Bible

 

Jérémie 51:40

Studie

       

40 Je les ferai descendre comme des agneaux à la tuerie, et comme [on y mène] les moutons avec les boucs.

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Arcanes Célestes # 9807

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9807. Et ses fils, signifie le Divin Vrai procédant du Divin Bien : on le voit par la signification des fils, en ce qu'ils sont les vrais, numéros 489, 491, 533, 1147, 2623, 2803, 2813, 3373, 3704, ici le Divin Vrai procédant du Divin Bien du Seigneur, parce qu'ils étaient les fils d'Aharon, et qu'Aharon, comme Grand-Prêtre, représentait le Seigneur quant au Divin Bien, ainsi qu'il vient d'être montré ci-dessus. Si les fils sont les vrais, c'est parce que, dans le sens interne delà parole, toutes choses sont spirituelles ; et les fils dans le sens spirituel sont ceux qui naissent de nouveau du Seigneur, ainsi ceux qui sont dans les vrais d'après le bien ; conséquemment, en faisant abstraction des personnes, les vrais eux-mêmes qui procèdent du bien : ce sont donc ces vrais qui sont entendus dans la Parole par les fils de Dieu, les fils du roi et les fils du royaume ; ils sont aussi des fils de la nouvelle naissance ou de la régénération : les vrais et les biens chez l'homme régénéré, ou né de nouveau du Seigneur, sont absolument entre eux comme des familles issues, en vaste et longue série, d'un même père ; il y en a qui y répondent aux fils et aux filles ; d'autres. aux petits-fils et aux petites-filles ; d'autres, aux gendres et aux brus, et ainsi à des affinités de plusieurs degrés, et par conséquent de plusieurs genres : ce sont les vrais et les biens ainsi disposés qui, dans le sens spirituel, sont des fils, des filles, des petits-fils, des petites-filles, des gendres, des brus, en un mot, des alliés de différents degrés et par conséquent de différents genres : que les générations spirituelles soient dans un tel ordre, c'est ce qui m'a été montré par une vive expérience, et il m'a été dit en même temps que les vrais et les biens chez l'homme régénéré sont dans un ordre semblable, parce que les Sociétés Angéliques dans le ciel sont dans cet ordre, et que les vrais et les biens chez l'homme correspondent à ces sociétés ; c'est même pour cela que l'homme, dont les vrais et les biens sont dans une pareille correspondance, est le ciel dans une très-petite forme. Celui qui sait que par les fils sont signifiés les vrais et par les filles les biens, peut voir dans la Parole, surtout dans la Parole prophétique, un grand nombre d'arcanes, qui autrement resteraient profondément cachés ; comme il peut voir aussi ce qui est spécialement entendu par le Fils de l'Homme, nom que le Seigneur se donne souvent dans la Parole ; que ce soit le Divin Vrai procédant du Divin Humain du Seigneur, qui est entendu par cette expression, on le voit par les passages où elle est employée, passages qui vont être rapportés, afin qu'en même temps il soit confirmé que le Fils est le Vrai ; ainsi dans Jean :

« La foule dit à Jésus : Comment, Toi, dis-tu qu'il faut que le Fils de l'homme soit élevé ? Qui est ce Fils de l'homme ? Jésus leur répondit : Pour encore un peu de temps la Lumière est avec vous, marchez pendant que la Lumière vous avez, de peur que les ténèbres ne vous surprennent ; pendant que la Lumière vous avez, croyez en la Lumière, afin que fils de Lumière vous soyez. » - Jean 12:34-35, 36.

D’après ces paroles, il est évident que le Fils de l'homme signifie la même chose que la Lumière, car lorsqu'on demandait au Seigneur : Qui est ce Fils de l'homme ? il répondit qu'il était la Lumière en qui ils devaient croire ; or la Lumière est le Divin Vrai, voir les articles cités, N" 9548, 9684 ; le Fils de l'homme est-donc aussi le Divin Vrai.

Dans Luc :

« Heureux vous serez, lorsque vous haïront les hommes à cause du Fils de l'homme. “ - Luc 6:22 ;

-à cause du Fils de l'homme, c'est à cause du Divin Vrai qui procède du Seigneur ; lu Divin Vrai est tout ce qui appartient à la foi et à l'amour envers le Seigneur ; être haï à cause de cette foi et de cet amour, c'est la béatitude.

