Bible

 

Nombres 20:27

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27 Moïse donc fit ainsi que l'Eternel l'avait commandé; et ils montèrent sur la montagne de Hor, toute l'assemblée le voyant.

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La Vraie Religion Chrétienne # 504

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504. Second Mémorable. J'étais dans la vue intérieure spirituelle où sont les Anges du Ciel supérieur, mais en même temps dans le Monde des esprits ; et je vis deux Esprits non loin de moi, éloignés cependant l'un de l'autre, et j'aperçus que l'un d'eux aimait le bien et le vrai, et était par là conjoint au Ciel, et que l'autre aimait le mal et le faux, et était par là conjoint à l'Enfer ; je m'approchai et les appelai ; et, d'après le son de leurs voix et leurs réponses, je conclus que l'un comme l'autre pouvait percevoir les vérités, reconnaître celles qui avaient été perçues, ainsi penser d'après l'entendement, et aussi déterminer les intellectuels comme il lui plaisait, et les volontaires selon son gré, que par conséquent ils étaient l'un et l'autre dans un semblable Libre Arbitre quant aux rationnels ; et, de plus, j'observai que d'après cette Liberté dans leurs mentals, il apparaissait une clarté depuis la première vue qui appartenait à la perception jusqu'à la dernière vue qui appartenait à l'œil ; mais quand celui qui aimait le mal et le faux pensait livré à lui-même, je remarquais qu' il s'élevait de l'enfer comme une fumée, et qu'elle éteignait la clarté qui était au-dessus de la mémoire, d'où pour lui, là, une obscurité comme celle du milieu de la nuit : puis aussi, que cette fumée s'embrasant brûlait comme une flamme, et que cette flamme éclairait la région du mental qui était au-dessous de la mémoire ; c'est d'après cette fumée embrasée qu'il pensait des faux énormes provenant des maux de l'amour de soi. Mais chez l'Autre qui aimait le bien et le vrai, je voyais, quand il était livré à lui-même, comme une flamme douce qui descendait du ciel, et qui éclairait la région de son mental au-dessus de la mémoire, et aussi la région au-dessous de cette mémoire jusqu'à l'œil, et que la lueur de cette flamme resplendissait de plus en plus, selon que d'après l'amour du bien il percevait et pensait le vrai. D'après ces remarques il fut évident pour moi que chaque homme, tant le méchant que le bon, a un Libre Arbitre spirituel ; mais que l'Enfer l'éteint parfois chez les méchants, et que le Ciel l'exalte et l'enflamme chez les bons. Après cela, je conversai avec l'un et avec l'autre, et d'abord avec celui qui aimait le mal et le faux ; et, après quelques questions sur son sort, lorsque je prononçai le mot de Libre Arbitre, il s'emporta, et dit :

« Ah ! Quelle folie de croire que l'homme ait le Libre Arbitre dans les choses spirituelles ! Quel homme peut s'attribuer la foi et faire le bien par lui-même? Le Sacerdoce aujourd'hui n'enseigne-t-il pas d'après la Parole, que personne ne peut prendre que ce qui lui a été donné du Ciel, et le Seigneur Christ n'a-t-il pas dit à ses disciples : Sans Moi, vous ne pouvez rien faire? Et à cela j'ajoute, que personne ne peut remuer ni le pied ni la main pour faire quelque bien, ni remuer la langue pour prononcer quelque vrai d'après le bien ; c'est pourquoi l'Église par ses sages a conclu que l'homme ne peut ni vouloir, ni comprendre, ni penser aucun spirituel, ni même se disposer à le vouloir, à le comprendre et à le penser, pas plus qu'une statue, une souche et une pierre ; et que c'est pour cela que Dieu, qui a Seul une Puissance très-libre et illimitée, inspire selon son bon plaisir la foi, qui, sans notre travail et sans notre puissance, par l'opération de l'Esprit Saint, produit toutes les choses que les ignorants attribuent à l'homme. »

Ensuite je conversai avec l'Autre, qui aimait le bien et le vrai, et après quelques questions sur son sort, lorsque je prononçai le mot du Libre Arbitre, il dit :

