4748. Et leurs chameaux portaient des aromates, de la résine, et du stacté, signifie les vrais intérieurs naturels : on le voit par la signification des chameaux, en ce qu'ils sont en général les choses qui appartiennent à l'homme naturel et qui servent à l'homme spirituel, et en particulier les scientifiques communs dans l'homme naturel, numéro 3048, 3071, , 3143, 3145, 4156 ; et par la signification des aromates, de la résine et du stade, en ce qu'ils sont les vrais intérieurs naturels qui y ont été conjoints au bien, ainsi qu'il va être montré. Chez les Anciens, des choses suaves et odoriférantes étaient employées dans leur culte sacré, de là leurs encens et leurs parfums ; des choses semblables étaient aussi mêlées avec les huiles qui servaient à leurs onctions ; mais aujourd'hui l'on ne sait pas d'où venait cet usage ; et cela, parce qu'on ignore entièrement que les pratiques du culte chez les Anciens tiraient leur origine des spirituels et des célestes qui sont dans les cieux, et qu'elles y correspondaient ; l'homme s'est tellement éloigné des spirituels et des célestes, et est tellement plongé dans les naturels, les mondains et les corporels, qu'il est dans l'obscur, et qu'il en est un grand nombre qui nient l'existence du spirituel et du céleste. Si les Anciens ont employé des encens et des parfums dans les rites sacrés, cela vient de ce que l'odeur correspond à la perception, l'odeur suave, comme celle des aromates de divers genres, à une perception agréable et agréée, telle qu'est celle du vrai d'après le bien ou de La foi d'après la charité ; et même telle est la correspondance, que dans l'autre vie, toutes les fois qu'il plaît au Seigneur, les perceptions elles-mêmes sont changées en odeurs ; voir sur ce sujet ce qui a déjà été dit d'après l'expérience, numéro 925, 1514, 1517, 1518, 1519, 3577, . Quant à ce que signifient en particulier ici les aromates, la résine et le stacté, on peut le voir par les autres passages où ces mots se trouvent en général, ils signifient les vrais intérieurs dans le naturel, mais qui procèdent du bien là, car les vrais par eux-mêmes ne font point cela, mais c'est le bien qui le fait par les vrais ; de là les variétés sont selon la qualité du vrai conjoint au bien, et par conséquent selon la qualité du bien, car le bien a sa qualité par les vrais. Comme Giléad signifie le bien extérieur tel qu'est celui qui appartient aux sensuels, et qui est appelé chose agréable (volupe) numéro 4117, 4124, et que l'Egypte dans le sens bon signifie les scientifiques, qui sont les vrais externes de l'homme naturel correspondants à ce bien, ou concordants avec ce bien, numéro 1462, c'est pour cela que par les Jischmaélites de Giléad portant sur des chameaux des aromates en Egypte, il est signifié que les vrais intérieurs provenant de leurs scientifiques étaient portés vers les scientifiques qui sont signifiés par l'Egypte, et dont il va être parlé. Les vrais intérieurs sont les conclusions tirées des vrais extérieurs ou des scientifiques, car les scientifiques de l'homme naturel sont les moyens qui servent à conclure et par conséquent à examiner les intérieurs, de même que quand quelqu'un examine l'intention d'un autre dans sa physionomie, dans la vibration de la lumière de ses yeux, et dans la vie du son quand il parle, et des gestes quand il agit. Comme tels sont les vrais par lesquels le naturel de l'homme est perfectionné et aussi amendé, c'est pour cela que la guérison est attribuée aux aromates de cette sorte ; par exemple, à la résine, dans Jérémie :

« Est-ce qu'il n'y a pas de Résine balsamique en Giléad ? Est-ce qu'il n'y a pas de Médecin là ? Pourquoi la santé de mon peuple ne monte-t-elle pas ? » - Jérémie 8:22.

Dans le Même :

« Monte à Giléad, et prends de la résine, vierge fille de l'Egypte ; en vain tu as multiplié les médicaments, point de guérison pour toi. » - Jérémie 46:11.

