Bible

 

Amos 3

Studie

   

1 Ecoutez cette parole que l'Eternel prononce contre vous, enfants d'Israël, Contre toute la famille que j'ai fait monter du pays d'Egypte!

2 Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre; C'est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités.

3 Deux hommes marchent-ils ensemble, Sans en être convenus?

4 Le lion rugit-il dans la forêt, Sans avoir une proie? Le lionceau pousse-t-il des cris du fond de sa tanière, Sans avoir fait une capture?

5 L'oiseau tombe-t-il dans le filet qui est à terre, Sans qu'il y ait un piège? Le filet s'élève-t-il de terre, Sans qu'il y ait rien de pris?

6 Sonne-t-on de la trompette dans une ville, Sans que le peuple soit dans l'épouvante? Arrive-t-il un malheur dans une ville, Sans que l'Eternel en soit l'auteur?

7 Car le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien Sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes.

8 Le lion rugit: qui ne serait effrayé? Le Seigneur, l'Eternel, parle: qui ne prophétiserait?

9 Faites retentir votre voix dans les palais d'Asdod Et dans les palais du pays d'Egypte, Et dites: Rassemblez-vous sur les montagnes de Samarie, Et voyez quelle immense confusion au milieu d'elle, Quelles violences dans son sein!

10 Ils ne savent pas agir avec droiture, dit l'Eternel, Ils entassent dans leurs palais les produits de la violence et de la rapine.

11 C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: L'ennemi investira le pays, Il détruira ta force, Et tes palais seront pillés.

12 Ainsi parle l'Eternel: Comme le berger arrache de la gueule du lion Deux jambes ou un bout d'oreille, Ainsi se sauveront les enfants d'Israël qui sont assis dans Samarie A l'angle d'un lit et sur des tapis de damas.

13 Ecoutez, et déclarez ceci à la maison de Jacob! Dit le Seigneur, l'Eternel, le Dieu des armées.

14 Le jour où je punirai Israël pour ses transgressions, Je frapperai sur les autels de Béthel; Les cornes de l'autel seront brisées, Et tomberont à terre.

15 Je renverserai les maisons d'hiver et les maisons d'été; Les palais d'ivoire périront, Les maisons des grands disparaîtront, dit l'Eternel.

   

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Arcanes Célestes # 2832

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2832. Par ses cornes, signifie par toute puissance quant aux vrais de la foi : on le voit par la signification des cornes ; il est souvent parlé des Cornes dans la Parole, et là elles signifient la puissance du Vrai qui procède du bien, et dans le sens opposé, la puissance du faux qui provient du mal ; ici, elles signifient que les spirituels, qui sont désignés par le Bélier, ont été enlacés dans le scientifique naturel par toute puissance quant au vrai, et que par suite ils ont été privés de la puissance de percevoir les vrais ; en effet, plus l'homme consulte les scientifiques naturels, et s'y attache de cœur et d'esprit quant aux choses qui sont les vrais de la foi, plus il perd la lumière du vrai, et même la vie du vrai quand il en a perdu la lumière ; chacun peut le savoir par expérience, s'il porte son attention et sa réflexion sur ceux qui disent qu'ils ne peuvent rien croire, à moins que par les sensuels ou par les scientifiques ils ne saisissent que la chose est ainsi ; si l'on examine quels sont ces hommes, on découvre qu'ils ne croient rien, et qu'en outre rien ne leur paraît plus sage que d'attribuer à la nature toutes choses général et en particulier : il en est aussi plusieurs qui disent qu'ils croient quoiqu'ils ne comprennent point ; et cependant toujours est-il que secrètement en eux-mêmes ils raisonnent comme les autres d'après les sensuels et les scientifiques sur les vrais de la foi pour décider si la chose est ainsi ; ceux-ci ont une sorte de persuasif soufflé en eux par l'amour de soi et du monde, ou ils ne croient absolument rien ; par leur vie on voit ce qu'ils sont ; les uns et les autres sont, il est vrai, dans l'Église spirituelle du Seigneur, mais ils ne sont point de l'Église ; ceux qui sont de l'Église sont dans la vie du bien et ont la foi aux vrais ; les Spirituels ont aussi la foi à des vrais autres que ceux qu'ils ont gravés en eux dès l'enfance et qu'ils ont ensuite confirmés en eux par la doctrine ou par d'autres moyens : tel est l'état des spirituels, état qui a été décrit ici par le Bélier retenu dans un touffu par ses cornes, Voir ce qui vient d'être dit numéro 2831.

