Du Ciel et de L'Enfer # 571
571. Lorsque les enfers sont ouverts, on voit comme un foyer avec de la fumée, semblable à celui des incendies, parce que le feu infernal correspond à la cupidité de faire les maux qui proviennent de l'amour de soi et de l'amour du monde, et qu'une telle cupidité existe chez tous ceux qui sont dans les enfers, voir l'article précèdent. Le foyer est dense dans les enfers où règne l'amour de soi, et enflammé dans les enfers où règne l'amour du monde. Quand les enfers sont fermés, on ne voit pas ce foyer, mais à sa place apparaît comme une masse de fumée, obscure et épaisse. Néanmoins, ce foyer est toujours ardent, on s'en aperçoit par la chaleur qui s'en dégage. Cette chaleur ressemble à celle d'objets brûlés, après un incendie, parfois à celle d'une fournaise ardente, et parfois à la vapeur chaude d'un bain. Quand cette chaleur influe chez l'homme, elle excite ses cupidités, chez les méchants des haines et des vengeances, et chez les malades, des délires.
Ceux qui sont dans les amours de soi et du monde ont ce feu ou cette chaleur, parce qu'ils sont reliés à ces enfers quant à leur esprit, lors même qu'ils vivent dans le monde. On doit toutefois savoir que ceux qui sont dans les enfers ne sont pas dans le feu, celui-ci n'étant qu'une apparence. En effet, ils n'y sentent aucune brûlure, mais ils éprouvent seulement une chaleur comme précédemment dans le monde. S'il apparaît un feu, c'est d'après la correspondance, car l'amour correspond au feu, et toutes les choses qui apparaissent dans le monde spirituel apparaissent selon les correspondances.