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Jérémie 23:34

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34 Et quant au Prophète, et au Sacrificateur, et au peuple qui aura dit : la charge de l'Eternel; je punirai cet homme-là, et sa maison.

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L’Apocalypse Révélée # 961

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961. A ce qui précède, j'ajouterai deux MÉMORABLES.

PREMIER MÉMORABLE : Un jour, à mon réveil, je tombai dans une profonde méditation sur Dieu ; et comme je regardais en haut, je vis au-dessus de moi dans le Ciel une Lumière d'un blanc très-éclatant de forme ovale ; et comme je fixais ma vue sur cette Lumière, la Lumière se retirait vers les côtés, et entrait dans les périphéries ; et alors, voici, le Ciel me fut ouvert, et je vis des choses magnifiques, et des Anges qui se tenaient en forme de Cirque du côté méridional de l'ouverture, et qui conversaient entre eux ; et comme je brûlais du désir d'entendre ce qu'ils disaient, il me fut d'abord donné d'entendre le son de leur voix, qui était plein de l'amour céleste, et ensuite leur langage, qui était plein de la sagesse procédant de cet amour ; ils parlaient entre eux de DIEU UN, de la CONJONCTION AVEC LUI, et de la SALVATION qui résulte de cette conjonction : ils disaient des choses ineffables, dont la plupart ne peuvent tomber dans les mots d'aucune Langue naturelle ; mais comme j'avais été quelquefois en société avec les Anges dans le Ciel même, et alors parlant le même langage qu'eux, parce que j'étais dans un même état, alors je pus par conséquent les comprendre, et tirer de leurs discours quelques notions qui peuvent être exprimées rationnellement par les mots d'une Langue naturelle.

Ils disaient que le DIVIN ÊTRE EST UN, LE MÊME, LE SOI-MÊME, ET INDIVISIBLE ; pareillement aussi la Divine Essence, parce que le Divin Être est la Divine Essence ; pareillement aussi Dieu, parce que la Divine Essence, qui est aussi le Divin Être, est Dieu. Ils illustraient cela par des idées spirituelles, en disant que le Divin Être ne peut tomber dans plusieurs, dont chacun aurait le Divin Être, et continuer à être Un, le Même, le Soi-Même, et Indivisible ; en effet, chacun d'eux d'après son Être penserait d'après soi et par soi ; si même alors c'était en même temps avec unanimité d'après les autres et par les autres, il y aurait plusieurs Dieux unanimes, et non un Seul Dieu ; car l'unanimité, étant le consentement de plusieurs et en même temps de chacun d'après soi et par soi, concorde, non pas avec l'unité de Dieu, mais avec une pluralité, ils ne dirent pas de dieux, parce qu'ils ne le purent point, car la Lumière du Ciel de laquelle provenait leur pensée, et l'atmosphère dans laquelle procédait leur discours, s'y opposaient ; ils disaient aussi que quand ils veulent prononcer des Dieux, et l'un de ces Dieux comme Personne par soi (per se), l'effort pour prononcer tombe aussitôt sur Un Seul, et même sur un Dieu Unique. A ces explications ils ajoutaient, que le Divin Être est le Divin Être en Soi, et non de Soi (a Se), parce que de Soi suppose un Être en Soi de qui il procède, ainsi suppose un Dieu de Dieu (Deus a Deo), ce qui n'est pas admissible ; ce qui est de Dieu n'est pas appelé Dieu, mais est appelé le Divin ; car qu'est-ce qu'un Dieu de Dieu ? ainsi, qu'est-ce qu'un Dieu né de toute éternité de Dieu ; et qu'est-ce qu'un Dieu procédant de Dieu par un Dieu né de toute éternité, sinon des mots dans lesquels il n'y a rien de la lumière qui procède du Ciel ? Il en est autrement dans le Seigneur Jésus-Christ ; en Lui il y a le Divin Être à quo (de qui tout procède) auquel dans l'homme correspond l'âme ; il y a le Divin Humain, auquel dans l'homme correspond le corps ; et il y a le Divin procédant, auquel dans l'homme correspond l'activité ; ce Trine est un, parce que d'après le Divin à quo il y a le Divin Humain, et par suite d'après le Divin à quo et par le Divin Humain il y a le Divin procédant : c'est même pour cela que dans chaque Ange et dans chaque Homme, parce qu'ils sont des Images, il y a âme, corps et activité, qui font un, parce que d'après l'âme il y a le corps, et que d'après l'âme par le corps il y a l'activité.