Que la corne signifie la puissance du vrai qui procède du bien ; c'est ce qu'on voit par ces passages.

Dans David :

« Tu (es) la splendeur de leur force, et dans ton bon plaisir tu élèveras notre Corne, parce que Jéhovah (est) notre bouclier, et au Saint d'Israël (est) notre Roi. Ma Vérité et ma miséricorde (seront) avec Lui, et en mon Nom sera élevée Sa Corne, et je poserai dans la mer Sa Main, et dans les fleuves Sa droite. » - Psaumes 89:18, 19, 25-26.

Là, notre Corne et sa Corne signifient évidemment la puissance du vrai ; il s'agit là du Royaume Spirituel du Seigneur ; au Saint d'Israël (est) notre Roi signifie qu'au Seigneur est le Divin Vrai, car le Roi est le vrai et la Royauté du Seigneur est le Divin Vrai, numéros 1672, 1728, 2015, 2069 : poser la main dans la mer et la droite dans les fleuves, signifie la force dans les sciences et dans les connaissances du vrai, on peut voir que la main et la droite sont la force, numéro 878, et que la mer et les fleuves sont les sciences elles connaissances, numéros 28, 2072.

Dans le Même :

« Je t'aimerai, Jéhovah ! Ma force ; Jéhovah ! Ma pierre et ma forteresse et mon libérateur, mon Dieu, mon rocher en qui je me confie, mon bouclier et la Corne de mon salut. » - Psaumes 18:2-3. 2 Samuel 2, 3.

La Corne du salut, c'est le vrai quant à la puissance ; là, les mots force, pierre, forteresse, Dieu, rocher, bouclier, sont tous des significatifs de la puissance du vrai.

Dans le Même :

« Dans Sion Je ferai pousser une corne à David, je préparerai une lampe à mon Oint ; je couvrirai de honte ses ennemis. » - Psaumes 132:17.

Là, il s'agit du Seigneur, Qui est David, numéro 1888 ; la corne est la puissance du vrai, et la lampe, la lumière du vrai.

Dans Samuel : Mon cœur a tressailli en Jéhovah, ma corne s'est élevée en Jéhovah, ma bouche s'est dilatée contre mes ennemis, parce que j'ai eu de l'allégresse dans ton salut. Jéhovah donnera la force à son Roi, et il élèvera la corne de son oint. » - ; c'est la prophétie de Channah ; la corne est la puissance du vrai.

Dans Moïse :

« Le premier-né de son bœuf (sera) son ornement, et ses cornes (seront) des cornes de licorne ; avec elles il frappera les peuples ensemble jusqu'aux bouts de la terre. » - Deutéronome 33:17.

C’est la prophétie d'Israël sur Joseph ; là, les cornes de la licorne sont la grande puissance du vrai, on le voit aussi en ce qu'il frappera avec elles les peuples jusqu'aux bouts de la terre : il en est de même dans David :

« Tu élèveras ma corne comme (celle) d'une licorne. » - Psaumes 92:11 ;

Et dans le Même :

« Jéhovah ! Sauve-moi de la gueule du lion, et d'entre les cornes de licorne réponds-moi. » - Psaumes 22:22.

Les Vrais Divins sont appelés cornes de licornes à cause de leur élévation ; c'est pour cela qu'il est dit si souvent que la corne est élevée, car c'est l'élévation signifie la puissance provenant de l'intérieur ; que l'interne soit exprimé par la hauteur, on le voit numéros 1735, 2148.

Dans Jérémie :

« Le Seigneur a retranché dans son courroux toute corne d'Israël, il a retiré en arrière sa droite de devant l'ennemi. » - Lamentations 2:3.

