Die Bibel

 

Genèse 24:46

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46 Et incontinent elle a abaissé sa cruche de dessus [son épaule], et m'a dit : Bois, et même je donnerai à boire à tes chameaux. J'ai donc bu, et elle a aussi donné à boire aux chameaux.

Aus Swedenborgs Werken

 

Arcanes Célestes #3175

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3175. Que la jeune fille reste avec nous, signifie l'action de retenir de leur part : on le voit par la signification de rester, en ce que c'est ici être retenu, comme cela est encore évident d'après la série dans le sens interne : la chose, en effet, se passe ainsi : L'homme ne naît jamais dans aucun vrai, pas même dans quelque vrai naturel, par exemple, qu'il ne faut pas voler, qu'il ne faut pas tuer, qu'il ne faut pas commettre l'adultère et autres vrais semblables ; ni, à plus forte raison, dans quelque vrai spirituel, par exemple, qu'il existe quelque Dieu, que l'homme a un interne qui doit vivre après la mort ; ainsi, par lui-même, l'homme ne connaît rien de ce qui appartient à la vie éternelle ; les vrais naturels et spirituels, il les apprend ; s'il ne les apprenait pas, il serait bien pire qu'un animal brute, car il tient de son héréditaire qu'il s'aime par-dessus tous les autres, et qu'il désire posséder tout ce qui est dans le monde ; de là vient que s'il n'était retenu par les lois civiles, et par la crainte de perdre l'honneur, le profit, la réputation et la vie, il volerait, il tuerait, il commettrait l'adultère sans aucune perception de conscience : que ce soit ainsi on le voit clairement, car l'homme, ayant même été instruit commet néanmoins ces actions sans conscience, bien plus il les justifie, et il confirme par plusieurs moyens qu'on doit agir ainsi autant qu'il est permis ; que serait-ce donc s'il n'avait pas été instruit ? Dans les spirituels, il en est de même ; en effet, parmi ceux qui sont nés au-dedans de l'Eglise, qui ont la Parole et qui sont constamment instruits, il en est néanmoins un très-grand nombre qui attribuent peu de choses et presque rien à Dieu, et tout en général et en particulier à la nature, qui ainsi ne croient de cœur à l'existence d'aucun Dieu, ni à la vie après la mort, par conséquent qui ne veulent rien savoir de ce qui appartient à la vie éternelle : d'après cela, il est évident que l'homme ne naît dans aucun vrai, mais qu'il doit apprendre tout vrai, et cela par la voie externe, savoir, par celle de l'ouïe et de la vue ; c'est par cette voie que le vrai doit être insinué et implanté dans sa mémoire ; mais tant que le vrai n'est que dans sa mémoire, il est seulement une science ; or, pour que le vrai pénètre l'homme, il doit être tiré de là et porté davantage vers les intérieurs, car l'humain de l'homme est plus en dedans, savoir, dans son rationnel ; en effet, si l'homme n'est pas rationnel, il n'est pas homme ; tel est donc le rationnel dans quelqu'un, tel il est l'homme, et telle est la quantité de rationnel, telle est l'excellence de cet homme : jamais l'homme ne peut être rationnel si le bien n'est en lui ; le bien qui est à l'homme en sus de celui qui est aux animaux, consiste à aimer Dieu et à aimer le prochain, tout bien humain procède de là ; à ce bien doit être initié et conjoint le vrai, et cela, dans le rationnel ; le vrai est initié et conjoint au bien, quand l'homme aime Dieu et aime le prochain ; alors, en effet, le vrai entre vers le bien, car le bien et le vrai se reconnaissent mutuellement ; en effet, tout vrai existe d'après le bien, et le vrai regarde le bien comme sa fin et comme son âme, par conséquent comme ce dont il tire la vie. Toutefois le vrai peut difficilement être séparé de l'homme naturel, et être élevé de là dans je rationnel ; car, dans l'homme naturel, il y a des illusions, il y a des cupidités du mal, il y a aussi des persuasions du faux ; aussi longtemps que ces choses y sont et s'adjoignent au vrai, aussi longtemps l'homme naturel retient le vrai chez lui, et ne permet pas qu'il soit élevé de là dans le rationnel, c'est là ce qui est signifié clans le sens interne par ces paroles :

« Que la jeune fille reste avec nous des jours, soit dix, après tu t'en iras. cela vient de ce qu'il met en doute le vrai, et en raisonne pour savoir s'il est le vrai ; mais dès l'instant que les cupidités du mal et les persuasions du faux, ainsi que les illusions qui en proviennent, ont été séparées par le Seigneur, et que l'homme commence d'après le bien à avoir en aversion les raisonnements contre le Vrai, et à rire de ses doutes, alors le Vrai est en état de s'éloigner du naturel, d'être élevé dans le rationnel, et de revêtir l'état du bien, car il devient alors le Vrai du bien et il a la vie. Afin que cela soit mieux saisi, soient des exemples : c'est un Vrai spirituel, que tout bien procède du Seigneur et que tout mal vient de l'enfer ; ce Vrai doit être confirmé et illustré de bien des manières, avant qu'il puisse être élevé de l'homme naturel dans le rationnel, et il ne peut jamais y être élevé avant que l'homme soit dans l'amour de Dieu, car auparavant il n'est pas reconnu, par conséquent il n'est pas cru : il en est de même des autres vrais, par exemple, de celui-ci, que la Divine Providence est dans les plus singuliers de toutes choses, et que si elle n'est pas dans les plus singuliers, elle est nulle dans l'universel ; de celui-ci encore, que l'homme commence seulement à vivre quand périt ce que dans le monde il croit être le tout de la vie ; et que la vie qui commence alors est relativement ineffable et indéfinie, et qu'elle est absolument inconnue à l'homme tant qu'il est dans le mal ; ces vrais et d'autres semblables ne peuvent jamais être crus, à moins que l'homme ne soit dans le bien ; c'est le bien qui les saisit, car le Seigneur par le bien influe avec la sagesse.

  
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