« Quelle folie de nier le Libre Arbitre dans les choses spirituelles ! Qui est-ce qui ne peut pas vouloir et faire le bien, penser et prononcer le vrai de soi-même d'après la Parole, ainsi d'après le Seigneur, qui est la Parole? Car le Seigneur a dit : Faites des fruits bons, et croyez-en la Lumière ; et aussi: Aimez-vous les uns les autres, et aimez Dieu; puis: Celui qui entend et fait mes préceptes, celui-là M'aime, et Moi je l'aimerai; outre mille passages semblables dans toute la Parole : A quoi servirait donc la Parole, si l'homme ne pouvait rien vouloir ni rien penser, et par suite rien faire ni rien prononcer de ce qui y a été commandé? Sans cette puissance chez l'homme, que seraient la Religion et l'Église, sinon comme un vaisseau naufragé, qui est au fond de la mer, et dont le pilote se tient au haut du mât, et crie : Je ne peux rien ; tandis qu'il voit les autres marins s'échapper dans des barques après avoir hissé les voiles? N'a-t-il pas été donné à Adam liberté de manger de l'Arbre de vie, et liberté de manger de l'Arbre de la science du bien et du mal ? Et comme d'après sa liberté il a mangé de l'Arbre de la science, une fumée sortie du serpent, c'est-à-dire, de l'En fer, en ira dans son mental, c'est pour cela qu'il fut chassé du Paradis et maudit; et cependant il ne perdit pas le Libre Arbitre, car on lit que le chemin qui conduit à l'Arbre de vie fut gardé par un Chérubin, ce qui n'a été fait que parce qu'il pouvait encore vouloir en manger. »

Après qu'il eut parlé ainsi, celui qui aimait le mal et le faux répondit :

« Je laisse ce que j'ai entendu, et je garde en moi ce que j'ai avancé ; qui ne sait que Dieu seul est vivant et par suite actif, et que l'homme par lui-même est mort, et par suite purement passif? Comment celui qui en soi est mort et purement passif, peut-il s'attribuer quelque chose de vivant et d'actif ? »

A cela je répondis:

« L'homme est un Organe de la vie, et Dieu seul est la Vie, et Dieu répand sa vie dans l'Organe et dans toutes les parties de l'organe, comme le Soleil répand sa chaleur dans l'Arbre et dans toutes les parties de l'arbre; et Dieu donne à l'homme de sentir cette vie en lui comme sienne, et Dieu veut qu'il la sente ainsi, afin que, selon les lois de l'ordre, qui sont en aussi grand nombre qu'il y a de préceptes dans la Parole, l'homme vive comme par lui-même, et se dispose à recevoir l'Amour de Dieu ; mais néanmoins Dieu tient continuellement du doigt le niveau sur la balance, et modère, mais ne viole jamais le Libre Arbitre par contrainte : l'Arbre ne peut rien recevoir de ce que la Chaleur du soleil introduit par la racine, à moins qu'il ne devienne tiède et chaud quant à chacun de ses filaments ; et les éléments ne peuvent monter par la racine, à moins que chacun de ses filaments d'après la chaleur reçue n'exhale aussi la chaleur, et ne contribue ainsi au passage ; de même l'homme d'après la chaleur de la vie qu'il a reçue de Dieu ; mais l'Homme diffère de l'Arbre en ce qu'il sent cette chaleur comme sienne, quoiqu'elle ne lui appartienne pas ; toutefois, autant il croit qu'elle lui appartient et non à Dieu, autant il reçoit la lumière de la vie, mais non la chaleur de l'amour procédant de Dieu; il reçoit au contraire la chaleur de l'amour provenant de l'Enfer ; et comme cette chaleur est grossière, elle obstrue et bouche les plus purs rameaux de l'Organe, comme un sang impur les vaisseaux capillaires du corps ; ainsi de spirituel l'homme se rend purement naturel. Le Libre Arbitre chez l'homme vient de ce qu'il sent la vie en soi comme sienne et de ce que Dieu laisse l'homme sentir ainsi, afin que se fasse la conjonction, qui n'est possible qu'autant qu'elle est réciproque ; et elle devient réciproque, lorsque l'homme d'après la Liberté agit absolument comme par lui-même : si Dieu n'eût pas laissé à l'homme cette liberté, l'homme ne serait point homme, et il n'aurait point la vie éternelle, car la conjonction réciproque avec Dieu fait que l'homme est homme et non une bête, et fait aussi qu'après la mort il vit pour l'éternité; le Libre Arbitre dans les choses spirituelles produit cet effet. »

Après avoir entendu cela, cet esprit mauvais se relira à une certaine distance, et alors je vis sur un arbre un serpent volant, qu'on nomme dipsade, qui présentait à quelqu'un du fruit de cet arbre ; et alors je m'approchai en esprit vers l'endroit ; et là, au lieu du serpent, je vis un homme monstrueux, dont la barbe couvrait tellement la face, qu'il ne paraissait que le nez ; et au lieu de l'arbre, c'était un tison embrasé près duquel se tenait celui dans le mental de qui la fumée était précédemment entrée, et qui ensuite avait rejeté le Libre Arbitre dans les choses spirituelles ; et tout-à-coup une semblable fumée sortit du tison, et les enveloppa l'un et l'autre ; et comme ils furent ainsi soustraits à ma vue, je m'en allai; quant à celui qui aimait le bien et le vrai, et qui avait soutenu que l'homme a le Libre Arbitre dans les choses spirituelles, il m'accompagna à la maison.

  
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