Bible

 

Genèse 43:19

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19 Puis ils s'approchèrent du maître d'hôtel de Joseph, et lui parlèrent à la porte de la maison,

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Arcanes Célestes # 2165

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2165. J'apporterai un morceau de pain, signifie quelque céleste adjoint : on le voit par la signification du Pain, en ce qu'il est le céleste, ainsi qu'il a été dit ci-dessus, numéros 276, 680, 681, 1798. Si le Pain signifie le Céleste, c'est parce que le Pain signifie en général toute Nourriture, par conséquent, dans le sens interne, toute nourriture céleste ; dans la première Partie, numéros 56, 57, 58, 680, 681, 1480, 1695, il a été dit ce que c'est que la Nourriture céleste. Que le Pain signifie en général toute Nourriture, c'est ce qu'on peut voir par ces passages de la Parole ; on lit au sujet de Joseph,

« Qu’il dit à celui qui avait le soin de sa maison de conduire les hommes, c'est-à-dire, ses frères, à la maison ; de tuer des animaux et de les préparer ; et ensuite lorsque tout fut préparé, et qu'ils allaient manger, il dit : mettez le Pain. » - Genèse 43:16, 31.

C'était dire : - préparez la table ; ainsi le Pain désignait tous les mets : on lit au sujet de Jethro,

« Qu’Aharon vint avec tous les anciens d'Israël pour manger le Pain avec le beau-père de Moïse, devant Dieu. » - Exode 18:12.

Là aussi, le Pain désigne tous les mets : il est dit au sujet de Manoach, dans le Livre des Juges :

« Manoach dit à l'Ange de Jéhovah : que nous te retenions, je te prie, et que nous apprêtions devant toi le chevreau des chèvres. Et l'Ange de Jéhovah dit à Manoach : si tu me retiens, je ne mangerai pas ton Pain. » - Juges 13:15-16.

Là, le Pain désigne le chevreau des chèvres,

« Quand Jonathan eut mangé le rayon de miel, on lui dit que Saül avait fait jurer le peuple, en disant : Maudit l'homme qui mangera le Pain aujourd'hui. » - 1 Samuel 14:27-28.

Là, le Pain signifie toute nourriture : ailleurs il est dit de Saül :

« Quand Saül s'assit pour manger le Pain, il dit à Jonathan : Pourquoi le fils de Jischaï n'est-il pas venu, et hier et aujourd'hui, un Pain. » - 1 Samuel 20:24, 27.

C’est-à-dire, à table, où étaient des aliments de tout genre : David dit à Méphiboschet fils de Jonathan :

« Toi, tu mangeras toujours le Pain sur ma table. » - 2 Samuel, 7, 10 :

Il en est de même d'Evilmérodach, qui dit que Jéhojachin, roi de Judah, mangerait toujours le Pain devant lui, tous les jours de sa vie, - 2 Rois 25:29.

Il est ainsi parlé au sujet de Salomon :

« Il y avait pour le pain de Salomon, chaque jour trente cores de fleur de farine, et soixante cores de farine, dix bœufs engraissés, et vingt bœufs des pâturages, et cent moutons, outre le cerf et la chèvre et le daim, et les coqs engraissés. » - 1 Rois 5:2, 3.

Là, on voit clairement que le Pain est pris pour toutes ces choses ; maintenant, puisque le Pain signifie en général toutes les nourritures ; il en résulte qu'il signifie, dans le sens interne, toutes les choses qui sont appelées Nourritures Célestes ; c'est ce qu'on peut encore mieux voir par les Holocaustes et les Sacrifices, qui se faisaient d'agneaux, de bœufs, de chèvres, de chevreaux, de boucs, de taureaux, de génisses, qui, d'un seul mot, étaient appelés le Pain de l'Ignition à Jéhovah, comme il est évident par ces passages, dans Moïse, où il s'agit des différents sacrifices ; il dit de ces sacrifices,

« Que le Prêtre les brûlera sur l'autel ; (ce sera) le Pain de l'Ignition à Jéhovah, en odeur de repos. » - Lévitique 3:11, 16.

Tous ces sacrifices et ces holocaustes étaient ainsi nommés.

Dans le Même :

« Les fils d'Aharon seront saints à leur Dieu, et ils ne profaneront point le Nom de leur Dieu, parce que ce sont eux qui offrent les Ignitions à Jéhovah, le Pain de leur Dieu. Tu le sanctifieras, parce que c'est lui qui offre le Pain de ton Dieu. L'homme de la semence d'Aharon, en qui il y aura une tache, ne s'approchera point pour offrir le Pain de son Dieu. » - Lévitique 21:6, 8, 17, 21.

