Bible

 

Jérémie 51:39

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39 Je les ferai échauffer dans leurs festins, et les enivrerai, afin qu'ils se réjouissent, et qu'ils dorment d'un sommeil perpétuel, et qu'ils ne se réveillent plus, dit l'Eternel.

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Arcanes Célestes # 1327

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1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
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Arcanes Célestes # 468

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468. D'après ce qui a été dit et montré dans le Chapitre précédent, il est évident que par les Noms ont été signifiées des Hérésies et des Doctrines ; de là on peut voir que par les Noms, dans ce Chapitre, il a aussi été signifié, non des personnes, mais des choses, et ici des Doctrines ou des Eglises, qui ont été conservées, depuis la Très-Ancienne Eglise jusqu'à Noach, quels qu'aient été même les changements qu'elles ont éprouvés. Mais comme, à l'égard de l'Eglise, il arrive que, par le laps du temps, elle décroît et reste enfin parmi un petit nombre d'hommes, ces hommes, en faible nombre, chez lesquels elle était restée au temps du déluge, sont appelés Noach. Que la vraie Eglise décroisse et reste chez un petit nombre d'hommes, on peut le voir par les autres Eglises qui ont été de même en décroissant. Ceux qui restent sont appelés, dans la Parole, Restes (Reliqum) et Résidu (Residuum), et même sont dits être au milieu de la terre. Il en est de l'universel comme du particulier, ou de l'Eglise comme de chaque homme ; si le Seigneur ne conservait chez chaque homme les Restes (Reliquice), il serait impossible que l'homme ne périt pas d'une mort éternelle, car la vie spirituelle et la vie céleste sont dans les Reliquice ; de même, si dans le commun ou l'universel il n'y avait toujours quelques hommes chez qui l'Eglise ou la vraie foi fut conservée, le genre humain périrait ; car à cause de quelques individus, comme on le sait, une cité est conservée, même tout un Royaume. Il en est de cela comme du cœur chez l'homme ; tant que le cœur est sain, les viscères qui l'environnent peuvent vivre ; mais lorsqu'il est sans vigueur, la langueur s'empare de toutes les parties, et l'homme meurt. Ce sont les derniers Restes (Reliquice) qui sont signifiés par Noach ; car, eux exceptés, comme on le voit dans le Chapitre suivant, Verset 12, toute la terre avait été corrompue. Il est çà et là question, dans les Prophètes, de ces Restes chez chaque homme et dans l'Eglise ; ainsi, dans Ésaïe :

« Celui qui sera Resté dans Sion et celui qui sera de Reste dans Jérusalem, Saint on l'appellera, quiconque sera écrit pour les vies dans Jérusalem, lorsque le Seigneur aura lavé les souillures des filles de Sion, et que les sangs de Jérusalem il aura effacé du milieu d'elle. » - Ésaïe 4:3-4.

Là, il s'agit des Restes par lesquels sont signifiés les Restes (Reliquice) de l'Eglise, et de l'homme de l'Eglise, auxquels s'applique le saint ; car ceux qui étaient restés dans Sion et dans Jérusalem n'ont pas pu être saints par cela seul qu'ils étaient de reste. Pareillement, dans le Même : Et il arrivera en ce jour-là que les Restes d'Israël et que l'Evasion de la maison de Jacob ne continueront plus de s'appuyer sur celui qui les frappait ; et ils s'appuieront sur Jéhovah, le Saint d'Israël, en vérité : les Restes reviendront, les Restes de Jacob, vers le Dieu puissant. » - , , .

Dans Jérémie :

« En ces jours-là et en ce temps-là, on cherchera l'iniquité d'Israël, mais plus elle ne sera ; et les péchés de Jéhudah, et ils ne seront plus trouvés ; car je pardonnerai à celui que j'aurai fait demeurer de Rester - Jérémie 50:20.

Dans Michée :

« Les Restes de Jacob (seront) au milieu de peuples nombreux comme une rosée de par Jéhovah, comme des pluies sur l'herbe. » - Michée 5:6.

Le Résidu, ou les Restes (Reliquice) de l'homme ou de l'Eglise ont été aussi représentés par les dîmes qui étaient saintes ; de là aussi le nombre décennaire est saint ; en conséquence, dix se dit des Résidus, comme dans Ésaïe :

« Jéhovah éloignera l'homme, et beaucoup (sera) ce qui (sera) hissé dans le milieu de la terre ; et encore en elle (il y aura) une dixième partie ; et elle reviendra, et sera pour être émondée comme le chêne et l'yeuse, lorsqu'on en abat une tige ; semence de sainteté, sa tige. » - Ésaïe 6:12-13.

Là, le Résidu est appelé semence de sainteté.

Dans Amos : Ainsi a dit le Seigneur Jéhovah : La ville qui sortait (avec) mille fera de Résidu cent ; et celle qui sortait (avec) cent fera de Résidu dix pour la maison d'Israël. » - Amos 5:3.

Dans ces passages et dans plusieurs autres sont signifiés, dans le sens interne, les Restes (Reliquice) dont il s'agit. Qu'une ville soit conservée à cause des Restes (Reliqitice) de l'Eglise, on le voit d'après ce qui a été dit à Abraham au sujet de Sodome :

« Abraham dit : Peut-être s'en trouvera-t-il dix ? Et il dit : Je ne la détruirai pas à cause des dix. » - Genèse 18:32.

  
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