Bible

 

Exode 20

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1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant:

2 Je suis l'Eternel, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude.

3 Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.

4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.

5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point; car moi, l'Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants jusqu'à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,

6 et qui fais miséricorde jusqu'en mille générations à ceux qui m'aiment et qui gardent mes commandements.

7 Tu ne prendras point le nom de l'Eternel, ton Dieu, en vain; car l'Eternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain.

8 Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier.

9 Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.

10 Mais le septième jour est le jour du repos de l'Eternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes.

11 Car en six jours l'Eternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s'est reposé le septième jour: c'est pourquoi l'Eternel a béni le jour du repos et l'a sanctifié.

12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent dans le pays que l'Eternel, ton Dieu, te donne.

13 Tu ne tueras point.

14 Tu ne commettras point d'adultère.

15 Tu ne déroberas point.

16 Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain.

17 Tu ne convoiteras point la maison de ton prochain; tu ne convoiteras point la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni aucune chose qui appartienne à ton prochain.

18 Tout le peuple entendait les tonnerres et le son de la trompette; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l'éloignement.

19 Ils dirent à Moïse: Parle-nous toi-même, et nous écouterons; mais que Dieu ne nous Parle point, de peur que nous ne mourions.

20 Moïse dit au peuple: Ne vous effrayez pas; car c'est pour vous mettre à l'épreuve que Dieu est venu, et c'est pour que vous ayez sa crainte devant les yeux, afin que vous ne péchiez point.

21 Le peuple restait dans l'éloignement; mais Moïse s'approcha de la nuée où était Dieu.

22 L'Eternel dit à Moïse: Tu parleras ainsi aux enfants d'Israël: Vous avez vu que je vous ai parlé depuis les cieux.

23 Vous ne ferez point des dieux d'argent et des dieux d'or, pour me les associer; vous ne vous en ferez point.

24 Tu m'élèveras un autel de terre, sur lequel tu offriras tes holocaustes et tes sacrifices d'actions de grâces, tes brebis et tes boeufs. Partout où je rappellerai mon nom, je viendrai à toi, et je te bénirai.

25 Si tu m'élèves un autel de pierre, tu ne le bâtiras point en pierres taillées; car en passant ton ciseau sur la pierre, tu la profanerais.

26 Tu ne monteras point à mon autel par des degrés, afin que ta nudité ne soit pas découverte.

   

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Arcanes Célestes # 9348

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9348. Car ce te sera en piège, signifie d'après l'attrait et la déception des maux : on le voit par la signification du piège, quand il s'agit des maux, en ce que c'est l'attrait et la déception. Si les maux sont attrayants et décevants, c'est parce que tous les maux ont leur source dans les amours de soi et du monde, numéro 9335, et que les amours de soi et du monde naissent avec l'homme ; c'est par eux que l'homme dès la première naissance sent le plaisir de sa vie, et c'est même par eux qu'il a la vie ; c'est pourquoi ces amours, comme les sources cachées d'un fleuve, entraînent continuellement la pensée et la volonté de l'homme du Seigneur vers eux, et du ciel vers le monde, ainsi des vrais et des biens de la foi vers les faux et les maux ; alors la prépondérance appartient principalement aux raisonnements tirés des illusions des sens, et aussi au sens littéral de la Parole expliqué et appliqué d'une manière perverse : voilà ce qui est entendu dans le sens spirituel de la Parole par les pièges, les filets, les fosses, les rets, les cordes, les lacets, et aussi par les fraudes et les fourberies, comme dans Ésaïe :

« Épouvante et fosse et piège (sont) sur toi, habitant de la terre, d'où il arrivera que celui qui fuira par suite de la voix d'épouvanté tombera dans la fosse, et ce lui qui remontera de la fosse sera pris dans le piège ; car les cataractes d'en-haut ont été ouvertes, et ont été ébranlés les fondements de la terre. » - Ésaïe 24:17-18, 19 :

Et dans Jérémie :

« Épouvante, fosse et piège (sont) sur toi, habitant de Moab ; celui qui fuira devant l'épouvante tombera dans la fosse, et celui qui remontera de la fosse sera pris dans le piège, » - Jérémie 48:43-44 ;

L'épouvante et la crainte, c'est le trouble et la commotion du mental naturel, quand il hésite entre les maux et les biens et entre les faux et les vrais ; la fosse est le faux introduit par les raisonnements tirés des illusions des sens pour favoriser les plaisirs des amours de soi et du monde ; le piège est l'attrait et la déception du mal qui en provient. Dans Ésaïe :

« Ils iront et tomberont à la renverse, et ils seront brisés, et ils tomberont dans le piège, et ils seront pris. » - Ésaïe 28:13 : - tomber à la renverse, c'est se détourner du bien et du vrai ; être brisé, c'est dissiper les vrais et les biens ; tomber dans le piège, c'est être attiré par les maux des amours de soi et du monde ; être pris, c'est être enlevé par eux.

