Bible

 

Jérémie 51:16

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16 Sitôt qu'il fait ouïr sa voix il y a un grand bruit d'eaux dans les cieux; après qu'il a fait monter du bout de la terre les vapeurs, ses éclairs annoncent la pluie, et il tire le vent hors de ses trésors.

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Arcanes Célestes # 1327

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1327. Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre, signifie l'état de cette Eglise Ancienne, dans laquelle le culte interne commençait à se détruire : c'est ce qui est évident, en ce qu'il est dit : la lèvre de toute la terre, et non ; comme au verset 1, la lèvre de ceux qui avaient commencé de bâtir la ville et la tour ; la face de toute la terre signifie l'état de l'Eglise, car la terre c'est l'Eglise, comme je l'ai déjà expliqué, numéros 662, 1066. Voici ce qui arriva à l'égard des Eglises après le déluge. Il y eut trois Eglises dont il est spécialement fait mention dans la Parole, savoir : la Première Eglise Ancienne, qui fut nommée Noach ; la Seconde Eglise Ancienne, qui tira son nom d'Eber ; et la Troisième Eglise Ancienne, qui prit son nom de Jacob, et ensuite de Judah et d'Israël. Quant à ce qui concerne la Première Eglise, savoir, celle qui fut nommée Noach, elle fut comme la mère de celles qui suivirent ; et selon ce qui a coutume d'arriver aux Eglises dans leurs commencements, elle eut plus de pureté et d'innocence, comme on le voit aussi par le premier Verset de ce Chapitre, où il est dit qu'il y avait en elle une seule lèvre, c'est-à-dire une même doctrine, en ce sens que la charité était pour tous l'essentiel ; mais par succession de temps, ainsi qu'il arrive ordinairement aux Eglises, elle commença aussi à tomber, et surtout en ce que plusieurs de ceux qui la composaient commencèrent à tourner le culte sur eux-mêmes pour s'élever ainsi au-dessus des autres, comme on le voit ci-dessus, Vers. 4 ; car ils dirent :

« Bâtissons-nous une ville et une tour, et que son sommet » soit dans le ciel, et faisons-nous un nom. de tels hommes ne purent être dans l'Eglise que comme une sorte de ferment ou comme des torches incendiaires. Lorsque par là le danger de la profanation de la sainteté, dont j'ai parlé numéros 571, 582, fut imminent, l'état de cette Eglise fut changé par la Providence du Seigneur, c'est-à-dire que son culte interne périt et que le culte externe resta, ce qui est signifié ici par ces mots : Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre. De là il est évident aussi qu'un tel culte, qui est appelé Babel, n'eut point de force dans la Première Eglise Ancienne, mais qu'il prévalut dans les Eglises suivantes, lorsqu'on commença à adorer les hommes comme des Dieux, surtout après leur mort ; de là tant de Dieux chez les nations. Pourquoi fut-il permis que le culte interne périt et que l'externe restât ? Ce fut pour qu'il n'y eut pas profanation de la sainteté. La profanation de la sainteté entraîne avec soi à damnation éternelle. Nul ne peut profaner la sainteté, à moins qu'il n'ait les connaissances de la foi et qu'il ne les reconnaisse ; or celui qui ne les a point ne peut les reconnaître, ni à plus forte raison les profaner. Ce sont les internes qui peuvent être profanés ; car la sainteté est dans les internes et non dans les externes il en est de cela comme d'un homme qui fait le mal sans penser au mal ; le mal qu'il fait ne peut lui être imputé, de même qu'on ne peut l'imputer non plus à celui qui le fait sans propos délibéré, ou à celui qui manque de rationalité : ainsi celui qui ne croit pas qu'il existe une vie après la mort, mais qui a néanmoins un culte externe, ne peut profaner les choses qui appartiennent à la vie éternelle, parce qu'il ne croit pas qu'elles existent. Il en est autrement pour ceux qui connaissent et qui reconnaissent. Voilà aussi pourquoi il est permis à l'homme de vivre plutôt dans les voluptés et dans les cupidités, et de s'éloigner par elles des internes, que d'arriver à la connaissance et à la reconnaissance des internes et de les profaner. C'est pour cela qu'il est permis aux Juifs de se plonger aujourd'hui dans l'avarice, pour qu'ils s'éloignent ainsi le plus possible de la reconnaissance des internes ; car ils sont tels que s'ils les reconnaissaient, il ne pourraient s'empêcher de profaner : rien n'éloigne plus des internes que l'avarice, parce que c'est la plus basse cupidité terrestre. Il en est de même d'un grand nombre de personnes qui sont dans l'Eglise, et il en est aussi de même des nations qui sont hors de l'Eglise ; celles-ci, savoir, les nations, peuvent moins que tous autres profaner. C'est donc par cette raison qu'il est dit ici que Jéhovah confondit la lèvre de toute la terre ; et que ces mots signifient qu'il y eut dans cette Eglise un changement d'état, c'est-à-dire que son culte devint externe sans renfermer en lui aucun culte interne. La même chose fut représentée et signifiée par la captivité de Babylone où furent emmenés les Israélites et ensuite les Juifs ; il en est ainsi parlé dans Jérémie :

