Die Bibel

 

Exode 22

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1 Si un homme dérobe un boeuf ou un agneau, et qu'il l'égorge ou le vende, il restituera cinq boeufs pour le boeuf et quatre agneaux pour l'agneau.

2 Si le voleur est surpris dérobant avec effraction, et qu'il soit frappé et meure, on ne sera point coupable de meurtre envers lui;

3 mais si le soleil est levé, on sera coupable de meurtre envers lui. Il fera restitution; s'il n'a rien, il sera vendu pour son vol;

4 si ce qu'il a dérobé, boeuf, âne, ou agneau, se trouve encore vivant entre ses mains, il fera une restitution au double.

5 Si un homme fait du dégât dans un champ ou dans une vigne, et qu'il laisse son bétail paître dans le champ d'autrui, il donnera en dédommagement le meilleur produit de son champ et de sa vigne.

6 Si un feu éclate et rencontre des épines, et que du blé en gerbes ou sur pied, ou bien le champ, soit consumé, celui qui a causé l'incendie sera tenu à un dédommagement.

7 Si un homme donne à un autre de l'argent ou des objets à garder, et qu'on les vole dans la maison de ce dernier, le voleur fera une restitution au double, dans le cas où il serait trouvé.

8 Si le voleur ne se trouve pas, le maître de la maison se présentera devant Dieu, pour déclarer qu'il n'a pas mis la main sur le bien de son prochain.

9 Dans toute affaire frauduleuse concernant un boeuf, un âne, un agneau, un vêtement, ou un objet perdu, au sujet duquel on dira: C'est cela! -la cause des deux parties ira jusqu'à Dieu; celui que Dieu condamnera fera à son prochain une restitution au double.

10 Si un homme donne à un autre un âne, un boeuf, un agneau, ou un animal quelconque à garder, et que l'animal meure, se casse un membre, ou soit enlevé, sans que personne l'ait vu,

11 le serment au nom de l'Eternel interviendra entre les deux parties, et celui qui a gardé l'animal déclarera qu'il n'a pas mis la main sur le bien de son prochain; le maître de l'animal acceptera ce serment, et l'autre ne sera point tenu à une restitution.

12 Mais si l'animal a été dérobé chez lui, il sera tenu vis-à-vis de son maître à une restitution.

13 Si l'animal a été déchiré, il le produira en témoignage, et il ne sera point tenu à une restitution pour ce qui a été déchiré.

14 Si un homme emprunte à un autre un animal, et que l'animal se casse un membre ou qu'il meure, en l'absence de son maître, il y aura lieu à restitution.

15 Si le maître est présent, il n'y aura pas lieu à restitution. Si l'animal a été loué, le prix du louage suffira.

16 Si un homme séduit une vierge qui n'est point fiancée, et qu'il couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme.

17 Si le père refuse de la lui accorder, il paiera en argent la valeur de la dot des vierges.

18 Tu ne laisseras point vivre la magicienne.

19 Quiconque couche avec une bête sera puni de mort.

20 Celui qui offre des sacrifices à d'autres dieux qu'à l'Eternel seul sera voué à l'extermination.

21 Tu ne maltraiteras point l'étranger, et tu ne l'opprimeras point; car vous avez été étrangers dans le pays d'Egypte.

22 Tu n'affligeras point la veuve, ni l'orphelin.

23 Si tu les affliges, et qu'ils viennent à moi, j'entendrai leurs cris;

24 ma colère s'enflammera, et je vous détruirai par l'épée; vos femmes deviendront veuves, et vos enfants orphelins.

25 Si tu prêtes de l'argent à mon peuple, au pauvre qui est avec toi, tu ne seras point à son égard comme un créancier, tu n'exigeras de lui point d'intérêt.

26 Si tu prends en gage le vêtement de ton prochain, tu le lui rendras avant le coucher du soleil;

27 car c'est sa seule couverture, c'est le vêtement dont il s'enveloppe le corps: dans quoi coucherait-il? S'il crie à moi, je l'entendrai, car je suis miséricordieux.

