Bible

 

Jérémie 51:5

Studie

       

5 Car Israël et Juda n'est point privé de son Dieu, de l'Eternel des armées; quoique leur pays ait été trouvé par le Saint d'Israël plein de crimes.

Ze Swedenborgových děl

 

Arcanes Célestes # 1327

Prostudujte si tuto pasáž

  
/ 10837  
  

1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
/ 10837  
  

Ze Swedenborgových děl

 

Arcanes Célestes # 6914

Prostudujte si tuto pasáž

  
/ 10837  
  

6914. Et je donnerai grâce à ce peuple aux yeux des Égyptiens, signifie la crainte de ceux qui sont dans les faux à l'égard de ceux qui sont de l'Église spirituelle, à cause des plaies : on le voit par la signification de donner grâce, en ce que c'est donner de la crainte à cause des plaies, ainsi qu'il va être expliqué ; par la représentation des fils d'Israël, qui sont ici ce peuple, en ce qu'ils sont ceux de l'Église spirituelle, numéro 6837 : et par la représentation des Égyptiens, en ce qu'ils sont ceux qui sont dans les faux, ainsi qu'il a déjà été dit souvent. Que donner grâce aux yeux des Égyptiens, ce soit donner de la crainte, à cause des plaies, à ceux qui sont dans les faux, on le voit d'après l'entendement des choses dans le sens interne ; en effet, il s'agit de ceux qui sont dans les faux et qui sont signifiés parles Égyptiens, en ce que les vrais et les biens doivent leur être enlevés et être transférés à ceux-qui sont de l'Église spirituelle ; et puisqu'il s'agit de ceux qui sont dans les faux, par la grâce il n'est pas signifié la grâce ; car chez ceux qui sont dans les faux et dans les maux il n'y a jamais de grâce pour quelqu'un, mais s'ils font du bien, ou s'ils ne font point de mal, c'est par crainte à cause des plaies, de là vient leur grâce ; c'est cette grâce qui est entendue ici dans le sens interne ; le sens interne expose les choses telles qu'elles sont, non telles qu'elles se présentent dans la lettre, et applique chaque chose au sujet : qu'il en soit ainsi, cela est encore évident d'après ce qui est dit des Égyptiens dans la suite, en ce que c'est non pas par quelque grâce, mais par crainte à cause des plaies ultérieures qu'ils laissèrent aller les fils d'Israël, .