Dans Ézéchiel :

« La mère des princes d'Israël (était) une Lionne ; l'un de ses petits a appris à ravir la proie, les hommes il a dévoré ; de lui ont entendu parler les nations, dans leur fosse il a été pris, et elles l'ont emmené avec des crochets dans la terre d'Egypte : ensuite il a violé les veuves, et les villes il a dévasté ; désolée a été la terre, et sa plénitude, par la voix de son rugissement ; c'est pourquoi des embûches lui ont dressé les nations d'alentour, des provinces, et elles ont étendu sur lui leur filet, dans leur fosse il a été pris : elles l'ont placé dans une cage avec des crochets, et elles l'ont amené au roi de Babel dans des filets, afin que ne fût plus entendue sa voix dans les montagnes d'Israël. “ - Ézéchiel 19:2-3, 4, 7, 8, 9 ;

Ici est décrite la profanation successive du vrai par les attraits des faux d'après les maux ; la mère des princes d'Israël est l'Église où sont les principaux vrais, car la mère est l'Église, numéros 289, 2691, 2717, 4257, 5581, 8897, et les princes d'Israël sont les principaux vrais, numéros 1482, 2089, 5044 ; la lionne est le faux d'après le mal pervertissant les vrais de l'Église ; le lionceau est le mal, dans sa puissance, numéro 6367 ; ravir la proie et dévorer les hommes, c'est détruire les vrais et les biens, car l'homme est le bien de l'Église, numéros 4287, 7424, 7523 ; les nations sont les maux, numéros 1259, 1260, 1849, 2588 (fin), 4444, 6306 ; la fosse, dans laquelle il a été pris par les nations, est le faux du mal, numéros 4728, 4744, 5038, 9086 ; la terre d'Egypte, dans laquelle il fut emmené avec des crochets, est le scientifique par lequel il y a le faux, numéro 9340 ; violer les veuves, c'est pervertir les biens qui désirent les vrais, car violer, c'est pervertir, numéros 2466, 2729, 4865, 8904, et les veuves sont les biens qui désirent le vrai, numéros 9198, 9200 ; dévaster les villes, c'est détruire les doctrinaux du vrai de l'Église, numéros 402, 2268, 2449, 2943, 3216, 4478, 4492, 4493 ; désoler la terre et sa plénitude, c'est détruire toutes les choses de l'Église, numéro 9325 ; la voix du rugissement du lion est le faux ; étendre sur lui-le filet, c'est attirer par les plaisirs des amours terrestres et par les raisonnements qui en proviennent ; amener au roi de Babel, c'est la profanation du vrai, numéros 1182, 1283, 1295, 1304, 1307, 1308, 1321, 1322, 1326. Que de telles choses n'arrivent point, quand l'homme ne s'aime pas et n'aime pas le monde par-dessus toutes choses, c'est ce qui est décrit ainsi dans Amos :