28 Tu ne maudiras point Dieu, et tu ne maudiras point le prince de ton peuple.

29 Tu ne différeras point de m'offrir les prémices de ta moisson et de ta vendange. Tu me donneras le premier-né de tes fils.

30 Tu me donneras aussi le premier-né de ta vache et de ta brebis; il restera sept jours avec sa mère; le huitième jour, tu me le donneras.

31 Vous serez pour moi des hommes saints. Vous ne mangerez point de chair déchirée dans les champs: vous la jetterez aux chiens.

   

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Arcanes Célestes #5135

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5135. Car par vol j'ai été dérobé, signifie que les célestes ont été aliénés par le mal : on le voit par la représentation de Joseph, qui dit cela de lui, en ce qu'il est le céleste dans le naturel, numéros 5086, 5087, 5106, par conséquent les célestes qui y sont ; et par la signification d'être dérobé par vol, en ce que c'est être aliéné par le mal ; en effet, voler, c'est aliéner ; et le vol est le mal qui aliène ; et aussi le vol est le mal qui revendique les célestes qui sont dans le naturel ; le vol signifie l'aliénation respectivement à l'habitation dont il s'empare, d'où il chasse les biens et les vrais, et qu'il remplit de maux et de faux ; et le vol signifie la réclamation pour soi de ce qui est à autrui, quand il s'attribue et fait siens les biens qui sont dans cette habitation, et aussi quand il s'applique aux maux et aux faux. Pour qu'on sache ce que c'est que le vol dans le sens spirituel, il faut dire ce qui se passe à l'égard des maux et des faux, quand ils entrent et s'emparent de la place, et aussi quand ils revendiquent pour eux les biens et les vrais qui y sont : Depuis le premier jour jusqu'au second âge de l'enfance, et parfois jusqu'à la première adolescence, l'homme se pénètre de biens et de vrais par l'instruction qu'il reçoit de ses parents et de ses maîtres, car alors il saisit ces biens et ces vrais, et il les croit avec simplicité ; l'état de l'innocence pousse en avant, et les dispose dans la mémoire, mais il les place à la première entrée, car l'innocence enfantine et puérile n'est pas l'innocence interne qui affecte le rationnel, mais c'est une innocence externe qui seulement affecte le naturel extérieur, numéros 2306, 3183, 3494, 4563, 4797 ; mais quand l'homme avance en âge, et qu'il commence à penser, non, comme auparavant, d'après les parents et les maîtres, mais par lui-même, il reprend et pour ainsi dire rumine ce qu'extérieurement il avait appris et cru, et alors ou il le confirme, ou il en doute, ou il nie ; s'il le confirme, c'est un indice qu'il est dans le bien ; s'il le nie, c'est un indice qu'il est dans le mal ; et s'il en doute, c'est un indice qu'avec le progrès de l'âge il arrivera ou à l'affirmatif ou au négatif ; les choses que l'homme comme enfant a saisies ou crues dans le premier âge, et qu'ensuite il confirme, ou dont il doute, ou qu'il nie, sont principalement que Dieu existe et qu'Il est un, qu'Il a créé toutes choses, qu'Il récompense ceux qui agissent bien, et punit ceux qui font les maux : qu'il y a une vie après la mort, et que les méchants viennent dans l'enfer, et les bons dans le ciel, qu'en conséquence il y a un enfer et un ciel, que la vie après la mort est éternelle ; et ensuite, qu'il faut prier chaque jour, et prier avec humilité, qu'il faut observer saintement les jours de sabbath, honorer son père et sa mère, ne point commettre adultère, ne point tuer, ne point voler, et plusieurs autres préceptes semblables ; l'homme puise ces choses et s'en pénètre dès l'enfance ; mais quand il commence à penser par lui-même et à se conduire lui-même, s'il confirme chez lui, et qu'il y en ajoute plusieurs autres encore plus intérieurs et y conforme sa vie, cela va bien alors pour lui ; mais s'il commence à les enfreindre et enfin à les nier, quoique dans les externes il y conforme sa vie à cause des lois civiles et à cause de la société, il est alors dans le mal ; c'est ce mal qui est signifié par le vol, en tant que comme un voleur il s'empare de la place où étaient auparavant le bien, et en tant que chez plusieurs il enlève les biens et les vrais qui y étaient auparavant, et il les applique à confirmer les maux et les faux. Le Seigneur, autant qu'il est possible , éloigne alors de cette place les biens et les vrais de l'enfance et les retire vers les intérieurs ; ces biens et ces vrais déposés dans le naturel intérieur sont signifiés dans la Parole par les restes, numéros 468, 530, 560, 561, 660, 661, 1050, 1738, 1906, 2284 ; mais si le mal y vole les biens et les vrais, et les applique à confirmer les maux et les faux, surtout si c'est par fourberie, alors il consume ces restes, car alors il mêle les maux avec les biens et les faux avec les vrais, jusqu'au point qu'ils ne peuvent être séparés, et alors c'en est de l'homme. Que le vol ait ces significations, on peut le voir par la seule application du vol aux choses qui appartiennent à la vie spirituelle ; dans la vie spirituelle il n'y a pas d'autres richesses que les connaissances du bien et du vrai, ni d'autres possessions et héritages que les félicités de la vie qui proviennent des biens et des vrais ; les voler, ainsi qu'il vient d'être dit, c'est le vol dans le sens spirituel ; c'est pourquoi dans la Parole par les vols il n'est pas signifié autre chose dans le sens interne, comme dans Zacharie :

