Bible

 

Amos 3

Studie

   

1 Ecoutez cette parole que l'Eternel prononce contre vous, enfants d'Israël, Contre toute la famille que j'ai fait monter du pays d'Egypte!

2 Je vous ai choisis, vous seuls parmi toutes les familles de la terre; C'est pourquoi je vous châtierai pour toutes vos iniquités.

3 Deux hommes marchent-ils ensemble, Sans en être convenus?

4 Le lion rugit-il dans la forêt, Sans avoir une proie? Le lionceau pousse-t-il des cris du fond de sa tanière, Sans avoir fait une capture?

5 L'oiseau tombe-t-il dans le filet qui est à terre, Sans qu'il y ait un piège? Le filet s'élève-t-il de terre, Sans qu'il y ait rien de pris?

6 Sonne-t-on de la trompette dans une ville, Sans que le peuple soit dans l'épouvante? Arrive-t-il un malheur dans une ville, Sans que l'Eternel en soit l'auteur?

7 Car le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien Sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes.

8 Le lion rugit: qui ne serait effrayé? Le Seigneur, l'Eternel, parle: qui ne prophétiserait?

9 Faites retentir votre voix dans les palais d'Asdod Et dans les palais du pays d'Egypte, Et dites: Rassemblez-vous sur les montagnes de Samarie, Et voyez quelle immense confusion au milieu d'elle, Quelles violences dans son sein!

10 Ils ne savent pas agir avec droiture, dit l'Eternel, Ils entassent dans leurs palais les produits de la violence et de la rapine.

11 C'est pourquoi ainsi parle le Seigneur, l'Eternel: L'ennemi investira le pays, Il détruira ta force, Et tes palais seront pillés.

12 Ainsi parle l'Eternel: Comme le berger arrache de la gueule du lion Deux jambes ou un bout d'oreille, Ainsi se sauveront les enfants d'Israël qui sont assis dans Samarie A l'angle d'un lit et sur des tapis de damas.

13 Ecoutez, et déclarez ceci à la maison de Jacob! Dit le Seigneur, l'Eternel, le Dieu des armées.

14 Le jour où je punirai Israël pour ses transgressions, Je frapperai sur les autels de Béthel; Les cornes de l'autel seront brisées, Et tomberont à terre.

15 Je renverserai les maisons d'hiver et les maisons d'été; Les palais d'ivoire périront, Les maisons des grands disparaîtront, dit l'Eternel.

   

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Arcanes Célestes # 2832

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2832. Par ses cornes, signifie par toute puissance quant aux vrais de la foi : on le voit par la signification des cornes ; il est souvent parlé des Cornes dans la Parole, et là elles signifient la puissance du Vrai qui procède du bien, et dans le sens opposé, la puissance du faux qui provient du mal ; ici, elles signifient que les spirituels, qui sont désignés par le Bélier, ont été enlacés dans le scientifique naturel par toute puissance quant au vrai, et que par suite ils ont été privés de la puissance de percevoir les vrais ; en effet, plus l'homme consulte les scientifiques naturels, et s'y attache de cœur et d'esprit quant aux choses qui sont les vrais de la foi, plus il perd la lumière du vrai, et même la vie du vrai quand il en a perdu la lumière ; chacun peut le savoir par expérience, s'il porte son attention et sa réflexion sur ceux qui disent qu'ils ne peuvent rien croire, à moins que par les sensuels ou par les scientifiques ils ne saisissent que la chose est ainsi ; si l'on examine quels sont ces hommes, on découvre qu'ils ne croient rien, et qu'en outre rien ne leur paraît plus sage que d'attribuer à la nature toutes choses général et en particulier : il en est aussi plusieurs qui disent qu'ils croient quoiqu'ils ne comprennent point ; et cependant toujours est-il que secrètement en eux-mêmes ils raisonnent comme les autres d'après les sensuels et les scientifiques sur les vrais de la foi pour décider si la chose est ainsi ; ceux-ci ont une sorte de persuasif soufflé en eux par l'amour de soi et du monde, ou ils ne croient absolument rien ; par leur vie on voit ce qu'ils sont ; les uns et les autres sont, il est vrai, dans l'Église spirituelle du Seigneur, mais ils ne sont point de l'Église ; ceux qui sont de l'Église sont dans la vie du bien et ont la foi aux vrais ; les Spirituels ont aussi la foi à des vrais autres que ceux qu'ils ont gravés en eux dès l'enfance et qu'ils ont ensuite confirmés en eux par la doctrine ou par d'autres moyens : tel est l'état des spirituels, état qui a été décrit ici par le Bélier retenu dans un touffu par ses cornes, Voir ce qui vient d'être dit numéro 2831.