Dans le Même :

« Les jours viendront que vous désirerez de voir l'un des jours du Fils de l'homme, mais vous ne (le) verrez point ; alors on vous dira : Voici, ici ! ou voici, là ! n'allez point après, et ne recherchez point, “ - Luc 17:22-23 ;

Désirer devoir l'un des jours du Fils de l'homme, c'est l'un des états du Vrai Divin, qui est réel ; dans ce passage, il s'agit de la fin de l'Église, quand il n'y a plus aucune foi, parce qu'il n'y a aucune charité, temps dans lequel tout Vrai Divin réel devait périr ; et comme le Vrai Divin est signifié par le Fils de l'homme, voilà pourquoi il est dit :

« Alors on dira : voici, ici ! ou voici, là ! ne recherchez point ; ce qui peut être dit du Vrai Divin procédant dû Seigneur, mais non du Seigneur Lui-Même.

Dans le Même :

« Quand le Fils de l'homme viendra, est-ce qu'il trouvera la foi sur la terre ? » - Luc 18:8 ;

C'est-à-dire que quand le Vrai Divin sera révélé du ciel, on n'y croira point ; le Fils de l'homme est encore ici le Seigneur quant au Vrai Divin, ou le Vrai Divin procédant du Seigneur ; l'avènement du Seigneur est la révélation du Vrai Divin à la fin de l'Église.

Dans Matthieu :

« De même que l'éclair sort de l'orient et brille jusqu'à l'occident, de même sera l'avènement du Fils de l'homme : alors apparaîtra le signe du Fils de l'homme dans le ciel, et alors gémiront toutes les Tribus de la terre, et elles verront le Fils de l'homme venant dans les nuées du ciel avec puissance et gloire. » - Matthieu 24:27, 30 ;

L'avènement du Fils de l'homme, c'est la révélation du Vrai Divin dans la consommation du siècle, c'est-à-dire, à la fin de l'Église ; toutes les tribus de la terre qui alors gémiront sont tous les vrais et tous les biens de la foi et de l'amour procédant du Seigneur, et ainsi envers le Seigneur, dans le complexe ; la nuée du ciel, dans laquelle il doit venir, est le sens littéral de la Parole ; la puissance et la gloire, c'est le sens interne, dans lequel intimement il s'agit du Seigneur Seul ; voir en outre l'explication de ces paroles, numéro 4060. Pareillement ailleurs dans le Même :

« Je vous dis que désormais vous verrez le Fils de l'homme assis à droite de la puissance, et venant clans les nuées du ciel. » - Matthieu 26:64 :

Et dans Luc :

« Désormais le Fils de l'homme sera assis à droite-dé la puissance de Dieu. “ - Luc 22:69 ;

Le Fils de l'homme, c'est le Divin Vrai procédant du Seigneur ; être assis à droite de la puissance, c'est que la toute-puissance Lui appartient, car la toute-puissance est au Divin Bien par le Divin Vrai ; s'il est dit que désormais ils le verront, cela signifie que le Divin Vrai était dans sa toute-puissance, dès l'instant que le Seigneur dans le monde avait vaincu les enfers, et avait remis toutes choses en ordre dans les enfers et dans les cieux ; et qu'ainsi ceux qui Le recevraient par la foi et par l'amour pourraient être sauvés, voir numéro 9715 ; on peut voir aussi qu'être assis à droite, c'est la Toute-Puissance, numéros 3387, 4592, 4933 (fin), 7518, 8281, 9133 ; que toute la puissance du bien est par le vrai, numéros 6344, 6423, 8304, 9327, 9410, 9639, 9643 ; que la puissance Divine elle-même est le Divin Vrai, numéros 6948 ; que les nuées dans lesquelles doit venir le Fils de l'homme, c'est-à-dire, le Divin Vrai sont la Parole dans la lettre, Préface du Chapitre 18 de la Genèse et numéros 4060, 4391, 5922, 6343, 6752, 8443, 8781 ; et que la gloire est le Divin Vrai lui-même, tel qu'il est dans le sens interne de la Parole, Préface du Chapitre 18 de la Genèse et numéros 4809, 5922, 8267, 9429. Maintenant, d'après cela, on peut voir ce qui est signifié par ces paroles dans Apocalypse :

« Je vis, et voici une nuée blanche, et sur la nuée quelqu'un assis semblable à un Fils d'homme, ayant sur sa tête une couronne d'or. » - Apocalypse 14:14 :

Et dans Daniel :

« Voyant je fus en visions de nuit, et voici avec les nuées des cieux comme un Fils d'Homme qui venait. “ - Daniel 7:13.