Retrancher toute corne d'Israël c'est priver entièrement du vrai auquel appartient la puissance, ce qui est aussi retirer sa droite de devant l'ennemi.

Dans Ézéchiel :

« En ce jour-là je ferai croître une corne à la maison d'Israël, et je te donnerai l'ouverture de la bouche au milieu d'eux. » - Ézéchiel 29:21.

Faire croître une corne à la maison d'Israël, c'est multiplier les vrais de l'Église spirituelle, qui est Israël ; l'ouverture de la bouche, c'est la confession de ces vrais.

Dans Habacuc :

« Dieu viendra de Théman, et le saint de la montagne de Paran. Son honneur a couvert les cieux, et la terre a été remplie de sa louange ; et (sa) splendeur sera comme la lumière ; des Cornes Lui (seront acquises) par sa main, et là sera cachée sa force. » - Habacuc 3:3-4.

Là, il s'agit du Seigneur ; ces expressions, des cornes lui seront acquises par sa main, et là sera cachée sa force, signifient évidemment la puissance du vrai ; que la montagne de Paran soit le Divin Spirituel ou le Divin Vrai de l'Humain du Seigneur, on le voit numéro 2714 ; ce Vrai est aussi désigné par la splendeur et par la lumière : le Divin Vrai de l'Humain du Seigneur est ainsi décrit dans Jean :

« Je vis, et voici, au milieu du trône et des quatre animaux, un Agneau debout comme tué, ayant sept cornes, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés dans toute la terre. » - Apocalypse 5:6.

Les sept cornes sont les Vrais saints ou Divins ; que sept signifient les choses saintes, on le voit numéros 715, 881 ; les sept esprits envoyés dans toute la terre sont les saintes prédications de ces mêmes vrais. Les cornes des autels ne signifiaient pas non plus autre chose que le Vrai auquel appartient la puissance ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Tu feras des Cornes sur les quatre Angles de l'Autel, ces Cornes seront tirées de toi. » - Exode 27:2 ; Exode 38:2.

Il est dit pareillement de l'Autel des parfums que ses cornes seraient tirées de lui » - Exode 30:2 ; Exode 37:25.

Que l'Autel ait été le principal représentatif du Seigneur et de son culte, on le voit numéro 921 ; l'Autel était le représentatif de son Divin Bien, les Cornes étaient les représentatifs de son Divin Vrai ; les cornes qui étaient tirées de lui, on de l'autel, représentaient que le Vrai procédait du Bien ; qu'il n'y ait d'autre vrai que celui qui procède du bien, on le voit numéros 654, 1162, 1176, 1608, 2063, 2261, 2429.

Il est donc évident que les cornes, dans le sens réel, signifient la puissance du vrai qui procède du bien. Si Aharon et ses fils, quand ils étaient initiés au ministère, prenaient du sang d'un jeune taureau et le répandaient avec le doigt sur les Cornes de l'Autel, - Exode 29:12 ; Lévitique 8:15.

Si Aharon devait faire l'expiation sur les Cornes de l'Autel une fois dans l'année, - Exode 30:10 ;

Si le Prêtre, quand il avait péché, offrait un jeune taureau et en répandait du sang sur les Cornes de l'autel, des parfums, - Lévitique 4:3, 7.

Si le Prince, quand il avait péché, offrait un holocauste, dont le sang était répandu sur les cornes de l'autel de l'holocauste, - Lévitique 4:22, 25.

Si cela avait lieu pareillement quand une âme avait péché, - Lévitique 4:27, 30, 34, - et aussi quand se faisait l'expiation de l'autel, - Lévitique 16:18, 20, - c'était parce que les cornes de l'autel signifiaient les Vrais qui procèdent du bien ; car toutes les sanctifications, toutes les inaugurations et toutes les expiations se faisaient par les vrais, parce que les vrais introduisent vers le bien, numéro 2830. On peut voir aussi, dans Jean que les cornes de l'autel signifiaient les vrais qui procèdent du bien, on peut aussi le voir dans Jean :

« Le sixième Ange sonna de la trompette, alors j'entendis une voix des quatre Cornes de l'Autel d'or, qui est devant Dieu. » - Apocalypse 9:13.