« Et il arrivera que la nation et le royaume qui ne serviraient pas le roi de Babel, et quiconque ne met pas son cou sous le joug du roi de Babel, je visiterai cette nation par l'épée, et par la famine, et par la peste, jusqu'à ce que je les consumé par sa main. » - Jérémie 27:8, [Il manque du texte ici], Jérémie 29:16-17.

Rester dans la ville et n'en point sortir pour aller vers le roi de Babel, représentait et signifiait ceux qui étaient dans les connaissances des internes ou des vérités de la foi et qui les profanaient ; il est dit que l'épée, la famine et la peste, qui sont les peines de la profanation, seraient envoyées centre eux, et qu'ils deviendraient comme des figues sauvages. Que par Babel soient signifiés ceux qui privent les autres de toute connaissance et de toute reconnaissance du vrai, c'est aussi ce qui a été représenté et signifié dans le même Prophète par ces paroles :

« Je livrerai tout Juda dans la main du roi de Babel ; et il les transportera dans Babel, et il les frappera de l'épée ; et je livrerai toutes les richesses de cette ville, et tout son travail, et tout ce qu'elle a de précieux, et tous les trésors des rois de Juda ; je (les) livrerai dans la main de leurs ennemis, et ils les pilleront, et ils s'en empareront. » - Jérémie 20:4-5.

Là, toutes les richesses, tout le travail, tout ce qu'il y a de précieux, tous les trésors des rois de Juda, signifient, dans le sens interne, les connaissances de la foi.

Dans le Même :

« J'amènerai avec les familles du septentrion le roi de Babel sur cette terre, et » sur ses habitants et sur toutes ces nations des environs, et je les dévouerai à l'extermination, et je les mettrai en désolation, et en sifflement et en dévastations du siècle ; et toute cette terre sera en dévastation. » - Jérémie 25:9, 11.

Ici est décrite la dévastation par Babel des intérieurs de la foi ou du culte interne ; car celui qui est dans le culte de soi-même n'a aucun vrai de la foi, et il détruit, dévaste et conduit en captivité tout ce qui est vrai ; aussi Babel est-elle appelée montagne de corruption, - Jérémie 51:25.

Voir en outre ce qui a déjà été dit de Babel, numéro 1182.