Dans Jean : a Le Père Lui a donné pouvoir aussi de faire jugement, parce que Fils d'homme il est. » - Jean 5:27 ;

Comme tout jugement se fait d'après le vrai, voilà pourquoi il est dit qu'il a été donné au Seigneur de faire jugement parce que Fils d'homme il est ; le Fils de l'homme, ainsi qu'il a été dit, est le Divin Vrai ; le Père de qui ce vrai procède est le Divin Bien, numéros 2803, 3704, 7499, 8328, 8897 ; comme c'est au Divin Vrai de faire jugement, il est dit en conséquence que, quand le Fils de l'homme viendra, il sera assis sur le trône de sa gloire, » - -et que le Fils de l'homme rendra à chacun selon ses œuvres. » - Matthieu 16:27 Dans Matthieu :

« Celui qui sème la bonne semence est te Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; la semence, ce sont les fils du royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du méchant. » - Matthieu 13:37-38 ;

La bonne semence est le vrai Divin ; c'est pour cela qu'il est dit que le Fils de l'homme la sème ; les fils du Royaume sont les vrais Divins dans le Ciel et dans l'Eglise, car le fils est le vrai, numéros 489, 491, 533, 1147, 2623, et dans le sens opposé le faux, qui est aussi le fils du méchant ; le royaume est le ciel, et aussi l'Église.

Dans Jean :

« Personne n'est monté dans le ciel, sinon celui qui du ciel est descendu, le Fils de l'homme qui est dans les deux. » - Jean 3:13.

De là il est évident que le Fils de l'homme est le Divin Vrai dans les cieux ; en effet, ce vrai descend et ainsi monte, car personne ne peut monter dans le ciel, à moins que le Divin Vrai ne soit descendu du ciel en lui, car l'influx est Divin, mais non autrement ; c'est parce que le Seigneur est ce vrai, qu'il se nomme le Fils de l'homme qui est dans les cieux.

Dans Matthieu :

« Le Fils de l'homme n'a pas où appuyer la Tête. » - Matthieu 8:20 ;

Le Fils de l'homme, c'est le Divin Vrai ; ne pas avoir où appuyer la tête, c'est-à-dire, n'avoir un lieu nulle part ou chez aucun homme dans ce temps Le Fils de l'homme devait souffrir, et être mis à mort, » - Matthieu 17:12, 22, , 24, . , 31, et ailleurs, - cela enveloppe qu'on en agissait ainsi envers le Divin Vrai, par conséquent envers le Seigneur, qui était le Divin Vrai même, ainsi qu'il le dit aussi Lui-Même dans Jean :

« Moi, je suis le chemin, et la Vérité, et la Vie. » - Jean 14:6.

Dans Jérémie :

« Et il n'y habitera point d'homme, et n'y demeurera point le Fils de l'homme. “ - Jérémie 49:18, 33 ;

Et dans le Même :

« Dans ses villes n'habitera aucun homme, et ne passera point par elles le Fils de l'homme. » - Jérémie 51:43.

Celui qui ne connaît point le sens spirituel de la Parole croira qu'ici par les villes sont entendues des villes, et par l'homme et le fils de l'homme, un homme et un fils, et que les villes seront tellement désolées, qu'il n'y restera pas un habitant ; mais c'est l'état de l'Église, quant à la doctrine du vrai, qui est décrit par ces paroles ; car les villes sont les doctrinaux de l'Église, voir numéros 402, 2449, 3216, 4492, 4493 ; l'homme est le vrai même de l'Église conjoint au bien, numéros 3134, 7716, 9007 ; ainsi le fils de l'homme est le Vrai. Comme le Fils de l'homme signifiait le Divin Vrai procédant du 'Seigneur, c'est pour cela que les Prophètes aussi, par qui ce vrai était révélé, étaient nommés Fils de l'homme, par exemple, Daniel 8:17 ; et Ézéchiel, IL 1, 3, 6, 8. Daniel 3:1, 3, 4, 10, 17, 25, 4:1, 16, 8:5, 6, 8, 12, 15. Daniel 12:2, 3, 9, ,et plusieurs fois ailleurs. Comme la plupart des expressions dans la Parole ont aussi le sens opposé, de même aussi la signification du fils de l'homme, qui dans ce sens est le faux opposé au vrai ; par exemple, dans Ésaïe :

« Qu'as-tu que tu aies peur de l'homme, il meurt ; et d'un fils d'homme, du foin lui est donné. » - .

Le foin donné à un fils d'homme, c'est le scientifique par lequel est le faux.

Dans David :

« Ne vous assurez point sur les princes, sur un fils d'homme, en qu'il n'y a point de salut. » - Psaumes 146:3.