De plus, ils disaient que le Divin Être, qui en Soi est Dieu, est LE MÊME (IDEM), non le Même simple, mais infini, c'est-à-dire, le Même d'éternité à éternité ; il est le Même partout, et le Même chez chacun et dans chacun, mais tout est varié et variable dans le récipient ; c'est l'état du récipient qui fait cela. Voici comment ils illustraient que le Divin Être, qui est Dieu en Soi, est LE SOI-MÊME (IPSUM) : Dieu est le Soi-Même, parce qu'il est l'Amour même, la Sagesse même, le Bien même, le Vrai même, la Vie même ; si ces choses n'étaient point le Soi-Même en Dieu, elles ne seraient rien dans le Ciel ni dans le Monde, parce qu'elles n'auraient aucune relation avec le Soi-Même ; toute qualité tire sa qualité de ce qu'il y a un Soi-Même, d'après lequel elle est, et auquel elle se réfère pour qu'elle soit telle. Ce Soi-Même, qui est l'Être Divin, n'est pas dans un lieu, mais il est selon la réception chez ceux et en ceux qui sont dans un lieu, puisque le lieu et la progression d'un lieu dans un lieu ne peuvent pas se dire de l'Amour et de la Sagesse, ni du Bien et du Vrai, qui sont le Soi-Même en Dieu, ou plutôt Dieu Lui-Même ; de là la Toute-Présence ; c'est pour cela que le Seigneur dit, qu'il est au milieu d'eux ; qu'il est Lui-Même en eux, et qu'eux sont en Lui. Mais comme il ne peut être reçu par aucune créature tel qu'il est en Soi, il apparaît tel qu'il est dans son Essence comme Soleil au-dessus des Cieux Angéliques ; ce qui procède de ce Soleil comme Lumière est Lui-même quant à la Sagesse, et ce qui en procède comme Chaleur est Lui-Même quant à l'Amour : Lui-Même n'est pas ce Soleil, mais le Divin Amour et la Divine Sagesse sortant de Lui, le plus près, tout autour de Lui, apparaissent aux yeux des Anges comme un Soleil ; Lui dans le Soleil est Homme, c'est NOTRE SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST, NON-SEULEMENT QUANT AU DIVIN A QUO (de qui tout procède), MAIS AUSSI QUANT AU DIVIN HUMAIN, puisque le Soi-Même, qui est l'Amour même et la Sagesse même, a été l’âme qu'il tenait du Père, ainsi la Divine Vie, qui est la Vie en soi ; il en est autrement dans chaque homme, en lui l'âme n'est point la vie, mais elle est un récipient de la vie : le Seigneur enseigne aussi cela, en disant : Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la vie ; et ailleurs : Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a aussi donné au Fils d'AVOIR LA VIE EN LUI-MÊME. — Jean 5:26.

— La Vie en Soi-Même est Dieu. A ce qui précède ils ajoutèrent, que ceux qui sont dans quelque Lumière spirituelle peuvent percevoir par ces notions, que le Divin Être, qui est aussi la Divine Essence, étant Un, le Même, le Soi-Même, et par suite Indivisible, ne peut exister dans plusieurs ; et que si l'on disait qu'il le peut, il y aurait des contradictions manifestes dans les adjoints (in adjectis).

Après que j'eus entendu ces explications, les Anges perçurent dans ma pensée les idées communes de l'Église Chrétienne sur la Trinité des Personnes dans l'Unité, et sur l'Unité des Personnes dans la Trinité concernant Dieu ; et aussi sur la naissance d'un Fils de Dieu de toute éternité ; et alors ils dirent :

— « Qu'est-ce que tu penses là' ? ne penses-tu pas ces choses d'après la Lumière naturelle avec laquelle notre Lumière spirituelle ne concorde point ? Si donc tu n'éloignes pas les idées de cette pensée, nous te fermons le Ciel, et nous nous en allons. »

Mais alors je leur dis :

— « Entrez, je vous prie, plus avant dans ma pensée, et peut-être y verrez-vous une concordance ? »

Et ils firent ainsi, et ils virent que par les trois Personnes j'entendais les Trois Attributs Divins procédants, qui sont la Création, la Salvation et la Régénération, et que ces Attributs appartiennent à un Seul Dieu ; et que par la Naissance d'un Fils de Dieu de toute éternité, j'entendais sa Naissance prévue de toute éternité, et à laquelle il a été pourvue dans le temps. Et alors je leur racontai que ma pensée naturelle sur la Trinité et l'Unité des Personnes, et sur la Naissance du Fils de Dieu de toute éternité, m'était venue de la Doctrine de foi de l'Église, qui porte le nom d'Athanase ; et que cette Doctrine est juste et droite, pourvu qu'au lieu de la Trinité des Personnes on y entende la Trinité d'une Personne qui existe uniquement dans le Seigneur Jésus-Christ, et qu'au lieu de la Naissance du Fils de Dieu on entende sa Naissance prévue de toute éternité et à laquelle il a été pourvu dans le temps, parce que, quant à l'Humain qu'il a pris dans le temps, il est appelé ouvertement le fils de dieu.

Alors les Anges dirent :

— « Bien »

et ils me prièrent de dire, comme venant de leur bouche, que si l'homme ne s'adresse au Dieu Même du Ciel et de la Terre, il ne peul venir dans le Ciel, parce que le Ciel est Ciel d'après ce Dieu Unique, et que ce dieu est Jésus-Christ, qui est Jéhovah le seigneur, d'éternité créateur, dans le temps sauveur, et a éternité réformateur, qui est ainsi en même temps le Père, le Fils et l'Esprit Saint. Après cette instruction, la Lumière céleste que j'avais d'abord vue revint sur l'ouverture, et peu à peu s'abaissa de là, et elle remplit les intérieurs de mon mental, et illustra mes idées naturelles sur l'Unité et la Trinité de Dieu ; et alors les idées prises dans le commencement sur ce sujet, lesquelles avaient été purement naturelles, je les vis séparées, comme la paille est séparée du froment par le vanneur, et emportées comme par le vent dans le Septentrion du Ciel, et dispersées.

  
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