Que la corne signifie la puissance du vrai qui procède du bien ; c'est ce qu'on voit par ces passages.

Dans David :

« Tu (es) la splendeur de leur force, et dans ton bon plaisir tu élèveras notre Corne, parce que Jéhovah (est) notre bouclier, et au Saint d'Israël (est) notre Roi. Ma Vérité et ma miséricorde (seront) avec Lui, et en mon Nom sera élevée Sa Corne, et je poserai dans la mer Sa Main, et dans les fleuves Sa droite. » - Psaumes 89:18, 19, 25-26.

Là, notre Corne et sa Corne signifient évidemment la puissance du vrai ; il s'agit là du Royaume Spirituel du Seigneur ; au Saint d'Israël (est) notre Roi signifie qu'au Seigneur est le Divin Vrai, car le Roi est le vrai et la Royauté du Seigneur est le Divin Vrai, numéros 1672, 1728, 2015, 2069 : poser la main dans la mer et la droite dans les fleuves, signifie la force dans les sciences et dans les connaissances du vrai, on peut voir que la main et la droite sont la force, numéro 878, et que la mer et les fleuves sont les sciences elles connaissances, numéros 28, 2072.

Dans le Même :

« Je t'aimerai, Jéhovah ! Ma force ; Jéhovah ! Ma pierre et ma forteresse et mon libérateur, mon Dieu, mon rocher en qui je me confie, mon bouclier et la Corne de mon salut. » - Psaumes 18:2-3. 2 Samuel 2, 3.

La Corne du salut, c'est le vrai quant à la puissance ; là, les mots force, pierre, forteresse, Dieu, rocher, bouclier, sont tous des significatifs de la puissance du vrai.

Dans le Même :

« Dans Sion Je ferai pousser une corne à David, je préparerai une lampe à mon Oint ; je couvrirai de honte ses ennemis. » - Psaumes 132:17.

Là, il s'agit du Seigneur, Qui est David, numéro 1888 ; la corne est la puissance du vrai, et la lampe, la lumière du vrai.

Dans Samuel : Mon cœur a tressailli en Jéhovah, ma corne s'est élevée en Jéhovah, ma bouche s'est dilatée contre mes ennemis, parce que j'ai eu de l'allégresse dans ton salut. Jéhovah donnera la force à son Roi, et il élèvera la corne de son oint. » - ; c'est la prophétie de Channah ; la corne est la puissance du vrai.

Dans Moïse :

« Le premier-né de son bœuf (sera) son ornement, et ses cornes (seront) des cornes de licorne ; avec elles il frappera les peuples ensemble jusqu'aux bouts de la terre. » - Deutéronome 33:17.

C’est la prophétie d'Israël sur Joseph ; là, les cornes de la licorne sont la grande puissance du vrai, on le voit aussi en ce qu'il frappera avec elles les peuples jusqu'aux bouts de la terre : il en est de même dans David :

« Tu élèveras ma corne comme (celle) d'une licorne. » - Psaumes 92:11 ;

Et dans le Même :

« Jéhovah ! Sauve-moi de la gueule du lion, et d'entre les cornes de licorne réponds-moi. » - Psaumes 22:22.

Les Vrais Divins sont appelés cornes de licornes à cause de leur élévation ; c'est pour cela qu'il est dit si souvent que la corne est élevée, car c'est l'élévation signifie la puissance provenant de l'intérieur ; que l'interne soit exprimé par la hauteur, on le voit numéros 1735, 2148.

Dans Jérémie :

« Le Seigneur a retranché dans son courroux toute corne d'Israël, il a retiré en arrière sa droite de devant l'ennemi. » - Lamentations 2:3.

Retrancher toute corne d'Israël c'est priver entièrement du vrai auquel appartient la puissance, ce qui est aussi retirer sa droite de devant l'ennemi.

