9227. Au huitième jour tu Me le donneras, signifie le commencement de l'état suivant quand on vit d'après le bien, qu'alors on eut chez le Seigneur : on le voit par la signification du huitième jour, en ce que c'est le commencement de l'état suivant, numéros 2044, 8400 (fin). ; et par la signification de donner à Jéhovah, en ce que c'est au Seigneur, car par Jéhovah dans la Parole il est entendu le Seigneur, numéros 1736, 2921, 3023, 3035, 5663, 6303, 6945, 6956, 8274, 8864 ; s'il est dit

« quand on vit d'après le bien, qu'alors on est dans le Seigneur, c'est parce que dans le sens interne il s'agit des deux états de l'homme qui est régénéré, et que le premier état existe quand il est, par les vrais de la loi, conduit au bien de la charité, et le second état, quand il est dans ce bien ; comme alors il est chez le Seigneur, voilà pourquoi

« Tu Me le donneras a cette signification : qu'il y ait deux états pour l'homme qui est régénéré, le premier quand par les vrais de la foi il est conduit aux biens de la charité, et le second quand il est dans le bien de la charité, on le voit, numéros 7923, 7992, 8505, 8506, 8510, 8512, 8516, 8643, 8648, 8658, 8685, 8690, 8701 ; et que l'homme soit dans le ciel, ainsi chez le Seigneur, quand il est dans le bien de la charité, on le voit, numéros 8516, 8539, 8722, 8772, 9139. Il sera dit encore, en peu de mots, ce qu'il en est de ces deux états chez l'homme qui est régénéré : Il a déjà été montré, numéro 9224, que les vrais, qui sont appelés vrais de la foi, entrent chez l'homme par le chemin externe, et que le bien, qui appartient à la charité et à l'amour, entre par le chemin interne ; le chemin externe est par l'ouïe dans la mémoire, et de la mémoire dans son entendement, car l'entendement est la vue interne de l'homme ; par ce chemin entrent les vrais qui appartiendront à la foi ; et cela, afin qu'ils soient introduits dans la volonté, et ainsi appropriés à l'homme ; le bien qui du Seigneur influe par le chemin interne, influe dans la volonté, car la volonté est l'interne de l'homme ; le bien qui du Seigneur influe dans les confins y rencontre les vrais qui sont entrés par le chemin externe, et par la conjonction il fait que ces vrais deviennent le bien ; et autant cela a lieu, autant l'ordre est retourné, c'est-à-dire, autant l'homme est conduit non par les vrais, mais par le bien, par conséquent autant l'homme est conduit par le Seigneur. D'après cela, on peut voir comment l'homme est élevé du monde dans le ciel, quand il est régénéré ; en effet, toutes les choses qui entrent par l'ouïe viennent du monde ; et les choses qui ont été déposées dans la mémoire, et apparaissent dans la mémoire devant l'entendement, apparaissent dans la lumière du monde, qui est appelée lueur naturelle ; mais celles qui entrent dans la volonté, ou qui deviennent choses de la volonté, sont dans la lumière du Ciel ; la lumière du ciel est le vrai du bien procédant du Seigneur : lorsque par suite ces choses passent dans l'acte, elles reviennent dans la lumière du monde, mais dans cette lumière elles se montrent alors absolument sous une autre forme, car auparavant au dedans de chacune il y avait le monde, mais ensuite au dedans de chacune il y a le ciel. Par là, on voit encore clairement pourquoi l'homme n'est dans le ciel que quand il fait les vrais d'après le vouloir, ainsi d'après l'affection de la charité.