« Est-ce que rugira le Lion dans la forêt, s'il n'y a point de proie pour lui ? Est-ce que tombera l'oiseau sur le piège à terre, s'il n'y a point de filet pour lui ? Est-ce que sera levé le piège de dessus la terre, si prenant il n'a rien pris ? » - Amos 3:4-5. -Que le Piège, dans le sens spirituel, soit l'attrait et la déception par les plaisirs des amours de soi et du monde, ainsi l'attrait et la déception des maux, et cela par les raisonnements tirés des illusions des sens qui favorisent ces plaisirs, c'est ce qui est évident pour chacun, car les artifices et les fourberies ne viennent pas d'autre part : la tourbe diabolique n'attaque pas non plus chez l'homme autre chose que ces amours, qu'elle rend agréables de toute manière, jusqu'à ce que l'homme soit pris ; et quand il a été pris, il raisonne d'après les faux contre les vrais, et d'après les maux contre les biens ; et alors il n'est pas content de cela, mais il prend aussi son plaisir à enlacer et à attirer les autres vers les faux et les maux ; s'il prend aussi ce plaisir, c'est parce qu'alors il fait partie de la tourbe diabolique. Comme le Piège, le Filet, le Rets signifient de telles choses, ils signifient aussi la destruction de la vie spirituelle, et ainsi la perdition, car ce sont les plaisirs de ces amours qui détruisent et qui perdent, puisque ces amours, comme il a été dit ci-dessus, sont la source de tous les maux ; en effet, l'amour de soi est la source du mépris qu'on a pour les autres en les comparant à soi-même, de l'ironie et du blâme qu'on leur inflige, de l'inimitié contre eux s'ils ne favorisent point, enfin il est la source du plaisir de la haine, du plaisir de la vengeance, ainsi du plaisir de la violence et même de la cruauté ; cet amour dans l'autre vie s'élève à un tel point que, si le Seigneur ne leur est pas favorable et ne leur donne pas la domination sur les autres, non-seulement ils Le méprisent, mais même ils tournent en ridicule la Parole qui traite de Lui, et enfin ils agissent contre Lui par haine et par vengeance, et en tant qu'ils ne le peuvent contre Lui, ils exercent leur inimitié avec violence et cruauté contre tous ceux qui Le confessent ; de là, on voit clairement que si la tourbe diabolique est telle, cela a sa source dans l'amour de soi : c'est pourquoi, comme le Piège signifie le plaisir de l'amour de soi et du monde, il signifie aussi la destruction de la vie spirituelle, et la perdition ; car tout ce qui appartient à la foi et à l'amour envers le Seigneur, et tout ce qui appartient à l'amour à l'égard du prochain, est détruit par le plaisir de l'amour de soi et du monde, quand celui-ci domine, voir les citations, numéro 9335. Que ces amours soient les origines de tous les maux, et que l'enfer en provienne et soit en eux, et que ces amours y soient des feux, c'est ce qu'on ignore aujourd'hui sur notre globe, et cependant cela aurait pu être connu en ce que ces amours sont opposés à l'amour à l'égard du prochain et à l'amour envers Dieu, et opposés à l'humiliation du cœur, et en ce que c'est par ces amours seuls qu'existent tout mépris, toute haine, toute vengeance, toute violence et toute cruauté, ce que peut savoir quiconque réfléchit. Que le Piège donc signifie la destruction de la vie spirituelle et la perdition, on le voit clairement par les passages suivants ; dans David :

« Jéhovah fera pleuvoir sur les impies des Pièges, du Feu et du Soufre. » - Psaumes 11:6.

Le feu et le soufre sont les maux de l'amour de soi et du monde, car le feu a cette signification, numéros 1297, 1861, 5071, 5215, 6314, 6832, 7324, 7575, 9144 ; et le soufre, numéro 2446 ; de là on voit clairement ce que c'est que les pièges.

Dans Luc :

« Prenez garde que subitement sur vous ne survienne ce jour, car comme un piège il viendra sur tous ceux qui sont assis sur la face de toute la terre. “ - Luc 21:34-35 ;

Là, il s'agit du dernier temps de l'Église, quand il n'y aura aucune foi, parce qu'il n'y aura aucune charité, puisque les amours de soi et du monde régneront ; de là, la perdition, qui est le piège.

Dans Jérémie :

« Il s'est trouvé dans mon peuple des impies, ils épient comme font les oiseleurs, ils dressent un piège destructeur, pour prendre les hommes. » - Jérémie 5:26 :

Dans David :

« Des pièges tendent ceux qui cherchent mon âme, et ceux qui cherchent mon mal prononcent des perditions, et des fourberies tout le jour ils méditent. » - Psaumes 38:13 :

Dans le Même :

« Garde-moi des mains du filet qu'ils m'ont tendu, et des pièges des ouvriers d'iniquité ; qu'ils tombent dans les rets, eux, les impies ensemble, jusqu'à ce que moi je sois passé. » - Psaumes 141:9-10.