Dans Ézéchiel :

« En ce jour-là je ferai croître une corne à la maison d'Israël, et je te donnerai l'ouverture de la bouche au milieu d'eux. » - Ézéchiel 29:21.

Faire croître une corne à la maison d'Israël, c'est multiplier les vrais de l'Église spirituelle, qui est Israël ; l'ouverture de la bouche, c'est la confession de ces vrais.

Dans Habacuc :

« Dieu viendra de Théman, et le saint de la montagne de Paran. Son honneur a couvert les cieux, et la terre a été remplie de sa louange ; et (sa) splendeur sera comme la lumière ; des Cornes Lui (seront acquises) par sa main, et là sera cachée sa force. » - Habacuc 3:3-4.

Là, il s'agit du Seigneur ; ces expressions, des cornes lui seront acquises par sa main, et là sera cachée sa force, signifient évidemment la puissance du vrai ; que la montagne de Paran soit le Divin Spirituel ou le Divin Vrai de l'Humain du Seigneur, on le voit numéro 2714 ; ce Vrai est aussi désigné par la splendeur et par la lumière : le Divin Vrai de l'Humain du Seigneur est ainsi décrit dans Jean :

« Je vis, et voici, au milieu du trône et des quatre animaux, un Agneau debout comme tué, ayant sept cornes, qui sont les sept esprits de Dieu envoyés dans toute la terre. » - Apocalypse 5:6.

Les sept cornes sont les Vrais saints ou Divins ; que sept signifient les choses saintes, on le voit numéros 715, 881 ; les sept esprits envoyés dans toute la terre sont les saintes prédications de ces mêmes vrais. Les cornes des autels ne signifiaient pas non plus autre chose que le Vrai auquel appartient la puissance ; il en est ainsi parlé dans Moïse :

« Tu feras des Cornes sur les quatre Angles de l'Autel, ces Cornes seront tirées de toi. » - Exode 27:2 ; Exode 38:2.

Il est dit pareillement de l'Autel des parfums que ses cornes seraient tirées de lui » - Exode 30:2 ; Exode 37:25.

Que l'Autel ait été le principal représentatif du Seigneur et de son culte, on le voit numéro 921 ; l'Autel était le représentatif de son Divin Bien, les Cornes étaient les représentatifs de son Divin Vrai ; les cornes qui étaient tirées de lui, on de l'autel, représentaient que le Vrai procédait du Bien ; qu'il n'y ait d'autre vrai que celui qui procède du bien, on le voit numéros 654, 1162, 1176, 1608, 2063, 2261, 2429.

Il est donc évident que les cornes, dans le sens réel, signifient la puissance du vrai qui procède du bien. Si Aharon et ses fils, quand ils étaient initiés au ministère, prenaient du sang d'un jeune taureau et le répandaient avec le doigt sur les Cornes de l'Autel, - Exode 29:12 ; Lévitique 8:15.

Si Aharon devait faire l'expiation sur les Cornes de l'Autel une fois dans l'année, - Exode 30:10 ;

Si le Prêtre, quand il avait péché, offrait un jeune taureau et en répandait du sang sur les Cornes de l'autel, des parfums, - Lévitique 4:3, 7.

Si le Prince, quand il avait péché, offrait un holocauste, dont le sang était répandu sur les cornes de l'autel de l'holocauste, - Lévitique 4:22, 25.

Si cela avait lieu pareillement quand une âme avait péché, - Lévitique 4:27, 30, 34, - et aussi quand se faisait l'expiation de l'autel, - Lévitique 16:18, 20, - c'était parce que les cornes de l'autel signifiaient les Vrais qui procèdent du bien ; car toutes les sanctifications, toutes les inaugurations et toutes les expiations se faisaient par les vrais, parce que les vrais introduisent vers le bien, numéro 2830. On peut voir aussi, dans Jean que les cornes de l'autel signifiaient les vrais qui procèdent du bien, on peut aussi le voir dans Jean :

« Le sixième Ange sonna de la trompette, alors j'entendis une voix des quatre Cornes de l'Autel d'or, qui est devant Dieu. » - Apocalypse 9:13.