« Je levai mes yeux , et je vis, et voici, un rouleau volant ; alors il me dit : c'est la malédiction qui sort sur les faces de toute la terre, car quiconque vole d'ici, comme elle est innocent ; et quiconque se parjure, comme elle est innocent : j'ai l'ai chassée, afin qu'elle entre dans la maison du voleur, et dans la maison de celui qui se parjure par mon Nom pour le mensonge, et qu'elle passe la nuit dans sa maison, et qu'elle la consume, et ses bois et ses pierres. » - Zacharie 5:1, 2, 3-4 ;

Le mal qui enlève les restes du bien est signifié par celui qui vole et par la maison du voleur, et le faux qui enlève les restes du vrai est signifié par celui qui se parjure et par la maison du parjure ; les faces de toute la terre, c'est toute l'Eglise ; aussi est-il dit que cette malédiction consumera la maison, et ses bois et ses pierres ; la maison est le mental naturel, ou l'homme quant à ce mental, numéros 3128, 3538, 4973, 5023 ; les bois sont les biens dans ce mental, numéros 2784, 2812, 3720, 4943 ; et les pierres sont les vrais, numéros 643, 1298, 3720. La profanation, et par suite l'enlèvement du bien et du vrai sont dans le sens spirituel signifiés par l'action d'Achan, qui, d'entre les dépouilles vouées à l'anathème, prit une robe de Schinéar, deux cents sicles d'argent , et un lingot d'or, et les enfouit sous sa tente ; aussi, fut-il lapidé et toutes ces choses furent-elles brûlées ; il en est parlé ainsi dans Josué :

« Jéhovah dit à Josué : Israël a péché, ils ont transgressé mon alliance que je leur ai commandée, et ils ont pris de l'anathème, ils ont volé, ils ont menti, et ils l'ont placé parmi leurs bagages. » - Josué 7:11, 21, 25.