Dans le Même :

« Tout à coup elle est tombée, Babel, et elle a été brisée ; poussez des hurlements sur elle, prenez de la résine pour sa douleur, peut-être guérira-t-elle ? » - Jérémie 51:8.

Que des choses semblables signifient des spirituels, on le voit clairement dans Jean :

« Les marchands de la terre pleureront et gémiront sur Babel, de ce que personne n'achète plus leurs marchandises ; marchandises d'or et d'argent, et de pierres précieuses, et de perles, et de fin lin, et de pourpre, et de soie, et s'écarlate, et tout bois de Thya, et tout vase d'ivoire, et tout vase de bois très-précieux, et d'airain, et de fer, et de marbre, et du cinnamome, et des parfums, et des essences, et de l'encens et du vin, et de l'huile, et de la fleur de farine, et du froment, et des bêtes de charge, et des brebis, et des chevaux, et des chariots, et des corps, et des âmes d'hommes. » - Apocalypse 18:11-12, 13.

Ces marchandises n'auraient pas été recensées d'une manière si spéciale, si chacune n'avait signifié des choses qui sont dans le Royaume du Seigneur et dans son Église, autrement ce serait des mots d'aucune valeur ; il est notoire que Babel signifie ceux qui ont détourné tout culte du Seigneur vers le culte d'eux-mêmes, et ainsi ceux qui sont dans un interne profane en même temps que dans un externe saint ; c'est pourquoi leurs marchandises signifient les choses qu'ils ont inventées avec étude et artifice pour le culte d'eux-mêmes, et aussi les doctrinaux, et les connaissances du bien et du vrai d'après la Parole, qu'ils ont perverties en leur faveur, ainsi chaque marchandise qui est mentionnée dans ce passage signifie de telles choses en particulier, et le cinnamome, les parfums, les essences de l'encens, signifient les vrais qui procèdent du bien, mais chez ceux de Babel les vrais pervertis et les faux d'après le mal. Il en est de même de ce qui est rapporté des marchandises de Tyr, dans Ézéchiel :

« Jehudah et la terre d'Israël ont été les négociants en froment de Minnith et de Pannag ; en miel et en huile, et en Résine ils ont fourni ton commerce. » - Ézéchiel 27:17.

Ici aussi la résine signifie le vrai d'après le bien ; pour celui qui ne croit pas au sens interne de la Parole toutes ces expressions doivent être des mots nus, par conséquent des vases dans l'intérieur desquels il n'y a rien, lorsque cependant il y a en eux des Divins, des célestes et des spirituels.

3240. 'And Jokshan begot Sheba and Dedan' means the derivatives from the first division. This is clear from the representation of 'Jokshan' and his sons 'Sheba and Dedan' dealt with below. Since they are mere names here and they mean states and derivatives of the Lord's spiritual Church, something about what they are in general must be stated. The celestial Church differs from the spiritual Church in that in those who belong to the celestial Church and who are called celestial, love - that is to say, the good and truth of love - is present; but in those who belong to the spiritual Church and who are called spiritual, faith - that is to say, the good and truth of faith - is present. Good as it exists with those who are celestial consists in love to the Lord, and truth as it exists with them in love towards the neighbour. But good as it exists with those who are spiritual consists in charity towards the neighbour, and truth as it exists with them in faith insofar as this is doctrine concerning charity. From this it may be seen that good and truth are present in the Lord's spiritual kingdom, as they are in His celestial kingdom, yet are considerably different.

[2] It should be recognized in addition that the inhabitants of those kingdoms are distinguished from one another by means of good and truth for the reason that some are governed more by good, others more by truth. And it is from this that derivatives arise, that is to say, derivatives of good and derivatives of truth. The derivatives of good in the Lord's spiritual kingdom are those which are represented by the sons of Jokshan, who are referred to in this verse, but the derivatives of truth there are those which are represented by the sons of Midian, who are referred to in the next verse. Now because there are two categories of spiritual people - those governed more by good and those governed more by truth - two varieties of doctrine therefore exist among them, namely matters of doctrine concerning charity and matters of doctrine concerning faith. Matters of doctrine concerning charity exist for the sake of those governed by the good of faith, who are meant here by the sons of Jokshan. But matters of doctrine concerning faith exist for the sake of those governed by the truth of faith, who are meant by the sons of Midian.

