Bible

 

Jérémie 51:35

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35 Ce qu'il m'a ravi par violence, et ma chair [est] à Babylone, dira l'habitante de Sion; et mon sang est chez les habitants de la Caldée, dira Jérusalem.

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Arcanes Célestes # 1327

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1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
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Arcanes Célestes # 1259

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1259. Or, voici pourquoi les Nations signifient les biens et les maux dans le culte.

Dans les temps très-anciens les hommes habitaient distingués en nations, en familles et en maisons, comme je l'ai dit précédemment ; c'était pour que l'Eglise sur la terre représentât le Royaume du Seigneur, où tous ont été disposés en sociétés, et ces sociétés en de plus grandes, et celles-ci en de plus grandes encore, et même selon les différences de l'amour et de la foi, en général et en particulier - Voir numéros 684, 685 - , et où, par conséquent tous ont été pareillement distingués comme en maisons, en familles et en nations. De là, les maisons, les familles et les nations signifient, dans la Parole, les biens de l'amour et de la foi qui procède de l'amour ; il y a une distinction bien marquée entre nation et peuple ; par nation est signifié le bien ou le mal ; et par peuple le vrai ou le faux ; et cette distinction est observée si constamment, que nulle part elle n'est négligée, comme on peut le voir par les passages suivants : ainsi dans Ésaïe :

« Il arrivera en ce jour-là que les Nations chercheront la Racine d'Ischaji, qui se tient pour enseigner des Peuples, et son repos » sera gloire. Il arrivera en ce jour-là que le Seigneur mettra encore sa main une seconde fois pour acquérir les restes de son Peuple, qui (aura été) laissé par Aschur, et par l'Egypte, et par Pathros, et par Kusch, et par Elam, et par Schinear, et par Chaoiath, et par les îles de la mer. Et il lèvera un étendard pour les Nations ; et il rassemblera les expulsés d'Israël, et il réunira les choses dispersées de Judah. » - Ésaïe 40:10-11, 12.

Là, les peuples sont pris pour les vérités de l'Eglise, et les nations pour les biens, et cette distinction y est manifeste. Il s'agit là du Royaume du Seigneur et de l'Eglise, et aussi, dans le sens universel, de tout homme régénéré ; les noms signifient les choses dont il a déjà été parlé ; Israël signifie les spirituels de l'Eglise, et Judah les célestes de cette Eglise.

Dans le Même :

« Ce Peuple, (ceux) » qui marchaient dans les ténèbres ont vu une grande lumière. Tu as multiplié la Nation ; tu as rendu grande son allégresse. » - Ésaïe 9:2-3.

Là, le peuple est pris pour les vérités, aussi est-il dit de lui : marcher dans les ténèbres et voir la lumière ; la nation est prise pour les biens.

Dans le Même :

« Que répondra-t-on aux envoyés de la Nation ? Que Jéhovah a fondé Zion, et que les » malheureux de son Peuple se confieront en elle. » - Ésaïe 14:32.

La nation désigne pareillement le bien, et le peuple le vrai.

Dans le Même :

« Jéhovah Zebaoth enlèvera dans cette montagne les faces de l'enveloppe, de l'enveloppe (qui est) sur tous les » Peuples, et le voile (qui est) étendu sur toutes les Nations. » - Ésaïe 25:7.

Il s’agit là de l'Eglise nouvelle ou de l'Eglise des nations ; le peuple désigne les vérités de cette Eglise, et les nations les biens.

Dans le Même :

« Ouvrez les portes pour qu'elle entre la » Nation juste qui garde les fidélités. » - Ésaïe 26:2.

La nation est mise là évidemment pour les biens.

Dans le Même :

« Toutes les » Nations se réuniront ensemble, et les Peuples s'assembleront. » - Ésaïe 43:9.

Il s’agit encore de l'Eglise des nations ; les nations désignent les biens de cette Eglise, et les peuples ses vérités ; et comme ces choses sont distinctes entre elles, il est question des unes et des autres, autrement ce serait une vaine répétition.

Dans le Même :

« Le Seigneur Jéhovah a dit : Voici, je lèverai ma main » vers les Nations, et je hausserai mon étendard vers les Peuples ; et ils porteront tes fils dans leurs sein, et transporteront tes filles » sur l'épaule. » - Ésaïe 49:22.

Il s’agit là du Royaume du Seigneur ; les nations désignent pareillement les biens, et les peuples les vérités.

Dans le Même :

« Tu t'élanceras à droite et à gauche, et ta semence aura en héritage les Nations, et l'on habitera les villes désolées. » - Ésaïe 54:3.