Les choses vouées à l'anathème signifiaient les faux et les maux, qui ne devaient en aucune manière être mêlées avec les choses saintes ; la robe de Schinéar, les sicles d'argent et le lingot d'or, sont dans le sens spirituel des espèces de faux ; les enfouir sous la terre dans le milieu de la tente, signifiait le mélange avec les choses saintes ; que la tente soit ce qui est saint, on le voit, numéros 414, 1102, 156, 3312, 2145, 2152, 3312, 4128, 4391, 4599 ; cela a été signifié en ce qu'il est dit qu'ils ont volé, qu'ils ont menti, et qu'ils l'ont placé parmi leurs bagages, car les bagages (ou les vases) sont les saints vrais, numéros 3068, 3079, 3316, 3318.

Dans Jérémie :

« J’amènerai la ruine d'Esaü sur lui, le temps auquel je le visiterai ; si des vendangeurs venaient chez toi, ne laisseraient-ils du grappillage ? Si, des voleurs pendant la nuit, gâteraient-ils ce qui serait suffisant ? Moi, je dépouillerai Esaü, je découvrirai ses lieux secrets, et il ne pourra pas se cacher ; dévastée a été sa semence, et ses frères et ses voisins, et lui ne sera plus. » - Jérémie 49:8, 9, 10 ;

Esaü, c'est le mal de l'amour de soi, auquel les faux ont été adjoints, numéro 3322 ; que ce mal consume les restes du bien et du vrai, c'est ce qui est signifié par

« si, des voleurs pendant la nuit, gâteraient-ils ce qui serait suffisant ? et par

« dévastée a été sa semence, et ses frères et ses voisins, et lui ne sera plus ; » la semence, ce sont les vrais qui appartiennent à la foi procédant de la charité, numéros 1025, 1447, 1610, 1940, 2848, 3038, 3310, 3373 ; les frères, ce sont les biens qui appartiennent à la charité, Nos367, 2508, 2524, 2360, 3160, 3303, 3459, 3815, 4121, 4191 ; les voisin, ce sont choses adjointes et alliées aux vrais et aux biens qui lui appartiennent. Il est dit pareillement d'Esaü dans Obadie :

« Si des voleurs viennent chez toi, si des brigands de nuit, comment seras-tu saccagé ? Ne voleront-ils pas ce qui leur sera suffisant ? Si des vendangeurs viennent chez toi, ne laisseront-ils pas du grappillage ? » - Vers. 5.

Les vendangeurs, ce sont les faux qui ne proviennent du mal ; par faux ne sont point consumés les biens et les vrais renfermés par le Seigneur dans le naturel intérieur chez l'homme, c'est-à-dire, les restes ; mais ils le sont par les faux qui proviennent des maux, ces derniers faux volent les vrais et les biens, et ils les emploient même à confirmer les maux et les faux par des applications pernicieuses.

Dans Joël :

« Un peuple grand, fort, comme des héros ils courront, comme des hommes de guerre, ils monteront sur la muraille, et chacun s'avancera dans son chemin ; dans la ville ils se répandront, sur la muraille ils courront, dans les maisons ils monteront, par les fenêtres ils entreront comme le voleur. » - Joël 2:7, 9.

un peuple grand et fort, ce sont les faux qui combattent contre les vrais, numéros 1259, 1260 ; et parce qu'ils combattent fortement en détruisant les vrais, ils sont appelés héros et comparés à des hommes de guerre ; la ville dans laquelle ils sont dits se répandre, ce sont les doctrinaux du vrai ; numéros 402, 2268, 2449, 2712, 2943, 3216 ; les maisons dans lesquelles ils monteront, ce sont les biens qu'ils détruisent, numéros 710, 1708, 2048, 2233, 3128, 3652, 3720, 4982 ; les fenêtres par lesquelles ils entreront, ce sont les intellectuels et les raisonnements qui en proviennent, numéros 655, 658, 3391 ; de là ils sont comparés à un voleur, parce qu'ils s'emparent de la place où étaient auparavant les vrais et les biens.

