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Exode第26章

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1 Tu feras le tabernacle de dix tapis de fin lin retors, et d'étoffes teintes en bleu, en pourpre et en cramoisi; tu y représenteras des chérubins artistement travaillés.

2 La longueur d'un tapis sera de vingt-huit coudées, et la largeur d'un tapis sera de quatre coudées; la mesure sera la même pour tous les tapis.

3 Cinq de ces tapis seront joints ensemble; les cinq autres seront aussi joints ensemble.

4 Tu feras des lacets bleus au bord du tapis terminant le premier assemblage; et tu feras de même au bord du tapis terminant le second assemblage.

5 Tu mettras cinquante lacets au premier tapis, et tu mettras cinquante lacets au bord du tapis terminant le second assemblage; ces lacets se correspondront les uns aux autres.

6 Tu feras cinquante agrafes d'or, et tu joindras les tapis l'un à l'autre avec les agrafes. Et le tabernacle formera un tout.

7 Tu feras des tapis de poil de chèvre, pour servir de tente sur le tabernacle; tu feras onze de ces tapis.

8 La longueur d'un tapis sera de trente coudées, et la largeur d'un tapis sera de quatre coudées; la mesure sera la même pour les onze tapis.

9 Tu joindras séparément cinq de ces tapis, et les six autres séparément, et tu redoubleras le sixième tapis sur le devant de la tente.

10 Tu mettras cinquante lacets au bord du tapis terminant le premier assemblage, et cinquante lacets au bord du tapis du second assemblage.

11 Tu feras cinquante agrafes d'airain, et tu feras entrer les agrafes dans les lacets. Tu assembleras ainsi la tente, qui fera un tout.

12 Comme il y aura du surplus dans les tapis de la tente, la moitié du tapis de reste retombera sur le derrière du tabernacle;

13 la coudée d'une part, et la coudée d'autre part, qui seront de reste sur la longueur des tapis de la tente, retomberont sur les deux côtés du tabernacle, pour le couvrir.

14 Tu feras pour la tente une couverture de peaux de béliers teintes en rouge, et une couverture de peaux de dauphins par-dessus.

15 Tu feras des planches pour le tabernacle; elles seront de bois d'acacia, placées debout.

16 La longueur d'une planche sera de dix coudées, et la largeur d'une planche sera d'une coudée et demie.

17 Il y aura à chaque planche deux tenons joints l'un à l'autre; tu feras de même pour toutes les planches du tabernacle.

18 Tu feras vingt planches pour le tabernacle, du côté du midi.

19 Tu mettras quarante bases d'argent sous les vingt planches, deux bases sous chaque planche pour ses deux tenons.

20 Tu feras vingt planches pour le second côté du tabernacle, le côté du nord,

21 et leurs quarante bases d'argent, deux bases sous chaque planche.

22 Tu feras six planches pour le fond du tabernacle, du côté de l'occident.

23 Tu feras deux planches pour les angles du tabernacle, dans le fond;

24 elles seront doubles depuis le bas, et bien liées à leur sommet par un anneau; il en sera de même pour toutes les deux, placées aux deux angles.

25 Il y aura ainsi huit planches, avec leurs bases d'argent, soit seize bases, deux bases sous chaque planche.

26 Tu feras cinq barres de bois d'acacia pour les planches de l'un des côtés du tabernacle,

27 cinq barres pour les planches du second côté du tabernacle, et cinq barres pour les planches du côté du tabernacle formant le fond vers l'occident.

28 La barre du milieu traversera les planches d'une extrémité à l'autre.

29 Tu couvriras d'or les planches, et tu feras d'or leurs anneaux qui recevront les barres, et tu couvriras d'or les barres.

30 Tu dresseras le tabernacle d'après le modèle qui t'est montré sur la montagne.

31 Tu feras un voile bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors; il sera artistement travaillé, et l'on y représentera des chérubins.

32 Tu le mettras sur quatre colonnes d'acacia, couvertes d'or; ces colonnes auront des crochets d'or, et poseront sur quatre bases d'argent.