Les cornes de l'autel d'or sont évidemment les vrais qui procèdent du bien, car la voix venant de là ; que l'or soit le bien, on le voit numéros 113, 1551, 1552, à plus forte raison l'autel d'or.

Dans Amos :

« Au jour que je visiterai les prévarications d'Israël sur lui, je ferai aussi la visite sur les autels de Béthel, et les Cornes de l'Autel seront retranchées, et elles tomberont à terre. » - Amos 3:14.

Les cornes de l'autel retranchées signifiaient que le Vrai qui procède du bien n'y serait plus représenté ; Béthel est le Bien Divin, aussi est-elle nommée le sanctuaire du Roi, et la maison du Royaume, - Amos 7:13.

L'action d'oindre les Rois avec de l'Huile versée d'une Cornée Amos 1 Samuel 16:1, 1 Rois 1:39, - représentait pareillement le vrai qui procède du Bien ; l'Huile était le Bien, numéro 886, et la Corne, le Vrai ; la Royauté elle-même dans le sens interne est un tel vrai, numéros 1728, 2015, auquel appartient la puissance.

Que la corne, dans le sens opposé, signifie la puissance du faux qui provient du mal, on le voit par les passages suivants.

Dans Amos :

« O vous qui avez de l'allégresse pour des choses de néant, qui dites.

Dans notre force n'avons-nous pas pris pour nous des Cornes ? » - Amos 6:13.

Là, les Cornes sont la puissance du faux.

Dans Zacharie :

« J'élevai mes yeux, et je vis, et voici Quatre Cornes ; et je dis à l'Ange qui me parlait : Qu'est-ce que ceci ? Et il me dit : Ce sont les Cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem. Et Jéhovah me montra quatre forgerons ; et je dis : Que viennent faire ceux-ci ? Et il dit en disant : Ce (sont) ces cornes qui ont dispersé Juda tellement qu'il n'y a pas un homme qui lève sa tête, et ceux-ci sont venus pour effrayer, pour abattre les Cornes des nations qui ont élevé la corne contre la terre de Juda pour la disperser. » - Zacharie 2:1-2, 3-4.

Les Cornes sont la puissance du faux qui dévaste l'Eglise.

Dans Ézéchiel :

« Du côté et de l'épaule vous poussez, et de vos Cornes vous frappez toutes les brebis affaiblies jusqu'à ce que vous les ayez dispersées dehors. » - Ézéchiel 34:21.

Là, il s'agit des pasteurs qui séduisent par les faux ; les cornes sont la puissance du faux, l'épaule est toute puissance, numéro 1085.

Dans Jérémie :

« Jéhovah a détruit et il n'a point épargné, et il t'a fait être un sujet d'allégresse à l'ennemi, il a élevé la corne de tes tires. » - Lamentations 2:17 ;

Dans le Même :

« La Corne de Moab a été arrachée, et son bras a été brisé. » - .

La corne est là pour le faux qui est puissant.

Dans David :

« J'ai dit à ceux qui se glorifiaient : Ne vous glorifiez point ; et aux impies : N'élevez point la corne ; n'élevez point en haut votre corne ; ne parlez point avec un cou endurci ; je retrancherai toutes les cornes des impies, les cornes du juste seront élevées. » - Psaumes 75:5-6, .

Les cornes des impies sont la puissance du faux qui provient du mal, les cornes du juste sont la puissance du vrai qui procède du bien.