Dans David :

« Tandis que toi, tu hais la discipline, et tu rejettes mes paroles derrière toi ; si tu vois un voleur, tu cours avec lui, et avec les adultères (est) ta portion ; ta bouche tu ouvres pour le mal, et ta langue trame la fourberie. » - Psaumes 50:17, 18, 19.

Là, il s'agit de l'impie ; courir avec le voleur, c'est aliéner de soi le vrai par le faux.

Dans Apocalypse :

“ Ils ne firent point pénitence de leurs homicides, ni de leurs enchantements, ni de leurs scortations, ni de leurs vols. » - Apocalypse 9:21.

Les homicides, ce sont les maux qui détruisent les biens ; les enchantements, ce sont les faux qui détruisent les vrais ; les scortations, ce sont les vrais falsifiés ; les vols, ce sont les biens qui là sont aliénés.

Dans Jean :

« En vérité, en vérité, je vous dis : celui qui n'entre pas par la porte dans la bergerie des brebis, mais qui y monte par un autre endroit, celui-là est un voleur et un larron ; mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Moi, je suis la porte, par Moi si quelqu'un entre, il sera sauvé, et il entrera et sortira, et pâturage, il trouvera ; le voleur ne vient que pour voler, et massacrer et détruire, » - Jean 10:1-2, 7, 9-10 ;

Là aussi le voleur, c'est le mal du mérite, car celui qui enlève au Seigneur les choses qui Lui appartiennent et se les attribue, est appelé voleur ; comme ce mal ferme le chemin, afin que le bien et le vrai qui proviennent du Seigneur n'influent point, il est dit qu'il massacre et qu'il détruit. Par tu ne voleras point dans le Décalogue, il est signifié la même chose, numéro 4174, - Deutéronome 5:17.

D'après ce qui vient d'être dit, on peut voir ce qui est signifié dans le sens spirituel par les Lois portées dans l'Eglise Juive sur les vols, par exemple, Exode 21:16-17Exode 22:1, 2, Deutéronome 24:7 ; car toutes les Lois inscrites dans la Parole, ayant tiré leur origine du monde spirituel, correspondent aux lois qui sont dans le ciel.