Les cornes de l'autel d'or sont évidemment les vrais qui procèdent du bien, car la voix venant de là ; que l'or soit le bien, on le voit numéros 113, 1551, 1552, à plus forte raison l'autel d'or.

Dans Amos :

« Au jour que je visiterai les prévarications d'Israël sur lui, je ferai aussi la visite sur les autels de Béthel, et les Cornes de l'Autel seront retranchées, et elles tomberont à terre. » - Amos 3:14.

Les cornes de l'autel retranchées signifiaient que le Vrai qui procède du bien n'y serait plus représenté ; Béthel est le Bien Divin, aussi est-elle nommée le sanctuaire du Roi, et la maison du Royaume, - Amos 7:13.

L'action d'oindre les Rois avec de l'Huile versée d'une Cornée Amos 1 Samuel 16:1, 1 Rois 1:39, - représentait pareillement le vrai qui procède du Bien ; l'Huile était le Bien, numéro 886, et la Corne, le Vrai ; la Royauté elle-même dans le sens interne est un tel vrai, numéros 1728, 2015, auquel appartient la puissance.

Que la corne, dans le sens opposé, signifie la puissance du faux qui provient du mal, on le voit par les passages suivants.

Dans Amos :

« O vous qui avez de l'allégresse pour des choses de néant, qui dites.

Dans notre force n'avons-nous pas pris pour nous des Cornes ? » - Amos 6:13.

Là, les Cornes sont la puissance du faux.

Dans Zacharie :

« J'élevai mes yeux, et je vis, et voici Quatre Cornes ; et je dis à l'Ange qui me parlait : Qu'est-ce que ceci ? Et il me dit : Ce sont les Cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem. Et Jéhovah me montra quatre forgerons ; et je dis : Que viennent faire ceux-ci ? Et il dit en disant : Ce (sont) ces cornes qui ont dispersé Juda tellement qu'il n'y a pas un homme qui lève sa tête, et ceux-ci sont venus pour effrayer, pour abattre les Cornes des nations qui ont élevé la corne contre la terre de Juda pour la disperser. » - Zacharie 2:1-2, 3-4.

Les Cornes sont la puissance du faux qui dévaste l'Eglise.

Dans Ézéchiel :

« Du côté et de l'épaule vous poussez, et de vos Cornes vous frappez toutes les brebis affaiblies jusqu'à ce que vous les ayez dispersées dehors. » - Ézéchiel 34:21.

Là, il s'agit des pasteurs qui séduisent par les faux ; les cornes sont la puissance du faux, l'épaule est toute puissance, numéro 1085.

Dans Jérémie :

« Jéhovah a détruit et il n'a point épargné, et il t'a fait être un sujet d'allégresse à l'ennemi, il a élevé la corne de tes tires. » - Lamentations 2:17 ;

Dans le Même :

« La Corne de Moab a été arrachée, et son bras a été brisé. » - .

La corne est là pour le faux qui est puissant.

Dans David :

« J'ai dit à ceux qui se glorifiaient : Ne vous glorifiez point ; et aux impies : N'élevez point la corne ; n'élevez point en haut votre corne ; ne parlez point avec un cou endurci ; je retrancherai toutes les cornes des impies, les cornes du juste seront élevées. » - Psaumes 75:5-6, .

Les cornes des impies sont la puissance du faux qui provient du mal, les cornes du juste sont la puissance du vrai qui procède du bien.

Dans Daniel :

« Je vis une quatrième bête, terrible et formidable, très robuste, dont les dents (étaient) de fer ; elle dévora et broya, et elle foula aux pieds le reste ; elle avait dix cornes. Je faisais attention aux cornes, et voici une autre petite corne montait entre elles, et trois des premières cornes furent déracinées de devant elle ; et voici, des yeux comme les yeux d'un homme (étaient) dans cette corne, et une bouche proférant de grandes choses. J'étais voyant alors à cause de la voix des grandes paroles que la corne proférait. Je désirai une certitude sur la quatrième bête, et sur les dix cornes qui (étaient) sur sa tête, et sur l'autre qui montait, et de ce que de devant elle, il en était tombé trois, et sur la même Corne, de ce qu'elle avait des yeux et une bouche proférant de grandes choses. J'étais voyant que la même Corne faisait la guerre contre les saints. Et il me dit : Quant à la quatrième bête, elle sera un quatrième royaume en la terre, lequel sera différent de tous les royaumes, et dévorera toute la terre, et la foulera, et l'écrasera. Quant aux dix Cornes : de ce même royaume dix rois s'élèveront, et un autre s'élèvera après eux, lequel sera différent des premiers, et il humiliera trois rois ; il proférera des paroles contre le Très-Haut, et il écrasera les saints ; ensuite le jugement se tiendra. » - Daniel 7:7-8, 11, 19, 20, 21-22, 23-24, 25.