33 Tu mettras le voile au-dessous des agrafes, et c'est là, en dedans du voile, que tu feras entrer l'arche du témoignage; le voile vous servira de séparation entre le lieu saint et le lieu très saint.

34 Tu mettras le propitiatoire sur l'arche du témoignage dans le lieu très saint.

35 Tu mettras la table en dehors du voile, et le chandelier en face de la table, au côté méridional du tabernacle; et tu mettras la table au côté septentrional.

36 Tu feras pour l'entrée de la tente un rideau bleu, pourpre et cramoisi, et de fin lin retors; ce sera un ouvrage de broderie.

37 Tu feras pour le rideau cinq colonnes d'acacia, et tu les couvriras d'or; elles auront des crochets d'or, et tu fondras pour elles cinq bases d'airain.

   

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Arcanes Célestes#4922

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4922. Et elle lia sur sa main une écarlate (double-teint), signifie qu'il la marquait, à savoir, la puissance ; et l'écarlate est le bien : on le voit par la signification de lier sur la main, en ce que c'est marquer la puissance, car la main est la puissance, numéro 4920 ; et par la signification du double-teint (dibapham), en ce que c'est le bien, et même le bien spirituel ; si le double-teint est le bien spirituel, c'est parce qu'il est d'une couleur écarlate, et que dans l'autre vie, quand la couleur écarlate apparaît, elle signifie le bien spirituel, c'est-à-dire, le bien de la charité à l'égard du prochain ; en effet, toutes les couleurs apparentes dans l'autre vie signifient quelque chose du bien et du vrai, car elles existent par la lumière du ciel, qui en soi est la sagesse et l'intelligence provenant du Divin du Seigneur ; les bigarrures ou les modifications de cette lumière, sont par suite des bigarrures et des modifications de la sagesse et de l'intelligence, par conséquent du bien et du vrai ; que la lumière, qui est dans le ciel, provienne de la sagesse et de l'intelligence Divines du Seigneur, Qui y apparaît comme Soleil, on le voit, numéros 1053, , 2776, 3138, 3167, 3190, 3195, 3222, 3223, 3225, 3337, 3339, 3340, 3485, 3636, 3643, 3862, 3993, 4180, 4214, 4302, 4405, 4408, 4413, 4415, : que les couleurs en proviennent, et qu'elles soient les bigarrures et les modifications de cette lumière, par conséquent de l'intelligence et de la sagesse, on le voit numéros 1042, 1043, 1053, 1624, 3993, 4530, 4677, 4742. Que l'écarlate soit le bien spirituel, cela est évident par les passages de la Parole où elle est nommée, comme dans Jérémie :

« Quand donc tu auras été dévastée, que feras-tu ? Quand tu te revêtirais d'écarlate, et quand tu t'ornerais d'ornements d'or, en vain belle tu le rendras, en horreur t'auront tes amants. » - Jérémie 4:30.

Là, il s'agit de Jehudah ; se revêtir d'écarlate, c'est du bien spirituel ; s'orner d'ornements d'or, c'est du bien céleste.

Dans 2 Samuel :

« David prononça cette lamentation sur Schaul et sur Jonathan ; et il l'intitula : Pour enseigner aux fils de Jehudah l'arc : Filles d'Israël, pleurez sur Schaul, qui vous revêtait d'écarlate avec délices, et mettait un ornement d'or sur votre vêtement. “ - 2 Samuel 1:17-18, 24.

Là, enseigner l'arc, c'est enseigner la doctrine de l'amour et de la charité, car l'arc signifie cette doctrine ; revêtir d'écarlate, c'est du bien spirituel, comme précédemment ; et mettre un ornement d'or sur le vêtement, c'est le bien céleste. Comme c'était là la signification de l'écarlate, il fut même ordonné que l'écarlate double-teint serait employée sur les rideaux de l'habitacle, sur le voile, sur la couverture à l'entrée de la tente, sur la couverture à la porte du parvis, sur la table des faces quand ils partaient, sur les habits de sainteté d'Aharon, par exemple, sur l'éphod, sur le pectoral de jugement, sur les bords du manteau d'éphod. Sur les rideaux de l'habitacle :

« Pour l'Habitacle tu feras dix rideaux de fin lin tissu et d'hyacinthe, et de pourpre, et d'écarlate double-teint. » - Exode 26:1.