  
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Arcanes Célestes #1025

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1025. Avec votre semence après vous signifie ceux qui sont créés de nouveau : c'est ce qui est prouvé par la signification de la semence et par la suite du Verset ; par la signification de la semence : la semence, dans le sens littéral, désigne la postérité ; mais dans le sens interne elle signifie la foi ; et comme il n'y a de foi, ainsi qu'on l'a dit souvent, que là où existe la charité, c'est donc la charité elle-même qui est désignée dans le sens interne par la semence. Par la suite du Verset : en effet, il est constant qu'il s'agit non-seulement de l'homme qui est dans l'Eglise, mais aussi de l'homme qui est hors de l'Eglise, par conséquent de tout le genre humain. Partout où est la charité, fut-ce même chez les nations les plus éloignées de l'Eglise, là est la semence ; car la semence céleste est la charité. En effet, aucun homme ne peut faire par soi-même quelque chose de bien, mais tout bien vient du Seigneur ; le bien que font les gentils existe aussi par le Seigneur ; j'en parlerai, dans la suite, par la Divine, Miséricorde du Seigneur. J'ai montré ci-dessus, numéro 225, que la semence de Dieu est la foi ; ici et dans d'autres passages, par la foi on entend la charité dont précède la foi, car il n'y a de foi qui soit réellement foi que la foi de la charité. Il en est de même dans les autres passages de la Parole où la semence est nommée : par exemple, lorsqu'il est question de la semence d'Abraham, ou de celle d'Isaac, ou de celle de Jacob, c'est l'amour ou la charité qui est signifié ; car Abraham a représenté l'Amour céleste et Isaac l'Amour spirituel en tant que ces amours appartiennent à l'homme interne, et Jacob a représenté ces mêmes amours en tant qu'ils appartiennent à l'homme externe ; c'est ce qu'on peut remarquer non-seulement dans les livres prophétiques, mais encore dans les livres historiques. Dans le Ciel, on ne perçoit pas les faits historiques de la Parole, mais on perçoit ce qui est signifié par ces faits. Ce n'est pas seulement pour l'homme que la Parole a été écrite, elle l'a été aussi pour les Anges. Quand l'homme lit la Parole et n'en saisit que le sens littéral, les Anges comprennent le sens interne et se saisissent point le sens de la lettre ; les idées matérielles, mondaines et corporelles qui sont produites dans l'homme quand il lit la Parole, deviennent chez les Anges des idées spirituelles et célestes. Ainsi, quand l'homme lit un passage où il est question d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, les Anges ne pensent nullement à Abraham, à Isaac, ni à Jacob, mais ils réfléchissent aux choses que ces personnages représentées et qui sont par conséquent signifiées par eux. Il en est de même lorsqu'il s'agit de Noach, de Schem, de Cham et de Japhet ; les Anges ne connaissent pas ces personnes, et ne perçoivent autre chose que l'Eglise Ancienne ; les Anges intérieurs n'ont même pas la perception de l'Eglise, mais ils perçoivent la foi de cette Eglise, et selon l'enchaînement du sujet, l'état des choses dont il est question. Il en est encore de même quand, dans la Parole, il est parlé de semence, comme ici, où il est dit, au sujet, de Noach, qu'une alliance serait établie avec eux et avec leur semence après eux : les Anges n'ont pas la perception de la postérité de Noach, - Noach n'ayant jamais existé, car c'est l'Eglise Ancienne qui a été ainsi appelée ; - mais par semence ils entendent la charité qui a été l'essentiel de la foi de cette Eglise. Il en est de même dans les récits historiques sur Abraham, Isaac et Jacob ; quand il est parlé de leur semence, les Anges n'entendent nullement leur postérité propre ; mais ils entendent tous ceux en général, tant au dedans qu'au dehors de l'Eglise, qui ont chez eux la semence céleste ou la charité ; bien plus, les Anges intérieurs perçoivent l'amour même qui, abstraction faite des personnes, est la semence céleste. Il résulte des passages suivants, où il s'agit d'Abraham, que la semence signifie l'amour, et tout homme chez qui est l'amour :

« Jéhovah dit : Je donnerai cette terre à ta semence. » - Genèse 12:7 ;

Puis :

« Toute la » terre que tu vois, je la donnerai à toi et à ta semence pour l'éternité, et je placerai ta semence comme la poussière de la terre. » - Genèse 13:15-16, - Ceux qui sont dans le sens de la lettre ne saisissent rien autre chose sinon que par semence on entend la postérité d'Abraham, et par terre la terre de Canaan, d'autant plus que cette terre a été donnée à sa postérité ; mais ceux qui sont dans le sens interne, comme y est tout le ciel, par la semence d'Abraham n'entendent que l'amour, et par la terre de Canaan n'entendent que le Royaume du Seigneur dans les cieux et sur les terres : la possession de la terre de Canaan pour la postérité d'Abram ne fut qu'un représentatif, dont je parlerai ailleurs par la Divine Miséricorde du Seigneur. On lit de même dans d'autres passages de la Genèse, au sujet d'Abram : » Jéhovah le mena dehors, et dit : Regarde maintenant vers le ciel, et compte les » Voiles, si tu peux les compter ; et il lui dit : Ainsi sera ta Semence. " - Genèse 15:5, - Il y a ici même signification ; comme Abram représentait l'amour ou la foi salvifique, par la semence, dans le sens interne, on n'entend d'autre postérité que ceux lui, dans l'univers, sont dans l'amour. De même :

« J'établirai mon alliance entre Moi et toi, et entre ta Semence après toi ; et je donnerai à toi et à ta Semence après toi la terre des pèlerinages, toute la terre de Canaan, en possession éternelle, et je leur serai pour Dieu. Ceci (est) Mon alliance que tu garderas entre moi et vous, et entre ta semence après toi : que tout mâle d'entre vous soit circoncis. » - Genèse 17:7-8, 10.

