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Jérémie 51:20

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20 Tu m'as été un marteau [et] des instruments de guerre; par toi j'ai mis en pièces les nations, et par toi j'ai détruit les Royaumes.

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Arcanes Célestes # 1327

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1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
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Arcanes Célestes # 1032

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1032. Ces mots : Et j'établis mon alliance avec vous, signifient la présence du Seigneur chez tous ceux qui ont la charité ; et cela se rapporte à ceux qui sortent de l'arche, et à toute bête féroce de la terre, c'est-à-dire, aux hommes au dedans de l'Eglise et aux hommes au dehors de l'Eglise : on le voit d'après ce qui vient d'être dit. Le Seigneur contracte aussi alliance, ou se conjoint par la charité, avec ceux qui sont au dehors de l'Eglise et qui sont appelés les nations ; voici ce qui se passe à ce sujet : l'homme de l'Eglise pense que tous ceux qui sont au dehors de l'Eglise, et qu'on nomme les nations, ne peuvent être sauvés, parce qu'ils n'ont aucune des connaissances de la foi, par conséquent aucune idée du Seigneur : il dit que sans la foi et sans la connaissance du Seigneur, il n'y a point de salut ; ainsi il damne tous ceux qui sont hors de l'Eglise. Bien plus, beaucoup de personnes de cette opinion, parmi celles qui ont une doctrine, et même parmi celles qui sont dans une hérésie, pensent que tous ceux qui ne sont pas dans leur doctrine ou dans leur hérésie, c'est-à-dire, que tous ceux qui n'ont pas les mêmes sentiments qu'elles, ne peuvent être sauvés ; cependant il en est tout autrement. Le Seigneur exerce sa Miséricorde envers tout le genre humain, et il veut sauver et attirer à lui tous ceux qui sont dans l'univers. La Miséricorde du Seigneur est infinie ; elle ne veut point se borner au petit nombre d'hommes qui sont dans l'Eglise, mais elle s'étend sur tous les hommes qui sont sur le globe ; ce n'est pas leur faute s'ils sont nés hors de l'Eglise et par conséquent dans l'ignorance de la foi ; et personne n'est damné pour ne pas avoir la foi dans le Seigneur, quand il ne Le connaît pas. Quel est l'homme, ayant des pensées justes, qui puisse dire que la plus grande partie du genre humain doit périr de la mort éternelle, parce qu'elle n'est pas née en Europe, où, relativement parlant, le nombre des habitants est bien petit ? Et quel est l'homme, ayant des pensées justes, qui puisse croire que le Seigneur laisserait naître un si grand multitude d'hommes pour qu'elle périt de la mort éternelle ? Cela serait en opposition avec la Divinité, et en opposition avec la Miséricorde. Mais en outre, ceux qui sont hors de l'Eglise, et qu'on appelle les nations, ont une vie beaucoup plus régulier que ceux qui sont dans l'Eglise, et ils embrassent beaucoup plus facilement la doctrine de la vraie foi ; c'est ce qu'on peut voir d'une manière plus évidente par les Ames dans, l'autre vie : c'est du monde soi-disant chrétien que viennent les esprits les plus méchants ; ils ont une haine mortelle contre le prochain, une haine mortelle contre la Seigneur ; ils ont surpassé, dans leurs adultères tous ceux qui sont sur le globe. Il n'en est pas deuxième des autres parties de la terre ; car un grand nombre de ceux qui ont adoré des idoles sont d'un tel caractère qu'ils ont en horreur les haines et les adultères, et craignent les Chrétiens en raison de ce que ceux-ci se livrent à ces passions et de ce qu'ils veulent tourmenter quiconque est en relation avec eux. Bien plus, les gentils sont tels que quand les Anges les instruisent sur les vérités de la foi, et leur enseignent que le Seigneur gouverne l'univers, ils écoutent volontiers, se pénètrent facilement de la foi, et rejettent en conséquence leurs idoles. C'est pourquoi les gentils qui ont eu une vie régulière, et qui ont été dans la charité mutuelle et dans l'innocence, sont régénérés dans l'autre vie. Quand ils vivent dans le monde, le Seigneur est présent chez eux dans la charité et dans l'innocence ; car point de charité, point d'innocence qui ne procède du Seigneur. Le Seigneur leur donne aussi la conscience de ce qui est droit et bien selon leur religion, et dans cette conscience il insinue l'innocence et la charité ; et lorsque l'innocence et la charité sont dans leur conscience, ils se laissent facilement pénétrer du vrai de la foi procédant du bien. C'est là ce que le Seigneur a dit lui-même dans Luc :

« Quelqu'un dit à Jésus : » Seigneur, est-ce que ceux qui sont sauvés sont en petit nombre ? » Lui-Même leur dit : Vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les Prophètes dans le Royaume de Dieu, et vous serez jeté dehors. Et il en viendra de l'Orient et de l'Occident, du Septentrion et du Midi, qui seront à table dans le Royaume de Dieu ; et voici, ce sont les derniers qui seront les premiers, et ce sont les premiers qui seront les derniers. » - Luc 13:23, 28-29, 30.

Par Abraham, Isaac et Jacob, on entend ici tous ceux qui sont dans l'amour, comme on l'a expliqué précédemment.

  
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