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Jérémie 51:60

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60 Car Jérémie écrivit dans un livre tout le mal qui devait venir sur Babylone; savoir toutes ces paroles qui sont écrites contre Babylone.

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Arcanes Célestes # 1327

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1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
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Arcanes Célestes # 3994

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3994. Et toute bête noire parmi les agneaux, signifie le propre de l'innocence, lequel appartient au bien signifié par Laban : on le voit par la signification du noir, en ce que c'est le propre, ainsi qu'il vient d'être dit : numéro 3993 ; et par la signification de l'agneau, en ce qu'il est l'innocence, ainsi qu'il va être expliqué. Voici ce qu'il en est du propre de l'innocence, signifié par le noir parmi les agneaux.

Dans tout bien doit être l'innocence pour qu'il soit le bien ; la charité sans l'innocence n'est pas la charité ; l'amour pour le Seigneur encore moins ; l'innocence est donc l'essentiel même de l'amour et de la charité, par conséquent du bien : le propre de l'innocence consiste à savoir, à reconnaître et à croire, non de bouche mais de cœur, que de soi il ne provient que du mal, et que tout bien vient du Seigneur ; que par conséquent le propre de l'homme n'est autre chose que le noir, savoir, tant le propre volontaire qui est le mal, que le propre intellectuel qui est le faux ; quand l'homme est de tout cœur dans cette confession et dans cette foi, le Seigneur influe avec le bien et le vrai, et lui insinue le propre céleste, qui est le blanc éclatant et le resplendissant ; jamais personne ne peut être dans une véritable humiliation, à moins qu'il ne soit de tout cœur dans cette reconnaissance et dans cette foi, car alors il est dans l'anéantissement de soi-même, et qui plus est dans l'aversion de soi-même, et par conséquent dans l'absence de soi-même ; ainsi il est alors en état de recevoir le Divin du Seigneur ; de là vient que le Seigneur influe avec le bien dans le cœur humble et contrit : tel est le propre de l'innocence signifié ici par le noir parmi les agneaux, que Jacob s'est choisi, mais le blanc parmi les agneaux est le mérite qui est placé dans les biens ; que le blanc soit le mérite, c'est ce qui vient d'être dit numéro 3913 ; Jacob n'a point choisi ce blanc, parce qu'il ost contraire à l'innocence ; en effet, celui qui place, le mérite dans les biens reconnaît et croit que tout bien vient de lui, car dans les biens qu'il fait, c'est lui-même qu'il considère et non le Seigneur, et par suite il demande une rétribution en raison du mérite ; aussi un tel homme méprise-t-il les autres en les comparant à soi-même ; il fait même plus, il les condamne, par conséquent il s'éloigne d'autant de l'ordre céleste, c'est-à-dire, du bien et du vrai : d'après cela, on peut voir que la charité envers le prochain et l'amour pour le Seigneur ne peuvent jamais exister, à moins que l'innocence ne soit en eux, qu'en conséquence nul homme, à moins qu'il n'y ait en lui quel qu’innocence, ne peut venir dans le ciel, selon les paroles du Seigneur :

« En vérité, je vous dis, quiconque n'aura pas reçu le Royaume de Dieu comme un petit enfant, n'y entrera point. » - Marc 10:45, Luc 18:17.

Là, et ailleurs dans la Parole, le petit enfant signifie l'innocence ; voir ce qui a déjà été dit sur ce sujet, savoir, que l'enfance n'est pas l'innocence, mais que l'innocence habite dans la sagesse, numéros 2305, 3494 ; quelle est l'innocence de l'enfance, et quelle est l'innocence de la sagesse, numéros 2306, 3183 ; quel est le propre que le Seigneur a vivifié par l'innocence et par la charité, numéro 154 ; que c'est l'innocence qui fait que le bien est le bien, numéros 2526, 2780. Que les agneaux signifient l'innocence, on peut le voir par plusieurs passages de la Parole, les suivants seront rapportés pour confirmation.

Dans Ésaïe :

« Et demeurera le loup avec l'agneau, et le léopard avec le chevreau couchera, et le veau, et le lionceau, et le bœuf ensemble (seront), et un petit garçon les conduira. » - Ésaïe 11:6 :

Là, il s'agit du Royaume du Seigneur, et de l'état de paix et d'innocence qui y règne, le loup signifie ceux qui sont contre l'innocence, et l'agneau ceux qui sont dans l'innocence : pareillement ailleurs dans le Même :

« Le loup et l'agneau paîtront ensemble ; et le lion, comme le bœuf, mangera de la paille ; et pour le serpent, la poussière (sera) son pain ; ils ne feront point de mal et ne nuiront point dans toute la montagne de ma sainteté. » - Ésaïe 65:25.

Le loup, comme ci-dessus, signifie ceux qui sont contre l'innocence, et l'agneau ceux qui sont dans l'innocence : comme le loup et l'agneau sont opposés, le Seigneur, dans Luc, a dit pour cela même aux soixante-dix qu'il a envoyés :

« Voici, Moi je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. » - Psaumes 10:3.

