apparaît comme Soleil aux anges qui sont dans le ciel, et par suite comme une chaleur semblable à celle du printemps et comme une lumière semblable à celle de l'aurore, tandis qu'il apparaît aux esprits infernaux comme quelque chose d'absolument opaque, et par suite comme un froid semblable à celui de l'hiver et comme une obscurité semblable à celle de la nuit ; il apparaît par conséquent aux Anges dans l'amour et la charité, et aux esprits infernaux dans la haine et dans l'inimitié ; ainsi, il semble à ceux-ci, selon le sens de la lettre, qu'il se met en colère, s'emporte, dévaste, jette dans l'enfer, tandis que ceux-là, selon le sens interne, reconnaissent qu'il ne se met nullement en colère ni ne s'emporte, et qu'à plus forte raison il ne dévaste ni ne jette dans l'enfer ; lors donc qu'il s'agit, dans la Parole, de choses qui sont contraires au Divin, elle ne peuvent se montrer ainsi que selon l'apparence ; c'est même le Divin, que les méchants changent en diabolique, qui fait cette apparence ; c'est aussi pour cela qu'autant les méchants s'approchent du Divin, autant ils se précipitent dans des tourments infernaux. Il en est de même de ces paroles du Seigneur dans l'Oraison qu'il a donnée :

« Ne nous induis point en tentation, le sens selon la lettre, c'est que le Seigneur induit en tentation, mais le sens interne est qu'il n'induit personne en tentation, comme on le sait bien, voir numéro 1875 ; il en est de même des autres choses qui appartiennent au sens littéral de la Parole.

  
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