Sur le voile ;

« Tu feras un voile d'hyacinthe et de pourpre, et d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu. » - Exode 26:31.

Sur la couverture à l'entrée de la tente :

« Tu feras une couverture pour l'entrée de la tente, d'hyacinthe, et de pourpre, et d'écarlate double-teint et de fin lin tissu. » - Exode 26:36. Sur la couverture à la porte du parvis :

« Pour la porte du parvis tu feras une couverture d'hyacinthe, et de pourpre, et d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu, ouvrage de brodeur. » - Exode 27:16.

Sur la table des faces quand ils partaient :

« Quand le camp partira, ils étendront sur la table des faces un drap d'écarlate double-teint, et ils la couvriront d'une couverture de peau de taisson. » - Nombres 4:8.

Sur l'éphod :

« Tu feras l'éphod d'or, d'hyacinthe, et de pourpre, et d'écarlate double-teint, et de fin lin tissu, ouvrage d'artiste. » Sur le baudrier, pareillement ; - Exode 28:5-6, 8.

Sur le pectoral de jugement :

« Tu feras un pectoral de jugement, ouvrage d'artiste, comme l'ouvrage d'éphod tu le feras, d'or, d'hyacinthe ; et de pourpre, et d'écarlate double-teint, et de !in lin tissu. » - Exode 28:15.

Sur les bords du manteau d'éphod :

« Des grenades d'hyacinthe et de pourpre et d'écarlate double-teint. " - Exode 28:33.

Comme la Tente de convention avec l'Arche représentait le Ciel, c'est pour cela que ces couleurs avaient été commandées ; elles signifiaient dans leur ordre les célestes et les spirituels qui y sont, à savoir, l'hyacinthe et la pourpre, les biens et les vrais célestes ; l'écarlate double-teint et le fin lin tissu, les biens et les vrais spirituels ; quiconque croit que la Parole est sainte, peut savoir que chacune de ses expressions signifie quelque chose ; et quiconque croit que la Parole est sainte, parce que c'est du Seigneur qu'elle a été envoyée par le Ciel, peut savoir que les célestes et les spirituels qui appartiennent à son Royaume y ont été signifiés, c'était pour la même raison, que dans les purifications de la lèpre, ou employait

« le bois de cèdre, d'écarlate et l'hysope, » - Lévitique 14:4, 6, 52 :

Et que sur le feu qui brûlait la vache rousse, dont on faisait l'eau de séparation, on mettait

« du bois de cèdre, de l'hysope et de l'écarlate. » - Nombres 19:6.

La profanation du bien et du vrai est aussi décrite par de semblables couleurs dans Jean :

« Je vis une femme assise sur une bête de couleur écarlate, pleine de noms de blasphème, et qui avait sept têtes et dix cornes : la femme était vêtue de pourpre et d'écarlate, et parée d'or et de pierres précieuses, et de perles, ayant dans sa main un vase d'or plein des abominations et de l'impureté de ses scortations. » - Apocalypse 17:3-4 :

Et ensuite :

« Malheur ! Malheur à toi, ville grande ! Qui a été vêtue de fin lin, et de pourpre et d'écarlate, et couverte d'or et de pierres précieuses et de perles. » - Apocalypse 18:16 ;

Là, il s'agit de Babel, par laquelle est signifiée la profanation du bien, numéros 1182, 1283, 1295, 1304, 1306, 1307, 1308, 1321, 1322, 1325.

Là, c'est la profanation et du bien et du vrai, laquelle est Baryonique ; dans les Prophètes de l'Ancien Testament, Babel est la profanation du bien et la Chaldée la profanation du vrai. Dans le sens opposé, l'Ecarlate signifie le mal qui est opposé au bien spirituel, comme dans Ésaïe :

« Quand seraient vos péchés comme l'écarlate, comme la neige ils deviendront blancs ; quand rouges ils seraient comme la pourpre, comme la laine ils seront. » - Ésaïe 1:18.

si l'écarlate signifie le mal, c'est parce que le sang, aussi par la rougeur, signifie dans le sens réel le bien spirituel ou la charité à l'égard du prochain, et dans le sens opposé la violence faite à la charité.

