Bible

 

Jérémie 51:43

Studie

       

43 Ses villes ont été un sujet d'étonnement, une terre sèche et de landes, un pays où personne ne demeure, et où il ne passe pas un fils d'homme.

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La Vraie Religion Chrétienne # 159

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159. A ce qui précède j'ajouterai ces MEMORABLES. —PREMIER MEMORABLE: Un jour que j'étais en société avec des Anges dans le Ciel, je vis à une certaine distance en bas une grande Fumée, et du feu qui parfois s'en échappait, et alors je dis aux Anges qui causaient avec moi: II y en a peu ici qui sachent que la fumée vue dans les Enfers sort des faux confirmés par les raisonnements, et que le feu est la colère s'emportant contre ceux qui contredisent; cela, ajoutai-je, est aussi inconnu dans ce Monde, qu'il est inconnu dans le mien, où je vis par le corps, que la flamme n'est autre chose que de la fumée enflammée ; j'ai souvent fait l'expérience qu'il en est ainsi, car j'ai vu dans un foyer des fumées s'élever au-dessus du bois, et quand j'y portais le feu avec un tison, je voyais ces fumées se changer en des flammes, et ces flammes avoir la même forme que les fumées, car toutes les particules de fumée deviennent de petites étincelles qui s'enflamment conjointement, comme il arrive aussi pour la poudre à canon embrasée: il en est de même de cette Fumée, que nous voyons en bas, elle consiste en tout autant de faux, et le feu qui s'en échappe comme une flamme y est l'emportement du zèle pour ces faux. Alors les Anges me dirent: Prions le Seigneur qu'il nous soit permis de descendre et d'approcher, afin que nous percevions quels sont les faux qui fument et s'enflamment ainsi chez eux ; et cela fut accordé ; et voici, il apparut autour de nous une colonne de lumière se continuant jusqu'à ce lieu ; et alors nous vîmes quatre Troupes d'Esprits, qui confirmaient fortement que Dieu le Père, parce qu'il est invisible, doit être imploré et adoré, et non son Fils né dans le Monde, parce qu'il est homme et visible: quand je portai mes regards sur les côtés, à gauche je vis des Savants d'entre les Ecclésiastiques, et derrière eux des ignorants ; et à droite, des Erudits d'entre les Laïques, et derrière eux des illettrés ; mais entre nous et eux il y avait un intervalle béant, qui ne pouvait être franchi: Or, nous tournâmes les yeux et les oreilles à gauche, où étaient les Savants d'entre les Ecclésiastiques et derrière eux les ignorants, et nous les entendîmes raisonner ainsi sur Dieu: Nous savons par la Doctrine de notre Église, qui est une sur Dieu dans toute l'Europe, que c'est à Dieu le Père, parce qu'il est invisible, qu'il faut s'adresser, et en même temps alors à Dieu le Fils, et à Dieu l'Esprit Saint, qui sont aussi invisibles, parce qu'ils sont co-éternels avec le Père, et comme Dieu le Père est Créateur de l'univers et par conséquent dans l'Univers, quelque part que nous tournions les yeux, il est présent ; et quand nous Le prions, il nous écoute favorablement, et après la Médiation par le Fils acceptée, il envoie l'Esprit Saint qui répand dans numéros cœurs la gloire de la justice de son Fils, et nous béatifie ; nous, créés Docteurs de l'Église, quand nous prêchions, nous sentions dans numéros poitrines la sainte opération de cet envoi, et nous exhalions la dévotion d'après sa présence dans numéros mentals ; nous sommes ainsi affectés, parce que nous dirigeons tous numéros sens vers le Dieu invisible, qui opère par l'envoi de son esprit non pas singulièrement dans la vue de notre entendement, mais universellement dans tout le système de notre mental et de notre corps ; le culte d'un Dieu visible ou apercevable comme homme devant les mentals, ne présenterait point de semblables effets. Lorsqu'ils eurent ainsi parlé, les ignorants d'entre les Ecclésiastiques, qui s'étaient tenus derrière eux, applaudirent ; et ils ajoutèrent: D'où vient le Saint, sinon d'un Divin non-visible et non-perceptible? dès que cette expression touche l'entrée de notre ouïe, notre visage s'épanouit, et nous sommes réjouis comme par la douceur d'une aure odoriférante, et aussi frappons-nous numéros poitrines ; si, au contraire, il s'agit d'un Divin visible et perceptible, dès que cette expression entre dans l'oreille, cela devient purement naturel et non-Divin: c'est pour une semblable raison que