Dans Ésaïe :

« Il sera pour Sanctuaire, quoiqu'il soit en pierre d'achoppement, et en rocher de trébuchement aux deux maisons d'Israël ; en piège et en filet à l'habitant de Jérusalem ; ils trébucheront entre eux en grand nombre, et ils tomberont ; et ils seront brisés, et ils tomberont dans le piège, et ils seront pris, " - Ésaïe 8:14-15 ;

Là, il s'agit du Seigneur ; la pierre d'achoppement et le rocher de trébuchement, c'est ce qui scandalise ; le piège et le filet, c'est la perdition, savoir, de ceux qui attaquent et s'efforcent de détruire les vrais et les biens de la foi envers le Seigneur, par les faux qui sont favorables aux amours de soi et du monde ; en effet, tous les orgueilleux non-seulement sont scandalisés, mais aussi tombent dans un piège, par cela que le Divin s'est montré dans une forme humaine, et alors non dans une majesté royale, mais sous une apparence méprisée. Maintenant, d'après cela, on voit clairement que cette expression,

« ce sera en piège, » signifie l'attrait et la déception des maux, et par suite la perdition ; comme aussi ailleurs dans Moïse :

« Ne traite point alliance avec l'habitant de la terre, sur laquelle tu dois venir, de peur qu'il ne soit en piège au milieu de toi. » - Exode 34:12.

Dans le Même :

« Tu ne serviras point leurs Dieux, car un piège cela pour toi. » - Deutéronome 7:16 :

Dans le Même :

« Prends garde à toi de peur que tu ne tombes au piège après les nations, et que tu ne recherches leurs Dieux. » - Deutéronome 12:30.

Les nations, ce sont les maux et par suite les faux.

  
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Arcanes Célestes # 6832

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6832. Dans une flamme de feu du milieu du buisson, signifie l'amour Divin dans le Vrai scientifique : on le voit par la signification de la flamme de feu, en ce que c'est l'amour Divin, ainsi qu'il va être montré ; et par la signification du buisson, en ce que c'est le vrai scientifique ; si le buisson est le vrai scientifique, c'est parce que tous les arbustes, de quelque genre que ce soit, signifient les scientifiques, et que les plantations d'arbres plus grands signifient les Connaissances et les Perceptions ; le buisson, parce qu'il produit des fleurs et des baies, signifie le vrai scientifique. Le vrai scientifique de l'Église n'est autre chose que la Parole dans le sens de la lettre, et est aussi tout représentatif et tout significatif de l'Église chez les descendants de Jacob ; ces choses dans la forme externe sont appelés vrais scientifiques, mais dans la forme interne ce sont des vrais spirituels ; mais comme les vrais dans la forme interne, ou dans la forme spirituelle, n'ont point pu apparaître aux descendants de Jacob, par la raison qu'ils étaient dans les externes seuls, et ne voulaient absolument rien connaître de l'interne, c'est pour cela que le Seigneur apparut dans un Buisson ; en effet, quand le Seigneur apparaît, il apparaît selon la qualité de l'homme, car l'homme ne reçoit point le Divin autrement que selon sa propre qualité : c'est aussi pour cela que quand le Seigneur apparut sur la montagne de Sinaï, il apparut au peuple comme un feu brûlant jusqu'au cœur du Ciel, et comme des ténèbres, une nuée et un brouillard, - , 20, 21, 22, puis Exode 19:18 ; il eût apparu tout autrement, si le peuple qui regardait au bas de, la montagne n'eût pas été tel ; et comme ce peuple était seulement dans les externes, c'est pour cela que quand Moïse entra vers le Seigneur sur la montagne de Sinaï, il est dit qu'il entra dans la Nuée, - , 18Exode 34:2-3, 4, 5.

Que la Nuée soit l'externe de la Parole, on le voit le Préface du Chapitre 18 de la Genèse et numéro 4060, 4391, 5922, 6343 (fin); elle est donc aussi le représentatif de l'Église considéré dans la forme externe. Que le Seigneur apparaisse à chacun selon la qualité de chacun, c'est ce qu'on peut voir en ce que le Seigneur apparaît à ceux qui sont dans le Ciel intime, ou troisième Ciel, comme un Soleil dont procède une lumière ineffable, par la raison que les anges de ce Ciel sont dans le bien de l'amour pour le Seigneur ; et qu'il apparaît à ceux qui sont dans le Ciel moyen, ou second Ciel, comme une Lune, par la raison que les anges y sont de plus loin et plus obscurément dans l'amour pour le Seigneur, car ils sont dans l'amour envers le prochain ; mais dans le dernier ou premier Ciel le Seigneur apparaît non comme Soleil ni comme Lune, mais seulement comme Lumière, et cette lumière surpasse de beaucoup la lumière du monde : et puisque le Seigneur apparaît à chacun selon la qualité de chacun, c'est encore pour cela qu'il ne peut apparaître à ceux qui sont dans l'enfer que comme une nuée noire et un brouillard ; car dès que la Lumière du Ciel, qui procède du Seigneur, tombe dans quelque enfer, il s'y forme des ténèbres et du brouillard. Maintenant, d'après cela, on peut voir que le Seigneur apparaît à chacun selon la qualité de chacun, parce qu'il apparaît selon la réception ; et puisque les descendants de Jacob étaient seulement dans les externes, c'est pour cela que le Seigneur apparut à Moïse dans un buisson, et aussi dans une nuée quand Moïse s'approcha du Seigneur sur la montagne de Sinaï. Que la flamme soit l'amour Divin c'est parce que l'Amour dans sa première origine n'est autre chose que le feu et la flamme procédant du Seigneur comme Soleil ; c'est le feu ou la flamme de ce soleil qui donne à chaque homme l'Être de la vie ; et c'est le feu vital même qui remplit de chaleur les intérieurs de l'homme, comme on peut le voir d'après l'amour, car autant l'amour croît chez l'homme, autant l'homme s'échauffe, et autant l'amour décroît, autant l'homme se refroidit : de là vient que quand le Seigneur apparaissait dans une Vision, il apparaissait comme un feu et une flammé, par exemple, dans Ézéchiel :