  
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Arcanes Célestes#3993

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3993. En en retirant toute bête piquetée et tachetée, signifie que sera séparé tout bien et tout vrai, qui lui appartient, avec lequel a été mêlé le mal qui est le piqueté, et avec lequel a été mêlé le faux qui est le tacheté : on le voit par la signification de retirer, en ce que c'est séparer ; et par la signification de la bête, qui comprend ici les chèvres et les agneaux, en ce que ce sont les biens et les vrais, numéros 1824, 3519. Qu'il y ait des arcanes renfermés dans ces paroles et dans celles qui suivent dans ce Chapitre, on peut le voir en ce que la plupart ne seraient pas dignes d'être mentionnées dans la Parole Divine, si elles ne renfermaient pas des choses plus profondes que celles qui se montrent dans la lettre ; par exemple, que Jacob ait demandé pour récompense la bête piquetée et tachetée parmi les chèvres, et noire parmi les agneaux ; qu'ensuite il ait placé dans les auges des bâtons de coudrier et de platane décortiqués jusqu'au blanc devant les bêtes du menu bétail de Laban, quand elles s'échauffaient ; et que, quant aux agneaux, il ait donné les faces du menu bétail au bariolé et noir dans le menu bétail de Laban, et qu'ainsi il soit devenu riche non par une bonne industrie, mais par une mauvaise ; dans tout cela il n'apparaît rien de Divin, lorsque cependant la Parole est Divine dans toutes et dans chacune des choses qu'elle contient, et jusqu'au moindre iota : et en outre, savoir cela n'est nullement utile au salut, pas même en la moindre chose, lorsque cependant la Parole, parce qu'elle est Divine, ne contient en elle que ce qui conduit au salut et à la vie éternelle ; d'après ces observations, et d'autres du même genre ailleurs, chacun peut conclure qu'il y a ici un Arcane, et que chacune de ces choses, quoiqu'elles soient telles dans le sens de la lettre, en renferment de plus divines : quant à ce qu'elles renferment, nul ne peut jamais le voir, à moins que ce ne soit d'après le sens interne, c'est-à-dire, à moins qu'il ne sache comment elles sont perçues par les Anges, car les anges sont dans le sens spirituel, lorsque l'homme est dans le sens naturel historique ; d'après ce qui a été exposé ici et ailleurs, l'on peut voir clairement, combien ces deux sens paraissent éloignés l'un de l'autre, quoiqu'ils soient très-conjoints. L'Arcane même qui est renfermé dans ces paroles et dans les paroles suivantes de ce Chapitre, peut-être, il est vrai, en quelque sorte connu d'après ce qui vient d'être dit de Laban et de Jacob, savoir, que Laban est le bien par lequel les biens et les vrais réels peuvent être introduits, et que Jacob est le bien du vrai ; mais comme il en est peu qui sachent ce que c'est que le naturel correspondant au bien spirituel, et qu'il y en a moins encore qui sachent ce que c'est que le bien spirituel et qu'il doit y avoir une correspondance, et bien moins encore qui sachent qu'une sorte de bien qui apparaît comme bien est le moyen pour introduire les biens et les vrais réels, il n'est pas par conséquent facile d'exposer, de manière à être compris, les arcanes qui traitent de ces choses, car ils tombent dans l'ombre de l'entendement, et c'est comme lorsque quelqu'un parle une langue étrangère, de quelque manière qu'il expose clairement le sujet qu'il traite, celui qui l'écoute ne le comprend cependant pas ; mais quoiqu'il en soit ainsi, il faut néanmoins exposer ces arcanes, car ce que la Parole renferme dans le sens interne doit être découvert : Ici, dans le sens suprême, il s'agit du Seigneur, comment Lui-Même fit Divin son Naturel, et dans le sens représentatif, il s'agit du Naturel chez l'homme, comment le Seigneur régénère ce Naturel et l'amène à la correspondance avec l'homme