Là, dans le sens interne, il s'agit de l'état perverti de l'Église ; ce que vit Daniel, comme la bête, les dents de fer, la corne qui avait des yeux, les cornes qui parlaient et qui faisaient la guerre contre les saints, et les paroles qui étaient proférées contre le Très-Haut, tout cela signifie l'état du faux et des hérésies au-dedans de l'Eglise ; que les cornes signifient le faux qui est puissant et qui a le dessus, c'est ce qu'on peut voir par cela seul qu'il leur est attribué des yeux, c'est-à-dire l'intellectuel, numéro 2701, et qu'elles ont parlé même contre le Très-Haut ; par les Royaumes et par les Rois sont signifiés non des royaumes ni des rois, mais les doctrinaux du faux, comme le prouve leur signification dans la Parole ; qu'ils soient les doctrinaux du vrai, et dans le sens opposé les doctrinaux du faux, on le voit, numéros 1672, 2015, 2066.

Ailleurs dans Daniel :

« Je vis un Bélier qui se tenait devant le fleuve, et qui avait deux cornes, mais des cornes hautes, l'une cependant plus haute que l'autre, mais la plus haute était montée en arrière. Je vis le Bélier frappant de la corne vers l'occident, et vers le septentrion, et vers le midi, de sorte que tous les animaux ne tenaient pas devant lui, et personne pour délivrer de sa main, d'où il fit selon qu'il lui plaisait, et il se faisait grand. Comme j'étais attentif, voici, un Bouc des chèvres vint de l'occident sur les faces de toute la terre ; ce Bouc avait une corne entre les deux yeux ; il vint vers le Bélier Seigneur des Cornes, et il courut vers lui dans la fureur de sa force ; il le frappa, et il brisa ses deux Cornes, et il n'y avait point de force dans le Bélier pour tenir devant lui. Ensuite le Bouc des chèvres se fit très-grand, mais lorsqu'il fut fort, la grande Corne fut brisée, et quatre cornes montèrent à sa place ; bientôt de l'une d'elles sortit une seule corne de peu de chose, et elle grandit beaucoup vers le midi, et vers le levant, et vers la splendeur ; et elle grandit jusqu'à l'armée des cieux, et elle jeta par terre (une partie) de l'armée et des étoiles, et elle les foula. Le Bélier avec les deux Cornes, ce sont les Rois de Médie et de Perse ; le Bouc, le roi de la Grèce ; les quatre Cornes à la place d'une seule, ce sont quatre royaumes formés d'une nation. » - Daniel 8:1 jusqu'à la fin ; - là, dans le sens interne, il s'agit de l'état de l'Église spirituelle, qui est le Bélier, numéro 2830, et là il est décrit comment l'état de cette Eglise décline et se pervertit successivement ; le bouc des chèvre signifie ceux qui sont dans la foi séparée d'avec la charité, ou dans le vrai séparé d'avec le bien, lesquels commencent par s'élever contre le bien, enfin contre le Seigneur ; les cornes du Bélier sont les vrais internes et externes de l'Eglise spirituelle ; les cornes du bouc des chèvres sont les vrais qui dégénèrent successivement en faux-là, par les royaumes et les rois, sont signifiés, non des royaumes et des rois, mais des vrais et des faux, comme cela vient d'être dit, car la Parole du Seigneur, dans son essence, traite non pas des choses mondaines et terrestres, mais de choses spirituelles et célestes.

Dans Jean :

« Un autre signe fut vu dans le ciel ; voici, un grand dragon roux, ayant sept têtes, et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes ; sa queue entraîna la troisième partie des étoiles du ciel, et les jeta sur la terre. » - Apocalypse 12:3-4.