« L'aspect des quatre Animaux (qui étaient les Chérubins) était comme des charbons de feu ardents, comme l'aspect des flambeaux ; il s'avançait entre les animaux, comme une splendeur de feu, et du feu sortait l'éclair : au-dessus de l'étendue qui était sur leur tête, (il y avait) comme l'aspect d'une pierre de saphir, une ressemblance de trône, et sur cette ressemblance de trône une ressemblance comme l'aspect d'un Homme sur lui au-dessus ; et je vis une apparence de charbons ardents comme une apparence de feu au-dedans, tout autour, depuis l'aspect de ses reins et au-dessus, mais depuis l'aspect de ses reins et au-dessous je vis comme un aspect de feu, entouré de splendeur. » - Ézéchiel 1:13, 21, 26-27, 28.

Que dans cette vision chaque chose soit significative et représentative des Divins, c'est ce que personne ne peut nier, mais à moins qu'on ne sache ce qui est signifié par les Chérubins, par les charbons de feu ardent comme l'aspect des flambeaux, par le trône, par l'aspect de l'homme sur le trône, par ses reins, au-dessus et au-dessous desquels il y avait du feu et une splendeur jaillissant de ce feu, il est impossible de connaître le saint Arcane qui y est renfermé ; que les Chérubins soient la Providence du Seigneur, on le voit numéro 308 ; et le trône, le Ciel, particulièrement le Divin Vrai qui procède du Seigneur, et qui forme le Ciel, numéro 5313 ; que l'aspect de l'Homme sur le trône au-dessus, soit le Seigneur quant au Divin Humain, cela est bien évident ; que les reins soient l'amour conjugal, et par suite tout amour céleste, on la voit numéro 3021, 4277, 4280, 4575, , Amour qui a été représenté par l'apparence de charbons ardents comme l'apparence d'un feu entouré de splendeur.

Dans Daniel :

« Je fus voyant jusqu'à ce que des trônes furent places, et que l'Ancien des jours s'assit ; son vêtement (était) blanc comme la neige et la chevelure de sa télé comme de la laine propre, son Trône une flamme de feu ; ses roues un jeu ardent, un fleuve de feu coulait et sortait de devant Lui. » - Daniel 7:9-10.

Le Divin Bien du Divin Amour du Seigneur a été aussi vu ici comme une flamme de feu.

Dans Jean :

« Celui qui était assis sur le cheval blanc avait ses yeux comme une flamme de feu. » - Apocalypse 19:12.

Celui qui était assis sur le cheval blanc est le Seigneur quant à la Parole, cela y est dit ouvertement, Vers. 13, 16 ; ainsi la flamme de feu est le Divin Vrai qui est dans la Parole, et qui procède du Divin Bien du Seigneur.

Dans le Même :

« Dans le milieu des sept chandeliers un pareil au Fils de l'Homme, revêtu d'une robe longue ; sa tête et ses cheveux, blancs comme une laine blanche, comme de la neige, mais ses yeux comme une flamme de feu. " - Apocalypse 1:13-14 ;

Ici aussi, les yeux comme une flamme de feu, c'est le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur. Qu'une flamme de feu, ce soit le Divin vrai procédant du Seigneur, on le voit encore clairement dans David :

« La voix de Jéhovah tombant comme une flamme de feu. » - Psaumes 29:7.

