Bible

 

Jérémie 51:64

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64 Et tu diras : Babylone sera ainsi plongée, et elle ne se relèvera point du mal que je m'en vais faire venir sur elle, et ils en seront accablés. Jusques ici sont les paroles de Jérémie.

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Arcanes Célestes # 1327

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1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
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Arcanes Célestes # 2441

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2441. Le Soleil se leva sur la terre, signifie le dernier temps qui est appelé jugement dernier : cela est évident d'après la signification du lever du Soleil, quand il s'agit des temps et des états de l'Eglise ; que les temps du jour, comme aussi les temps de l'année, signifient dans le Sens interne les états de l'Eglise, c'est ce qui a déjà été montré numéro 2323 ; et que l'Aurore ou le Matin signifie l'avènement du Seigneur, ou l'approche de son Royaume, on l'a vu numéro 2505 ; ainsi maintenant le Lever du Soleil ou son apparition sur la terre signifie la présence du Seigneur ; et cela, parce que le Soleil ainsi que l'Orient signifie le Seigneur ; le Soleil, numéros 31, 32, 1053, 1521, 1529, 1530, 1531, 2120 ; et l'Orient numéro 101. Si la présence du Seigneur est la même chose que le dernier temps qu'on appelle jugement, c'est parce que sa présence sépare les bons d'avec les méchants, et a pour conséquence que les bons sont élevés dans le Ciel, et que les méchants se précipitent dans l'Enfer ; voici en effet, comment la chose se passe dans l'autre vie : le Seigneur est le Soleil pour tout le ciel, Voir numéros 1053, 1521, 1529, 1530, 1531, car le Divin Céleste de son Amour est ce qui apparaît ainsi devant les yeux des anges et constitue effectivement la Lumière même du Ciel ; autant donc on est dans le Céleste amour, autant on est élevé dans cette Céleste lumière qui procède du Seigneur ; mais autant on est éloigné du Céleste amour, autant on s'éloigne de la lumière pour se précipiter dans les ténèbres infernales : c'est de là que le Lever du Soleil, par lequel est signifié la présence du Seigneur, renferme tant la Salvation des bons que la damnation des méchants ; et que maintenant il est d'abord dit que Loth arriva à Zoar, c'est-à-dire que les hommes représentés ici par Loth ont été sauvés, et ensuite que Jéhovah fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu, c'est-à-dire que les méchants ont été damnés. Quant à ceux qui sont dans les maux de l'amour de soi et du monde, c'est-à-dire qui sont dans les haines contre tout ce qui appartient à l'amour pour le Seigneur et à la charité envers le prochain, la lumière du ciel leur parait effective-ment comme une obscurité, aussi est-il dit dans la Parole que le Soleil a été noirci pour eux, ce qui signifie qu'ils ont rejeté tout ce qui appartient à l'amour et à la charité, et ont reçu tout ce qui y est opposé ; comme dans Ézéchiel :

« Lorsque je l'aurai éteint, je couvrirai tes Cieux, et je noircirai leurs Etoiles ; je couvrirai te Soleil d'un nuage, et la Lune ne fera point luire sa lumière. Tous les Luminaires de lumière dans les cieux, je (les) noircirai sur toi, et je mettrai les ténèbres sur la terre. » - Ézéchiel 32:7-8.

Chacun peut voir que couvrir les cieux, noircir les étoiles, couvrir le Soleil, noircir les luminaires de lumière, signifient des choses autres. De même dans Ésaïe :

« Le Soleil sera obscurci à son lever, et la Lune ne fera point resplendir sa lumière. » - Ésaïe 13:9-10 :

Et dans Joël :

« Le Soleil et la Lune sont noircis, et les Etoiles retirent leur splendeur. » - Joël 2:2, 10.

On doit donc voir clairement ce que signifient ces paroles du Seigneur, dans Mathieu, quand il s'agit du dernier temps de l'E-glise, qui est appelé jugement :

« Aussitôt après l'affliction de ces jours là, le Soleil sera obscurci, et la Lune ne donnera point sa lumière, et les Etoiles tomberont du Ciel. » - .

