Bible

 

Jérémie 51:33

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33 Car ainsi a dit l'Eternel des armées, le Dieu d'Israël : la fille de Babylone est comme une aire; il est temps qu'elle soit foulée; encore un peu, et le temps de sa moisson viendra.

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Arcanes Célestes # 1327

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1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
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Arcanes Célestes # 1285

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1285. Il y eut dans toute la terre une seule lèvre signifie qu'il y avait partout une même doctrine dans le commun : c'est ce que prouve la signification de la lèvre dans la Parole, ainsi qu'on le verra bientôt dans ce qui suit. Dans ce verset, et par ce peu de paroles, est décrit l'état de l'Eglise Ancienne, tel qu'il avait été, c'est-à-dire qu'il y avait eu une même doctrine en général. Mais dans le verset suivant il est dit comment on commença à faire des falsifications et des adultérations ; et ensuite jusqu'au verset 9, comment l'Eglise fut entièrement pervertie, au point qu'il n'y eut plus de culte interne. Aussitôt après il s'agit de la Seconde Eglise Ancienne qui commença à Eber ; et enfin de la Troisième, qui fut le commencement de l'Eglise Judaïque ; car, après le déluge il y eut successivement trois Eglises. Quant à ce qui regarde la Première Eglise Ancienne, si en elle, quoiqu'elle ait été très-répandue sur le globe, il n'y avait néanmoins qu'une seule lèvre et les mêmes paroles, c'est-à-dire une même doctrine dans le commun et dans le particulier, lorsque cependant les cultes tant internes qu'externes étaient partout différents, comme je l'ai montré dans le Chapitre précédent, où chaque nation qui s'y trouve nommée signifie une doctrine différente et un rite différent, voici ce qu'il en est : Il y a dans le Ciel des sociétés innombrables et différent toutes entre elles, mais néanmoins ne faisant qu'un ; car toutes sont conduites comme une unité par le Seigneur, - Voir ci-dessus, numéros 457, 351, 684, 685, 690.

Et il en est de cela comme de l'homme ; quoiqu'il y ait dans l'homme tant de viscères et tant de parties viscérales dans ces viscères, tant d'organes et de membres dont l'un agit d'une manière différente de l'autre, néanmoins tous sont en général et en particulier dirigés, comme un, par une seule Ame : ou bien il en est de cela comme du corps ou les activités des forces et des mouvements, quoique différentes, sont néanmoins dirigées par le seul mouvement du cœur et par le seul mouvement du poumon, et ne font qu'un. Si ces sociétés peuvent ainsi agir en unité, cela vient de ce que, dans le Ciel, il y a un influx unique que chacun reçoit selon son génie ; c'est un influx d'affections qui précédent du Seigneur, de sa Miséricorde et de sa Vie, et, quoique cet influx soit unique, cependant tout obéit et marche comme ne faisant qu'un, et cela, par l'amour mutuel dans lequel sont les habitants du Ciel. C'est ainsi qu'il en a été de la Première Eglise Ancienne ; quoiqu'il y ait eu autant de Cultes internes et externes, qu'il y avait de genres de nations, qu'il y avait d'espèces de familles composant les nations, et qu'il y avait en particulier d'hommes de l'Eglise, néanmoins il avaient tous une seule lèvre et les mêmes paroles, c'est-à-dire qu'ils avaient tous une même doctrine dans le commun et dans le particulier. Il y a une même doctrine, quand tous sont dans l'amour mutuel ou dans la charité : l'amour mutuel et la charité font que toutes choses sont un, quoiqu'elles soient variées ; car c'est de la variété que se forme l'unité ; tous, quel que soit leur nombre, fut-il composé de myriades de myriades, s'ils sont dans la charité ou l'amour mutuel, tous ont une même fin, savoir le bien commun, le Règne du Seigneur et le Seigneur Lui-même. Les variétés des points de doctrine et des cultes sont, ainsi que je l'ai dit, comme les variétés des sens et des viscères dans l'homme, variétés qui contribuent à la perfection du tout, car alors le Seigneur influe et opère de diverses manières par la charité suivant le génie de chacun, et dispose ainsi dans l'ordre, sur la terre comme dans le Ciel, toutes ses créatures en général et en particulier. C'est alors que la volonté du Seigneur, comme le Seigneur l'enseigne Lui-même, se fait sur les terres comme dans les cieux.

  
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