5694. Et il vint à son cabinet, et il pleura là, signifie en soi-même, non d'une manière apparente : on le voit par la signification de venir à son cabinet, en ce que c'est en soi-même, afin que cela n'apparaisse point. C'était, chez les Anciens, une formule ordinaire de dire entrer dans le cabinet, et aussi alors fermer la porte, quand ils voulaient dire faire quelque chose qui n'apparût point ; cette formule était dérivée des significatifs dans l'Église Ancienne ; en effet, dans le sens spirituel, par la maison ils entendaient l'homme, numéro 3128 ; par les chambres et les cabinets ils entendaient les intérieurs de l'homme ; de là, venir ou entrer dans son cabinet signifiait en soi-même, par conséquent afin que cela n'apparaisse point : et comme entrer dans le cabinet était un significatif, voilà pourquoi cette expression se trouve çà et là dans la Parole ; par exemple, dans Ésaïe :

« Va, mon peuple, entre dans tes cabinets, et ferme ta porte après toi ; cache-toi comme un petit moment, jusqu'à ce que soit passée la colère. » Ésaïe 26:20 ;

Il est bien évident que là entrer dans les cabinets, ce n'est pas entrer dans des cabinets, mais que c'est se tenir en secret, et en soi-même.

Dans Ézéchiel :

« Et il me dit : N'as-tu pas vu, fils de l'homme, ce que les anciens de la maison d'Israël font dans les ténèbres, chacun dans les chambres de son image ? car ils disent : Jéhovah ne vous voit point. » Ézéchiel 8:12 ;

Faire dans les ténèbres, chacun dans les chambres de son image, c'est au-dedans de soi-même, dans ses pensées ; les intérieurs de leur pensée et de leur affection avaient été représentés au prophète par des chambres, et appelés chambres d'image.

Dans Moïse : Au dehors l'épée, et des chambres la terreur, détruiront tant le jeune homme que la vierge, l'enfant qui tette avec l'homme de vieillesse. Deutéronome 32:25 ;

L'épée, c'est la vastation du vrai et la punition du faux, numéro 2799 ; des chambres la terreur, ce sont les intérieurs de l'homme ; qu'ici par les chambres, ce ne soient pas des chambres qui sont entendues, cela est encore évident.

Dans David :

« Il arrose les montagnes de ses chambres hautes. » Psaumes 104:13 ;

Arroser les montagnes, dans le sens spirituel, c'est bénir ceux qui sont dans l'amour envers le Seigneur, et dans l'amour à l'égard du prochain ; que la montagne soit le céleste de l'amour, on le voit, numéro 795, 1430, 4210 ; de là, de ses chambres hautes, c'est des intérieurs du ciel.

Dans Luc :

« Toutes les choses que dans les ténèbres vous aurez dites, dans la lumière seront entendues ; et ce qu'à l'oreille vous aurez prononcé dans les cabinets, sera proclamé sur les toits. » Luc 12:3 ;

Ici les cabinets sont aussi les intérieurs de l'homme, à savoir, ce qu'il avait pensé, ce qu'il avait intention de faire et ce qu'il a machiné.

Dans Matthieu :

« Quand tu prieras, entre dans ton cabinet, et, ayant fermé la porte, prie en secret. » Matthieu 6:6 ;

Entrer dans le cabinet et prier, c'est ne pas faire d'une manière apparente ; car cela a été dit d'après le représentatif.