Là encore les Sacrifices et les Holocaustes sont le Pain, comme aussi au Lévitique 22:25.

Ailleurs :

« Commande aux fils d'Israël, et dis-leur : Vous observerez mon oblation, mon Pain, dans les ignitions d'odeur de repos, pour me l'offrir en son temps fixé. » - Nombres 28:2.

Là aussi le Pain est pour tous les Sacrifices qui y sont recensés.

Dans Malachie :

« Vous offrez sur mon autel un Pain souillé. » - Malachie 1:7.

Là aussi, il s'agit de Sacrifices : les choses sanctifiées par les Sacrifices, et qu'on mangeait, étaient de même appelées Pain, comme on le voit par ces paroles, dans Moïse :

« Celui qui aura touché quelque chose d'impur ne mangera pas des choses sanctifiées, avant qu'il ait lavé sa chair dans l'eau, et que le soleil soit couché ; (alors) il sera pur, et ensuite il mangera sanctifiées, parce que cela (est) son Pain. » - Lévitique 22:6-7.

Les Holocaustes et les Sacrifices, dans l'Eglise Juive, ne représentaient absolument que les Célestes qui appartiennent ; du Seigneur dans les Cieux, et au Royaume du Seigneur dans les Cieux, et au Royaume du Seigneur dans les terres ou dans l'Eglise, ainsi que ceux qui appartiennent au Royaume du Seigneur ou à l'Eglise dans chacun ; en général toutes les choses qui appartiennent à l'amour et à la charité, car ces choses sont les célestes ; et chaque genre de sacrifice représentait quelque spécialité ; dans le temps de cette Eglise toutes ces choses se nommaient Pain : c'est pourquoi, lorsque les sacrifices étaient abolis, et qu'à leur place succédaient d'autres cérémonies pour le Culte Externe, il fut ordonné d'employer le Pain et le Vin ; on peut donc par là voir maintenant ce que le Pain signifie, savoir, toutes les choses qui représentaient les Sacrifices, ainsi dans le sens interne le Seigneur Lui-Même ; et puisqu'il signifie le Seigneur Lui-Même, il signifie l'amour même envers tout le genre humain et ce qui appartient à l'amour, comme aussi l'amour réciproque de l'homme pour le Seigneur et envers le prochain ; ainsi le Pain signifie tous les Célestes et par conséquent le Vin signifie tous les spirituels : c'est aussi ce que le Seigneur enseigne en termes clairs, dans Jean :

« Ils dirent : Nos pères ont mangé la Manne dans le désert, selon qu'il est écrit : Il leur a donné à manger le Pain du Ciel. Jésus leur dit : En vérité, en vérité je vous le dis, Moïse ne vous a point donné le Pain du Ciel ; mais mon Père vous donne le vrai Pain du Ciel ; car le Pain de Dieu est celui qui est descendu du Ciel et qui donne la vie au monde. Ils Lui dirent : Seigneur, donne-nous toujours ce Pain. Jésus leur dit : Moi, je suis le Pain de vie ; qui vient à Moi, n'aura point faim, et qui croit en Moi n'aura jamais soif. » - :

Et dans le Même :

« En vérité, dis : qui croit en Moi a la vie éternelle ; Moi, je suis le Pain de vie ; vos pères ont mangé la Manne dans le désert, et ils sont morts ; celui-ci est le Pain qui est descendu du ciel, afin que celui qui en mange ne meure point. Moi, je suis le Pain vivant, qui est descendu du ciel ; si quelqu'un mange de ce Pain, il vivra dans l'éternité, » - l.

Puis donc que le Pain est le Seigneur, il appartient aux Célestes qui appartiennent à l'amour et au Seigneur, car le Seigneur est le Céleste même, parce qu'il est l'Amour même, c'est-à-dire la Miséricorde même : et puisqu'il en est ainsi, le Pain est encore tout céleste, c'est-à-dire, tout amour et toute charité chez l'homme, car l'amour et la charité procèdent du Seigneur ; c'est pourquoi, ceux qui ne sont ni dans l'amour ni dans la charité, n'ont point le Seigneur chez eux ; ainsi ils ne sont point gratifiés des biens et des félicités qui sont signifiés dans le sens interne, par le Pain : ce symbole Externe a été prescrit, parce que la plus grande partie du genre humain est dans le culte externe ; si donc il n'y avait pas quelque symbole Externe, à peine y aurait-il chez ceux-là quelque chose de saint ; lors donc qu'ils vivent dans l'Amour pour le Seigneur et dans la charité envers le prochain, ils ont toujours chez eux l'interne, quoiqu'ils ne sachent pas que c'est là l'interne même du culte ; ainsi dans leur culte Externe ils sont confirmés dans les biens qui sont signifiés par le Pain. Dans les Prophètes aussi le Pain signifie les célestes qui appartiennent à l'amour ; par exemple, dans Ésaïe 3:1, 7 ; Ésaïe 30:23 ; Ésaïe 33:15-16 ; Ésaïe 55:2 ; Ésaïe 58:7, Lamentations 5:9 ; Ézéchiel 4:16-17 ; Ézéchiel 5:16 ; Ézéchiel 14:13 ; Amos 4:6; Amos 8:11 ; Psaumes 105:10.