Intérieur, c'est-à-dire, avec l'homme qui doit vivre après la destruction du corps et est alors appelé l'Esprit de l'homme, et qui, après avoir été dégagé du corps, a avec lui tout ce qui appartient à l'homme Externe, excepté les Os et la chair, si la correspondance de l'homme Interne avec l'homme Externe n'a pas été faite dans le temps ou dans la vie du corps, elle ne se fait point par la suite ; il s'agit ici, dans le sens interne, de la conjonction de l'Un et de l'autre homme par la régénération qu'opéré le Seigneur. Il a été question des vrais communs, que l'homme doit recevoir et reconnaître, avant qu'il puisse être régénéré ; ces vrais ont été signifiés par les dix fils que Jacob a eus de Léah et des servantes ; et après que l'homme les a eu reçus et reconnus, il a été question de la conjonction de l'homme Externe avec l'homme Intérieur, ou de l'homme Naturel avec l'homme Spirituel, ce qui a été signifié par Joseph ; maintenant selon l'ordre, il s'agit de la fructification du bien et de la multiplication du vrai, lesquelles alors existent d'abord quand la conjonction a été faite, et existent en tant que la conjonction se fait ; voilà ce qui est signifié par le menu bétail que Jacob s'est acquis par le menu bétail de Laban ; le menu bétail y signifie le bien et le vrai, comme ailleurs dans beaucoup de passages de la Parole ; le menu bétail de Laban, le bien qui est représenté par Laban, bien dont la qualité a été donnée ci-dessus ; le menu bétail de Jacob, le bien et le vrai réels qui sont acquis par le bien que représente Laban ; quant à la manière dont les biens et les vrais réels sont acquis, c'est elle qui est décrite ici ; mais elle ne peut être comprise cri aucune manière, à moins qu'on ne sache ce qui est signifié dans le sens interne par le piqueté, par le tacheté, par le noir et par le blanc, il en sera donc d'abord parlé : Le piqueté et le tacheté, c'est ce qui provient du noir et du blanc ; le noir signifie en général le mal, en particulier le propre de l'homme, parce que ce propre n'est absolument que le mal ; mais le ténébreux signifie le faux, et en particulier les principes du faux ; le blanc dans le sens interne signifie le vrai, particulièrement la Justice et le Mérite du Seigneur, et par suite la Justice et le Mérite du Seigneur chez l'homme, ce blanc est appelé blanc éclatant (candidum), car il resplendit par la lumière qui procède du Seigneur ; mais le blanc dans le sens opposé signifie la justice propre ou le mérite propre ; en effet, le vrai sans le bien a avec soi un tel mérite, car lorsque quelqu'un fait le bien, non d'après le bien du vrai, il veut toujours être rétribué, parce qu'il le fait pour soi-même, mais lorsqu'il fait le vrai d'après le bien, ce vrai est illustré par la lumière qui procède du Seigneur : de là on voit clairement ce que c'est que le tacheté, à savoir, que c'est le vrai avec lequel a été mêlé le faux ; et ce que c'est que le piqueté, à savoir, que c'est le bien avec lequel a été mêlé le mal. Dans l'autre vie, il apparaît en actualité des couleurs si belles et si resplendissantes, qu'elles ne peuvent être décrites. numéros 1053, 1624, elles résultent du bariolage de la lumière et de l'ombre dans le blanc et le noir ; mais là, quoique la lumière apparaisse devant les yeux comme lumière, elle n'est point cependant comme la lumière dans le monde, la lumière dans le ciel a en elle l'intelligence et la sagesse, car la Divine Intelligence et la Divine Sagesse procédant du Seigneur s'y montrent comme lumière, et éclairent aussi tout le ciel, numéros 2776, 3138, 3167, 3190, 3195, 3222, 3223, 3225, 3339, 3340, 3341, 3485, 3636, 3643, 3862 ; l'ombre aussi, dans l'autre vie, quoiqu'elle apparaisse comme ombre, n'est pas cependant comme l'ombre dans le monde ; en effet, l'ombre y est l'absence de la lumière, par conséquent