Dans Daniel :

« Je vis une quatrième bête, terrible et formidable, très robuste, dont les dents (étaient) de fer ; elle dévora et broya, et elle foula aux pieds le reste ; elle avait dix cornes. Je faisais attention aux cornes, et voici une autre petite corne montait entre elles, et trois des premières cornes furent déracinées de devant elle ; et voici, des yeux comme les yeux d'un homme (étaient) dans cette corne, et une bouche proférant de grandes choses. J'étais voyant alors à cause de la voix des grandes paroles que la corne proférait. Je désirai une certitude sur la quatrième bête, et sur les dix cornes qui (étaient) sur sa tête, et sur l'autre qui montait, et de ce que de devant elle, il en était tombé trois, et sur la même Corne, de ce qu'elle avait des yeux et une bouche proférant de grandes choses. J'étais voyant que la même Corne faisait la guerre contre les saints. Et il me dit : Quant à la quatrième bête, elle sera un quatrième royaume en la terre, lequel sera différent de tous les royaumes, et dévorera toute la terre, et la foulera, et l'écrasera. Quant aux dix Cornes : de ce même royaume dix rois s'élèveront, et un autre s'élèvera après eux, lequel sera différent des premiers, et il humiliera trois rois ; il proférera des paroles contre le Très-Haut, et il écrasera les saints ; ensuite le jugement se tiendra. » - Daniel 7:7-8, 11, 19, 20, 21-22, 23-24, 25.

Là, dans le sens interne, il s'agit de l'état perverti de l'Église ; ce que vit Daniel, comme la bête, les dents de fer, la corne qui avait des yeux, les cornes qui parlaient et qui faisaient la guerre contre les saints, et les paroles qui étaient proférées contre le Très-Haut, tout cela signifie l'état du faux et des hérésies au-dedans de l'Eglise ; que les cornes signifient le faux qui est puissant et qui a le dessus, c'est ce qu'on peut voir par cela seul qu'il leur est attribué des yeux, c'est-à-dire l'intellectuel, numéro 2701, et qu'elles ont parlé même contre le Très-Haut ; par les Royaumes et par les Rois sont signifiés non des royaumes ni des rois, mais les doctrinaux du faux, comme le prouve leur signification dans la Parole ; qu'ils soient les doctrinaux du vrai, et dans le sens opposé les doctrinaux du faux, on le voit, numéros 1672, 2015, 2066.

Ailleurs dans Daniel :

« Je vis un Bélier qui se tenait devant le fleuve, et qui avait deux cornes, mais des cornes hautes, l'une cependant plus haute que l'autre, mais la plus haute était montée en arrière. Je vis le Bélier frappant de la corne vers l'occident, et vers le septentrion, et vers le midi, de sorte que tous les animaux ne tenaient pas devant lui, et personne pour délivrer de sa main, d'où il fit selon qu'il lui plaisait, et il se faisait grand. Comme j'étais attentif, voici, un Bouc des chèvres vint de l'occident sur les faces de toute la terre ; ce Bouc avait une corne entre les deux yeux ; il vint vers le Bélier Seigneur des Cornes, et il courut vers lui dans la fureur de sa force ; il le frappa, et il brisa ses deux Cornes, et il n'y avait point de force dans le Bélier pour tenir devant lui. Ensuite le Bouc des chèvres se fit très-grand, mais lorsqu'il fut fort, la grande Corne fut brisée, et quatre cornes montèrent à sa place ; bientôt de l'une d'elles sortit une seule corne de peu de chose, et elle grandit beaucoup vers le midi, et vers le levant, et vers la splendeur ; et elle grandit jusqu'à l'armée des cieux, et elle jeta par terre (une partie) de l'armée et des étoiles, et elle les foula. Le Bélier avec les deux Cornes, ce sont les Rois de Médie et de Perse ; le Bouc, le roi de la Grèce ; les quatre Cornes à la place d'une seule, ce sont quatre royaumes formés d'une nation. » - Daniel 8:1 jusqu'à la fin ; - là, dans le sens interne, il s'agit de l'état de l'Église spirituelle, qui est le Bélier, numéro 2830, et là il est décrit comment l'état de cette Eglise décline et se pervertit successivement ; le bouc des chèvre signifie ceux qui sont dans la foi séparée d'avec la charité, ou dans le vrai séparé d'avec le bien, lesquels commencent par s'élever contre le bien, enfin contre le Seigneur ; les cornes du Bélier sont les vrais internes et externes de l'Eglise spirituelle ; les cornes du bouc des chèvres sont les vrais qui dégénèrent successivement en faux-là, par les royaumes et les rois, sont signifiés, non des royaumes et des rois, mais des vrais et des faux, comme cela vient d'être dit, car la Parole du Seigneur, dans son essence, traite non pas des choses mondaines et terrestres, mais de choses spirituelles et célestes.