Il en est de même des Pains des faces sur la Table, desquels il est parlé, - ; Exode 25:30 ; Exode 40:23 ; Nombres 4:7 ; 1 Rois 7:48.

  
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Arcanes Célestes # 3147

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3147. Et de l'eau pour laver ses pieds, signifie la purification là : on le voit par la signification de l'eau pour laver ou de laver avec de l'eau, en ce que c'est purifier, comme il va être expliqué ; et par la signification des pieds, en ce qu'ils sont les naturels, ou, ce qui est de même, les choses qui sont dans l'homme naturel, numéro 2162. Dans l'Église Représentative c'était une coutume de laver les pieds avec de l'eau, et par là de signifier que les souillures de l'homme naturel devaient être nettoyées : les souillures de l'homme naturel sont toutes les choses qui appartiennent à l'amour de soi et à l'amour du monde ; quand ces souillures ont été nettoyées, les biens et les vrais influent, car ce sont uniquement elles qui empêchent l'influx du bien et du vrai procédant du Seigneur ; le bien, en effet, influe continuellement du Seigneur, mais comme il vient par l'homme Interne ou Spirituel vers l'homme Externe ou Naturel, là ce bien est, ou perverti, ou repoussé, ou étouffé ; au contraire, quand ce qui appartient à l'amour de soi et à l'amour du monde est rejeté, le bien y est reçu et y fructifie, car alors l'homme exerce les œuvres de la charité : c'est ce qu'on peut voir par bien des exemples ; ainsi, quand ces choses qui appartiennent à l'homme Externe ou Naturel sont seulement assoupies ; comme dans les infortunes, les misères et les maladies, alors l'homme commence aussitôt à penser pieusement et à vouloir le bien, et aussi à exercer autant qu'il peut des œuvres de piété ; mais cet état venant à changer, ces dispositions changent aussi : ce sont là les choses qui étaient signifiées par les Ablutions dans l'Église Ancienne, et les mêmes étaient représentées dans l'Église Juive ; si dans l'Église Ancienne elles étaient signifiées, tandis que dans l'Église Juive elles étaient représentées, c'était parce que l'homme de l'Église Ancienne considérait ce rite comme quelque chose d'externe dans le culte, et ne croyait pas que par l'Ablution il fût purifié, mais croyait qu'il l'était par le nettoiement des souillures de l'homme naturel, lesquelles sont, comme il a été dit, les choses qui appartiennent à l'amour de soi et à l'amour du monde, tandis que l'homme de l'Église Juive croyait que par l'Ablution il était purifié, ne sachant pas, et ne voulant pas savoir qu'elle signifiait la purification des intérieurs. Que l'Ablution signifie le nettoiement de ces souillures, c'est ce qu'on voit dans Ésaïe :

« Lavez-vous, purifiez-vous, éloignez le mal de vos œuvres de devant mes yeux, cessez de faire le mal. » - Ésaïe 1:16.

Là, il est évident que se laver, c'est se purifier et éloigner les maux.

Dans le Même :

« Lorsque le Seigneur aura lavé l'ordure des filles de Sion, et qu'il aura nettoyé les sangs de Jérusalem du milieu d'elle, par un esprit de jugement et par un esprit de purification. » - Ésaïe 4:4.

Laver l'ordure des filles de Sion et nettoyer les sangs de Jérusalem, c'est purifier des maux et des faux.

Dans Jérémie :

« Nettoie ton cœur de la malice, Jérusalem, afin que tu sois sauvée ; jusques à quand demeureront-elles au milieu de toi les pensées de ton iniquité ? » - Jérémie 4:14 :

Dans Ézéchiel :

« Je t'ai lavée dans les eaux, et j'ai nettoyé tes sangs de dessus toi, et je t'ai ointe d'huile. » - Ézéchiel 16:9, - là, il s'agit de Jérusalem, par laquelle est entendue l'Église Ancienne ; laver dans les eaux, c'est purifier des faux ; nettoyer les sangs, c'est purger des maux ; oindre d'huile, c'est alors remplir de bien.