le manque d'intelligence et de sagesse ; de là viennent donc le blanc et le noir, et puisqu'ils existent, l'un par cette lumière dans laquelle il y a l'intelligence et la sagesse, et l'autre par cette ombre qui est l'absence de l'intelligence et de la sagesse, il est évident que par eux, savoir, par le blanc et le noir, sont signifiées les choses qui viennent d'être dites ; de là maintenant les couleurs, qui sont les modifications de la lumière et de l'ombre dans les blancs et les noirs, comme dans des plans ; les diversités qui en résultent sont ce qu'on nomme couleurs, numéros 1042, 1043, 1053 ; d'après ces explications on peut voir maintenant ce que c'est que le piqueté ou ce qui est marqué et parsemé de points, savoir, noirs et blancs, c'est-à-dire que c'est le bien avec lequel a été mêlé le mal, et ce que c'est que le tacheté, c'est-à-dire que c'est le vrai avec lequel a été mêlé le faux. Voilà les choses qui ont été tirés du bien de Laban, pour servir à introduire les biens et les vrais réels ; mais comment peuvent-elles servir ? C'est un arcane qui peut, il est vrai, se présente clairement devant ceux qui sont dans la lumière du ciel, parce que l'intelligence, ainsi qu'il a été dit, est dans cette lumière, mais il ne peut se présenter clairement devant ceux qui sont dans la lumière du monde, à moins que leur lumière du monde n'ait été illustrée par la lumière du ciel, comme chez ceux qui ont été régénérés ; en effet, chaque régénéré voit les biens et les vrais dans sa lueur naturelle d'après la lumière du ciel, car la lumière du ciel fait sa vue intellectuelle, et la lueur du monde sa vue naturelle : toutefois, il faut dire en peu de mots comment les choses se passent : Chez l'homme il n'existe point de bien pur, ou de bien avec lequel le mal n'ait pas été mêlé, ni de vrai pur, ou de vrai avec lequel le faux n'ait pas été mêlé ; en effet, le volontaire de l'homme n'est absolument que le mal, d'où influe continuellement le faux dans son intellectuel ; car, ainsi qu'il est notoire, l'homme par l'héréditaire tire avec soi le mal successivement accumulé par ses parents, d'après ce mal il produit lui-même en actualité le mal et le fait sien, et il ajoute encore le mal qu'il fait par lui-même ; mais les maux chez l'homme sont de genres différents ; il y a des maux avec lesquels les biens ne peuvent être mêlés, et il y a des maux avec lesquels ils le peuvent ; il en est de même des faux ; s'il n'en était pas ainsi, jamais aucun homme n'aurait pu être régénéré ; les maux et les faux, avec lesquels les biens et les vrais ne peuvent être mêlés, sont ceux qui sont contraires à l'amour pour Dieu et à l'amour envers le prochain, comme sont les haines, les vengeances, les cruautés, et par suite le mépris pour les autres en les comparant à soi-même ; puis aussi par suite les persuasions du faux ; mais les maux et les faux, avec lesquels les biens et les vrais peuvent être mêlés, sont ceux qui ne sont point contraires à l'amour pour Dieu et à l'amour envers le prochain : par exemple, si quelqu'un s'aime lui-même plus que les autres, et que d'après cet amour il s'applique à surpasser les autres dans la vie morale et civile, dans les scientifiques et les doctrinaux, et à être élevé aux dignités et aussi à s'enrichir plus que les autres, et que cependant il reconnaisse et adore Dieu, rende cordialement des Services au prochain, et fasse par conscience ce qui est juste et, équitable, le mal de cet amour de soi est un mal avec lequel le bien et le vrai peuvent être mêlés ; car c'est un mal qui est le propre de l'homme, et qui naît de l'héréditaire ; s'il lui était enlevé tout à coup, ce serait éteindre le feu de sa première vie : si, au contraire, il s'aime lui-même plus que les autres, et que d'après cet amour il ait du mépris pour les autres en les comparant à lui-même, de