Dans Jean :

« Un autre signe fut vu dans le ciel ; voici, un grand dragon roux, ayant sept têtes, et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes ; sa queue entraîna la troisième partie des étoiles du ciel, et les jeta sur la terre. » - Apocalypse 12:3-4.

Et ailleurs :

« Je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes un nom de blasphème, Il lui fut donné de faire la guerre contre les saints et de les vaincre. Ensuite je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à l'agneau. » - Apocalypse 13:1-2, 7, 11.

De nouveau dans le Même :

« Je vis une femme assise sur une bête de couleur d'écarlate, pleine de noms de blasphèmes, et elle avait sept têtes et dix Cornes ; c'était la grande Babylone ; les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise, ce sont aussi sept rois ; les dix Cornes sont dix rois. » - Apocalypse 17:3, 5, 7, 9, 12-13.

Que là les Cornes, de même que dans Daniel, signifient les puissances du vrai, on peut le voir clairement.

  
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Arcanes Célestes # 2831

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2831. Derrière retenu dam le touffu, signifie enlacés dans le scientifique naturel : On le voit par la signification d'être retenu, en ce qu'ici c'est être enlacé ; et par la signification du touffu ou du fourré, en ce que c'est le scientifique, ainsi qu'il va être expliqué. Quant aux Spirituels qui sont retenus enlacés dans le scientifique naturel en ce qui concerne les vrais de la foi, voici ce qu'il en est : les Spirituels n'ont pas la perception du bien et du vrai, comme les Célestes, mais à sa place ils ont la conscience qui a été formée par les biens et les vrais de la foi qu'ils ont puisés, dès leur enfance, dans les leçons de leurs parents et de leurs maîtres, et ensuite dans la doctrine de la foi dans laquelle ils sont nés ; ceux qui n'ont pas la perception du bien et du vrai ne peuvent être confirmés que par les scientifiques ; chacun se fait quelque idée des choses qu'il a apprises, même des biens et des vrais de la foi ; sans l'idée, aucune chose ne reste dans la mémoire, si ce n'est comme une chose vide ; c'est d'après d'autres connaissances, et aussi par les scientifiques, que les preuves confirmatives arrivent et complètent l'idée de la chose ; l'idée elle-même, confirmée par plusieurs choses, fait que non-seulement elle se grave dans la mémoire et peut de là être attirée dans la pensée, mais qu'elle peut même être insinuée dans l'homme comme foi. Quant à ce qui regarde la Perception en général, comme il en est peu qui sachent ce que c'est que la Perception, il va être donné des explications : il y a la Perception du bien et du vrai dans les célestes et dans les spirituels ; il y a la Perception du juste et de l'équitable dans la vie civile, et il y a la Perception de l'honnête dans la vie morale ; pour ce qui concerne la Perception du bien et du vrai dans les célestes et dans les spirituels, les Anges intérieurs ont par le Seigneur cette Perception, les hommes de l'Eglise Très-Ancienne l'ont eue, et les hommes Célestes qui sont dans l'amour pour le Seigneur l'ont aussi, ils savent de suite par une certaine réflexion interne telle chose est un bien et si telle chose est un vrai, car le Seigneur le leur insinue, parce qu'ils sont conjoints au Seigneur par l'amour ; mais les hommes Spirituels n'ont point une telle perception du bien et du vrai dans les choses célestes ni dans les choses spirituelles ; à la place ils ont la conscience qui dicte ; mais la conscience, comme il a été dit, a été formée des connaissances du bien et du vrai, qu'ils ont puisées dans les leçons de leurs parents et de leurs maîtres, et ensuite dans leur propre étude de la doctrine et de la Parole ; ils y ajoutent foi, quand bien même ce ne serait ni des biens ni des vrais ; de là vient que les hommes peuvent avoir la conscience par une doctrine quelconque ; les Gentils peuvent aussi par leur religiosité avoir quelque chose qui ne diffère pas de la conscience : que les Spirituels n'aient point la perception du bien et du vrai de la foi, mais qu'ils disent et croient que ce qu'ils ont appris et saisi est le vrai, c'est ce qui devient assez évident en ce qu'ils disent tous que leur dogme est vrai, les hérétiques plus encore que les autres, et qu'ils ne peuvent voir et encore moins reconnaître le vrai même, alors même que mille choses le proclameraient. Que chacun s'examine : peut-il percevoir d'autre part qu'une chose est vraie, et quand une chose très vraie lui est manifestée autrement, ne refuse-t-il pas toujours de la reconnaître ; soit, par exemple, celui qui fait la foi l'essentiel du salut, et non l'amour : on aura beau lire en sa présence tout ce que le Seigneur a dit de l'amour et de la charité, Voir numéro 2373, et quoique lui-même sache par la Parole que toute la Loi et tous les Prophètes dépendent de l'amour pour le Seigneur et de la charité envers le prochain, il restera toujours cependant dans l'idée de la foi, et dira que c'est elle seule qui sauve : il en est tout autrement de ceux qui sont dans la perception céleste et spirituelle. Pour ce qui est de la Perception du Juste et de l'Equitable dans la vie civile, ceux qui, dans le monde, sont rationnels la possèdent, ainsi que la perception de l'honnête dans la vie morale quant à l'une et à l'autre de ces perceptions chaque homme se distingue d'un autre homme ; mais ces hommes rationnels n'ont jamais pour cela la perception du bien et du vrai de la foi, parce que cette perception est supérieure ou intérieure, et influe du Seigneur par l'intime du rationnel. Il est encore une raison pour laquelle les spirituels n'ont pas la perception du bien et du vrai de la foi, c'est que le bien et le vrai sont implantés non pas dans leur partie volontaire comme chez les hommes célestes, mais dans la partie intellectuelle, Voir numéros 863, 875, 927, 1023, 1043, 1044, 2256 ; de là vient que les Spirituels ne peuvent parvenir au premier (degré) de la lumière dans laquelle sont les célestes, numéro 2718, mais que pour eux le degré est relativement obscur, numéros 1043, 2708 pr. 2715 ; de là résulte que les Spirituels sont enlacés dans le scientifique naturel quant aux vrais delà foi. Que le touffu ou le fourré, dans le sens interne, signifie le scientifique naturel, c'est-à-dire, ce scientifique qui reste attaché à la mémoire extérieure, c'est ce qu'on peut voir aussi par d'autres passages de la Parole ; dans Ézéchiel :