  
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Arcanes Célestes # 920

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920. Dans ce verset, le culte de l'Ancienne Eglise est décrit en général ; même par l'autel et l'holocauste, qui furent le principal de tout culte représentatif ; mais je dois d'abord dire ici quel fut le culte de la Très-Ancienne Eglise, et comment le culte du Seigneur par des représentatifs en tira son origine. L'homme de la Très-Ancienne Eglise n'eut d'autre culte que le culte interne, tel qu'il existe dans le ciel, car dans cette Eglise il y avait communication du ciel avec l'homme pour que le ciel et l'homme ne fissent qu'un. Cette communication consistait dans la Perception, dont il a déjà été souvent parlé ; ainsi les Très-Anciens, parce qu'ils étaient Angéliques, étaient des hommes internes ; ils avaient, il est vrai, la sensation des externes qui tiennent au corps et au monde, mais ils n'y faisaient aucune attention ; ils percevaient dans chaque objet des sens quelque chose de Divin et de céleste ; par exemple, quand ils voyaient une haute montagne, ils percevaient l'idée de la hauteur et non celle de la montagne, et par la hauteur ils percevaient le Ciel et le Seigneur ; de là vient qu'on a dit au Seigneur qu'il habite dans les lieux très-hauts ; de là vient qu'il fut appelé Lui-même le Très-Haut et le Très-Elevé, et qu'ensuite son culte fut célébré sur les montagnes : il en a été de même des autres pratiques. Ainsi, quand ils percevaient le Matin, ce n'était pas le matin journalier qu'ils percevaient, mais c'était le céleste qui, dans leur mental, est comme le matin et l'aurore ; de là le Seigneur a été appelé Matin, Orient et Aurore. Quand ils voyaient un arbre, et son fruit et ses feuilles, ils ne s'occupaient pas de ces choses, mais ils voyaient en elles une sorte de représentation de l'homme ; dans le fruit ils percevaient son amour et sa charité, et dans les feuilles sa foi ; de là encore non-seulement l'homme de l'Eglise a été comparé à un Arbre, ainsi qu'à un Jardin, et ce qui est en lui, aux fruits et aux feuilles ; mais il a même été appelé arbre et jardin, et ce qui est en lui, fruits et feuilles. Tels sont ceux qui ont des idées célestes et angéliques. Chacun peut savoir qu'une idée générale régit tout ce qui est particulier, et par conséquent tous les objets des sens, tant ceux qu'on voit que ceux qu'on entend, de sorte même que l'homme ne fait attention à ces objets qu'autant qu'ils entrent dans son idée générale. Par exemple : si l'homme est d'un caractère gai, toutes les choses qu'il entend et qu'il voit lui paraissent comme gaies et riantes ; mais si l'homme est naturellement triste, tout ce qu'il voit et entend lui parait comme triste et affligeant. Il en est ainsi de toutes les autres choses ; car l'affection générale est dans les affections particulières, et fait que l'homme voit et entend les objets particuliers selon l'affection générale, le reste ne se présente même pas à lui, et est pour lui comme absent ou comme n'existant pas. C'est ainsi qu'il en a été à l'égard de l'homme de la Très-Ancienne Eglise ; tout ce qu'il voyait de ses yeux était céleste pour lui, et par conséquent tous les objets en général et chacun d'eux en particulier étaient chez lui comme vivants. De là on peut voir quel fut son Culte Divin ; on peut voir qu'il était interne et qu'il n'avait rien d'externe. Mais quand l'Eglise fut sur son déclin, ce qui arriva chez les descendants, et que cette perception ou communication avec le Ciel eut commencé à périr, il en fut autrement : on ne percevait plus le céleste dans les objets des sens, comme auparavant, mais on y voyait le mondain ; et cela, d'autant plus que le reste de perception allait en diminuant ; et enfin dans la dernière postérité, qui existait immédiatement avant le déluge, on ne saisissait plus dans les objets que le mondain, le corporel et le terrestre. Ainsi le ciel était séparé d'avec l'homme, et ne communiquait avec lui que d'une manière tout-à-fait éloignée. Il s'était fait alors une communication de l'homme avec l'enfer, et il en était résulté une idée générale de laquelle dépendent, comme on l'a dit, les idées de tout ce qui est particulier ; dès lors, quand quelque idée céleste se présentait, elle était regardée comme rien par les hommes, qui en vinrent enfin jusqu'à ne plus vouloir même reconnaître qu'il y eut quelque chose de spirituel et quelque chose de céleste ; ainsi l'état de l'homme fut changé et devint opposé à celui qu'il avait été. Comme le Seigneur avait prévu que tel deviendrait l'état de l'homme, il avait aussi pourvu à la conservation des points de doctrine de la foi, pour qu'on sût par eux ce que c'est que le céleste et ce que c'est que le spirituel. Ces points de doctrine ont été recueillis chez l'homme de la Très-Ancienne Eglise par ceux qui sont appelés Caïn et par ceux désignés par le nom de Chanoch, ainsi qu'on l'a déjà vu. C’est pour cela qu'il est dit au sujet de Caïn : qu'un signe fut mis sur lui pour que personne ne le tuât ; et au sujet de Chanoch : qu'il fut pris par Dieu. Voir ch. 4 : Vers 15, numéros 393, 394 ; et ch. 5: vers. 24. Ces points de doctrine consistaient seulement en significatifs, et par conséquent en espèces d'énigmes, c'est-à-dire, qu'ils concernaient la signification des choses qui sont sur la terre ; par exemple : la signification des montagnes, qui représentaient les Célestes et le Seigneur ; celle du matin et de l'orient, qui représentaient aussi les Célestes et le Seigneur ; celle des divers genres d'arbres et de leurs fruits qui représentaient l'homme et ses Célestes ; et de même celle des autres objets. C'est en cela que consistaient leurs points de doctrine qui furent recueillis d'après les significatifs de la Très-Ancienne Eglise ; c'est de là que vient aussi le style de leurs écrits. Or, comme le Divin et le Céleste étaient dans ces significatifs ; que même, en raison de leur antiquité, ils les admiraient et s'imaginaient les comprendre, leur culte commença par de semblables significatifs, et le Seigneur le permit. De là leur culte sur les montagnes et dans la profondeur des bois au milieu des arbres ; de là leurs statues en plein air, et enfin les autels et les holocaustes, qui devinrent dans la suite le principal de tout culte. Ce culte tire son origine de l'Ancienne Eglise ; il s'est de là répandu chez ses descendants et chez toutes les nations circonvoisines ; on pourrait ajouter ici plusieurs autres choses ; j'en parlerai, dans la suite, avec la Divine Miséricorde du Seigneur.

  
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