la haine contre ceux qui ne l'honorent pas et ne lui rendent pas pour ainsi dire un culte, et qu'il goûte pour cette raison le plaisir de la haine dans la vengeance et la cruauté, le mal d'un tel amour est un ma' avec lequel le bien et le vrai ne peuvent être mêlés, car ils sont contraires. Soit encore un exemple : Si quelqu'un se croit pur de péchés et aussi net que celui qui se lave dans l'eau, quand une fois il a fait pénitence et rempli ce qui lui a été imposé pour pénitence, ou quand il a entendu le confesseur lui faire une telle déclaration après la confession, ou après qu'il a eu participé à la sainte cène, et que cet homme vive d'une vie nouvelle, dans l'affection du bien et du vrai, il y a en cela un faux avec lequel le bien peut être mêlé ; mais s'il vit de la vie de la chair et du monde, comme auparavant, alors c'est un faux avec lequel le bien ne peut être mêlé. Soit encore pour exemple celui qui a cette croyance, que l'homme est sauvé par croire bien et non par vouloir bien, et qui cependant veut bien et par suite fait bien ; c'est là un faux auquel peuvent être adjoints le bien et le vrai, mais non s'il ne veut pas bien et par suite ne fait pas bien. Autre exemple : Si quelqu'un ne sait pas que l'homme ressuscite après la mort, et par suite ne croit pas la résurrection, ou s'il le sait, mais néanmoins doute et nie presque, et que cependant il vive dans le vrai et le bien, le bien et le vrai peuvent aussi être mêlés avec ce faux ; mais s'il vit dans le faux et le mal, alors ils ne peuvent pas être mêlés avec ce faux, car ils sont contraires, et le faux détruit le vrai, et le mal détruit le bien. Encore un exemple : La feinte et la ruse qui ont pour fin le bien, soit du prochain, soit de la patrie, soit de l'Église, sont de la prudence ; les maux qui y sont mélangés peuvent être mêlés avec le bien d'après la fin et à cause de la fin : au contraire, la feinte et la ruse qui ont pour fin le mal ne sont pas de la prudence, mais elles sont de l'astuce et de la fourberie, avec lesquelles le bien ne peut en aucune manière être conjoint ; car la fourberie qui est la fin du mal introduit l'infernal dans toutes et dans chacune des choses qui sont chez l'homme, place au milieu le mal, et rejette le bien sur les circonférences ; cet ordre est l'ordre infernal même : de même dans d'innombrables autres cas. Qu'il y ait des maux et des faux auxquels peuvent être adjoints des biens et des vrais, on peut le voir par cela seul qu'il y a tant de dogmes et de doctrinaux divers, dont le plus grand nombre sont entièrement hérétiques, et que cependant dans chacun de ces dogmes et de ces doctrinaux il y a des hommes qui sont sauvés ; et encore, en ce que parmi les nations qui sont hors de l'Église il y a aussi l'Église du Seigneur, et que, quoi qu’elles soient dans les faux, néanmoins ceux qui vivent de la vie de la charité sont sauvés, numéros , ce qui ne pourrait nullement se faire, s'il n'y avait pas des maux avec lesquels pussent être mêlés des biens, et des faux avec lesquels pussent être mêlés des vrais : en effet, les maux avec lesquels sont mêlés des biens, et les faux avec lesquels sont mêlés des vrais, sont admirablement disposés en ordre par le Seigneur, car ils ne sont pas conjoints, ils sont encore moins unis, mais ils sont adjoints et appliqués, et même de manière que dans le milieu comme dans un centre soient les biens avec les vrais, et que par degrés tout à l'entour ou sur les circonférences soient de tels maux et de tels faux, d'où il résulte que ceux-ci sont illustrés par ceux-là, et sont diversifiés comme les blancs et les noirs par la lumière qui part du milieu ou du centre ; cet ordre est l'ordre céleste. Voilà ce qui est signifié dans le sens interne par les piquetés et les tachetés.

  
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