Comme dans ces deux Versets il s'agit de la déprédation commise sur les Égyptiens, en ce que les femmes d'Israël devaient emprunter des femmes Égyptiennes de l'argent, de l'or et des vêtements ; et comme il est tout à fait impossible de savoir pourquoi cela a eu lieu, à moins que ce ne soit par la révélation des choses qui se font dans l'autre vie, car le sens interne renferme les choses qui se font chez les Anges et chez les Esprits, il faut en conséquence le dire : on a vu ci-dessus, numéro 6858, qu'avant l'avènement du Seigneur, un lieu inférieur du ciel avait été envahi par les mauvais génies et par les mauvais esprits, qu'ensuite ils en avaient été chassés, et que cette région avait été donnée à ceux qui étaient de l'Église spirituelle ; tant que les mauvais esprits et les mauvais génies y restèrent, ils furent sous l'intuition continuelle des Anges du Ciel supérieur ; par-là ils étaient détournés de faire ouvertement des maux : aujourd'hui aussi, certains esprits qui sont plus fourbes que les autres, parce qu'ils trompent en simulant l'innocence et la Charité, sont sous l'intuition des Anges Célestes, et tant qu'ils y sont, ils sont détournés de leur fourberies abominables ; ils sont directement au-dessus de la tète, et les Anges Célestes, sous l'intuition desquels ils sont, sont encore plus haut : c'est par eux qu'il m'a @©té donné de savoir quel avait été l'état des mauvais génies et des mauvais esprits qui, avant l'avènement du Seigneur, s'étaient emparés de la région inférieure du Ciel, savoir, qu'ils étaient alors détournés par les Auges du Ciel supérieur de faire ouvertement des maux. Il m'a même été donné de savoir comment ils avaient été détournés de faire ouvertement des maux : Ils étaient tenus dans les liens externes, savoir, dans la crainte de perdre l'honneur et la réputation, dans la crainte d'être privés de leurs possessions dans cette région du Ciel, et dans la crainte d'être jetés dans l'enfer ; et alors il leur était adjoint des 'bons esprits simples ; ainsi qu'il arrive pour les hommes dans le monde, quoique ceux-ci soient intérieurement des diables, ils sont cependant par ces liens externes tenus de feindre l'honnête et le juste et de faire du bien ; et pour qu'ils soient ainsi tenus il leur est adjoint des esprits qui sont dans le bien simple ; c'est ainsi qu'il en a été pour les mauvais esprits qui étaient dans la région, inférieure du Ciel avant l'avènement du Seigneur ; et alors aussi ils pouvaient être poussés à dire le vrai et à faire le bien par leurs propres amours ; absolument comme les mauvais prêtres, et même les plus mauvais, qui intérieurement sont des diables, et qui peuvent prêcher les doctrinaux de leur Église avec une telle ardeur et un tel zèle simulé, qu'ils portent les cœurs de leurs auditeurs à la piété ; ils sont cependant alors dans l'amour de soi et du monde, car la pensée de l'honneur et du lucre règne universellement chez eux, c'est par ce feu qu'ils sont excités à prêcher ainsi ; il y a chez eux des mauvais esprits qui sont dans un semblable amour et par suite dans une semblable pensée, et qui les conduisent, et à ces esprits ont été adjoints des bons esprits simples : d'après ces détails on peut voir quel était l'état du Ciel avant l'avènement du Seigneur. Mais après son avènement, les états du Ciel et de l'enfer ont été entièrement changés ; car alors les mauvais génies et les mauvais esprits qui s'étaient emparés de la région inférieure du Ciel furent précipités, et à leur place furent élevés ceux qui étaient de l'Église spirituelle : les méchants qui furent précipités avaient alors été privés des liens externes, qui étaient, comme il vient d'être dit, les craintes de perdre l'honneur et la réputation, et d'être privés de leurs possessions dans cette région, et ainsi ils furent abandonnés à leurs intérieurs, qui n'étaient que diaboliques et infernaux ; et par conséquent ils furent relégués dans les enfers : les méchants sont privés des liens externes dans l'autre vie, quand les bons esprits qui leur avaient été adjoints leur sont enlevés ; lorsque ceux-ci leur ont été enlevés, ils ne peuvent plus en aucune manière feindre le bien, le juste et l'honnête, mais ils sont tels qu'ils avaient été intérieurement dans le monde, c'est-à-dire, tels qu'ils avaient été par la pensée et la volonté qu'ils avaient cachées devant les autres ; et alors ils ne désirent plus rien autre chose que de faire le mal. Ces bons Esprits simples, qui leur avaient été enlevés, furent donnés ou adjoints à ceux qui étaient de l'Eglise spirituelle ; et à qui cette région du Ciel fut donnée ; c'est de là que ceux-ci furent enrichis des vrais et des biens que les mauvais génies et les mauvais esprits avaient eus auparavant ; car on est enrichi de vrais et de biens dans l'autre vie par une adjonction d'esprits qui sont dans le vrai et dans le bien, car par eux il se fait une communication. Voilà les choses qui sont signifiées, quand il est dit que les fils d'Israël ne s'en iront point d'Egypte à vide, mais que chaque femme demandera à sa voisine et à l'hôtesse de sa maison des vases d'argent, et des vases d'or, et des vêtements, et qu'ainsi ils dépouilleront les Égyptiens. Chacun peut voir que si de telles choses n'avaient pas été représentées, jamais il ne leur aurait été commandé par le Divin d'employer une telle ruse contre les Égyptiens ; car tout ce qui est tel est très-éloigné du Divin ; mais comme ce peuple devait être absolument représentatif, il lui fut permis par le Divin d'agir ainsi, parce qu'il en arriverait ainsi aux méchants dans l'autre vie : Il faut qu'on sache qu'un très-grand nombre de choses, qui ont été commandées par Jéhovah ou le Seigneur, signifient dans le sens interne non point qu'elles ont été commandées, mais qu'elles ont été permises.

  
/ 10837