[3] Sheba and Dedan are those who constitute the first category, that is, people in the Lord's spiritual kingdom who are governed by the good of faith and with whom matters concerning charity exist. This explains why Sheba and Dedan mean the cognitions of celestial things, or what amounts to the same, those with whom such cognitions exist, that is, with whom matters of doctrine concerning charity exist, for matters of doctrine are cognitions, and that which is celestial with the spiritual man is charity. For Sheba and Dedan mean those cognitions, as has been shown in Volume One, in 117, 1168, 1171, 1172, though there they are the great-grandsons of Ham, and are called the sons of Raamah. It should be realized however that Ham, like Japheth and Shem also, never was an actual person, but that those who belonged to the Church after the Flood called Noah were distinguished as regards goods and truths into three groups, and these groups were referred to by those names, 736, 1062, 1065, 1140, 1141, 1162, and in various other places. Nevertheless there were nations which were so called, but these were descended from different individuals, as is evident here from Sheba and Dedan who were descended from Jokshan, Abraham's son by Keturah.

[4] As regards 'Sheba' meaning those with whom cognitions of celestial things exist - thus those governed by the good of faith - this is clear from the places introduced in 117, 1171. 'Dedan' has a similar meaning, as is clear from the texts quoted in 1172, as well as from the following: In Isaiah,

The prophecy concerning Arabia. In the forest in Arabia you will spend the night, O bands of Dedanites. To the thirsty bring water; O inhabitants of the land of Tema, meet with his bread the fugitive, for they will flee before the swords, before the drawn sword. Isaiah 21:13-15.

'Spending the night in the forest in Arabia' stands for being made desolate as regards good. For 'Arabia' means those with whom celestial things exist, that is, the goods of faith, so that 'spending the night there in the forest' is when goods exist no longer, and therefore means desolation, which is also described by 'fleeing before the swords, before the drawn sword'. Celestial things, that is, the goods of faith - or what amount to the same, the works of charity - which are theirs, are meant by 'bringing water to the thirsty, and with bread meeting the fugitive'.

[5] In Jeremiah,

I took the cup from Jehovah's hand and made all the nations to whom Jehovah sent me drink it - Jerusalem and the cities of Judah, and its kings and its princes, to turn them into a desolation; Pharaoh king of Egypt, and his servants, and his princes, and all his people; all the kings of Tyre and all the kings of Sidon; Dedan and Tema, and Buz, and all who have cut the corners [of their hair] all the kings of Zimri, and all the kings of Elam, and all the kings of Media, and all the kings of the north. Jeremiah 25:17-19, 22-23, 25-26.

This also refers to the desolation of the spiritual Church, different elements of which Church are mentioned in order and are meant by Jerusalem, the cities of Judah, Egypt, Tyre, Sidon, Dedan, Tema, Buz, Zimri, Elam, and Media.

[6] In Ezekiel,

Sheba and Dedan, and the merchants of Tarshish, and all its young lions will say to you, Have you come to seize the spoil? Have you assembled your company to carry off plunder, to carry away silver and gold, and to take cattle and possessions, and seize great spoil? Ezekiel 38:13.

This refers to Gog who means external worship separated from internal, which is idolatrous, 1151. 'Sheba and Dedan' stands for the internal aspects of worship, namely the goods of faith, 'Tarshish' for corresponding external worship. The silver, gold, cattle, possessions, and spoil which Gog - or external worship separated from the internal - wishes to 'carry away' are the cognitions of good and truth, which those who are meant by Sheba and Dedan fight for and defend, and who are on that account called 'young lions'. In the proper sense 'Sheba' is those with whom cognitions of good exist, 'Dedan' those with whom cognitions of truth derived from good are present.