les Catholiques-Romains chantent leurs Messes en latin, et qu'ils tirent du sanctuaire des autels les hosties qu'ils disent contenir des mystères divins, et les montrent au peuple, qui devant elles, comme devant ce qu'il y a de plus mystérieux, tombe sur les genoux et respire la sainteté. Après cela, nous nous tournâmes vers la droite, où s'étaient placés les Érudits, et derrière eux les illettrés d'entre les Laïques, et j'entendis les Érudits parler en ces termes: Nous savons que les plus sages d'entre les Anciens ont adoré un Dieu invisible, qu'ils ont nommé Jéhovah, mais qu'après eux, dans les siècles qui suivirent, les hommes se firent de leurs Monarques défunts des dieux, parmi lesquels étaient Saturne, Jupiter, Neptune, Pluton, Apollon, puis Minerve, Diane, Vénus, Thémis ; qu'ils leur élevèrent des temples et leur rendirent un culte Divin ; et que de ce culte, par l'action du temps, naquit l'idolâtrie, qui jeta enfin tout le globe dans l'extravagance ; nous, en conséquence, nous accédons d'un consentement unanime à cette décision du Sacerdoce et de numéros prêtres, qu'il y a eu et qu'il y a trois Personnes Divines de toute éternité, dont chacune est Dieu; il nous suffit qu'ils soient invisibles: les illettrés ajoutèrent après eux: Nous sommes du même avis ; est-ce que Dieu n'est pas Dieu ; et l'homme, homme? Mais nous savons que si quelqu'un propose un Dieu-homme, la Masse du peuple, qui a de Dieu une idée sensuelle, y accédera. Après ces discours, leurs yeux furent ouverts, et ils nous virent près d'eux ; et alors, de dépit de ce que nous les avions entendus, ils gardèrent le silence; mais les Anges, par la puissance qui leur avait été donnée, bouchèrent alors les extérieurs ou inférieurs de leurs pensées d'après lesquels ils avaient parlé, et ouvrirent leurs intérieurs ou supérieurs, et ils les forcèrent à parler de Dieu d'après ces inférieurs ; et alors ayant pris la parole ils dirent: Qu'est ce que Dieu? Nous n'avons pas vu sa forme, et nous n'avons pas entendu sa voix ; qu'est-ce donc que Dieu, sinon la Nature dans ses premiers et dans ses derniers? Nous l'avons vue, elle, parce qu'elle brille à numéros yeux, et nous l'avons entendue, parce qu'elle retentit à numéros oreilles. A ces mots, nous leur dîmes: N'avez-vous jamais vu Socin qui a reconnu seulement Dieu le Père, ou Arius qui a nié le Divin du Seigneur Sauveur, ou quelques-uns de leurs sectateurs? Ils nous répondirent: Nous ne les avons point vus. Ils sont, leur dîmes-nous, dans un gouffre au-dessous de vous; et incontinent quelques-uns en furent retirés, et ayant été interrogés sur Dieu, ils parlèrent de la même manière que les précédents ; et en outre ils dirent: Qu'est-ce que Dieu? nous pouvons faire des dieux autant que nous voulons ; et alors nous leur dîmes: Il est inutile de vous parler du Fils de Dieu né dans le Monde, mais néanmoins voici ce que nous vous dirons: Afin qu'à l'égard de Dieu la foi en Lui et par Lui, par cela même que personne n'a vu Dieu, ne devint, comme une bulle de savon dans l'air, parée de belles couleurs dans le premier et le second âge, et réduite à rien dans le troisième et le suivant, il a plu à Jéhovah Dieu de descendre et de prendre l'Humain, et ainsi de Se rendre visible, et de convaincre les hommes que Dieu n'est point un être de raison (eus), mais qu'il est Celui qui a été, est et sera de toute éternité à toute éternité, et que Dieu n'est point un mot de trois syllabes, mais qu'il est le tout de la chose depuis l'Alpha jusqu'à l'Oméga, qu'il est par conséquent la Vie et le Saint de tous ceux qui croient en Lui visible, et non de ceux qui disent croire en un Dieu invisible, car croire, voir et connaître font un ; aussi le Seigneur a-t-il dit à Philippe:

« Celui qui Me voit et Me connaît, voit et connaît le Père; » et ailleurs:

« La volonté du Père est qu'on croie au Fils, et celui qui croit au Fils a la vie éternelle, mais celui qui ne croit pas au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui ; voilà ce que le Seigneur dit dans Jean 3:15-16, 36, 14:6-15. Lorsqu'ils eurent entendu cela, plusieurs de ceux qui composaient les quatre Troupes s'emportèrent au point qu'il sortait de leurs narines de la fumée et du feu ; alors nous nous en allâmes, et les Anges, après m'avoir accompagné à la maison montèrent dans leur Ciel.

  
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