Arcanes Célestes # 2546
2546. Que nous as-tu fait, et en quoi ai-je péché contre toi, signifie la réprimande qu'il s'adresse à lui-même de ce qu'il a pensé ainsi : on peut le voir par l'affection et le zèle qu'il y a dans ces paroles, et dont il vient d'être parlé numéro 2543 ; ce zèle venait de ce que le rationnel et le scientifique voulaient se relever et entrer, et avoir ainsi quelque chose de commun dans la doctrine de la foi, qui est Divine.
Arcanes Célestes # 301
301. Le second arcane, c'est que s'ils eussent été instruits dans les mystères de la foi, ils auraient péri pour l'éternité, ce qui est signifié par ces paroles : Maintenant, peut-être étendrait-il sa main, et prendrait aussi de l'arbre de vies, pour (en) manger et vivre à éternité. Voici ce qui en est : Lorsque les hommes ont renversé en eux l'ordre de la vie, et ne veulent vivre et être sages que par eux-mêmes et par leur propre, ils soumettent à des raisonnements tout ce qu'ils entendent de relatif à la foi, pour savoir si cela est ainsi on non ; et comme ils n'agissent que d'après eux-mêmes, d'après leurs sensuels et les scientifiques, ils ne peuvent que nier, et quand ils nient, ils blasphèment aussi et profanent ; enfin, ils s'inquiètent peu de mêler ce qui est profané avec ce qui est saint. Quand l'homme devient tel, alors dans l'autre vie il est tellement damné qu'il n'y a aucun espoir de salut ; car ce qui a été mêlé par des profanations resté mêlé ; s'il survient quelque idée de sainteté, aussitôt se présente l'idée profane qui y est conjointe, ce qui fait qu'il ne, peut-être dans une société autre que celle des damnés. Dans l'autre vie, les esprits dans le monde des esprits, et à plus forte raison les esprits angéliques, perçoivent de la manière la plus exquise tout ce qui est conjoint à l'idée de la pensée d'un autre, et cela est poussé au point que par une seule de ses idées ils savent quel il est. De telles choses profanes jointes aux choses saintes ne peuvent être dissipées, à moins que ce ne soit par des tortures infernales, et si grandes, que si l'homme le savait, il se garderait de la profanation, comme de l'enfer même.