Et ailleurs :

« Je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes un nom de blasphème, Il lui fut donné de faire la guerre contre les saints et de les vaincre. Ensuite je vis monter de la terre une autre bête, qui avait deux cornes semblables à l'agneau. » - Apocalypse 13:1-2, 7, 11.

De nouveau dans le Même :

« Je vis une femme assise sur une bête de couleur d'écarlate, pleine de noms de blasphèmes, et elle avait sept têtes et dix Cornes ; c'était la grande Babylone ; les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise, ce sont aussi sept rois ; les dix Cornes sont dix rois. » - Apocalypse 17:3, 5, 7, 9, 12-13.

Que là les Cornes, de même que dans Daniel, signifient les puissances du vrai, on peut le voir clairement.

  
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Arcanes Célestes # 2015

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2015. Des rois sortiront de toi, signifie que tout vrai vient du Seigneur : on le voit par la signification de Roi, dans la Parole tant Historique que Prophétique, en ce que c'est le vrai, ainsi qu'il a été dit, numéro , mais cela n'a pas encore été expliqué. Par la signification des Nations en ce qu'elles sont les biens, et par la signification des Rois en ce qu'ils sont les vrais, on peut voir quel est le sens interne de la Parole, et combien il est éloigné du sens de la lettre : Celui qui lit la Parole, surtout la Parole Historique, ne peut faire autrement que de croire que les nations y sont des nations, et que les rois y sont des rois, et qu'ainsi dans la Parole même (in Verbo ipsissimo) Il s'agit des nations et des rois qui sont nommées, mais l'idée de nations et de rois est entièrement perdue quand la Parole est recueillie par les Anges, et à la place des nations et des rois succèdent le bien et le vrai : il est impossible que cela ne paraisse pas étrange, et même paradoxal, mais toujours est-il que la chose se passe ainsi ; chacun peut aussi s'en convaincre en ce que si les nations et les rois signifiaient dans la Parole des nations et des rois, alors la Parole du Seigneur ne renfermerait presque rien de plus que tout autre livre d'histoire, ou tout autre écrit, et serait ainsi un ouvrage mondain, lorsque cependant il n'y a, dans la Parole, rien qui ne soit Divin, par conséquent rien qui ne soit céleste et spirituel : par exemple, dans ce verset, il est dit qu'Abraham serait fructifié, que de lui seraient faites des nations, et que des rois sortiraient de lui ; qu'est-ce que cela, sinon des choses purement mondaines et nullement célestes ? En effet, il n'y a pas que la gloire du monde qui n'est absolument rien dans le Ciel ; tandis que si c'est la Parole du Seigneur, il doit y avoir la gloire du Ciel, et nullement celle du monde ; c'est aussi pour cela que le sens de la lettre s'efface et s'évanouit entièrement quand il passe dans le Ciel, et se purifie au point que rien de mondain n'y reste mêlé ; car par Abraham on entend non pas Abraham, mais le Seigneur ; par être fructifié on entend non pas sa postérité qui croîtrait beaucoup, mais le bien de l'Essence Humaine du Seigneur, qui croîtrait à l'infini ; par des nations on entend non des nations, mais des biens ; et par des rois, non des rois mais des vrais ; l'historique restant toujours selon le sens de la lettre dans sa vérité, car il est vrai qu'il a été dit à Abraham, qu'il serait ainsi fructifié, et que de lui sortiraient des nations et aussi des rois. Que les Rois signifient les vrais, c'est ce qu'on peut voir par ces passages ; dans Ésaïe :

« Les fils de l'étranger bâtiront tes murs, et leurs Rois seront ton service. Tu suceras le lait des nations et tu suceras la mamelle des Rois. » - Ésaïe 60:10, 16.

On ne voit nullement d'après la lettre ce que c'est que sucer le lait des nations et la mamelle des rois, mais d'après le sens interne on voit que c'est être gratifié des biens et être instruit des vrais.

Dans Jérémie :

« Ils entreront par les portes de cette cité les Rois, les princes, s'asseyant sur le trône de David, montant dans un char sur des chevaux. » - ; 22:4.

Monter dans un char et sur des chevaux, est une expression prophétique qui signifie l'abondance des intellectuels, comme on peut le voir par beaucoup de passages dans les Prophètes ; de même, par les rois qui entreront par les portes de la cité, il est signifié dans le sens interne qu'on serait imbu des vrais de la foi ; c'est là le sens céleste de la Parole dans lequel passe le sens mondain de la lettre.