Là, établir l'alliance signifie pareillement la conjonction du Seigneur et les hommes de l'univers par l'amour, lequel amour a été représenté par Abram ; on voit par là ce que signifie sa semence ; on dit qu'elle signifie tous ceux de l'univers qui sont dans l'amour. L'alliance était la circoncision dont il s'agit ici, et par laquelle le Ciel n'entend jamais la circoncision de la chair, mais par laquelle il entend la circoncision du cœur, que pratiquent ceux qui sont dans l'amour. La circoncision était le représentatif de la régénération par l'amour ; c'est ce qui est clairement expliqué dans Moïse :

« Jéhovah Dieu circoncira ton cœur et le cœur de ta semence, » pour aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme, afin que tu vives. » - Deutéronome 30:6. Ce passage montre clairement ce que c'est que la circoncision dans le sens interne ; c'est pourquoi partout où se trouve le mot circoncision, on n'entend autre chose que l'amour et la charité, et la vie qui en précède. On voit aussi, par les paroles du Seigneur à Abraham et à Isaac, que la semence d'Abraham signifie tous ceux de l'univers qui sont dans l'amour. Après qu'Abraham eut voulu sacrifier Isaac, selon l'ordre qu'il en avait reçu, le Seigneur lui dit :

« En bénissant Je te bénirai, et en multipliant je multiplierai ta Semence comme les étoiles des cieux, et comme le sable qui (est} sur le » rivage de la mer ; et ta Semence héritera la porte de tes ennemis, et toutes les Nations de la terre seront bénies dans ta Semence.

« - Genèse 22:17-18.

On voit clairement par là qu'on entend par la semence tous ceux de l'univers qui sont dans l'amour. De même qu'Abraham, comme on l'a dit, a représenté l'amour céleste, de même Isaac a représenté l'amour spirituel ; aussi, par la semence d'Isaac, n'entend-on autre chose que tout homme chez lequel il y a l'amour spirituel ou la charité. Voici ce que le Seigneur dit à Isaac :

« Séjourne dans cette terre, et je serai avec toi, et je te bénirai ; et je donnerai à toi et à ta Semence toutes ces terres, et je confirmerai le serment que j'ai juré à Abraham ton père ; et je ferai multiplier ta Semence comme les étoiles des cieux, et je donnerai à ta Semence toutes ces terres ; et toutes les Nations de la terre seront bénies dans ta Semence. » - Genèse 26:3-4, 24.

On voit clairement qu'il s'agit là de toutes les nations qui sont dans la charité. L'Amour céleste, représenté par Abraham, est comme le père de l'amour spirituel représenté par Isaac ; car le spirituel, comme je l'ai expliqué, tire son origine du céleste. Comme Jacob représentait les externes de l'Eglise, qui existent par les internes, il représentait ainsi toutes les choses qui, dans l'homme externe, doivent leur origine à l'amour et à la charité ; aussi sa semence signifie-t-elle tous ceux qui, dans l'univers, ont dans un culte externe dans lequel est le culte interne, et qui ont des œuvres de charité dans lesquelles est la charité procédant du Seigneur. C'est de cette semence que le Seigneur parla à Jacob, après que celui-ci eut vu en songe une échelle :

« Moi Jéhovah, » le Dieu d'Abraham ton père, et le Dieu d'Isaac, la terre sur laquelle tu es couché je la donnerai à toi et à ta Semence ; et » ta Semence sera comme la poussière de la terre ; et toutes les familles de l'humus seront bénies dans toi et dans ta Semence. » - Genèse 28:13-14 ; Genèse 32:13 ; Genèse 48:4.

Outre les passages de la Parole que j'ai rapportés ci-dessus, numéro 223, je citerai les suivants pour prouver encore que la semence n'a pas d'autre significations.