« Voici, Aschur (était) un cèdre dans le Liban, beau par son feuillage, et une forêt donnant de l'ombre, et d'une hauteur élevée, et son branchage était parmi le touffu. » - Ézéchiel 31:3.

Là, il s'agit de l'Egypte, qui est la science, numéros 1164, 1165, 1186, 1462 ; Aschur est le rationnel, numéros 119, 1186, qui est aussi désigné dans la Parole par le cèdre, ainsi que par le Liban ; parmi le touffu, c'est parmi les scientifiques, car le rationnel humain est fondé dans ses scientifiques.

Dans le Même :

« Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih : Parce que tu t'es élevé en hauteur, et qu'il a poussé son branchage parmi le touffu, et que son cœur s'est élevé dans sa hauteur, des étrangers, les plus violents d'entre les nations, le couperont et le renverseront. » - Ézéchiel 31:10, 12.

Il s'agit de l'Egypte ; pousser son branchage parmi le touffu, c'est s'attacher aux scientifiques, et de là considérer les spirituels, les célestes et les Divins.

Dans le Même :

« Afin que tous les arbres des eaux ne s'élèvent point dans leur hauteur, et ne poussent point leur branchage parmi le touffu, et que tous ceux qui boivent les eaux ne se soutiennent plus sur eux dans leur élévation, parce qu'ils seront tous livrés à la mort, vers la terre inférieure au milieu des fils de l'homme, vers ceux qui descendent en la fosse. » - Ézéchiel 31:14.