La voix de Jéhovah, c'est le Divin Vrai. Pour que le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur fût représenté, il a été ordonné de faire un Chandelier d'or pur avec sept lampes, de le placer dans la Tente de la Convention vers la table où étaient les pains de proposition, et de tenir les lampes allumées continuellement devant Jéhovah, - . . Exode 40:24-25. Nombres 8:2. Zacharie 4:2.

Le Chandelier avec les sept lampes représentait le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur. Pour que le Divin Bien même fût aussi représenté, il a été ordonné qu'il y eût un feu perpétuel sur l'autel :

« Le feu brûlera sur l'autel et ne sera point éteint, le prêtre allumera dessus du bois à chaque aurore : le feu brûlera continuellement sur l'autel et ne sera point éteint. » - Lévitique 6:5, 6.

Que le Feu ait été le représentatif du Divin Amour, cela était très-connu des Anciens ; on peut le voir en ce que ce représentatif a émané de l'Ancienne Église jusque chez les nations éloignées qui ont été dans un culte idolâtre, car on sait que ces nations avaient institué un Feu sacré perpétuel, et avaient attaché à sa garde des vierges qui étaient appelées Vestales. Que le feu et la flamme dans le sens opposé signifient les amours impurs, comme les amours de la vengeance, de la cruauté, de la haine, de l'adultère, et en général les concupiscences qui proviennent des amours de soi et du monde, on le voit aussi par plusieurs passages de la Parole, dont je vais seulement rapporter les suivants.

Dans Ésaïe :

« Voici, ils sont devenus comme de la paille, le feu les a brûlés ; ils n'arrachent point leur âme de la main de la flamme ; point de charbon pour échauffer, point du feu pour s'asseoir devant lui. » - Ésaïe 47:14.

Dans Ézéchiel :

« Voici, Moi j'allumerai en toi un feu, qui dévorera en toi tout arbre vert et tout arbre sec, la flamme d'une flamme violente ne sera point éteinte, de là seront brûlées toutes les faces du midi au septentrion. » - Ézéchiel 21:3 ; ici le feu et la flamme signifient les cupidités du mal et du faux, qui éteignent tout bien et tout vrai de l'Eglise, de là sa vastation.

Dans Luc :

« Le riche dit à Abraham : Père Abraham ! aie pitié de moi, et envoie Lazare, afin qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau, et qu'il rafraîchisse ma langue, parce que je suis tourmenté dans cette flamme. » Luc 16:24.

Ceux qui ne savent pas que le feu vital chez l'homme est d'une autre origine que le feu élémentaire, ne peuvent nullement savoir autre chose, sinon que par le feu de l'enfer il est entendu un feu tel que celui qui est dans le monde, lorsque cependant le feu qui est entendu dans la Parole n'est pas un te ! feu, mais c'est un feu qui appartient à l'amour, ainsi qui appartient à la vie de l'homme, et qui procède du Seigneur comme soleil ; et quand ce feu entre chez ceux qui sont dans les contraires, il est changé en un feu de cupidités, qui appartiennent, comme il a été dit ci-dessus, à la vengeance, à la haine, à la cruauté, et qui jaillissent de l'amour de soi et du monde ; c'est ce feu qui tourmente ceux qui sont dans les enfers ; en effet, lorsque le frein est lâché à leurs cupidités, ils se précipitent l'un sur l'autre, et se tourmentent mutuellement d'une manière affreuse et inexprimable, car chacun veut prédominer et enlever à autrui ce qui lui appartient ; en employant secrètement et ouvertement des artifices ; comme les uns et les autres ont ces désirs, de là existent des haines intestines, et de là des férocités qu'ils exercent surtout par des arts magiques et par des fantaisies, artifices qui sont innombrables et entièrement inconnus dans le monde. Ceux qui ne croient point aux choses spirituelles, surtout les adorateurs de la nature, ne peuvent jamais être amenés à croire que, chez les vivants, la chaleur qui fait la vie interne même soit d'une origine autre que celle de la chaleur du monde, car ils ne peuvent savoir, ni à plus forte raison reconnaître, que le l'eu céleste est ce qui procède du Seigneur comme Soleil, et que ce Feu est pur amour : delà ils ne peuvent pas non plus savoir les choses innombrables qui sont dans la Parole, où il n'est pas entendu un autre feu, ni les choses innombrables renfermées dans l'homme qui est l'organe récipient de ce feu.

  
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