Les princes sont les principaux vrais, numéros 2089, 5044, ainsi dans le sens opposé les principaux faux ; et un fils d'homme est le faux lui-même.

  
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Arcanes Célestes # 3701

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3701. Et voici, des Anges de Dieu montants et descendants par elle, signifie la communication infinie et éternelle et par suite la conjonction ; et que de l'infime il y a comme une ascension, et qu'ensuite, lorsque l'ordre est renversé, il y a comme une descente : on le voit par la signification des Anges, en ce que c'est quelque Divin du Seigneur qui est entendu par eux dans la Parole, quand ils y sont nommés, numéros 1925, 2319, 2821, 3039 ; qu'ici ce soit le Divin Vrai, cela est évident en ce qu'ils sont dits Anges du Dieu, car il est dit Dieu quand dans le sens interne il s'agit du vrai, et Jéhovah quand il s'agit du bien, voir numéros 2586, 2769, 2807, 2822 ; de là vient que, quoique Jéhovah soit nommé aussitôt après, et qu'il soit dit, Jéhovah se tenant sur elle, néanmoins ils sont appelés ici Anges de Dieu, car il s'agit du vrai dont provient le bien, qui ici est Jacob, comme il a déjà été dit plusieurs fois : que la communication infinie et éternelle et par suite la conjonction soient signifiées dans le sens suprême par les Anges qui montaient et descendaient par l'échelle, c'est ce qu'on peut voir sans autre explication ; quand il s'agit du Divin Même du Seigneur et de son Divin-Humain, on ne peut pas parler de communication ni de conjonction, sans dire en même temps qu'elles sont infinies et éternelles, car dans le Seigneur tout est infini et éternel, Infini par rapport à l'Etre, et Eternel par rapport à l'Exister. D'après ce qui a été dit jusqu'à présent, il est évident que par l'échelle dressée à terre, et dont la tête atteignait le ciel, et par les Anges de Dieu qui montaient et descendaient sur elle, il est signifié, en somme, que de l'infime il y a comme une ascension, et qu'ensuite, lorsque l'ordre est renversé, il y a comme une descente. Quant à ce qu'il en est de cette ascension et de cette descente, on peut le voir d'après ce qui a déjà été dit et expliqué, numéros 3539, 3548, 3556, 3563, 3570, 3576, 3603, 3607, 3610, 3665, 3690 ; mais comme cet ordre, qui concerne la régénération de l'homme et est décrit dans le sens interne ici et dans ce qui suit, est entièrement inconnu dans l'Eglise, il va par conséquent être encore illustré quant à sa qualité : on sait que l'homme naît dans la nature de ses parents, de ses aïeuls, et aussi de ses aïeux en remontant dans les siècles, par conséquent dans le mal héréditaire de tous ceux-ci successivement accumulé, à un tel point qu'il n'est que mal, en tant qu'il est considéré d'après lui-même : de là vient qu'il a été entièrement perdu et quant à l'entendement et quant à la volonté ; que de lui-même il ne veut rien du bien, et par suite ne comprend rien du vrai ; qu'en conséquence c'est le mal qu'il appelle bien, qu'il croit même être le bien, et le faux qu'il appelle vrai, qu'il croit même être le vrai ; ainsi, par exemple, s'aimer de préférence aux autres, vouloir pour soi mieux que pour les autres, désirer ce qui appartient à autrui, n'avoir en vue que ses propres intérêts, et ne prendre ceux des autres que par rapport à soi-même ; comme l'homme a de lui-même de tels désirs, il les appelle même biens, et les nomme aussi vrais ; et de plus, si quelqu'un le blesse ou tente de le blesser quant à ces biens et à ces vrais, ainsi qu'il les nomme, il le hait, il médite des projets de vengeance et désire sa perte, il la cherche même et y trouve du plaisir, et cela d'autant plus qu'il s'y confirme en actualité, c'est-à-dire, qu'il s'y livre plus fréquemment en actualité : quand un tel homme vient dans l'autre vie, il a de semblables désirs ; la nature même, que par la vie actuelle il a contractée dans le monde, lui reste, et ce plaisir est lui-même manifestement perçu, aussi ne peut-il être dans aucune société céleste, où chacun veut pour les autres mieux que pour soi, mais il est dans une société infernale, où se trouve un semblable plaisir : c'est cette nature que l'homme doit extirper quand il vit dans le monde, ce qui ne peut jamais être fait que par la régénération venant du Seigneur, c'est-à-dire par cela qu'il reçoit une volonté absolument autre, et par suite un entendement absolument autre, c'est-à-dire, qu'il