3393. Et Abimélech appela Isaac et il dit, signifie la perception du Seigneur d'après la doctrine : on le voit par la représentation d'Abimélech, en ce qu'il est la Doctrine considérant les rationnels, numéros 2504, 2509, 2510, 2533, 3391 ; par la représentation de Isaac, en ce qu'il est le Divin Rationnel du Seigneur, ainsi qu'il a été expliqué ci-dessus ; et par la signification de dire, en ce que c'est percevoir, numéros 1898, 1919, 2080, 2862 ; et comme Abimélech signifie cette doctrine, dans laquelle maintenant le Divin a été perçu, numéro 3392, Abimélech représente donc aussi le Seigneur quant à cette doctrine ; car toutes les choses en général et en particulier qui sont dans la Parole se réfèrent au Seigneur dans le sens suprême ; et le Seigneur est la Doctrine elle-même, c'est-à-dire, la Parole, non-seulement quant au sens suprême qu'elle renferme, mais aussi quant au sens interne, et même quant au sens littéral, car le sens littéral est représentatif et significatif du sens interne, et celui-ci est représentatif et significatif du sens suprême ; et ce qui, dans la Parole, est représentatif et significatif, est dans son essence ce qui est représenté et signifié, ainsi c'est le Divin du Seigneur ; car le représentatif n'est que l'image de ce qui est représenté, et dans l'image c'est le Seigneur Lui-Même qui se montre ; on peut le voir clairement par le langage de l'homme ainsi que par son geste, ce langage et ce geste ne sont que les images des choses qui existent au-dedans de l'homme, dans sa pensée et dans sa volonté, de telle sorte que le langage et le geste sont la pensée et la volonté dans une forme ; en effet, si l'on en ôtait la pensée et la volonté, ce qui en resterait ne serait que quelque chose d'inanimé, ainsi ne serait rien d'humain. Par là on peut voir ce qu'il en est de la Parole, même dans la lettre, c'est-à-dire qu'elle est Divine.