Là, il s'agit de ceux qui, par des raisonnements tirés des scientifiques, veulent pénétrer dans les mystères de la foi ; on peut voir numéros 215, 232, 233, 1072, 1911, 2196, 2203, 2568, 2588, qu'ils sont totalement aveuglés ; raisonner d'après les scientifiques, c'est pousser son branchage parmi le touffu.

Dans le Même :

« Elle a eu des branches fortes pour les sceptres de ceux qui dominent, et sa hauteur s'est élevée sur le touffu. » - Ézéchiel 19:11, - même signification.

Dans le Même :

« Ceux d'Israël qui ont été percés au milieu de leurs idoles, autour de leurs autels, et sous tout arbre vert, et sous tout chêne touffu. » - Ézéchiel 6:13.

Il s'agit du culte que se forgent ceux qui ont foi, en eux-mêmes, ainsi qui ont foi aux choses qu'ils tirent de leurs scientifiques ; le chêne touffu est pris pour les scientifiques dans un tel état ; que les chênes soient les aperceptions d'après les scientifiques, on le voit numéros 1442, 1443, 2144 : semblable signification se trouve ailleurs dans le Même :

« Ils ont regardé toute haute colline et tout arbre touffu, et ils y sacrifiaient leurs sacrifices. » - Ézéchiel 20:28.

L'arbre touffu signifie ce qui est dicté non par la Parole ; mais par le scientifique propre ; que le culte se faisait dans les bocages, et était significatif selon les qualités des arbres, on le voit numéro 2722.

Dans Ésaïe :

« La malice brûle comme un feu, elle dévorera la ronce et l'épine, elle incendiera les fourrés de la forêt. » - Ésaïe 9:17.

La ronce et l'épine sont la fausseté et la cupidité, les fourrés de la forêt : sont les scientifiques.

Dans le Même :

« Jéhovah Zebaoth coupera les fourrés de la forêt avec le fer, et le Liban sera renversé par le magnifique. » - Ésaïe 10:34.

Les fourrés de la forêt sont les scientifiques, le Liban est le rationnel.

Dans Jérémie :

« Levez l'étendard vers Sion, parce que je vais faire venir du septentrion le mal et une grande rupture ; le lion est monté de son fourré, et le destructeur des nations étant parti est sorti de son lieu pour mettre ta terre en dévastation, tes villes seront détruites, tellement qu'il n'y aura aucun habitant. » - Jérémie 4:6-7.

De son fourré, c'est du scientifique, et pénétrer par le scientifique dans les arcanes Divins, c'est mettre la terre en dévastation, c'est-à-dire, dévaster l'Eglise. Si les scientifiques sont appelés dans la Parole, le Touffu, c'est parce qu'ils sont tels relativement, surtout lorsqu'on est inspiré par les cupidités de l'amour de soi et du monde et par les principes du faux ; l'amour céleste et spirituel est celui qui dispose en ordre les scientifiques qui appartiennent à la mémoire extérieure ; mais l'amour de soi et du monde pervertit l'ordre et jette le trouble dans toutes les choses qui sont dans cette mémoire ; l'homme ne s'aperçoit pas de cela, parce qu'il fait consister l'ordre dans le bouleversement de l'ordre, le bien dans le mal et le vrai dans le faux ; de là tout y est dans le touffu ; cela vient aussi de ce que les choses qui appartiennent à la Mémoire extérieure, où sont les scientifiques, par rapport à celles qui appartiennent à la Mémoire intérieure, où sont les rationnels, sont dans le touffu, ou comme dans une forêt épaisse ; l'homme ne peut pas savoir, tant qu'il vit dans le corps, combien là tout est relativement sombre, épais et ténébreux, car il croit alors que toute sagesse et toute intelligence en proviennent ; mais, dans l'autre vie, quand il vient dans les choses qui appartiennent à la mémoire intérieure, il sait que dans la Mémoire extérieure, qui est propre à l'homme lorsqu'il vit dans le monde, il n'y a rien moins que la lumière de la sagesse et de l'intelligence, mais que relativement il n'y a là que ténèbres, que désordres et que perplexités (choses touffues) Voir numéros 2469-2494.

  
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