C’est-à-dire que par le Soleil, la lune et les étoiles on entend pas le Soleil, la lune ni les étoiles, mais que le Soleil signifie l'amour et la charité ; la lune, la foi qui en procède ; et les étoiles, les connaissances du bien et du vrai ; et que ces astres sont dits obscurcis, perdre leur lumière et tomber du Ciel, quand il n'y a plus aucune reconnaissance du Seigneur, aucun amour en Lui, ni aucune charité envers le prochain ; toutes ces choses devenant nulles, l'amour de soi, avec tous les faux qui en proviennent, s'empare de l'homme, car l'un est la conséquence de l'autre. C'est de là aussi que dans Jean il est dit :

« Le quatrième Ange versa sa coupe dans le Soleil, et il lui fut donné de brûler les hommes par le feu ; c'est pourquoi les hommes furent brûlés par une grande chaleur, et ils blasphémèrent le nom de Dieu. » - Apocalypse 16:8-9.

Là aussi il s'agit des derniers temps de l'Eglise, lorsque tout amour et toute charité s'éteignent, ou pour parler le langage ordinaire, lorsqu'il n'y a plus aucune foi ; c'est l'extinction de l'amour et de la charité qu'on entend par la coupe versée dans le Soleil, et dès lors c'est l'amour de soi et ses cupidités qu'on entend par le feu qui brûle les hommes et qui les embrase d'une grande chaleur ; le blasphème du nom de Dieu en est la suite. Par le Soleil l'Eglise Ancienne n'entendait que le Seigneur et le Divin céleste de son amour, aussi d'après leur rite ils se tournaient vers l'orient pour prier, ne pensant pas même alors au soleil ; mais dans la suite leurs descendants ayant perdu le sens de ce rite avec tous les autres représentatifs et significatifs, commencèrent à adorer le Soleil lui-même et la lune elle-même ; et ce culte se répandit chez plusieurs nations, au point qu'elles leur élevèrent des temples et leur dressèrent des statues, et comme alors le soleil et la lune prirent un sens opposés, ils signifient l'amour de soi et l'amour du monde, qui sont absolument opposés à l'amour céleste et l'amour spirituel ; de là, dans la Parole, par le culte du soleil et de la lune on entend le culte de soi-même et du monde, comme Moïse :

« De peur que peut-être tu ne lèves tes yeux vers le Ciel, et que tu ne voies le Soleil et la Lune, et les Etoiles, toute l'armée des cieux, et que tu ne sois poussé, et que tu ne te prosternes devant eux et ne les serves. » - Deutéronome 4:19 :

Et dans le Même :

« S'il va et sert d'autres Dieux, et le Soleil ou la Lune, ou toute l'armée des cieux, ce que je n'ai point commandé ; alors tu les assommeras de pierres, et ils mourront. » - Deutéronome 17:3, 5.

C’est dans une telle idolâtrie que se changea le culte antique, lorsque les hommes ne crurent plus que rien d'interne fût signifié dans les rites de l'Eglise, et qu'ils considérèrent seulement l'externe ; on entend la même chose dans Jérémie :

« En ce temps-là les os des Rois de Juda, des princes des Prêtres, des Prophètes des habitants de Jérusalem, on les exposera au Soleil et à la Lune, et à toute l'armée des cieux, qu'ils ont aimés et qu'ils ont servis. » - Jérémie 8:1-2.

Le Soleil désigne l'amour de soi et les cupidités de cet amour ; exposer les os signifie les choses infernales qui proviennent de cet amour et de ses cupidités ; dans le Même :

« Il brisera les statues de la maison du Soleil, qui (est) dans la terre d'Egypte, et il brûlera au feu les maisons des Dieux de l'Egypte. » - Jérémie 43:13.

Les statues de la maison sont le culte de soi-même.

  
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