Arcanes Célestes # 1297
1297. Et cuisons-les au feu signifie les maux provenant de l'amour de soi : on en trouve la preuve dans la signification de cuire, de cuisson, de feu, de soufre, de bitume, expressions qui, dans la Parole, s'appliquent aux cupidités et surtout à celles qui appartiennent à l'amour de soi ; comme dans Ésaïe :
« Notre maison de sainteté et notre splendeur, où nos pères T'ont loué, a été consumée par le feu, et toutes nos choses désirables ont été dévastées. » - Ésaïe 64:10.
Dans le Même :
« Concevez de la balle, enfantez du chaume, quant à votre esprit, le feu vous dévorera ; ainsi les peuples seront des combustions de chaux ; les épines coupées seront brulées au feu. » - Ésaïe 33:11-12.
Et en outre dans plusieurs autres endroits. Les expressions être brûlé et feu s'emploient en parlant des cupidités, à cause de la similitude des rapports.
Arcanes Célestes # 210
210. Qu'on sache donc ce que c'est que le Propre : Le Propre de l'homme est tout mal et tout faux jaillissant de l'Amour de soi et du monde ; et ceux qui sont dans le Propre croient, non au Seigneur ou à la Parole, mais à eux-mêmes, et pensent que ce qu'ils ne saisissent point par les sens et par la science n'est rien ; d'où il résulte qu'ils ne sont plus que mal et que faux, et ainsi considèrent tout à rebours : Ce qui est mal, ils le voient comme bien ; ce qui est bien, comme mal ; ce qui est faux, comme vrai, et ce qui est vrai, comme faux ; ce qui existe, ils s'imaginent que ce n'est rien, et ce qui n'est rien, ils s'imaginent que c'est tout : la Haine, ils l'appellent amour ; l'Obscurité, lumière ; la Mort, vie, et vice versa.
Dans la Parole, de tels hommes sont nommés boiteux et aveugles. Tel est donc le Propre de l'homme ; en soi il est infernal et damné.