Dans David :

« Lave-moi de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché ; tu me purifieras avec l'hysope, et je serai pur ; tu me laveras, et je serai plus blanc que la neige. » - , .

être lavé, c'est évidemment être purifié des maux et des faux qui proviennent des maux. : voilà ce qui était signifié par Laver dans l'Église Représentative, il était ordonné aux hommes de cette Église, à cause de la représentation, de se laver la Peau, les Mains, les Pieds, et de laver aussi leurs Vêtements, quand ils étaient devenus impurs, et de se purifier, toutes choses qui signifiaient celles qui appartiennent à l'homme naturel ; il y avait aussi des Bains en airain placés en dehors du Temple, savoir, la Mer d'airain, et les dix Bassins d'airain, - , 38, 39.

Et le Bassin d'airain, où se lavaient Aharon et ses fils, était placé entre la Tente de la convention et l'Autel, par conséquent aussi en dehors de la Tente, - Exode 30:18-19, 21, - ce qui aussi signifiait que les externes seulement ou les naturels devaient être purifiés, et que s'ils ne sont pas purifiés, c'est-à-dire, si l'on ne rejette pas ce qui appartient à l'amour de soi et du monde, jamais les internes qui appartiennent à l'amour pour le Seigneur et envers le prochain ne peuvent influer, ainsi qu'il a été dit ci-dessus : afin qu'on sache mieux pourquoi les externes doivent être purifiés, soient pour exemple et pour illustration les Bonnes œuvres, ou, ce qui est la même chose, les Biens de la charité, qui sont aujourd'hui appelés fruits de la foi, ce sont là des externes puisque ce sont des exercices ; les Bonnes œuvres sont de mauvaises œuvres, à moins qu'on n'écarte les choses qui appartiennent à l'amour de soi et à l'amour du monde ; car les œuvres, quand elles sont faites avant que ces choses aient été écartées, paraissent bonnes à l'extérieur, mais en dedans elles sont mauvaises ; elles sont faites, en effet, ou pour la renommée, ou pour le gain, ou pour l'honneur de soi-même, ou pour la rémunération, ainsi elles sont ou méritoires, ou hypocrites, car ce qui appartient à l'amour de soi et du monde rend ces œuvres telles ; mais quand ces maux sont écartés, les œuvres deviennent bonnes, et sont des biens de la charité, c'est-à-dire qu'en les faisant on n'a en vue ni soi-même, ni le monde, ni la renommée, ni la rémunération, ainsi elles ne sont ni méritoires, ni hypocrites, car alors l'amour céleste et l'amour spirituel influent du Seigneur dans les Œuvres, et font qu'elles sont l'amour et la charité en acte ; et alors le Seigneur par elles purifie aussi l'homme naturel ou externe, et le dispose dans l'ordre, afin qu'il reçoive d'une manière correspondante les célestes et les spirituels qui influent ; c'est ce qu'on peut voir clairement par les enseignements que le Seigneur a donnés, quand il a lavé les pieds des disciples :

« Il vint vers Simon Pierre, qui lui dit :

« Seigneur, Toi, laves-tu mes pieds ! Jésus répondit et lui dit : ce que Moi je fais, toi tu ne le sais pas encore, mais tu le connaîtras après cela. » Pierre Lui dit : tu ne laveras point mes pieds de toute éternité. » Jésus lui répondit : si je ne te lave point, tu n'as point de part avec Moi. Simon Pierre Lui dit : Seigneur, non mes pieds seulement, mais et les mains et la tête. Jésus lui dit : celui qui a été lavé n'a besoin que d'être lavé quant aux pieds, mais il est net entièrement ; à présent vous, vous êtes nets, non cependant tous. » - .