Dans le Même :

« Jéhovah dans l'indignation de sa colère a dédaigné le Roi et le prêtre : les portes de Sion ont été enfoncées en terre ; il a détruit et brisé ses barres ; le Roi et les princes (sont) parmi les nations il n'y a point de toi. » - Lamentations 2:6, 9.

Là, le Roi, c'est le Vrai de la foi ; le Prêtre, c'est le bien de la charité ; Sion, c'est l'Eglise qui est perdue et dont les barres sont brisées ; de là, le Roi et les princes sont parmi les nations, c'est-à-dire le Vrai et les choses appartenant au vrai seront bannis, au point qu'il n'y a pas de toi, c'est-à-dire, aucune chose de la doctrine de la foi.

Dans Ésaïe :

« Avant que l'enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, il sera abandonné l'humus que tu dédaignes en présence de ses deux Rois. » - Ésaïe 7:16.

Là, il s'agit de l'avènement du Seigneur ; l'humus qui sera abandonné, c'est la foi qui sera alors nulle, et dont les vrais, qui sont les Rois, seront dédaignés.

Dans le Même :

« Je lèverai ma main vers les Nations, et je hausserai mon étendard vers les peuples ; et ils porteront tes fils dans leur sein, et tes filles seront transportées sur l'épaule ; les Rois seront tes nourriciers, et leurs dames les nourrices. » - Ésaïe 49:22-23.

Les nations et les filles, ce sont les biens ; les peuples et les fils, ce sont les vrais, ainsi qu'il a été expliqué dans la Première Partie ; on peut voir que les nations sont les biens, numéros 1259, 1260, 1416, 1849 ; et pareillement les filles, numéros 489, 490, 491 ; que les peuples sont les vrais, numéros 1259, 1260 ; et pareillement les fils, numéros 489, 491, 533, 1147 ; les rois sont donc les vrais en général dont on sera nourri, et leurs dames, les biens dont on sera allaité ; dire les biens et les vrais, ou dire ceux qui sont dans les biens et dans les vrais, c'est la même chose.

Dans le Même :

« Il fera une aspersion sur beaucoup de Nations, les Rois fermeront leur bouche sur lui, parce qu'ils ont vu ce qui leur a été annoncé, et ont compris ce qu'ils n'avaient point entendu. » - Ésaïe 52:15, - là, il s'agit de l'avènement du Seigneur ; les nations signifient ceux qui ont de l'affection pour les biens ; et les rois ceux qui en ont pour les vrais.

Dans David :

« Maintenant, Rois, soyez intelligent ; soyez instruits, juges de la terre ; servez Jéhovah avec crainte, et tressaillez avec tremblement ; baisez le Fils de peur qu'il ne s'irrite, et que vous ne périssiez en chemin. » - Psaumes 2:10, 11, 12.

Les rois signifient ceux qui sont dans les vrais ; ceux qui sont dans les vrais sont aussi, d'après les vrais, nommés çà et là fils du roi ; ici le Fils signifie le Seigneur, qui est appelé Fils parce qu'il est le Vrai même et que tout vrai procède de Lui.

Dans Jean :

« Ils chanteront un cantique nouveau : Tu es digne de recevoir le Livre, et d'en ouvrir les sceaux. Tu nous as faits Rois et Prêtres à notre Dieu, pour que nous régnions sur la terre. » - Apocalypse 5:9-10.

Là, ceux qui sont dans les vrais sont appelés Rois : le Seigneur les appelle aussi fils du royaume, dans Matthieu :

« Celui qui sème la bonne semence, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; la semence, ce sont les Fils du royaume ; et l'ivraie, ce sont les fils du méchant. » - Matthieu 13:37-38.

Dans Jean :

« Le sixième Ange versa sa coupe sur le grand fleuve de l'Euphrate, dont l'eau fut desséchée, pour préparer le chemin des Rois, qui (doivent venir) du lever du soleil. » - Apocalypse 16:12.