Il s’agit du Royaume du Seigneur et de l'Eglise qui est appelée Eglise des nations : que les nations soient prises pour les biens de la charité, ou, ce qui est la même chose, pour ceux chez qui sont les biens de la charité, c'est ce qui est évident en ce qu'il est dit que la semence, ou la foi, les aura en héritage ; les villes désignent les vérités.

Dans le Même :

« Voici, je l'ai donné Lui-même (comme) témoin aux Peuples, (comme) Prince et Législateur pour les Peuples ; voici, tu appelleras la Nation (que) tu ne connaissais pas, et les Nations » (qui) ne Te connaissaient pas accourront vers Toi. » - Ésaïe 55:4-5.

Il s’agit du Royaume du Seigneur ; les peuples désignent les vérités, et les nations les biens.

Dans l'Eglise, ceux qui sont doués du bien de la charité sont les nations, ceux qui sont doués des vérités de la foi sont les peuples, car les biens et les vérités sont attribuées selon les sujets chez lesquels ils sont.

Dans le Même :

« Les Nations marcheront à ta lumière, et les rois à la splendeur de ton lever ; alors tu verras et tu seras dans l'abondance, et ton cœur s'étonnera et se dilatera de ce que la multitude de la mer » se tournera vers Toi ; les armées des Nations viendront à Toi » - Ésaïe 60:3, 5.

Il s’agit du Royaume du Seigneur et de l'Eglise des nations ; là, les nations désignent les biens ; les rois, qui sont les chefs des peuples, désignent les vérités.

Dans Zéphanie :

« Les restes de mon Peuple les pilleront, et les résidus de ma Nation les auront en héritage. » - Zéphanie 2:9.

Dans Zacharie :

« Plusieurs » Peuples et de nombreuses Nations viendront pour chercher Jéhovah Zebaoth dans Jérusalem. » - Zacharie 8:22.

Jérusalem, c'est le Royaume du Seigneur et l'Eglise ; les peuples désignent ceux qui sont dans les vérités de la foi, et les nations ceux qui sont dans le bien de la charité ; aussi sont-ils nommés distinctement.

Dans David :

« Tu m'as délivré des contestations du Peuple ; tu » me mettras à la tête des Nations ; Mon Peuple (que) je n'avais pas connu me servira. » - Psaumes 18:44.

De même, le peuple désigne ceux qui sont dans les vérités, et les nations ceux qui sont dans le bien ; et comme le vrai et le bien constituent l'homme de l'Eglise, il est parlé de l'un et de l'autre.

Dans le Même :

« Les Peuples Te confesseront, ô Dieu ! Tous ces Peuples Te confesseront ; les Nations seront dans l'allégresse et dans la jubilation, parce que tu jugeras les Peuples en droiture, et que tu conduiras les Nations dans la terre. » - Psaumes 67:4-5.

Les peuples désignent évidemment ceux qui sont dans les vérités de la foi, et les nations ceux qui sont dans le bien de la charité.

Dans Moïse :

« Souviens-toi des jours de l'éternité ; ayez l'intelligence des années de génération et de génération ; interroge ton père et il te (le) déclarera, et tes vieillards et ils te (le) diront : lorsque » le Très-Haut donnait l'héritage aux Nations, et qu'il séparait les fils de l'homme, il établit les bornes des Peuples selon le nombre des fils d'Israël.

Deutéronome 32:7-8.

Là, il s'agit de la Très-Ancienne Eglise et des Eglises Anciennes, qui sont les jours de l'éternité et les années de génération et de génération ; dans ces Eglises, on appela nations ceux qui étaient dans le bien de la charité et auxquels l'héritage était donné, et l'on nomma fils de l'homme et ensuite peuples ceux qui étaient dans les vérités de la foi procédant de la charité. Comme les nations signifient les biens de l'Eglise, et les peuples les vérités, voilà pourquoi il a été dit d'Esaü et de Jacob, lorsqu'ils étaient encore dans le sein maternel :

« Deux Nations sont dans ton sein, et deux Peuples (sortant) de tes entrailles seront divisés. » - Genèse 25:23.

On peut maintenant voir par ce qui précède ce que c'est que l'Eglise des nations dans son véritable sens ; la Très-Ancienne Eglise fut la véritable Eglise des nations ; puis ce fut l'Eglise Ancienne. Comme on appelle nations ceux qui sont dans la charité, et peuples ceux qui sont dans la foi, le Sacerdoce du Seigneur se dit au sujet des nations, parce qu'il est un attribut des célestes qui sont les biens, et la Royauté du Seigneur se dit au sujet des peuples, parce qu'elle est un attribut des spirituels qui sont les vérités ; c'est même ce qui a été représenté dans l'Eglise Judaïque ; les Juifs ont été Nation avant d'avoir des rois, mais après qu'ils eurent accepté des rois, il sont devenus peuple.

  
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