Celui qui a été lavé n'a besoin que d'être lavé quant aux pieds, signifie que celui qui a été réformé, a seulement besoin d'être purifié quant aux naturels, c'est-à-dire, afin que les maux et les faux en soient écartés, toutes choses sont alors disposées dans l'ordre par le Seigneur au moyen de l'influx des spirituels : en outre, laver les pieds appartenait à la charité, savoir, en ce qu'on ne réfléchissait pas sur les maux d'autrui ; et appartenait aussi à l'humiliation, savoir, en ce qu'on nettoyait autrui de maux, comme de souillures, ainsi qu'on peut encore le voir par les paroles du Seigneur dans ce même Chapitre, Vers. 12 à 17, et aussi dans Luc 7:37-38, 44, 46. Jean 11:2. 1 Samuel 25:41. Chacun peut voir qu'en se lavant on n'est pas purifié des maux ni des faux, mais qu'on l'est seulement des souillures qui s'attachent au corps ; cependant comme cette ablution était au nombre des rites ordonnés dans l'Église, il s'ensuit qu'elle renferme quelque chose de spécial, savoir, l'ablution spirituelle, c'est-à-dire, la purification de ces souillures qui s'attachent en dedans de l'homme : ceux donc d'entre les hommes de cette Église, qui ont connu ces significations, et ont pensé à la purification du cœur, ou à rejeter de l'homme naturel les maux de l'amour de soi et du monde, et qui s'efforçaient avec zèle de le faire, ont exercé le rite de l'ablution comme culte externe selon le commandement ; ceux au contraire qui ne les ont pas connues, et n'ont pas voulu les connaître, mais qui ont pensé que la seule cérémonie de laver leurs vêtements, leur peau, leurs mains, leurs pieds, les purifiait, et que pourvu qu'ils pratiquassent ce rite, il leur était permis de vivre dans l'avarice, dans les haines, les vengeances, l'inhumanité, les cruautés, qui sont les souillures spirituelles, ceux-là ont observé ce rite comme une idolâtrie : cependant toujours est-il que par ce rite ils ont pu représenter, et par cette représentation montrer quelque chose de l'Église, par où, avant que le Seigneur vint, il y avait quelque conjonction du ciel avec l'homme, mais conjonction telle, qu'elle affectait peu ou n'affectait aucunement l'homme de cette Eglise : les Juifs et les Israélites étaient d'une telle nature, qu'ils ne pensaient absolument rien touchant l'homme Interne, et n'en voulaient rien savoir ; ainsi ils ne portaient aucunement leurs pensées sur les célestes et les spirituels qui appartiennent à la vie après la mort ; mais néanmoins pour que toute communication avec le ciel, et ainsi avec le Seigneur, ne fût pas détruite, ils étaient astreints à observer des rites externes par lesquels étaient signifiés les internes ; toutes leurs captivités et toutes leurs plaies avaient en général pour but que les Externes fussent régulièrement observés pour la représentation : c'était donc pour cela,

« Que Moïse lava par les eaux à l'entrée de la tente Aharon et ses fils pour qu'ils fussent sanctifiés, » - . Lévitique 8:6.

« Qu’Aharon et ses fils lavaient leurs mains et leurs pieds, avant qu'ils entrassent dans la tente de la convention, et qu'ils approchassent vers l'autel pour y remplir leur ministère, afin qu'ils ne mourussent point ; et que cela était pour eux un statut de siècle. » - Exode 30:18-19, 20, Exode 40:30-31.

« Qu'Aharon, avant de se revêtir des habits de son ministère, lavait sa chair, » - Lévitique 16:4, 24.

« Que les Lévites étaient purifiés, en ce qu'ils recevaient l'aspersion de l'eau d'expiation, et qu'ils faisaient passer le rasoir sur leur chair et lavaient leurs vêtements, et étaient ainsi purifiés. » - Nombres 8:6-7.

« Que celui qui mangeait du cadavre d'une bête pure, ou d'une bête déchirée, nettoyait ses vêtements, et se lavait dans les eaux, et portait son iniquité s'il ne s'était pas nettoyé, et s'il n'avait pas lavé sa chair. » - Lévitique 17:15-16.

« Que celui qui avait touché le lit d'une personne affectée du flux, ou qui s'était assis sur un meuble sur lequel celui-là s'était assis, ou qui avait touché sa chair, nettoyait ses vêtements, et se lavait dans les eaux, et était impur jusqu'au soir. » - Lévitique 15:5, 6, 7, 10, 11, 12, , Lévitique 16:26.

« Que le lépreux, quand il devenait pur, nettoyait ses vêtements, rasait tout son poil, et se lavait dans les eaux, et il était purifié. » - Lévitique 14:8-9.

Et enfin

« Que les vases mêmes, qui étaient devenus impurs par le contact des choses impures, étaient passés par les eaux, et étaient impurs jusqu'au soir. » - Lévitique 11:32.

D'après ce qui vient d'être dit on peut voir clairement que par le rite de l'ablution personne ne devenait net ou pur quant aux internes, mais que ce rite représentait seulement ce qui est pur ou spirituellement net, pour la raison dont il vient d'être parlé : que cela soit ainsi, c'est ce que le Seigneur enseigne clairement dans Matthieu 15:1-2, .

  
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