devient un homme nouveau quant à l'une et à l'autre de ces facultés : mais pour que cela se fasse, il doit avant tout renaître comme un enfant, apprendre ce que c'est que le mal et le faux, et apprendre ce que c'est que le bien et le vrai ; car sans la science ou la connaissance, il ne peut être imbu d'aucun bien, puisque par lui-même il ne reconnaît pour bien rien autre chose que le mal, et pour vrai rien autre chose que le faux ; pour qu'il acquière cette instruction, il lui est insinué des connaissances qui ne sont pas absolument contraires à celles qu'il avait eues précédemment, par exemple, que tout amour commence par soi, qu'on doit d'abord s'occuper de soi et ensuite des autres, qu'on doit faire du bien à ceux qui par la forme externe paraissent pauvres et malheureux, quels qu'ils soient intérieurement, qu'on doit secourir de même les veuves et les orphelins, parce qu'ils sont ainsi nommés, et qu'enfin on doit secourir ses ennemis en général, quels qu'ils soient, que c'est même ainsi qu'on peut mériter le ciel ; ces connaissances et d'autres semblables appartiennent à l'enfance de sa nouvelle vie, et sont telles, que tenant quelque chose de la vie antérieure, elles tiennent aussi quelque chose de la vie nouvelle dans laquelle l'homme est ainsi introduit ; et par suite elles sont de nature à admettre en elles celles qui conviennent pour former la nouvelle volonté et le nouvel entendement : ce sont là les biens et les vrais infimes par lesquels commencent ceux qui sont régénérés, et comme ces biens et ces vrais admettent en eux des vrais intérieurs ou plus près des Divins, par eux aussi peuvent être extirpés les faux, que l'homme avait crus auparavant être des vrais : toutefois ceux qui sont régénérés n'apprennent pas nûment ces vrais comme sciences, mais afin qu'ils entrent dans la vie, car ils font ces vrais ; mais s'ils les font c'est d'après le principe de la nouvelle volonté que le Seigneur insinue tout à fait à leur insu, et autant ils reçoivent de cette nouvelle volonté, autant aussi ils reçoivent de ces connaissances, et mettent en acte et croient, mais autant ils ne reçoivent pas delà nouvelle volonté, autant ils peuvent, il est vrai, apprendre de telles choses, mais non mettre en acte, parce qu'ils s'appliquent seulement à la science et non à la vie : c'est là l'état du premier et du second âge de l'enfance quant à la nouvelle vie, qui doit prendre la place de la vie antérieure ; mais l'état de l'adolescence et de la jeunesse de cette vie consiste à regarder une personne, non telle qu'elle se montre dans la forme externe, mais telle qu'elle est quant au bien, d'abord dans la vie civile, ensuite dans la vie morale, et enfin dans la vie spirituelle, et alors c'est le bien que l'homme commence à mettre à la première place et à aimer, et d'après le bien il aime la personne ; et enfin quand il est encore davantage perfectionné, il s'attache à faire du bien à ceux qui sont dans le bien, et cela selon la qualité du bien chez eux, et il aperçoit enfin du plaisir en leur faisant du bien ; comme il y a du plaisir dans le bien, et même du charme dans les choses qui confirment, il reconnaît pour des vrais ces choses qui confirment, et ce sont aussi les vrais de son nouvel entendement, qui découlent des biens appartenant à sa nouvelle volonté : au même degré qu'il aperçoit le plaisir dans ce bien et le charme dans ces vrais, au même degré aussi il sent le déplaisir dans les maux de sa vie antérieure et le désagrément dans les faux de cette vie ; par suite donc les choses de la volonté antérieure et celles de l'entendement antérieur sont séparées d'avec celles du nouvel entendement, et cela non selon l'affection de savoir celles-ci, mais selon l'affection de les faire ; par conséquent il voit alors que les vrais de son enfance ont été renversés respectivement, et que ces mêmes vrais ont été peu à peu ramenés dans un autre ordre, c'est-à-dire qu'ils ont été mutuellement subordonnés à eux-mêmes, de manière que ceux qui étaient d'abord à la première place sont maintenant à la dernière, qu'ainsi par ces vrais qui appartenaient au premier et au second âge de son enfance, les Anges de Dieu ont monté comme par une échelle de la terre au ciel, mais qu'ensuite par les vrais qui appartiennent à son âge adulte les Anges de Dieu descendent comme par une échelle du ciel vers la terre.

  
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