Dans Moïse :

« Il lui a fait sucer du miel de la roche, et de l'huile du caillou du rocher, le beurre du gros bétail, et le lait du menu bétail, avec la graisse fies agneaux et des béliers, fils de Baschan. » - Deutéronome 32:13-14.

Là, dans le sens interne, il s'agit des célestes de l'Église ancienne ; la graisse des agneaux, c'est la charité de l'innocence. Les Agneaux, dans la Langue originale, sont exprimés par différents noms, et par ces noms sont signifiés les divers degrés de l'innocence ; car, ainsi qu'il a été dit, dans tout bien doit être l'innocence pour qu'il soit le bien, et par suite il en est de même pour le vrai ; ici, les agneaux sont exprimés par le mot qui désigne aussi des brebis, comme dans , . Nombres 18:17, et c'est l'innocence de la foi, appartenant à la charité, qui est signifiée : c'est par d'autres mots ailleurs, comme dans Ésaïe :

« Envoyez l'Agneau du dominateur de la terre, du rocher (qui est) vers le désert à la montagne de la fille de Sion. » - Ésaïe 16:1.

Encore par un autre mot, dans le Même :

« Voici, le Seigneur Jéhovih avec force viendra, et son bras dominera pour Lui ; comme un pasteur il paîtra son troupeau, sur son bras il recueillera les Agneaux, et dans son sein il (les) portera, ceux qui tètent il conduira. » - Ésaïe 40:9-10, 11.

Recueillir les agneaux sur son bras et les porter dans son sein, c'est-à-dire, ceux qui sont dans la charité dans laquelle il y a l'innocence.

Dans Jean :

« Jésus s'étant manifesté dit à Pierre : Simon de Jona, M'aimes-tu plus que (tu n'aimes) ceux-ci ? Il lui dit : Oui, Seigneur ; Toi, tu sais que je T'aime. Il lui dit : Pais mes agneaux. » Il lui dit une seconde fois : Simon de Jona, M'aimes-tu ? Il lui dit : Oui, Seigneur ; Toi, tu sais que je T'aime. Il lui dit : Pais mes brebis. » - Jean 21:15-16.

Pierre, ici comme ailleurs, signifie la foi, voir la Préface du Chapitre Jean 2, 3750 ; et comme la foi n'est point la foi, à moins qu'elle ne procède de la charité envers le prochain et ainsi de l'amour pour le Seigneur, et que la charité et l'amour ne sont ni la charité ni l'amour, à moins qu'ils ne procèdent de l'innocence, c'est pour cela que le Seigneur lui demande d'abord s'il l'aime, c'est-à-dire, si l'amour est dans la foi, et dit ensuite : Pais mes agneaux, c'est-à-dire, ceux qui sont dans l'innocence ; et qu'ensuite, après la même demande, il dit : Pais mes brebis, c'est-à-dire, ceux qui sont dans la charité. Comme le Seigneur est l'innocence même qui est dans son Royaume, car de Lui procède le tout de l'innocence, voilà pourquoi le Seigneur est appelé Agneau, comme dans Jean :

« Le lendemain Jean-Baptiste vit Jésus qui venait à lui et il dit : Voici l'agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » - Jean , ,

Et dans Apocalypse :

« Contre l'Agneau ils combattront, mais l'Agneau les vaincra, parce qu'il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et ceux qui sont avec Lui sont les appelés et les élus. » - Apocalypse 17:14 : et en outre ailleurs dans l'Apocalypse, comme Chapitre , Apocalypse 8:9, , Apocalypse 19:7, Apocalypse 21:22-23, 26, Apocalypse 22:1, 3.

Que l'Agneau Pascal soit, dans le sens suprême, le Seigneur, cela est notoire ; la Pâque, en effet, signifiait la glorification du Seigneur, c'est-à-dire, le revêtement (induiûonem) du Divin quant à l'Humain ; et, dans le sens représentatif, elle signifie la Régénération de l'homme ; et l'Agneau Pascal, ce qui est l'essentiel de la régénération, savoir, l'innocence ; car personne ne peut être régénéré que par la charité dans laquelle il y a l'innocence. Comme l'Innocence est le principal dans le Royaume du Seigneur, et y est le céleste même, et que les sacrifices et les holocaustes représentaient les spirituels et les célestes du Royaume du Seigneur, c'est pour cela que l'essentiel même de ce Royaume, c'est-à-dire, l'innocence, était représentée par les Agneaux ; en conséquence l'holocauste perpétuel ou quotidien se faisait avec des agneaux, un le matin et un autre entre les soirs ; - Exode 29:37, 38, Nombres 28:3-4 ; et il était double les jours de Sabbath ; - Nombres 28:9-10.

Et il se faisait avec encore un plus grand nombre d'agneaux dans les fêtes indiquées.

Lévitique 23:12. Nombres 28:11, 17, 19, . Si l'accouchée, après les jours de sa purification, offrait en holocauste un Agneau, et le petit d'une colombe ou une tourterelle, Lévitique 12:6, - c'était pour signifier l'effet de l'amour conjugal, parce que l'amour conjugal est l'innocence, voir numéro 2736 ; et parce que l'innocence est signifiée par les enfants.

  
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