Dans Ésaïe :

« Toi (tu es) Israël mon serviteur, Jacob » que j'ai élu, la Semence d'Abraham mon ami. » - Ésaïe 41:8.

Il s’agit là de la régénération de l'homme ; Israël et Jacob y sont pris d'une manière distincte, comme dans beaucoup d'autres passages de la Parole ; les internes de l'Eglise spirituelle sont signifiés par Israël, et ses externes par Jacob ; les uns et les autres sont appelés semence d'Abraham, c'est-à-dire semence de l'Eglise céleste, parce que le céleste, le spirituel et le naturel se succèdent.

Dans Jérémie :

« Moi, je t'avais planté cep tout excellent, Semence de vérité ; comment l'as-tu changée pour moi en (sarments) dégénérés d'un cep étranger ? » - Jérémie 2:21.

Il s'agit là de l'Eglise spirituelle, qui est le cep excellent, dont la charité ou la foi de la charité est appelée semence de vérité.

Dans le Même :

« Comme » l'armée des cieux ne se compte pas, et que le sable de la mer » ne se mesure pas, ainsi je multiplierai la Semence de David mon » serviteur, et les Lévites mes ministres. » - Jérémie 33:22.

Là, il est évident que la semence est la semence céleste, car David signifie le Seigneur. Chacun sait bien que la semence de David n’?à point été comme l'armée des cieux qui ne se compte pas ni comme le sable de la mer qui ne se mesure pas.

Dans le Même :

« Voici les jours qui viennent, dit Jéhovah, et je susciterai à David un germe juste, et il règnera (comme) roi ; il agira avec intelligence, et il fera le jugement et la justice dans la terre. Dans Ses jours, Juda sera sauvé, et Israël habitera en sécurité ; et ce nom par lequel on l'appellera (est) le sien : Jéhovah notre justice. C'est pourquoi, voici les jours qui viennent, dit » Jéhovah, et l'on ne dira plus : Jéhovah le vivant, Qui a fait monter les fils d'Israël de la terre d'Egypte ; mais (on dira) : Jéhovah » le vivant Qui a fait monter et Qui a ramené la Semence de la » maison d'Israël de la terre du septentrion. » - Jérémie 23:5-6, 7-8.

Ce qui est signifié là est tout à fait différent de ce qui se présente dans le sens de la lettre ; par David on n'entend pas David, ni par Juda Juda, ni par Israël Israël, mais par David on entend le Seigneur, par Juda le céleste, par Israël le spirituel ; c'est pourquoi la semence d'Israël signifie ceux chez lesquels il y a la charité ou la foi de la charité.

Dans David :

« (Vous) qui craignez- Jéhovah, louez-Le ; toute Semence de Jacob, glorifiez-Le ; toute » Semence d'Israël, redoutez-Le. » - Ps, Jérémie 22:24, 25.

Là, par la semence d'Israël, on n'entend pas d'autre semence que l'Eglise spirituelle.

Dans Ésaïe :

« Sa race sera une Semence de sainteté. » - .

Il s’agit là des Reliquiae qui sont saintes, parce qu'elles appartiennent au Seigneur.

Dans le Même :

« Je ferai sortir de Jacob une Semence, et de Juda pour possesseur de mes montagnes, et mes élus possèderont la (terre), et mes serviteurs l'habiteront. » - Ésaïe 65:9.

Là, il s'agit de l'Eglise céleste interne et externe.

Dans le Même :

« Ils n'engendreront » pas dans le trouble, eux et leurs descendants avec eux (seront) la » Semence des bénis de Jéhovah. » - Ésaïe 65:23.

Il s’agit là des nouveaux cieux et de la nouvelle terre, ou du Royaume du Seigneur : les engendrés ou les régénérés par l'amour qui seront dans ce royaume sont appelés la semence des bénis de Jéhovah.

  
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