Il est évident que par l'Euphrate n'est point signifié l'Euphrate, et que par les rois qui doivent venir du soleil levant ne sont pas non plus signifiés des rois ; il a été dit ce que c'est que l'Euphrate, numéros 120, 1585, 1866 ; par là on voit ce que signifie le chemin des rois qui doivent venir du soleil levant, on voit que ce sont les vrais de la foi qui précèdent des biens de l'amour.

Dans le Même :

« Les Nations qui sont sauvées marcheront dans sa lumière, et les Rois de la terre apporteront en elle leur gloire et leur honneur. » - Apocalypse 21:24.

Là les nations signifient ceux qui sont dans les biens, et les rois de la terre, ceux qui sont dans les vrais ; c'est aussi ce qu'on voit clairement, en ce que là il s'agit de choses prophétiques et non de choses historiques.

Dans le Même :

« Avec la grande prostituée qui est assise sur la multitude des eaux, les Rois de la terre se sont prostitués, et ils se sont énivrés du vin de sa prostitution. » - Apocalypse 17:2.

Et ailleurs :

« Babylone a fait boire toutes les nations du vin de sa prostitution, et les Rois de la terre se sont prostitués avec elle. » - Apocalypse 18:3, 9.

Là, on voit pareillement que les rois de la terre ne signifient point des rois ; il s'agit en effet, de la falsification et de l'adultération de la doctrine de la foi, c'est-à-dire, du vrai ; c'est ce que représente la prostitution ; les rois de la terre sont les vrais qui ont été falsifiés et adultérés.

Dans le Même :

« Les dix cornes que tu as vues sont dix Rois, qui n'ont pas encore reçu le royaume, mais qui reçoivent la puissance pendant une heure avec la bête, comme Rois ; ceux-ci ont un même dessein, et ils donneront leur puissance et leur pouvoir à la bête. » - Apocalypse 17:12-13.

Là, chacun voit encore clairement que les rois ne sont pas des rois ; autrement il serait tout-à-fait impossible de comprendre que dix rois reçussent comme rois la puissance pendant une seule heure. Il est dit pareillement dans le Même :

« Je vis la bête et les Rois de la terre, et leurs armées assemblées pour faire la guerre à celui qui était monté sur le cheval et à son armée. » - Apocalypse 19:19.

Il est dit ouvertement, au vers. 13 du même Chapitre, que celui qui est monté sur le cheval est la Parole de Dieu, contre laquelle les rois de la terre sont dits être rassemblés ; là ne signifie les biens de l'amour, qui sont profanés ; les rois désignent les vrais de la foi, qui sont adultérés ; ils sont appelés rois de la terre, parce qu'ils sont au-dedans de l'Eglise : la terre, c'est l'Eglise, numéros 662, 1066, 1067, 1262 ; le cheval blanc, c'est l'entendement du vrai ; celui qui est monté sur le cheval, c'est la Parole. Il y a encore quelque chose de plus manifeste dans , [Il manque du texte ici], 1728 ; comme ces deux gouvernements sont conjoints chez le Seigneur, ils étaient anciennement représentés par la Royauté conjointe au Sacerdoce, comme chez Melchisédech, qui fut Roi de Salem et en même temps Prêtre au Dieu Très-Haut, - Genèse 1.

Et plus tard chez les Juifs, ou l'Eglise Représentative dans sa forme, fut instituée par des Juges et des Prêtres, ensuite par des Rois ; mais comme les Rois représentaient les vrais, qui ne devaient pas avoir le commandement, et cela, ainsi qu'il a été dit, parce qu'ils condamnent, voilà pourquoi ce gouvernement déplaisait tellement, que les Juifs furent réprimandés de ce qu'ils le demandaient, et que la qualité du Vrai considère en soi, fut décrite par le droit du Roi, - .

Et antérieurement il leur avait été commandé par Moïse, Deutéronome 17:14 à l8 ; de choisir le vrai réel qui précède du bien et non un vrai bâtard, et de ne le souiller ni par les raisonnements ni par les scientifiques ; c'est là ce que renferme le commandement au sujet du Roi dans Moïse, au passage cité ; il n'est personne qui puisse le voir d'après le sens de la lettre, mais c'est néanmoins évident d'après chaque mot dans le sens interne, et par là il est constant que par le Roi et la Royauté il n'a été représenté et n'a été signifié rien autre chose que le Vrai.

  
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