2341. Et il leur fit un festin, signifie la cohabitation : on le voit par la signification du Festin. Dans la Parole il est parlé çà et là de Festins, et dans le sens interne ils y signifient la cohabitation, comme dans Jérémie :

« Jéhovah lui dit : Tu n'entreras point dans une maison de festin, pour t'asseoir avec eux, pour manger ni pour boire. » - Jérémie 16:8.

Là, il est prescrit au Prophète plusieurs choses par lesquelles il devait représenter que le bien n'avait aucune communication avec le mal, ni le vrai avec le faux ; et entre autres, il ne devait pas entrer dans une maison de festin, ce qui signifiait que le bien et le vrai ne devaient point cohabiter avec le mal et le faux.

Dans Ésaïe :

« Jéhovah Zébaoth fera à tous les peuples dans cette montagne un Festin de choses grasses, un Festin de vins délicats, de graisses moelleuses, de Vins purifiés. » - Ésaïe 25:6 :

Là, la montagne désigne l'amour dans le Seigneur, numéro 795, 1436 ; et ceux qui sont dans cet amour cohabitent avec le Seigneur dans le bien et le vrai, ce qui est signifié par le Festin ; les choses grasses et moelleuses sont les biens, numéro 353 ; les vins délicats et purifiés sont les vrais qui en procèdent, numéro 1071. Les festins des choses sanctifiées, lorsque l'on faisait des sacrifices dans l'Eglise Juive, ne représentaient non plus autre chose que la cohabitation du Seigneur avec l'homme dans les Saintetés de l'amour signifiées par les sacrifices, numéro 2187 ; il en fut ensuite de même de la Sainte Cène qui, dans la Primitive Église, était appelée Festin. Dans le Chapitre 21 de la Genèse, il est rapporté qu'Abraham fit un grand festin le jour où Isaac fut sevré, vers. 8 ; ce festin représentait et par suite signifiait la cohabitation et la première conjonction du Divin du Seigneur avec son Humain Rationnel. C'est aussi la même chose qui, dans le sens interne, est signifiée par les Festins dans les autres passages ; c'est même ce qu'on peut conclure de ce que les Festins ont lieu entre plusieurs personnes, qui sont ensemble dans l'amour et la charité, dont les caractères sympathisent, et qui associent mutuellement leurs joies, qui sont les affections de l'amour et de la charité.